Stand : Host Club

. H O S T C L U B .

Voyance
Membres :
○ Kami Maeda ( gérante )
○ Kaoru Mikari
○ Megumi Matsukaze
○ Selene Minami
○ Uriel Erian

Bienvenue au Café Host Club de Takuetsu !

Trois hôtes et trois hôtesses sont là pour vous accueillir dans ce magnifique lieu de luxe.
Salle spacieuce, des étoiles suspendues dans l'air, et des paillettes flottant partout grâce à la précieuse magie régnant sur l'endroit, vous serez charmés par ce coin paradisiaque dès la première seconde. Un grand lustre accroché au plafond, la salle est très lumineuse, et décorée d'objets de l'époque rococo. Au fond de la salle, des instruments de musique jouent tout seul quelques musiques classiques, musiques bercées par le son de la fontaine s'imposant au milieu de la salle. Dans le même temps, quelques flocons de neige se déposent sans fin sur l'eau de cette fontaine.

Trois tables sont dressées sur le côté droit, où vous pourrez vous faire servir sucreries et cocktails et discuter en compagnie des trois demoiselles; tandis que trois canapés sont disposés sur le côté gauche, où vous pourrez faire connaissance avec trois étudiants de l'établissement. La particularité de ce Host Club? Les six élèves ont été soumis à une potion de vérité, ainsi, vous êtes autorisés à leur poser toutes les questions que vous voulez, ils seront non seulement obligés d'y répondre, mais de plus, ils ne pourront vous mentir. Mais le temps est précieux ici, vous n'avez qu'une demi-heure, et votre session sera alors terminée.

« Vous êtes charmante mademoiselle. »

Un réveil matinal, et une journée qui s’annonçait chargée…très chargée.

Une jeune fille à l’allure plutôt svelte, assise sur une vielle chaise attendait patiemment son tour. Les claquements de la chaise, du bas vers le haut, faisait un son régulier, pouvant augmenter la notion de stress. Mais qu’attendait-elle ? Et pourquoi était-elle aussi anxieuse ? Pour savoir cela, il fallait remonter un peu plus tôt dans la journée de celle-ci.

Tout d’abord, si vous ne le saviez pas, aujourd’hui était en quelques sortes le jour de la fête de l’école. De nombreux stands avaient été ouverts à cette occasion pour divertir les nombreux élèves qui prendraient par à l’évènement. Bien que la plupart des élèves pense à s’amuser, il y avait toute une organisation derrière tout ce décor festif. Pendant que certains s’amuser, d’autres même si ça n’en avait pas l’air « travaillait », et bien évidemment, Megumi faisait partit de ceux qui avaient décidé de tenir un stand. Après tout, cela n’avait rien d’étonnant. Meg’ savait aussi être imprévisible, car, contre toute attente, elle faisait partie du stand nommé « Café Host Club de Takuetsu » où elle occupait la place tant convoitée d’hôte. Etonnant n’est-ce pas ? Elle-même n’arrivait pas à y croire, enfin bon si elle avait eût l’occasion de retirer son engagement, elle l’aurait fait, car elle ne savait pas qu’une de ses chères collègues était Kaoru Mikari, fille qu’elle ne peut même pas voir un peinture… Enfin, elle savait se métriser – enfin presque – et elle essayera d’ignorer les nombreux piques de la demoiselle.

Bref, très tôt dans la matinée, elle était arrivée au stand, qui d’ailleurs était l’exacte reproduction d’un Host Club normal. Surtout que pour ajouter une touche d’originalité, il y avait cette histoire de sérum de vérité… à cause de cela aussi Meg’ se serait désister, car avec ce petit truc en plus, c’était sur, leur stand aurait pas mal de succès…

Dans un sens, ça l’arrangeait un peu de ne pas avoir eût un client à elle, depuis le début de la journée, les élèves devaient être de lève-tard. Trêve de réjouissance, le silence qui hantait l’arrière pièce fut coupé par une jeune fille, un peu plus petite que Meg’. Celle-ci lui indiqua qu’un jeune garçon l’avait choisi comme hôtesse… Enfin ? Ou Déjà ? Comme on dit souvent, c’était 50/50. La jeune fille épousseta son uniforme personnalisée blanc cassé, qui était constitué d’une simple robe blanche de dentelle, ainsi qu’un collant et de petites chaussures. D’un pas lent, elle sortit de l’arrière salle, avant d’arriver dans la salle principale qui était d’ailleurs beaucoup plus illuminée.

A sa grande surprise, elle vit Itsuki… A vrai dire, elle ne pensait pas le revoir dans ces circonstances, et si tôt, enfin, elle ne pouvait pas lui dire de partir, et pourquoi le ferait-elle ? Trêve de bavardages, la jeune fille s’approcha du jeune homme, comme toute hôtesse aurait fait avec son client, puis se contenta de sourire un peu amusée à cause du compliment du jeune garçon. N’oubliant pas de lui répondre par le traditionnel merci, elle s’assit à côté de lui, il avait l’air d’être à son aise… Puis, elle dit d’un ton mélodieux.

« Bienvenue au Café Host Club de Takuetsu, Monsieur désirerait-il profiter de mes services ? »

Un accueil bien solennel qui pouvait en dire long, mais elle s’arrêta là, après tout, c’était lui qui était venu…

« Si cela ne dérange pas mademoiselle, ce serait avec plaisir d’être en votre compagnie très chère. »

« Aimeriez-vous plus qu’un baisemain ? »

« Alors ? »

« Pas ici en tout cas ! »

Etonné ? Surpris ? Il y avait tout de même de quoi…. Avais-je oublié de mentionner le fait que la demoiselle avait changé d’allure ? Rien de telle qu’une nouvelle coupe, pour montrer un aspect différent de sa personnalité, et surtout cela lui donnait un côté plus mature qui était bien évidemment l’effet recherché. Elle voulait se défaire de l’image de petite gamine qu’on lui donnait, bien le rôle qu’elle jouait vis-à-vis des autres était bel et bien le même, inchangé. Enfin il n’avait encore fait aucune remarque, alors elle ne pouvait connaître son avis, mais trop timide pour demander – et de plus ce n’était pas réellement le moment – elle préféra laisser sa question en suspens.

D’ordinaire, pour répondre à une phrase si simple, elle aurait trouvé le moyen de laisser une certaine ambigüité, pour laisser planer comme à son habitude le mystère, mais à cause de ce foutu sérum qui commençait à faire effet petit à petit, elle serait obligé de répondre avec sincérité, ce qui était le châtiment suprême pour une hypocrite et manipulatrice de son rang. Elle se contenta donc de répondre spontanément, sans même que les infos prennent la peine de passer vers le cerveau.

« Vous devriez savoir que votre compagnie m’est toujours agréable. »

Les évènements se répétaient étrangement, à l’exception faîte que cette fois-ci tout deux se connaissaient plus que par de simples informations piochées de part et d’autre. Elle se laisse faire, il y avait tellement de délicatesse dans ses gestes, alors comment refuser ? Pour le moment profitant du moment, elle ne fut néanmoins point étonnée par les paroles du jeune homme. Elle s’attendait à ce qu’il profite de la situation pour jouer avec elle, surtout qu’elle n’était pas en état de répliquer. Cependant elle resta silencieuse, bien que son expression en disait long, ses joues avaient légèrement rosit, surprise tout de même par la spontanéité du jeune homme.

Elle serait bien obligée de répondre n’est-ce pas ? Il faut dire que cette proximité soudaine, l’a mit un peu mal à l’aise, déjà que la jeune fille trouvait cette uniforme trop léger, pas assez vêtue… Après ces courtes paroles, elle se contenta de répondre instinctivement.

« Tout dépend des envies de Monsieur… »

Meg’ s’était vraiment forcée, pour ne pas avoir à répondre un oui ferme qui en disait long. L’effet su sérum allait crescendo, et plus le temps passerai et plus ses réponses seront souples et précises, plus de détournement possible. Elle se doutait qu’il ne se passerait rien, mais il valait mieux continuer à jouer le jeu, n’ayant de toute les façons pas le choix.

Hésitant à continuer à vouvoyer le jeune homme pour garder cette distance entre l’hôtesse et le client, et en instaurant à la fois ce lien ambigüe qui pouvait de manière simple être interprété comme le « maître et sa servante ». Décidant finalement d’arrêter de le vouvoyer, reprenant les bonnes vielles habitudes, pivotant légèrement pour se retrouver face à lui, toujours assise, elle finit par lui répondre après un léger silence.

« Tu comptes jouer avec mon petit cœur encore bien longtemps ou me laisseras-tu aussi un peu m’amuser ? Après tout, c’est pour cela que tu es venu non ? »

On ne pouvait pas faire plus directe et plus explicite, elle continuait à regarder le jeune fille avec son regard innocent comme si elle ne mesurait pas du tout l’ampleur de ces paroles, c’était sortit si…naturellement ? Ca ne s’annonçait pas si ennuyeux que ça finalement, elle aurait peut-être le droit avec un peu de chance, de jouer un peu, qui sait ?

« Tu veux jouer à quoi ? Me-gu-chan ? »

« Ne ? Megumi ? J’ai un peu soif… La beauté que tu es accepterait de me servir à boire ? Du thé Darjeeling si vous avez~»

La jeune fille toujours assise restait grandement perplexe face à la question du jeune homme. C’est dans ces moments là qu’on se dit qu’on aurait dût tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler, même si dans son cas, la brunette n’avait eut guère le choix. Il y avait tant de réponses que malheureusement elle ne voulait pas dire… Laissant quelques peu planer le suspens, comme-ci elle s’apprêtait à énoncer des faits plus intéressants qu’ils ne devraient l’être, elle se décida enfin à répondre.

« Les jeux dangereux ne t’effraient pas Itsu-kun ? »

Bien que part le temps de réponse, on pourrait croire que la jeune fille cherchait dans son esprit ce qu’elle pourrait dire, c’était faux… Meg’ portait toujours son air innocent, même si mine de rien, ses paroles ne l’étaient pas. On pourrait croire que la jeune fille ne mesurait pas réellement l’ampleur de celle-ci, mais c’était tout le contraire, et encore faudrait-il savoir dans quel sens la jeune fille avait utilisé sa phrase…A vrai dire il y en avait tellement. A Itsuki de l’interpréter comme bon lui semblait, il était encore maître de la discussion pendant vingt bonnes minutes…

Elle finit elle aussi par laisser la politesse de côté, bien qu’étant son aîné d’une année, il n’y avait que peu de chance qu’elle soit impolie à son égard, a ce stade, ce n’était pas vraiment important.

Elle en aurait presque oublié, qu’elle n’était pas là que pour blablater. Les paroles d’Itsuki la firent se lever, puis d’un acquissement, qui voulait dire « bien sur », elle se dirigea vers les cuisines, après tout, elle ne pouvait pas le lui refuser… Une fois toute la préparation finie, elle revint un plateau couleur argent en main, deux tasses et une théière disposées avec harmonie au dessus. Elle ne savait pas si les règles du Host’ l’autorisait à prendre le thé avec le jeune homme, mais elle n’allait pas le laisser boire seule non plus… Elle ne connaissait pas la valeur de toute cette porcelaine, mais elle savait juste qu’elle devait y faire très attention, ce qui voulait tout dire. Déposant le tout sur la petite table en verre qui était prévue à cet effet, elle servit Itsuki, avant de se servir elle-même. C’était chaud, mais cependant meilleur comme cela. Finissant par s’assoir, elle adressa quelques paroles au jeune homme.

« Ce sera tout, ou Monsieur a besoin de quelques choses d’autres ? »

Elle abordait un ton assez taquin, mais néanmoins rien de bien méchant, au contraire. Logiquement, il ne lui demanderait pas de faire dix milles allées-retours, s’il voulait profiter encore un peu de la situation, mais sait-on jamais. Essayant de rester calme, garder cette allure calme, limite joyeuse mais à la fois impassible, elle attendait les différentes réactions du jeune homme, et son instinct lui disait qu’elle n’en avait pas encore fini.

[ C'est nuuuul, gomen è_é ]

« J’aimerai que tu me fasses boire~. Après, si tu ne veux pas… C’est pas grave Megu-chan. Mais le client n’est-il pas roi ? Si tu veux, je te donnerais même un gros pourboire. »

[A toi de dire quand c'est fini xD]

Erk, c’est bien beau de reproduire un host club comme il faut pour le stand, mais si ils pouvaient me choisir des chaises moins bien foutue la prochaine fois ça m’arrangerais, le fait que l’une d’elle se casse quand quelqu’un était assit dessus avait 0.00026% de chance de se produire, Vraiment trop infime honnêtement, ça ne faisait que me compliquer la tache de manière sérieuse la… Enfin bon quand faut y aller, faut y aller n’est ce pas ?

1%……2%…..3%….4%….5%….

Pas trop vite uri tu risque de te faire mal, et tu le sais en plus, tu fais en plus cet effort alors que tu ne sais même pas si il risque de te servir, mais c’était ton rôle après tout, prévoir se genre d’évènement, et te préparer lentement à ce que l’on ait besoin de ton intervention, et ceux afin de faire régner un chouilla d’ordre ici. J’ouvrais les yeux, et contemplais le paysage qui était malheureusement aussi banale que d’habitude pour le centre ville, si ce n’est la foule d’élève et les quelques tentes élevé ça et la pour la fête de l’école… d’ailleurs l’une d’elle attendait mon retour de ma pause… Je finissais juste ma cigarette avant… j’étais sensé ne pas fumer aujourd’hui parce que c’était mauvais pour attirer la clientèle, mais cela me calmait et m’aidait à me concentrer le temps de régler ce problème de chaise.

21%….22%….23%….24%….25%…

J’écrasais le mégot au sol, je sais c’était mal de salir la voit publique mais dans l’immédiat j’avais tout autre chose en tête… Je rentrais à nouveau dans la tente… Il faudra que je me rappel de me pas m’inscrire à un club en tirant au dé l’an prochain, cela pourrais m’éviter ce genre de situation, non pas que le club soit désagréable en soit, mais c’est juste qu’être le seul mec présent(nous n’avions pas réussi a trouver les deux autres hôtes) et l’absence momentané du prof sensé nous surveiller, ne me laissait pas beaucoup de répit…

31%….32%….33%….34%….35%….

Je passais devant un des grand miroir prévu pour que les hôtes puissent rapidement remettre leur tenue en place et surtout soient impeccable au niveau de la présentation… J’avoue que je n’étais moi même pas grand fan de ma tenue, pas le genre de chose que j’avais l’habitude de porter, mais le tout était de faire plaisir à ces dames avant moi même donc je l’avais mis sans rechigner. C’était clairement du style chinois, allez savoir ou est-ce que cela avait été dégotté sur cette île je n’en savait rien…

Spoiler:

41%….42%….43%….44%….45%….

Je pris une des pastilles qui étaient à notre disposition pour rafraîchir notre haleine après avoir « joué » avec une cliente qui avait bue quelques boisson a odeur forte. Histoire qu’aucune odeur ne nous reste, et bien que je n’avais embrassé personne pour l’instant, j’avais jugé cela plus que nécessaire pour faire partir l’odeur de cigarette. Je fit alors le tour de la salle du regard…

51%….52%….53%….54%….55%….

L’emplacement qui était prévu pour mes client(es) était encore vide, signe que j’avais encore du temps devant moi, j’avais eu peur d’être en retard et de me faire écorcher pour cela mais il semblerait que personne ne m’attende, donc tant mieux. Selene et Kaoru quand à elle, deux lycéennes dont je ne connaissais pas grand chose de plus que leur nom, faisaient encore leur travail dans le calme sans rencontrer le moindre problème… la troisième fille quand à elle semblait un peu plus gêné… Megumi si mes souvenirs étaient exact.

61%….62%….63%….64%….65%….

J’avais de suite compris à la tête qu’elle avait fait à l’approche de son client qu’elle allait avoir des problèmes avec ce dernier, et ce simplement grâce à l’expression de surprise qui s’était peinte sur son visage, j’avais donc lancé une pièce pour savoir si mes services seraient requis tôt ou tard par ce couple… et la réponse avait été oui… malheureusement au début je ne pouvais pas faire grand chose puisque j’étais occupé avec une cliente… Mais maintenant que la pause était venue j’avais tout le loisir de m’en occuper.

71%….72%….73%….74%….75%….

M’occuper de quoi vous allez sans doute me demander, et bien simplement du fait que nous avions beau être dans un host club, nous n’étions pas non plus au service des autres, et encore moins leurs jouet, et c’est ce qu’il me semblait nécessaire de rappeler à un certain blondinet au vu des grimaces qui se succédaient sur le visage de Megumi. En parlant de Megumi elle venait de passer non loin de moi, jetant un coup d’œil rapide et discret à l’horloge tandis qu’elle sortait de la cuisine… Encore 10 minutes a tenir… je sais c’est long ma chère.

81%….82%….83%….84%….85%…

Elle revint à sa table, servant le thé conformément aux normes, d’abord le client, ensuite soit même, cependant étrangement le client ne semblait pas pressé de profiter de la boisson, tout ce que je vis c’est ses lèvres remuer, est une grimace pire que les précédentes orner le visage de Megumi… Mais c’est lorsque je la vis ce lever et saisir la tasse du client que je compris immédiatement ce qui lui avait été demandé…

91%….92%….93%….94%….95%….

Je pense qu’il était temps de remettre quelque détail au clair… je me décidais enfin à bouger, pour me diriger d’un pas tranquille vers la table du couple… je savais parfaitement ce qu’il me restait à faire, le tout était maintenant une question de timing…. Alors que Megumi approchait la tasse des lèvres du client je fut heureux de constater que sans accélérer le rythme je n’allais pas rater mon intervention.

100% !!!!

Je changeais alors immédiatement la probabilité de cassage de la chaise du blondinet, par celle que je venais de définir, et ce qui devait arriver, arriva la chaise, ou tout du moins l’un de ses pied, se brisa, faisant tomber celui qu’elle portait au sol, faisant que le liquide brûlant lui tombait dessus au lieu d’atterrir entre ses lèvres…. Je finis de parcourir la distance qui me séparait des deux individu, qui devaient encore chercher à comprendre ce qui venait de se passer, je me plaçais derrière megumi et je posais ma main sur son épaule afin de lui inciter de ne pas bouger pendant que je lançais un regard froid empli de mépris a son client avant de déclarer :

« Un incident bien fâcheux dites moi… il est cependant assez fréquent qu’il arrive à ceux qui oublient certaines règles, nous sommes dans un Host club, les hôtes et les hôtesses, sont la pour vous divertir mais n’ont pas pour rôle de vous servir de jouet, chose que vous avez intérêt a bien vite intégrer, jeune homme, si vous ne voulez pas que la prochaine chose fâcheuse qui vous arrive ici soit l’expulsion de l’endroit par mes soins, suis-je bien clair ? »

Je me tus, restant la sans bouger et laissant le silence s’installer afin que mes mots aient leur impact, restant tout de même attentif à tout ce qui pourrait suivre…. Je venais certes d’user mon pouvoir, ce qui me fatiguait (quoique vu que j’avais pris mon temps cela était moindre) mais qu’importe je ne risquais rien si jamais le collégiens en venait à se rebeller, bien que je doute qu’il le fasse, mais dans la vie mieux valait être prudent….

Ce matin-là, Kami se sentait aussi à l'aise qu'un poisson hors de l'eau. Et pour cause, elle ne portait pas de kimono. Oui, vous avez bien entendu ou lu, à votre aise. Non seulement elle était nerveuse mais elle se sentait aussi royalement ridicule. Elle s'était proposée pour tenir le Host club pour la fête de l'académie, histoire de faire connaissance. Mais la jeune femme ne saisit l'ampleur de la situation que lorsqu'on lui fit savoir qu'elle devrait porter autre chose que ses habituels atours soyeux.

"Mais euh... Je n'ai rien d'autre à me mettre !" a-t-elle répliqué au directeur.
"-Ne t'en fais pas, j'ai commandé quelque chose spécialement pour cette occasion," avait-il expliqué très calmement.

Lorsqu'elle reçut le colis qui contenait son costume, Kami regrettait déjà d'avoir dit "Oui". Mais lorsqu'elle ouvrit la boîte, elle ne sut si elle devait se sentir flattée ou outrée. Un petit flacon en cristal contenant un liquide transparent accompagnait la parure. Elle soupira et le but d'une traite. Avisant l'heure, elle fila dans la salle de bain se préparer. Toute cette petite comédie lui avait du temps, un temps précieux car elle était en retard ; elle qui s'enorgueillissait d'être l'incarnation de la ponctualité allait commettre un impair cette fois-ci.

La dentelle crème parsemait quelques peu les accessoires que la geisha portait en ruban élégamment noués aux mains ainsi qu'une coiffe de gouvernante, sous laquelle elle avait noué ses cheveux en un chignon faussement négligé. La robe était belle, sans conteste, mais elle n'avait pas l'habitude de montrer ainsi ses jambes habituellement enveloppées dans ses kimonos. Ce pourquoi ses joues étaient légèrement rose de honte tandis qu'elle cheminait jusqu'à leur stand.

Spoiler:

Il n'y avait pas foule, bien que le centre-ville semblait assez animé. Lorsqu'elle entra, elle vit un jeune garçon tomber d'une chaise dont le pied venait de se casser par une incroyable circonstance. La jeune fille qui devait être son hôtesse avait un ange gardien qui veillait sur elle. D'après sa rapide lecture de la liste du personnel du stand, elle en conclut que c'était Erian Uriel, universitaire. Un peu tête brûlée et lunatique selon ses premières impressions. Mais qui sait ? La vie réserve toujours des surprises. Comme elle le savait déjà par expérience.

"Mille excuses pour mon retard, je suis Kami Maeda, le professeur chargé de ce stand. J'espère que vous ne vous êtes pas fait mal, jeune homme," dit-elle en s'adressant à celui était désormais trempée de thé brûlant.

Elle sortit de son corsage un mouchoir brodé avant de lui tamponner les yeux avec. Heureusement, il les avait fermés à temps. Il n'était pas blessé, exception faite de son amour propre peut-être.

La fierté, dans ce cas présent est un sentiment personnel, résultant une importante estime de soi. Tout le monde, ou presque à une part de fierté en soit, et a vrai dire celle de Megumi était tellement exagérée, que ça pourrait être assimilé à de l’orgueil, mais passons. Quand Itsu’ lui demanda de lui faire boire, elle fut premièrement surprise à vrai dire, elle l’idée ne lui aurait jamais traversée l’esprit. Il avait raison, à première vu, elle ne voulait pas, l’égo de la demoiselle était trop surdimensionné pour qu’elle puisse faire une chose pareille, mais pourtant…

Un gros pourboire disait-il ? Devrait-elle en être amusée, flattée ou tout simplement vexée ? La jeune fille ne le prit pas forcément mal, relativisant à peine la chose, malgré tout, son égo, lui avait été vexé. Devait-elle le faire ou pas ? Il faut dire qu’elle avait hésité pendant un long moment, mais finit par se dire qu’en le faisant, par la suite avec un peu de chance il l’a laisserai tranquille, et deviendrait plus sérieux. Ne laissant passer aucun soupire, la jeune fille prit la tasse qui était destiné au garçon, avant de vouloir l’approcher des lèvres du jeune homme. Avant même qu’elle puisse accomplir entièrement son geste, un évènement plutôt inattendu arriva : le pied de la chaise s’était cassé ; pourtant il avait l’air plus ou moins solide… Enfin, ce n’était pas ça le plus préoccupant pour le moment. Itsu’ était à terre et par-dessus tout, le liquide chaud…même bouillant lui était tombé dessus.

Imaginez la première réaction de la lycéenne… Non, non elle ne s’était pas écroulée de rire, elle avait encore un minimum de respect pour le petit blond, en fait allez savoir pourquoi, Meg’ était gênée, elle aurait souhaité, sur le moment s’évanouir, ou alors se faire emportée n’importe où loin d’ici. Etrange n’est-ce pas ? Alors qu’elle n’y était strictement pour rien. Elle avait juste été le témoin d’une scène plus qu’étrange. Et puis, les paroles d’Uriel, qu’elle connaissait d’ailleurs à peine pour ne pas dire du tout, n’arrangèrent pas sa gêne. Elle aurait aimé bouger, ou même dire quelques choses, mais le fait qu’il eût mit sa main sur son épaule, lui avait clairement indiquée qu’il était préférable qu’elle ne fasse rien. Puis de toute façon, elle n’aurait eût le temps de ne rien faire, puisque le professeur chargé de leur stand, arriva aussi vite. Elle lui « épongea » rapidement les yeux, avant de le relever.
Bon, là, ce n’était pas tout, mais le rôle de poteau décoratif lui allait plutôt mal, il fallait qu’elle fasse quelques choses, n’importe quoi, mais un truc… Elle hésita un léger instant, puis finit par se retourner, se retrouvant face à l’Universitaire. Elle s’inclina légèrement, en signe de respect, c’était la moindre des choses, puis le remercia :

« Hm, Merci Uri-kun, je pense que ça va aller. Je serai gêné si tu faisais attendre tes clientes. »

En fait, elle ne savait pas vraiment s’il y avait des clientes qui l’attendaient, mais bon, c’était une manière polie, de le remercier de son intervention, le sourire aux lèvres. Qu’est-ce que le rôle de petite lycéenne polie et réservée lui allait bien… Enfin, bref, remerciant aussi le professeur de les avoir aidée, elle se mit à regarder Itsuki, qui en soit avait l’air d’aller plutôt bien, il y avait pire comme situation… Assez calmement, elle s’adressa enfin à lui.

« Itsu-kun ? Tu as besoin d’aide ? Je peux te donner des vêtements de rechange, ou autre chose d’autre ? »

La même réplique que d’habitude, pourtant cette fois-ci ce n’était pas un banal automatisme qu’elle répétait, parce qu’elle le devait, il faut avouer que la situation, sortait un peu du cadre d’hôte, et puis, la proposition, elle ne la faisait pas en temps qu’hôtesse, mais en tant que Megu’.

[ Peace & Love Friends, veut pas de bagarre >< ! Ah vi, c'est court, mais osef, on est en intrigue là :O ]

Elle restait là sans bouger, devant ce stand qui accueillait diverses personnes peu importe l’âge. Elle avait passé sa journée sur le site, parcourrant du regard sans oser entrer pour profiter de ses activités qui étaient préparées spécialement pour le festival. Avec difficulté, elle avait traversé une foule de jeunes filles qui étaient en admiration face à un jeune garçon vêtu d’un étrange costume, mais qui lui allait bien. Il y a avait celui portant sur le futur avec des voyantes. Cependant, le futur qu’allait avoir l’enfant ne l’intéressait point. Elle découvrira avec le temps ce qui se trame suite à ses actes et gestes qu’elle faisait chaque jour. Elle avait donc continué sans s’arrêter pour finir son trajet devant ce lieu. Elle savait que Selene y était, celle-ci l’en avait averti suite à un message électronique qu’Emi lui avait envoyé par keitai la veille. Pourtant, elle n’osait pas pénétrer le lieu, étant effrayé par le fait de risquer de déranger ceux à l’intérieur et de déranger celle qui lui faisait tant penser à Alice. Pourtant, la gamine avançait tranquillement. Parfois, c’était car elle le voulait, mais d’autre fois, c’était parce qu’elle se faisait bousculer par ceux qui n’avait aucune crainte. Elle entendait diverses personnes autour d’elle parler de ce host club. Des lycéennes se donnaient le défi d’y aller alors que des garçons se demandaient qui étaient les jeunes filles participant à ça.

Un pied devant l’autre, son cœur battait avec rage sur ses tempes. Elle sentait sa gorge sèche et Emi ne cessait de faire bouger le petit grelot pendue à son poignet. La primaire finit par entrer suite à un étrange bruit qui venait de l’inquiéter. Était-il arrivée quelques choses à cette rouquine? Pourquoi avait-elle l’impression que quelqu’un était responsable de ce qui venait de se produire. Son regard se porta sur une petite troupe de gens. Une jeune fille, élégante et magnifique, ayant une chevelure d’un noir de jais plutôt courte. Deux jeunes hommes blonds. L’un debout et plus âgée que la jeune fille et l’autre étalé sur le sol avec une chaise cassé à ses côtés. Il y avait également une autre personne avec eux. Une dame à la longue chevelure noir qui semblait être beaucoup plus âgé que les autres essuyait le visage du blondinet sur le sol. Emi baissa les yeux vers ses pieds, plutôt intimidé par la situation. Dans la pièce, elle était la seule primaire, la seule ayant une chevelure d’un blanc pure et elle trouvait sa tenue légèrement particulière contrairement à celle des autres. Une robe de denim d’un rouge écarlate qui laissait ses épaules et une partie de son dos nue. De longs gants recouvraient ses avant-bras alors qu’une rose à la texture givré se trouvait dans sa longue chevelure qui traînait derrière elle. Une simple sucette à la cerise dans la bouche.

Malgré tout le remue-ménage qu’il y avait, elle n’apercevait point celle qu’elle voulait tant voir. Où était cette lycéenne rousse aux yeux si vert et brillant qu’on dirait deux émeraudes qui remplacent son regard? Où était celle qui l’avait amené à l’infirmerie alors qu’elle venait juste de se rencontrer? Où était celle qui avait bien dit qu’elle pouvait venir et que quelqu’un à l’accueil allait la conduire à elle. Pourtant, pourquoi n’y avait-il donc personne.. ? Timidement, elle s’approcha de ses aînés , tête basse et visage caché par les mèches blanches. Sa main se leva faiblement, laissant émettre une simple clochette avant de toucher l’avant bras de celle ou celui devant elle, n’osant pas regarder cette personne.

- Dites.. Vous.. Savez.. Savez-vous où est.. euh.. Se.. Selene Minami?

6H30

Selene s’était levée ce matin de très, mais alors de très très bonne humeur. Pourquoi ? Et bien tout simplement parce qu’elle n’avait pas cours. Aussi futile que cela puisse paraitre, cette idée la remplissait de satisfaction. Pelotonnée dans ses draps blancs immaculée, dans sa chemise de nuit en dentelle, elle profitait de cet instant, au réveil, où vous vous rendez compte que vous pouvez, si vous le souhaiter, vous rendormir. Mais aujourd’hui, c’était hors de question. Trop de choses à faire.

En s’étirant comme un félin, elle rejeta sa couette toute douce au bord de son lit, et savoura pleinement les premières lueurs de ce qui s’annonçait comme une magnifique journée sur sa peau. Le soleil matinal la réchauffait, et elle adorait ça. Après quelques minutes de farniente total, elle se décida à se lever. Elle posa ses petits pieds blancs sur le parquet, tira un peu sur sa nuisette audacieusement courte, et chaussa ses chaussons, eux aussi blancs. Le monde immaculé de Selene était partiellement éclairé par l’aurore, et la jeune fille se dirigea vers la salle de bain en évitant les taches de lumières qui jouaient sur le bois sombre. Elle ôta sa tenue, et se glissa sous la douche, lavant ses longs cheveux roux et attrapant au passage son savon à la framboise. Après un bon quart d’heure à écouter l’eau couler, elle sortit, enroulée dans ses grandes serviettes pelucheuses, et blanches, et observa pendent plusieurs minutes son armoire. Deux problèmes se posaient à elle : comment s’habillait elle aujourd’hui, et comment s’habillerait-elle ce soir. Parce que cette journée était loin d’être normale : c’était la fête de début d’année.

Etudiant le contenu parfaitement rangé de son armoire surchargée, la jeune fille eut un léger sourire. Bon, Host club…club d’hôtesse…ça impliquait une tenue sexy. Enfin, comme d’habitude songea-t-elle. Elle entendit Alex étouffer un rire dans sa tête, et lui adressa une claque mentale. Et puis, qui disait fête de début d’année disait soleil, chaleur, tenues courtes !
Pleine d’entrain, la rousse jeta au hasard trois quatre jupes sur son lit avant de trouver la tenue idéale. Une jupe asymétrique volant, un haut à lacet, le tout d'un brun chaud qui mettait en valeur le teint pâle de la jeune fille.

Spoiler:

Elle y ajouta un chapeau version cow-boy pour la protéger du soleil, de longs gants, des bottes à talont extra-longs, le tout d'une couleur fauve chatoyante.
C’est en équilibre sur ses talons de plusieurs centimètres que la jeune fille se dirigea ensuite vers le lieu de la fête, dans le centre ville. A vraie dire, elle était déjà presque en retard, et dut donc courir élégamment vers le lieu réservé au Host club. Arrivée, elle reçue une bouteille d’eau, un verre remplie d’un liquide incolore, mais qui contenait en fait de sérum de vérité. Pleine d’entrain, la jeune fille avala le liquide sans broncher…elle n’avait rien à cacher après tout. Selene alla ensuite s’assoir, un peu essoufflée, à la table qui lui était réservée. Consultant brièvement son Keitai, plus pour s’occuper les mains qu’autre chose, elle vit que Megumi était en grande conversation avec un jeune homme, Istuki si elle se souvenait bien. Une conversation qui se déroulait bizarrement, remarqua la rousse, qui venait de remarquer un grand blond, universitaire sans doute, qui surveillait le couple. C’est alors que Selene vit la chaise du collégien se rompre, et le blond se rapprocher de la table, et lui adresser la parole. Tout cela restait bien confus pour la tigresse, qui remarqua alors sa petite Emi qui venait d’entrer, interdite, et demander quelque chose a une jeune professeur, habillée d’une très jolie robe d’ailleurs. Selene se fit mentalement une note pour se rappeler de lui demander où elle l’avait achetée.

Tendue, elle attendit qu’Em se tourne vers elle pour lui faire un grand signe de la main, un sourire forcément vrai aux lèvres.

Emi resta immobile, n’osant toujours pas lever les yeux vers celle à qui elle s’était adressée. Sa main se rebaissa tranquillement, laissant émettre à nouveau le petit tintement d’une clochette. Une sensation étrange lui collait au dos, comme si quelqu’un la regardait. Rentrant la tête dans les épaules, la gamine se retourna légèrement, observant la pièce en essayant de trouver qui pouvait bien la regarder ainsi. Un geste attira son regard vers un coin du stand où se trouvait une jeune fille vêtue d’une manière plutôt.. élégante? Un style plutôt particulier que l’enfant ne porterait sûrement jamais, mais qui allait très bien à celle qui l’abordait en ce moment. Cette robe lui faisait pensée à l’époque des Cow-Boys ou au temps moderne où les gens portaient des vêtements dans les mêmes teintes brunes et beiges. Le corset qu’elle portait mettait bien en valeur ses attraits féminins. Cette pensée la fit rougir puisque c’était bien la première fois qu’elle identifiait quelqu’un avec ce détail. Cependant, pourquoi cette personne lui avait-elle donc faire signe? Était-ce une personne qu’elle connaissait? Emi s’approcha lentement, d’un pas incertain, fronçant les yeux en observant cette personne de ses deux orbes d’un bleu topaze. Sous un chapeau de cow-boy ou plutôt de cow-girl, se cachait une magnifique tignasse rousse et plutôt longue. Une peau plutôt pâle qui la mettait encore plus en valeur avec ses habits. Il y avait également ses deux yeux d’un vert pâle qui brillait avec le sourire de cette dernière. Un tel sourire.. Où l’avait-elle donc aperçu? Qui déjà avait tous ses détails? Elle s’approcha encore un peu, se trouvant pratiquement à un mètre de cette dernière.

Soudainement, un sourire se traça sur les lèvres de l’enfant qui s’approcha rapidement presque en courant vers Selene. La gamine s’arrêta brusquement à côté de cette dernière, s’inclinant légèrement sans cesser de sourire, ne pouvant empêcher ce sentiment l’envahir. Après tout, elle était traumatisé et intimidé depuis son entrée par tous ceux qui s’y trouvait étant donnée qu’elle était sûrement la plus jeune dans la salle. Pourtant, elle avait enfin, trouvé celle qu’elle avait tant cherchée. Elle était arrivée à mettre la main sur celle qui lui inspirait un tel sentiment de confiance, de bien être et de calme. Celle qui lui faisant tant pensée à sa mère. Celle qui était si gentille envers elle et qui semblait la respecter. De plus, le sourire tracé sur les lèvres rosées de la lycéenne incitait l’enfant à s’asseoir devant cette dernière. Emi continua de la regarder, les joues toujours aussi rouges qu’auparavant. Ses cheveux qui faisaient tant envier la primaire, avait légèrement poussé, arrivant sur ses épaules au lieu d’atteindre la base de ses joues. Ses dernières, par contre, avait gardé cette teinte pêche et ses petites tâches de rousseur qui n’agrémentait qu’un peu plus sa beauté. Comment faisait-elle pour avoir cette si grande confiance en elle? Pourquoi ne l’avait-elle pas? Pourquoi se sentait-elle toujours inférieur aux autres et que ce sentiment semblait devenir parfois de plus en plus vrai. Emi secoua la tête, adressant de nouveau ce grand sourire sur son visage.

Cependant, était-ce un vrai ou simplement l’un de ses sourires irréels? Revoir celle qui l’avait accueillit à bras ouvert à son arrivée et qui n’avait pas été effrayé par son don lui faisait du bien car pendant un certain moment, elle avait été comme coupée du monde. Après avoir reçu ce bracelet, elle était resté dans sa chambre à dormir comme une petite marmotte qui hibernait. Elle croisa ses bras devant elle, les posant sur ses genoux pour observer le bol de bonbons qui se trouvaient au centre de la table.

- Bon..Bonjour Selene. Je.. Je t’avais pas aperçu en entrant.. Tu.. Tu n’étais pas avec un client au moins.. Je.. Je voudrais pas te déranger..

Merci sensei, disons que je vais bien si ce n’est mes vêtements qui sont désormais trempés.

Quant aux vôtres, ils vous vont à ravir. Enfin bon, ce n’est que le fruit du hasard que la chaise où je m’étais posé se soit cassée.

Vous savez Uriel-senpai

Vous n'aviez pas à intervenir par un quelconque moyen. Megu-chan était tout à fait libre de ces actes, si elle ne désirait pas répondre à ma demande, elle ne se serait sans doute pas gênée pour me le faire remarquer. N’est-ce pas ?

Enfin, je suppose que d’où tu étais, tu n’as pas pu suivre notre discussion, et a du mal comprendre. Par respect pour elle, je ne la contraindrais jamais à faire quoique ce soit qu’elle ne veuille pas, même s’il m’arrive de vouloir m’amuser un peu.

Oui, je veux bien, si tu avais de quoi couvrir mon torse…

Je sais que je suis parfois lourd… Excuse-moi si je t’ai blessé d’une manière quelconque… Comme on le dit si bien : Qui aime bien, châtie bien.

Etrange déclaration…

Je soupirais… Trop d’attention qui venait gâcher l’effet explicatif décidément, entre notre professeur qui se décidait enfin à débarquer et Megumi qui s’assurait de l’état de santé de son tortionnaire, c’est à croire que cela leur faisait plaisir de gâcher tout l’effet de la scène… Enfin bon tant pis, j’avais fais passer mon message et à vrai dire je n’avais pas grand chose à dire d’autre, si il fallait se montrer plus explicatif la prochaine fois et bien… Mon passe temps commun avec Shinji ne me serait pas inutile si vous comprenez ce que je veux dire.
Je m’apprêtais à tourner les talons après que la jeune fille m’ait remercié pour le coup de mains, lors que le blondinet sembla faire ce qui pourrait s’apparenter à de la provocation… Futile… Parfois se taire et accepter la défaite valait mieux que de tenter de se relever, en s’accrochant à la première chose qui nous passait par la tête… Devais-je répondre ou pas ? Je n’avais à vrai dire plus beaucoup de temps si mon calcul était bon, mais en même temps je n’en avais pas non plus pour des heures à résumer la situation… Tentera… tentera pas… Bon aller ne lui laissons pas le dernier mot… se serait trop facile.

« Vous apprendrez jeune homme, que certaine personne ne prennent pas la peine de le faire savoir lorsqu’on les blesse dans leur égo, et puisque vous connaissez mon nom, vous n’être probablement pas sans ignorer mon don, aussi si vous ne vous étiez pas précipité pour répondre vous auriez, en réfléchissant un tant soit peu, compris que je savais parfaitement si mon intervention était souhaité ou non. »

À peine cette phrase fini, je m’éloignais d’un pas pressé sans porter plus d’attention à la suite de la scène… Le temps n’était pas vraiment un luxe que je pouvais m’offrir en cet instant… Je jetais un rapide coup d’œil au sofa prévu pour les hôtes masculins… Toujours vide, tant mieux j’allais indisponible durant un laps de temps certes court, mais bon, il était toujours mal vu de faire attendre ces dames. Bref profitant des instants de répit que j’avais encore à ma disposition je disparaissais sans bruit dans la cuisine… J’avais un pouvoir puissant et superbement utile c’est vrai, personne ne pourrait en douter… Le soucis venait d’ailleurs… Alors que je m’apprêtais a poursuivre ma pensée, un spasme me saisi, et je toussais bruyamment, pas assez pour qu’on m’entende dans la pièce d’a côté tout de même, mais assez pour que quiconque m’entende puisse comprendre que ça n’allait pas vraiment… Une légère quantité de sang glissa au travers de mes lèvres pour atterrir dans le lavabo au dessus duquel je m’étais placé…

C’était là la tare de mon don, et probablement celle de la plupart des type 3… Trop forcer faisait mal, horriblement mal… Le pire dans l’histoire c’est que contrairement aux élémentaires je ne pouvais quantifier mon don qu’à l’instinct, contrairement à anny par exemple qui pouvait estimer la quantité d’énergie employé à l’aide de la quantité de glace formée, ou manipulé… pour moi c’était tout simplement le néant absolu et ça ne faisait que me compliquer la tache toujours un peu plus…

Ennui, ennui, ennui ...

Ce mot tournait et retournait sans cesse utour de Mitsuko. Comme si quelqu'un l'avait écrit dans l'air, l'avait roulé en boule, et pour faire une farce à quelqu'un, l'avait accroché derrière son dos. Sauf que pas de chance, il l'avait accroché sur elle.

Elle profité qu'il y avait peu de personnes au stand voyance pour annoncer qu'elle prenait une pause,et partit en quête d'un endroit où passer le temps.

Try again ? Trop vulgaire, au sens premier du terme.
Le café des primaires ? Non, elle appercevait ses chers amis du conseil, hors de question d'y aller.
estait ... Le Host Club.

Oui, ça semblait une assez bonne idée. Et puis, ça lui ferait bien passer le temps.

Elle entra donc dans l'espace, et fut immédiatement calmée, et charmée par l'endroit. Hum, pas normal ça. Un peu de magie à l'oeuvre sans doute. Bah, tant pis. Elle se laissa aller, décidée à profiter de la décontraction, même momentanée, qu'elle ressentait. Elle parcouru donc la salle du regard, ne comprenait pas forcément tout ce qui s'y passait, mais ne cherchant pas vraiment non plus à en savoir plus. Non seulement ça ne l'intéressait pas, mais elle n'aurait rien à en tirer.

Elle regarda autour d'elle et remarqua un canapé vide. Devant, sur une table, un nom et un prénom, ainsi qu'une photo. Elle se rappela tout ce qu'elle savait de lui. Pas grand chose à vrai dire. Uriel Erian ... Universitaire arrivé environ une année auparavant, très vite intégré et ne faisant, dans la limite du raisonnable, pas trop de vagues. Un Don intéressant également, bien que très aléatoire, c'était le cas de le dire. Son appartement était depuis peu partagé par Anny Schölls, une SA. En gros, elle savait beaucoup de choses ... mais ne savait rien. Bizarrement, ça ne lui faisait strictement rien ...

Elle attendit patiemment un événement quelconque.

L'ennui tournait légèrement au-dessus de sa tête ...

Quelqu'un n'aurait pas un balai pour le chasser ?

Je devais m’être absenté de la salle principale une bonne minute environ… rien de vraiment long me direz vous, mais cela suffisait pour que ma conscience professionnelle (Oui messieurs, dames j’en avait une… Sinon je vous raconte pas le nombre de personne que j’aurais ruiné a l’époque ou je bossais dans un casino) me titille et me dise qu’il était tant de reprendre ma place… Je soupirais… je détestais les contrecoups de ce don, mais je dois admettre que pour rien au monde je ne changerais mon pouvoir contre un autre, au final ce n’était certes pas le plus puissant ou le plus utile, mais il avait le mérite d’être celui qui me correspondait le mieux. Et puis au final il ne servait à rien de s’extasier sur ce qui appartenait aux autres, mieux valait se concentrer su ce qui était à nous.

Réajustant un peu ma tenue, je revint dans la salle principal, pour constater qu’une jeune fille semblait attendre quelqu’un… et vu la direction de son regard, c’était moi plus précisément qui était la personne désiré… Je regardait plus précisément la jeune fille en essayant de mettre un nom dessus… Mais décidément pas moyen… Conclusion je l’avais peut être déjà croisée, mais jamais nous n’avions été présenté, pourtant elle devait être « célèbre » vu que pas mal de regard semblaient se tourner vers elle… Enfin bon après tout l’identité de la personne m’importait peu, j’étais ici pour distraire les cliente, pas pour dresser leur fiche d’identité.

Je ne saurais dire si j’étais content d’avoir à nouveau de la compagnie ou si je devrais m’en plaindre. A vrai dire le rôle d’hôte n’était pas aussi agréable qu’il n’y paraissait, et le besoin de surveiller tout ce qui se passait dans la salle, non pas parce qu’on me l’avait demandé, mais parce que je me disais que je devais le faire, était quelque chose d’instructif mais de lassant à la fois… Megumi était encore occupé avec le blondinet, et Selene semblait s’occuper d’une petite fille qui c’était semble t-il perdue… Prions pour qu’il ne se passe rien qui requiert a nouveau mon intervention, j’aimerais garder mon hémoglobine à l’intérieur de mon corps dans la mesure du possible.

Bon au boulot… je m’avançais au près de la jeune fille que j’avais repéré comme étant une cliente, et me plaçant devant-elle je m’inclinais comme j’avais appris à le faire il y a longtemps pour accueillir le client… et je dit d’une voix des plus délicate et accueillante :

« Bienvenue au Host club de takuetsu chère demoiselle, vous semblez bien seule, aussi je me demandais si la proposition de ma compagnie saurait être agréable à une fleur aussi splendide que vous. »

Bon un peu pompeux comme entré en matière j’admets, mais bon que voulez vous… les casinos de luxe ça vous forme a l’exagération et au phrase tournée de manière a complimenter le client…

Il lui semblait ne s'être écoulé que très peu de temps, mais était-ce une impression réelle ou bien la lieu jouait-il aussi sur le temps ? Là était la question. Bref, peu de temps après, un jeune homme (l'hôte en question d'ailleurs) pointa le bout de son nez et s'approcha d'elle.

Le vêtement lui donnait un style assez chinois, mais il était proprement magnifique. Le ton blanc/bleu ... Et le blond de ses cheveux, faisaient un mélange rare de couleur qui n'était pourtant pas déplaisant.

Il la salua d'une manière on ne peut plus formelle. Bien dans son role, lui ... Mitsuko se surprit à se demander s'il était pareil dans sa vie normale ... Non, c'était fort peu probable ... Encore que ... des fous, on en trouvait partout. Alors pourquoi pas des gentlemen un peu viellots ?

Si elle savait qui il était, ce n'était apparemment pas son cas à lui. Sinon, il aurait été un peu plus .... un peu moins ... Enfin, pas pareil. Elle n'en était pas sûre, mais elle le sentait. Intuition féminine dirons-nous.

Elle se décala légèrement sur le côté et posa sa main à côté d'elle, signifiant ainsi à l'hôte qu'il pouvait venir s'asseoir s'il le voulait.

- Elle le saurait. La solitude n'est jamais bien plaisante, surtout lorsqu'on n'en a pas l'habitude ...

Oui, en effet, la demoiselel était rarement seule ... Quel que soit le moment de la journée. Soit c'était son amie, soit c'étaient des ... amis ... d'un autre genre. Il vitn s'asseoir, elle l'observa.

- Il n'est jamais agréable de ne pas savoir à qui l'on s'adresse, alors permettez-moi de me présenter. Mitsuko Ogawa. Vous êtes Uriel Erian, c'est bien cela ? Enchantée. Bien que je m'étonne de vous trouver ici ... Cela ne me semblait pas vraiment être votre style, ce genre ... d'activités.

C

A

[hrp : I love Tokyo / J’aime Tokyo]

L

E

Tout s’était arrangé…enfin presque, elle sentait une certaine animosité entre Itsu et Uriel, mais bon, apparemment, rien de bien grave, tant qu’il n’en venait pas aux mains… Bref, l’agitation qui semblait avoir autour d’eux se dissipa. La prof et Uriel partirent, laissant les deux autres sur place. Si elle ne se dépêchait pas, le garçon risquait d’attraper froid, alors sans se préoccupait des tasses à moitié cassées qui étaient au sol, Meg’ prit Itsuki par la main, le tirant légèrement – pas brutalement – vers l’arrière boutique, ou normalement, seul les hôtes avaient accès, là-bas, avec les différents uniformes, elle trouverait surement quelques choses pour le collégien. Une fois entré, elle lui lacha la main, puis commença à chercher dans le rangement destiné aux hôtes masculins. Très rapidement, elle trouva une chemise blanche, très banale, qu’elle lui donna, en disant :

« Tiens, c’est simple, mais ça devrait aller. »

Se retournant, pour le laisser se changer, elle rangea le fouillis qu’elle avait occasionné en cherchant un peu brutalement le vêtement de rechange. Elle repensait à ce qu’Itsuki lui avait dit tout à l’heure… Qui aime bien, châtie bien, né ? Bizarrement, elle n’a jamais aimé ce proverbe, qui était bien trop vague à son goût. Enfin, elle avait eu ces excuses, et mine de rien ça la contentait énormément, elle appréciait ce côté « doux » chez Itsuki. Puis bon, ça montrait aussi qui l’a considère comme « un être humain » plutôt qu’un jouet. S’assurant que le jeune homme ait terminé, elle se retourna, puis lui répondit un peu tardivement.

« Ce n’est pas trop grave, on peut tous vouloir s’amuser un peu, moi la première. »

Elle avait essayé de lui faire comprendre, qu’il n’y avait point de mal entendu. La jeune fille voulait ajouter quelque chose, pour commenter son « étrange déclaration », mais la porte s’ouvrit avant qu’elle n’est put dire quoi que ce soit. Une autre hôtesse, qui lui annonçait qu’elle avait encore un client…Hum, décidément, elle n’avait pas un moment à elle. La jeune fille partit, sans l’attendre, la laissant en plan. Megumi, ne voulant pas trop faire attendre son client, dit quelques paroles au collégien, avant de s’en aller rapidement.

« Hum, on peut se voir à la fin du festival si tu veux, j’ai un client qui m’attend »

Elle repartit, laissant la porte entre-ouverte, il était déjà changé, il partirait surement faire le tour des autres stands, à près tout, il n’avait plus rien à faire ici. Mine de rien, elle aurait aimé continuer de discuter avec lui, dommage, qu’il y ait ce client. Le pas toujours aussi lent, elle se dirigea vers l’espace qui lui avait été attribué. De loin, elle pouvait voir que c’était à nouveau clean, apparemment, quelqu’un s’était chargé de nettoie, pendant qu’elle n’était pas là, sympa de leur part. Elle pouvait voir une chevelure azur, sans distinguer vraiment la personne, mais elle n’allait pas tarder à la voir. S’approchant lentement, elle finit par arriver dans son espace, et fut surprise, très surprise, et pas agréablement, par la personne qu’elle avait vu. Elle ici ? Meg’, avait l’impression d’être un peu suivit. Certes, avec toutes les affiches placardées, on pouvait savoir qu’elle était hôtesse d’une journée au Host, mais quand même…Pourquoi s’était-elle ramenée ? Il faut dire ce qui était, Megumi la détestait, la haïssait, mais, durant l’espace de trente minutes, devrait combler presque tous ses caprices… C’était le comble du comble. Pouvait-elle encore faire machine arrière ? Apparemment, nan, c’était bien trop tard, puis bon, prenons le bon côté des choses, ça serait un défis. Essayer de garder sa fausse nature devant cette fille qui l’insupporte au plus au point…

Sans plus de protocole, Megumi habillé de sa légère robe de dentelle blanche s’approcha de la jeune fille, un légère sourire en coin, affichée sur les lèvres. Elle devait faire le premier pas n’est-ce pas ? De toute façon, elle n’avait pas le choix, alors elle se lança, et répéta la phrase, qu’elle avait eût le plaisir de dire environ trente minutes plus tôt

« Bienvenue au Café Host Club de Takuetsu, Mademoiselle désirerait-elle profiter de mes services ? »

Il ne restait plus qu’à espérer qu’elle ne soit pas trop curieuse, et qu’elle ne recasse pas les évènements du passé.

Le rôle d’hôte avait quelque chose de gênant, dans la mesure où l’on devait « s’amuser » avec les clientes, qu’elles nous plaisent ou non, en sachant pertinemment que nous faisions ça dans l’unique but de les faire consommer, et non pour leur faire plaisir ou pour nous faire plaisir, en gros on faisait officie de grande affiche publicitaire pour le club : on devait être séduisant pour forcer la cliente a rester et a consommer… Le plus gênant dans l’histoire… Enfin le plus étrange plutôt, c’est surtout que sachant tout cela des gens venaient… Pour tuer l’ennui comme elle ? Mouai… il n’y avait pas plus simple pour ça ? appeler un pote ou autre je sais pas moi, ya quand même plus intéressant à faire qu’aller voir un blondinet dans un salon style rococo qui en veut a votre thune non ?

Enfin j’étais pas la pour juger, mais j’avoue que j’avais beaucoup de mal à comprendre… Enfin ça m’occupait c’était toujours ça de pris, bien que pour avoir fait d’autre boulot assez proche de celui là (serveur par exemple) le boulot d’hôte était beaucoup moins sympa à faire je trouve, peut être ce sentiment de culpabilité qui prenait naissance à chaque fois qu’une cliente prenait un verre en était-il la raison… Enfin la n’était pas la question il semblerait, j’avais un boulot a faire après tout.

Je m’assis à côté d’elle … Ogawa… le nom me disait un truc mais quoi ? ça c’était une bonne question… Aller Uri active le cerveau ça peut servir… Comment se fait-il qu’elle puisse dire si quelque chose était dans mes habitude ou pas ? Ca voudrait dire qu’elle aurait eu accès à mon dossier et à part la secrétaire générale, quelques prof et le dirlo donc je ne vois pas com…. Le dirlo… je viens de cogiter… c’est sa fille… Pourquoi est ce que j’ai la légère sensations d’être mal du coup ? Bon avant de réfléchir répondre a la question de la madame me semblait être la chose la plus appropriée à faire :

« j’ai déjà fait des boulots plus ou moins approchant, mais je dois avouer que c’est… différent… Voir déplaisant en fait… utiliser son charme et son physique pour faire payer les gens… c’est définitivement pas mon truc… »

Hum… ça faisait peut être parti des truc à ne pas dire vous me direz… d’ailleurs en temps normal j’aurais évité… Foutu Serum de vérité qui ne m’arrangeait en rien les choses pour le moment… Bon je pouvais toujours déformer la vérité, ou la dire de manière a ce qu’elle soit mal interpréter, mais je vous avouerais que je ne me sentais pas jouer à ce petit jeu très longtemps.

« Et dites-moi, qu’est ce qui amène en ces lieux ? Je veux dire, j’avais cru comprendre qu’il s’agissait de l’ennui, mais je doute que la solitude soit un mal qui doit souvent vous affecter, après tout vu le nombre de personne célibataire en liberté vous avez du être aborder bon nombre de fois rien qu’en venant ici non ? »

L’hôtesse avait disparue derrière le stand, une autre apparut, c’était celle qu’elle désirait. Megumi Matsukaze, plus belle que jamais dans cette sublime tenue qui mettait ses formes avantageuses et son beau visage de princesse en avant. Hikari se posa alors une question, pourquoi était-elle venue ici ? Après tout, elle n’appréciait pas tellement cette lycéenne, de plus camarade de classe, et celle-ci devait la détester au vu de ce qu’il s’était passé à l’infirmerie il y a peu. Elles avaient fini toutes deux dans des draps, au sens propre du terme. Que s’était-il passé dans la tête de la petite demoiselle aux cheveux bleus pour ainsi déshabiller une pauvre fille de sa classe ? Elle-même ne le savait pas, mais après tout, pourquoi s’en faire ? Il lui suffisait de faire désormais attention à ses faits et gestes en la présence de cette personne.

Lorsque la jeune fille arriva à sa table, elle prononça quelques paroles comme quoi elle allait désormais s’occuper d’elle. La lycéenne assise sur une chaise savait, car elle l’avait lu à l’entrée, qu’elle ne pourrait profiter que d’une demi-heure avec sa «servante», qui, elle l’espérait, saurait accomplir tous ses désirs. Ainsi, elle lui fit signe de prendre place sur la chaise, juste en face d’elle. Un long moment s’écoula sans qu’elle ne dise quoi que ce soit, après tout, Hikari n’était pas vraiment une bavarde, elle ne l’était même pas du tout, de plus, elle agissait souvent sans prévenir ce qui rendait ses actions on ne peut plus imprévisibles pour les autres. La jeune fille prit alors la parole, d’une voix quasi sourde, mais toujours aigue et froide elle fit sa demande à sa camarade.

«Megumi, quel âge as-tu ? Quelle est ta date de naissance ? Depuis quand es-tu ici ? Aimes-tu cet endroit ? Mais surtout… »

Un léger silence s’installa, ce silence était court mais aussi pesant, comme s’il eut été alourdi par cette phrase en suspens. L’ambiance n’était déjà pas au rose, et elle avait tendance à se ternir encore plus. Bien que ce lieu fût en soi magique, il ne pouvait sans doute pas apaiser l’ambiance qui régnait autour de ce «couple». Alors, après avoir posé sa casquette sur la table, Hikari se leva, posa une main sur la table pour se soutenir et se pencha près du visage de Megumi afin de lui poser l’ultime question.

«M’aimes-tu ?»

Elle ne consistait qu’en deux mots très simples et pourtant elle marquait souvent le commencement ou la fin de l’amour entre deux personnes. Après tout, être sûre des sentiments que l’autre avait pour soi était fondamental dans une relation, surtout une de ce genre. Enfin, la relation qui unissait les deux personnes de cette table était on ne peut plus étrange. Après tout, il s’agissait de deux filles et normalement, d’après tous les bruits qui couraient à l’académie, elles n’étaient en rien homosexuelles ou bisexuelles. Alors pourquoi étaient-elles si proches ? Elles ne l’étaient en réalité pas tant que ça, simplement, Hikari, pour une raison mystérieuse qui lui était elle-même inconnue, se sentait étrangement attirée par cette personne qui avait réussi à leur dernière rencontre, en usant de l’hypocrisie, à faire sauter son si beau caractère indifférent. Cela devait tout simplement attiser la curiosité de cette adolescente, qui, dans le corps comme dans l’esprit certainement, était encore une enfant.

Les sentiments que la demoiselle éprouvait envers sa paire étaient encore flous et brouillés. Il ne s’agissait que de nœuds qui s’entassaient petit à petit dans l’esprit et le cœur de la lycéenne. Ce mélimélo était-ce des envies passagères ou bien des sentiments plus profonds ? Un tas de questions sans réponse demeuraient dans le cœur de cette fille sans qu’elle n’y prête attention, et petit à petit, ses problèmes relationnels s’aggloméraient, qu’elle aille voir Megumi à l’host club en était certainement l’une des preuves les plus formelles.

Après cette question, Hikari caressa légèrement la joue de la princesse anglaise, puis comme elle s’était relevée, elle se rassit, ses yeux bleu glace ne contenait toujours rien mais un petit sourire satisfait s’étirait légèrement sur le visage de poupée de l’impertinente. Elle allait enfin connaître les véritables sentiments que la jeune fille avait pour elle car, s’il était vrai qu’ils avaient ingurgité une potion de vérité comme l’indiquait la petite annonce à l’entrée, elle devrait ne dire que ce qui était vrai et ne pourrait lui mentir. Alors, qu’en était-il ?

La petite s’approcha de Selene doucement…Selene qui remarqua un étrange bracelet qui tintait au poignet fragile de la primaire…Comme c’est curieux, se dit-elle. Mais elle jugea plus sage d’éviter ce sujet qui pourrait s’avérer embarrassant peut être pour l’enfant, si ce bijou appartenait à sa mère, ou s’il avait une autre fonction que le souvenir… Elle était d’humeur joyeuse aujourd’hui, la lycéenne, et vois sa petite Emi ne faisait que renforcer son sentiment que c’était une bonne journée. Elle posa, en plus du bol de bonbon déjà présent sur la table, un pichet de chocolat chaud onctueux qu’elle adorait, des framboises et d’autres boissons.

« Bon..Bonjour Selene. Je.. Je t’avais pas aperçu en entrant.. Tu.. Tu n’étais pas avec un client au moins.. Je.. Je voudrais pas te déranger.. »

Selene sourit encore plus. Un client...Voila qui était mignon.

« Et non Em, je n’étais pas encore avec un client. Mais croit moi, je l’aurai chassé direct pour te vois mon poussin. Dis-moi, tu veux quelque chose à boire ? »

Selene se servit une tasse de chocolat, attendant la réponse de sa petite puce, avant de se rappeler ce qu’elle venait de dire…Ca ne lui ressemblait pas vraiment ça… Le sérum de vérité faisait bien effet sur elle semblait-il.

Mm, il va falloir se méfier un peu quand même…Avec Em, c’est bon, elle est si mignonne et on ne lui raconte pas de salade…Mais déjà que tu es assez franche d’habitude, il ne faudrait pas que tu deviennes bavardes en plus…

Et la jeune lycéenne se dit qu’en effet, si elle voulait continuer à jouer la riche jeune fille écervelée, elle allait devoir faire très attention. Retournant son attention vers Emi, elle lui tendit le bol remplis de bonbons colorés, et lui en proposa :

« Alors, comment ça va ces temps ci ? Tout va bien ? Tu n’as pas de soucis ? »

[oups, pardon, je l’avais oublié celui là^^]

La réponse était des plus surprenantes. Oui, vraiment inattendue. En même temps ... Si elle se rappelait bien les papiers qu’elle avait lu sur les différents stands, il lui semblait avoir vu passer « sérum de vérité » sous les yeux. Le pauvre ... Oui, bon, elle n’en pensait pas un mot, mais ça promettait d’être intéressant, au moins. Quelques petites chances de ne pas trop s’ennuyer.

- Ne pas utiliser vos charmes alors qu’il existe un club d’hôte aurait été un crime. Et si ça peut vous détendre un peu, ce n’est pas vraiment moi qui paye ...

Encore aurait-il fallu qu’elle paye, mais ça ... elle n’allait pas le dire. Disons que le prix de ce qu’elle consommerait éventuellement – étant donné qu’elle n’avait pas pour projet de prendre énormément de choses – vaudrait largement moins que ce que son père lui avait donné comme budget. Donc, techniquement, c'était son père qui payait, pas elle. Ses économies à elle allaient très très bien.

- Alors on se détend, ou je me charge de vous détendre, à vos dépends. Vous êtes moins mignons quand vous ne souriez pas.

Le pire étant qu’elle sortait ça vraiment comme ça ... Du ton le plus naturel possible. Et avec un grand sourire. Mieux valait pour lui se détendre tout seul ... Elle sourit à sa remarque.

- Figurez-vous que – je ne sais pas si c’est le printemps ou autre chose – mais il y a majoritairement des couples dehors. Tout rose bonbon ... Ecœurant. Et les quelques célibataires croisés étaient ... loin d’être à mon gout. Mais j’ai de la chance ... je tombe sur un célibataire pas trop mal ici ...

Oui, oui, elle parlait d’Uriel. Aux dernières nouvelles, il était toujours seul. Et il était plutôt pas mal ... Bon, après, elle ne le connaissait pas assez pour savoir si il était assez sympathique pour qu’ils puissent s’entendre. ? Mais il en avait tout l’air, ce qui était un point plutôt positif.

Elle se rapprocha un peu et le regarda dans les yeux.

- Par contre dites-moi ... Vous avez le droit d’aller jusqu’à où, ici ? Je ne connais pas vraiment bien les règles. Etres proches, je pense, est autorisé – sinon ce serait assez ridicule. Mais a-t-on le droit de faire ça ?

Et sans prévenir, elle s’avança un peu plus et déposa un rapide baiser sur les lèvres de l’universitaire avant de retourner à sa place, le visage rempli d’une expression de totale innocence.

- Après tout, je ne voudrais pas vous causer d’ennuis ... ce serait tellement dommage ...