Stand : Host Club

Le silence du début, ne la gênait guerre. Après tout, plus le temps passait, et plus elle avait un espoir que la jeune fille ne parlerait pas, qu’elle n’aurait pas à répondre, et qu’il ne se passerait rien…elle en serait ravis. Elle l’aurait bien chassé, mais encore une fois elle ne pouvait pas. Ce qui s’était passé à l’heure dernière rencontre l’avait marquée, et en fait, elle ne aurait voulu ne plus jamais la voir, malgré le fait qu’elles étaient dans la même classe, ne plus jamais lui parler, même si elle savait que la fille aux cheveux bleu, reviendrait un jour ou l’autre à elle. Les questions qu’elle lui posa, l’étonnèrent quelques peu. Etait-ce tout ce qu’elle voulait savoir pour le moment ? En soit, ce n’était pas répondre qui l’a dérangeait, mais elle aurait put se renseigner, ou demander à d’autres personnes qui devaient le savoir, mais venir au Host Club, pour ça… Enfin, elle n’avait pas eu la fin, et ça ne l’étonna point. Ca aurait été bête, qu’elle ne lui pose que cela… Megumi soupira intérieurement, elle commençait fort, elle regrettait déjà les longues minutes de silence d’avant. Pouvait-elle répondre alors que c’était encore ambigu. Certes le sérum lui ferrait dire la vérité, mais comme dire la vérité alors qu’on ne la connaissait pas soi-même ? Devait-elle se laisser aller, et parler ? S’était si simple et compliqué à la fois.

La jeune fille allait commencer par les premières questions…les plus simples, ça n’allait pas lui faire de mal, même s’il faudrait bien qu’elle arrive à la fin un jour. D’une voix très douce elle répondit calmement à la lycéenne.

Hm, je pense que nous avons le même âge. 17, n’est-ce pas ? Et puis, 21 décembre, tu n’oublieras pas mon anniversaire n’est-ce pas ?

Megumi avait un rire cristallin, un petit commentaire qui ne serait pas à grand chose, juste à détendre un peu l’ambiance qui était un peu trop rigide à son gout. A vrai dire, qu’elle oublie ou pas son anniversaire ne l’importait peu, mais bon, il fallait bien dire quelques choses, surtout qu’en faite, son rire cachait un peu de nervosité. Elle n’avait pas perdu cette habitude de l’a touché…Encore la joue, après ce geste, Megumi s’était légèrement effleuré elle-même, pour savoir si elle ne rêvait pas…nan elle ne rêvait pas. Elle n’avait fait aucune remarque sur son geste, mais n’en pensait pas moins. Megumi n’avait certes encore aucun petit ami, mais il ne l’a toucherait pas comme ça, selon une envie, alors pourquoi elle ? Ses soupirs intérieur étaient nombreux, mais passons, elle n’allait pas s’attarder sur ce geste, qui l’avait…gêné. Bref, elle n’avait pas fini, après une légère pause, très courte, elle reprit donc.

Ca doit faire neuf ans à tout cassé…donc 2000, un bon paquet d’années ici…Aimer ? C’est un grand mot, mais c’est comme chez moi, alors je ne peux pas vraiment dire du mal d’ici…

Le sérum faisait des miracles, tout ce que disait Megumi était vrai, et c’est ce qu’elle pensait vraiment, même si son avis était bien plus complexe que ça, elle n’allait pas faire une débat non plus, elle avait dit l’essentiel. Elle laissa de nouveau un temps, cette fois-ci plus long. Elle hésita un moment, puis finit par lui répondre de nouveau, sa voix était beaucoup plus neutre, et un peu moins enjouée que d’habitude, mais le sourire restait toujours affiché sur son visage, et son air ne changea point.

Aimer ? C’est trop dire…Je ne te connais pas, je n’ai pas vraiment d’avis sur toi, ni de sentiments particulier. Tu es Hikari, ni plus, ni moins, quelqu’un de lambda, qui deviendra peut-être une amie, mais rien de plus.

Quelqu’un de lambda ? Après ce qui s’était passé à l’infirmerie, elle ne serait plus une fille quelconque, mais Megumi s’efforçait d’y croire, dure comme faire. Il fallait dire ce qui était, Megumi avait un peu peur de la lycéenne, peur qu’elle le dise, ou peur qu’elle fasse quelques choses, une partie de son destin, était entre ses minuscules mains, se qui était toujours gênant. Bref, à moins qu’elle veuille continuer sur le sujet, elles pouvaient changer aussi, car en parlant, la frayeur de Megumi augmentait, et pour la cacher, elle pourrait se montrer plus froide et mal à l’aise, ce n’était pas ce qu’elle voulait n’est-ce pas ? Ce serait dommage. D’une voix plus chaleureuse, elle lui dit.

Satisfaite par mes réponses ?

Je savais que j’aurais mieux fait de me taire, mais bon que voulez vous, il fallait occuper la dame, et pour distraire la voix était toujours une bonne arme, sauf quand on avait un foutu serum de vérité incrusté dans le sang… Hum Florilège de compliment… j’en serais presque à croire que la dame est venu ici juste pour mes beau yeux, ce qui avait ma fois quelque chose de fort plaisant, bien que le fait d’avoir une stalker après moi ne me réjouissait pas vraiment… En fait je crois qu’on va oublier la côté stalker pour se concentrer sur le fort plaisant, ce sera beaucoup plus intéressant.

D’un simple contact la dame avait fait comprendre qu’elle était joueuse… et intéressée, et qu’elle n’était pas venu ici pour consommer autre chose que les hôtes… finalement cela tombait plutôt bien, je n’étais pas non plus vraiment la pour satisfaire les désir de capricieuse cliente, mais plutôt pour passer ma journée tranquillement, et si le contact d’une de celles qui avaient désiré ma présence, pouvait m’être agréable cela ne serait que plus intéressant.

« J’admettrais que les règlements ce n’est pas vraiment ma tasse de thé, aussi j’ignore ce qui est autorisé, cependant… »

Je m’approchais de la jeune fille, me collant quelque peu à elle, puis je fit glisser ma main gauche, sur sa joue , tout en approchant un peu mon visage du sien, un léger sourire se dessina sur mes lèvres tandis que je poursuivais :

« Si je devais être renvoyer du club pour ceci… »

Comme pour ponctuer ma phrase, je plaçais , ma mais gauche au niveau de la nuque de Mitsuko et appuyant dessus j’avançait son visage vers le miens, posant mes lèvres sur les sienne et glissant lentement ma langue entre ses lèvres, la laissant jouer avec la siennes, tandis que je faisait lentement glissé mon autre mains sous le haut de la jeune fille, remontant ma main lentement en frôlant sa peau jusqu’à pouvoir attraper son épaule, puis je la serrait contre moi dans une étreinte… Passionnée ? ou exagérée ? j’avoue que je ne saurait trop le dire… Finalement je ne sais pas combien de temps cette étreinte dura, mais toujours est-il que je finis par la rompre, trop tôt comme toujours dans ces cas la, puis avec un certain regard amusé je finissait ma phrase :

« J’aurais la satisfaction de pouvoir vous tenir compagnie pour le restant de la journée. »

La petite créature glacée continuait de regarder ses mains, serrer sur ses genoux. Ses pieds ne touchaient pas le sol comme toujours lorsqu’elle s’assoyait. Elle hésitait à regarder Selene ce qui l’étonnait bien. Pourquoi donc? De peur de la déranger? De peur que celle-ci soit plutôt distante à cause de la dernière fois lorsque l’enfant lui avait révélé son pouvoir et toutes les conséquences? Lorsque la petite gamine avait réussit à se libérer de ce poids, cela avait fait du bien au petit cœur de la gamine. Tranquillement, elle porta sa main sur sa poitrine, ses gants touchant sa peau avant de se serrer sur le tissu, griffant sa peau en même temps. Depuis son arrivée, elle avait rencontré tant de monde et avait tant changé. Pourtant, elle avait toujours mal à cette place. Le sourire de Selene réussissait bien à la réchauffer parfois. Mais il restait ceux qui réussissaient tout de même à lui faire regretter son existence. Ses gens qui la regardent de haut lorsqu’elle se promène tout bonnement. Ceux qui reculent en voyant le regard terrifié de l’enfant. Était-ce donc vrai? Montrer ses sentiments peut faire fuir les gens, mais ceux qui resteront seront ceux à qui ont peu faire le plus confiance ? Comment pouvait-elle faire pour ne plus se faire lire aussi facilement que si elle était un livre ouvert?

La voix de Selene la fit sursauter, sa main se relâchant avant de tomber rudement contre ses genoux , laissant tout de même une marque bien distincte sur la peau d’un blanc pure de la gamine. Elle releva la tête, un sourire en coin sur le visage. Pourquoi se posait-elle donc soudainement toutes ses questions? Selene était belle et bien devant elle, lui demandant si elle voulait quelque chose à boire. Cependant, ses propos étaient réconfortant même s’ils la faisaient rougir de façon à ce qu’elle soit d’un rouge pivoine. La gamine attrapa une framboise, mangeant le petit fruit sucré avec timidité. Même si elle savait que sa présence n’était pas dérangeante, elle avait tout de même peur de la déranger.. Ce doux son qui chatouillait les oreilles de la primaire revint pour la faire retourner sur Terre et non dans sa tête. Les deux petites orbes curieuses étaient brillantes de joie juste en voyant le sourire de la lycéenne. Au moins, ici, elle ne risquait pas de détruire le monde, ou du moins, elle l’espérait. Elle prit l’un de bonbons que Selene lui avait tendu et lui répondit, d’une voix toujours aussi aigu, mais légèrement plus forte qu’à l’habitude.

- Je.. Je vais te prendre du chocolat chaud.. S’il.. s’il te plait. Je.. Je vais bien. J’ai surtout été fatigué depuis qu’il.. plutôt qu’elle m’a mis ce bracelet.. Je.. Je l’aime bien. J’aime bien le son des grelots qu’il fait.. Sauf que.. Je me demande bien pourquoi elle m’a dit que seule elle pouvait le retirer.. Si.. Sinon, je vais bien.. Je crois.. Je m’inquiète pour mon père et ma mère.. On m’a dit que je pouvais recevoir des lettres d’eux, mais ils ne m’en ont toujours pas envoyé. Je me demande si Nathan s’est réveillé.. Dit Selene.. À ton avis.. Crois-tu que l’espoir .. que l’espoir existe.. ? Sinon.. Euh.. Comment vas-tu.. ? Et Alex.. Il va bien lui aussi?

A tout à l’heure~

Joueur ? Très bien ... Ce n’était pas pour lui déplaire ... Et puis, n’était-ce pas elle qui avait commencé ? Elle l’avait cherché ... Et elle l’avait trouvé. Pour une fois que ça marchait sans « aide » ... Elle n’allait pas s’en plaindre, bien au contraire.

Passer la journée avec lui ... Voilà une idée bien loin d’être déplaisante ... Mais non. Ce n’était pas qu’elle n’en avait pas envie, mais elle était aussi bien ici pour le moment. Lorsque le moment viendrait, alors peut-être que ... mais pas pour l’instant, en tous cas.

- Il suffisait de le demander ... J’aurais pu vous faire sortir d’ici.

Elle était très sérieuse. Oui, en claquant des doigts, elle le faisait sortir et ils allaient où ils voulaient. Elle se rapprocha et lui murmura la suite à l’oreille.

- Ou alors je vous kidnappe maintenant et je vous entraine dehors de force sans me préoccuper de l’avis des responsables.

Elle s’éloigna un peu et sourit.

- Je plaisante. Et puis, l’interdit a un tel goût exquis ... De toutes façons, normalement, c’est le chevalier qui enlève la demoiselle. Je nous vois mal inverser les rôles.

Surtout qu’elle n’en avait pas envie. Elle se plaisait extrêmement bien dans le rôle de la jeune demoiselle ~~en détresse~~. Et puis, le blondinet en face d’elle n’était pas trop mal dans son rôle de prince charmant ... Plus qu’acceptable, même.

- Dites-moi ... dans les contes, le prince vient, réveille la princesse d’un baiser ... Mais il est rarement dit ce qu’ils font après ...

Elle se positionna juste à côté de lui, leurs corps presque collés (presque, parce qu’elle n’était pas allongée sur lui. Faut pas pousser non plus ... Mais ils étaient tout de même très proches.) et murmura, alors que sa main venait se placer en haut de la nuque du jeune hôte.

- Je me demande bien ce qu’ils font, moi, après ... Ils ne partent tout de même pas tout de suite avec le cheval du prince, non ?

Au moins le ton était donné… Nous étions tout les deux joueurs, et du coup les trente minutes (voir plus, il n’a jamais été précisé que nous devions impérativement respecter le temps) que j’allait passer avec elle risquaient d’être fort plaisante.

« L’idée d’être séquestré par vous à quelque chose de séduisant c’est un fait… Cependant le chevalier n’est pas sensé profiter des charmes de la sorcière mais de ceux de la princesse. »

Je glissait ma mains le long des hanches de Mitsuko, passant a nouveau sous son haut et dessinant doucement ses formes courbes avec mes doigts, profitant de la sensations de sa peau contre mes doigts.

« Cependant les charmes de celle qui dans les contes est décrit comme la pécheresse doivent aussi présenter un intérêt non moindre. »

Je souris, non pas que je la voyait comme une sorcière, juste que si elle souhaitais m’enlever je signait de suite, cela aurait le sympathique don de me permettre de quitter cet endroit dont l’atmosphère et l’ambiance finissait par être assez étouffant à la longue. La question que posa la demoiselle était cependant fort intéressante… En effet, que faisaient les personnage entre le « la princesse ouvrit les yeux » et le « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfant ? »… Remarquez a la réflexion c’était asses simple à deviner :

« Et bien je suppose qu’ils doivent commencer par créer leur premier enfant, après tout si ils doivent en faire beaucoup il semble nécessaire de commencer tôt non ? »

Je glissait lentement ma main dans le dos de Mitsuko, à nouveau sous son vêtements, après tout puisque cela ne semblait pas la gêner outre mesure autant en profiter non ? et je fis lentement glisser mes doigts quelque peu froid le long de sa colonne vertébrale, dans le légèrement sadique(enfin plus pervers que sadique a la réflexion) espoir de lui arracher un frisson :

« Cependant dans la situation actuel cela nous est malheureusement impossible, cependant on peut envisager la scène autrement : le prince est fatigué du voyage et du combat contre le dragon, et souhaite se détendre et ne pas repartir de suite, tandis que la demoiselle, après tant de temps à dormir, vois ses muscles endolori… »

Mais mains toujours dans son dos je procédait à quelques appuis au niveau des omoplate, fait pour détendre les muscles, de manières à ce qu’elle comprenne ce que je lui proposait…

« Aussi le chevalier peut choisir d’employer habillement ses mains pour lui permettre de ce détendre qu’en pensez vous ? »

Mitsuko sourit. Le jeune homme avait de la suite dans les idées ... Voilà qui était des plus agréable. Aussi agréable que le contact de ses doigts sur sa peau. Des mains chaudes, et plutôt douces ... Oui, c’était appréciable.

La sorcière ou la princesse ? Et si pour une fois la sorcière n’était autre que la princesse qui, frustrée de devoir toujours être parfaite, développe une autre personnalité lorsqu’elle arrive à sortir de son château ? Une personnalité bien plus méchante ... Et qui s’amuse à torturer les autres princesses ? Si ça se trouvait, la face cachée des contes, c’était ça : la sorcière était elle aussi une princesse en attente d’un prince charmant.

La supposition d’Uriel concernant sa question était des plus intéressantes. Et le sous-entendu l’était aussi. Malheureusement, elle voyait mal comment ils pourraient faire vu qu’ils étaient tout de même dans une salle avec d’autres personnes ... Pourtant il se rapprochait le bougre ! Même s’il avait sans doute une idée derrière la tête ... Il ne semblait pas le genre d’homme à s’exhiber en public ...

Ce qu’il confirma juste après. Un massage ? Voilà qui était très tentant ... Accordé.

- J’en dis que le chevalier possède décidément beaucoup de talents ... dont celui d’arriver à surprendre la demoiselle, ce qui n’est pas rien.

Elle se laissa faire, profitant de l’expérience de l’universitaire, se demandant tout de même où il avait appris à masser comme ça. Parce qu’il était doué ... Elle sentait ses mains appuyer sur les muscles, les dénouer doucement ...

- Et une fois que la demoiselle est bien détendue et le chevalier reposé ... Malheureusement, toute la cour arrive et ils se retrouvent encerclés ... Ils pourraient donc décider de se revoir plus tard ... ailleurs ... loin de la cour ... Mais où ? La princesse à une chambre, le prince un beau chateau ... et le royaume est vaste ...

A croire qu'elle aimait bien métaphoriser, Mitsuko ... En tous cas, les sous-entendus étaient loin d'être incompréhensibles, et cela pour les deux d'ailleurs ... Un conte de fée sacrément revu et corrigé tout de même ...

J’allongeais doucement la dame à plat ventre sur le sofa, et glissant mes mains sous son haut je m’appliquais à doucement détendre ses muscles un à un, tout en réfléchissant au moi qu’elle prononçait… Le contact de sa peau ainsi que son comportement m’incitais à ne pas refuser la proposition… Maintenant restait à voir le meilleur lieu pour se rencontrer à nouveau… Inutile de dire qu’en parlant de la chambre de la princesse ou du château du prince le ton de la prochaine rencontre était donné : Jouer à fond au prince charmant(ou pas) et à la Princesse-sorcière.

« La chambre de la princesse pourrait être une idée, cependant je pense que le roi y prête trop attention pour que l’amusement puisse être plein. Et le château du prince, héberge une compagnie dont le couple préférera se passer dans ses moments d’intimité. »

Je me penchais sur Mitsuko, m’allongeant presque sur elle, pour lui murmurer à l’oreille d’une voix que je voulait à la fois amusé et envoûtante :

« Cependant, si la civilisation ne peut abriter nos perversion, dame nature dans sa clémence à créer un lieu de pénombre où assouvir notre attirance. »

Tout en métaphore et en rime je vous prie, mais bon la forêt sombre semblait être un bon lieu d’intimité et de tranquillité, en plus de nous permettre de jouer dans un environnement pour le moins inhabituel et qui sans doute devait avoir son charme lui aussi.

« Et si la dame ne saurait dire oui à l’antre de dame nature, il existe en ces lieux un lac, œuvre de la main de l’homme, et même si néréide et sirène ne l’habite pas, il n’en reste pas moins un lieu sombre et non surveillé une fois la nuit tombé. »

La piscine semblait en effet elle aussi une idée intéressante, après tout les jeux aquatique ont souvent le mérite d’être eux aussi des plus intéressant.

Bien que cela ne la dérange pas du tout, Mitsuko s'étonnait que personne ne les stoppe. Cela dit, pour une fois qu'elle appréciait d'être transparente et qu'on ne s'occupe pas d'elle ... Ou presque, parce que le prince, lui, il s'occupait bien d'elle. Et c'était très appréciable. Il n'avait pas refusé, en plus ... Un martyre volontaire ... Ca, c'était génial.

Souriante, elle passa sa main derrière le cou de l'universitaire, tout en réfléchissant à ses propositions.

A écouter les descriptions, c'était forêt ou piscine. Hum ... La piscine, pourquoi pas. Mais en y repensant, la dernière fois qu'elle avait passé sa soirée là-bas, Matsuri (envore elle ...) avait eu la bonne idée d'y envoyer quelqu'un. Et même si Mitsuko pouvait fermer le local à clé, elle n'était pas la seule à en posséder une. Autant éviter d'être dérangés si possible.

- Il se pourrait que le lac possède parfois quelques visiteurs nocturnes impromptus ... Dame nature serait décidément très généreuse avec le couple si elle daignait l'acceuillir ...

Se relevant légèrement, elle en profita pour voler un baiser à Uriel avant de s'appuyer sur un coude pour se maintenir. Elle eut une petite moue.

- Reste à savoir quand ... et où précisément. Il serait dommage que le couple passe la soirée à se chercher tout de même ... A moins que cela ne fasse partie du jeu ...

La moue se transforma en un sourire taquin. Se perdre dans les bois ? C'était fort peu probable. Pour elle, autant que pour lui. enfin, surtout pour elle, vu qu'elle ne choisissait pas forcément de repérer les gens (bien qu'elle puisse choisir de les igborer, ce qu'elle faisait en ce moment même). Mais après tout ... Ca pouvait être drôle ...

J’étais forcé de constaté que ma princesse du soir avait de la suite dans les idées… nous opterons donc pour dame nature… très bien, en priant pour que nulle bête ne vienne nous interrompre (HS : n’oublions pas que des loup se baladent parfois )… quand au fait de ce retrouver… et bien…

« Je ne sais pas le don de la princesse mais cette dernière doit savoir que je n’ai nul besoin de repère pour la trouver. Et si le cœur ou l’amour ne veulent pas me guider, ma magie le fera d’elle même ne vous en faites pas. »

Je lui sourit légèrement… Puis je déposais un long baiser sur ses lèvres, comme pour signer cet accord, et officialiser ce rendez vous nocturne qui promettait d’être grisant en bien des points… Je regardais l’horloge qui pendait dans un coin de la salle et venait de finir son demi cercle qui indiquait, que la sorcière princière allait devoir partir et retourner dans son palais se préparer à ce rendez vous qui promettais d’être festif.

« Il semblerais qu’à l’image des minuits pour cendrillon votre temps ait choisit de filer plus vite que nous le voulions… Cependant contrairement à la pauvre princesse vous n’aurez pas besoin de chausser du cristal pour bénéficier d’un supplément enflammé… et pas plus tard que ce soir… minuit dirons nous ? »

Si personne ne se chargeait de les interrompre, l'heure, elle, s'en occupait. Dommage. Pour une fois qu'elle avait réussi à faire partir un peu son ennui ... voilà qu'il fallait qu'il revienne très vite. Mais peut-être pas pour très longtemps.

- Un prince aux pouvoirs magiques ? La légende du fils des fées serait-elle donc vraie ?

Une vieille légende qui disait que les princes des contes de fées étaient les fils de rois et de fées ... Pour ça qu'ils étaient si forts, si beau, si ... charmants. Mouais, peu probable, mais bon ... Ca s'accordait bien au truc des pouvoir magiques.

- Minuit ? Quelque peu classique ... Mais du classique peut parfois naitre de l'inattendu ... Pourquoi pas ?

Elle ouvrit légèrement son esprit. Aussitôt, une foule d’informations la transperça. Si seulement les gens savaient comme c’était désagréable, toutes ces voix ... ces sentiments, parfois si roses bonbons ... parfois si noirs. Elle se concentra sur l’esprit d’Uriel, ne cherchant pas à le sonder, mais plutôt à repérer à quoi il ressemblait afin de le repérer plus facilement.

Elle s’empressa de refermer ses pensées ensuite. Puis, repoussant légèrement l’universitaire, elle se redressa, puis lui murmura quelques mots que nous résumerons par « A minuit, alors. » (oui, c’est un résumé. Elle ne va pas dire un truc aussi simple, voyons ...) Puis se releva définitivement, et après avoir laissé un cachet sur la table, s’éloigna d’une démarche gracieuse, totalement indifférente aux gens qui l’entouraient (et s’écartaient légèrement d’elle sur son passage), et sans un regard pour celui qu’elle venait de quitter.