Finambule... [ Terminé ]

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Une nouvelle journée sans intérêt. Ayumi ne savait pas vraiment ce qu’elle faisait ici pour le moment. Cette dernière se contentait donc de remplir son travail de lycéenne sans trop d’histoire.

Une nouvelle journée de cours, d’ennui et surtout… de chasse. Il faut avouer que Takuetsu No Gakuen était un grand pensionnat, ce qui constituait un très bon terrain de chasse. Mais pour le moment, Ayumi se contentait – la plupart du temps – d’observer discrètement les élèves, sans attirer leur attention ou encore leur adresser la parole mis à part quelques uns d’entre eux. Certains avaient l’air de bon alliés tandis que d’autres ressemblaient à de futures victimes. Quoiqu’il en soit, la jeune fille préférait attendre et bien tâter le terrain avant de sortir ses griffes.

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DRIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIING !!

* Enfin *

C’était le signal de la liberté, Ayumi était fatiguée. Elle passait trop de temps à réfléchir et pas assez à dormir. De plus, n’avait plus l’habitude d’assister à autant de cours à la suite, il faut avouer que ce n’est pas si dérangeant. De toute façon, elle était coincée ici.

Sans prendre compte des dernières recommandations de son professeur de lettres, elle fut la première à sortir – s’enfuir – de la classe.
Comme à son habitude, la jeune fille fila au bar le plus proche ; histoire de décompresser. Non, elle n’enfreignait pas le règlement de l’internat. Il était écrit, très explicitement, que les lycéens avaient le droit de sortir après les cours jusqu'à 21h durant la semaine.
Ayumi était bien sage ces derniers temps, mais cela durera-t-il ?

22h 00 : Ayumi fit une courte halte au parc où elle s’allongea. Puis rejoignis sa chambre.
A peine avait-elle fermé la porte, qu’elle se changea le plus rapidement possible. La jeune fille en avait marre de ce foutu uniforme, s’habiller pareil tous les jours… Quelle monotonie !
Elle se sentait tellement semblable aux autres et se fondait totalement dans le décor, ah ça non !

La lycéenne enfila une très jolie robe blanche qui lui arrivait au dessus des genoux et enfila des ballerines rose pastel. Non pas qu’elle avait chaud mais ça faisait très longtemps qu’elle voulait mettre cette tenue. Vêtue de cette façon, elle paraissait plus jeune et tellement inoffensive.
Ayu’ traîna plusieurs minutes entre le miroir, son lit et la fenêtre de sa chambre puis décida de sortir.

L’adolescente allait où ses pas la menaient. Elle ne savait pas où elle allait et croisa quelques élèves sur sa route. La jeune fille atterrit sur le toit. Pas de surprises, elle avait emprunté tous les escaliers qu’elle avait croisés.
Le soleil n’était pas tout à fait couché, ce dernier était perceptible au loin. Il avait presque laissé place à la lune accompagnée de ses étoiles étincelantes. Une légère brise faisait virevolter les cheveux électriquement roses d’Ayumi ainsi que sa robe en lin.
Elle déploya ses bras et eut l’impression de voler.

Sur la pointe des pieds et le plus gracieusement possible, Ayumi rejoint le bord surélevé du toit. Telle un funambule, le vide d’un côté et le toit le l’autre ; elle alignait ses pieds l’un après l’autre.
Après avoir fait plusieurs fois le tour du toit, Ayumi s’arrêta et fit face au vide et regarda vers le bas. A présent, il faisait complètement nuit. La jeune fille ne pouvait distinguer qu’un grand trou noir parsemé de petits points de lumière mal grès sa vision à 360 degrés.

Elle hésitait à se laisser tomber dans ce gouffre sans fin lorsqu'elle sentit une présence. En se concentrant bien, elle cru aperçevoir une silhouette derrière elle. Etait-elle folle ?

Invité

Promenons nous dans les bois, pendant que le loup n'y est pas . . .

Encore une . . . encore une journée de passée ici, dans cet endroit louche. Shinobu croisait sans cesse des gens étranges, parfois affublés d'oreilles de chat, parfois en train de discuter avec des souris, une fois Shinobu aurait juré voir quelqu'un traverser un mur . . . Oui, tout ici était étrange. Il y avait cette classe, les SA, on les traitait comme des rois, d'ailleurs, on traitait tout le monde comme des rois ici. Chambres à coucher, parc luxueux . . . Tout cela était bien doré. Peut être même un peu trop.
La fin des cours avait enfin sonnée, véritable libération pour certain, mais pas pour Shinobu pour qui les cours importaient peu, elle y passait son temps à regarder par la fenêtre. Mais c'était différent qu'avant. Avant, en rentrant chez elle elle retrouvait ses parents. Ici, elle n'avait qu'à filer dans sa chambre où à se livrer à cette activité plutôt banale qu'est le dessin . . .
Et dessine, et dessine, et dessine . . . à s'en rompre le poignet tant elle dessinait. Son crayon gris traçait de longues courbes sinueuses, dénuées de sens pour beaucoup, on n'y voyais pas d'être humain, ni même de paysage. Juste de longues courbes entrelacées.

Depuis combien de temps dessinait-elle ainsi ? Quelques minutes, quelques heures ? Impossible à dire, tout bonnement impossible à déterminer. Shinobu se leva enfin, elle ne savait même plus où elle était. Elle marcha lentement, trébuchant régulièrement, la fatigue imprégnait ses muscles qui se refusaient pourtant au sommeil. Shinobu passa une porte, erra dans les couloirs sombres . . . elle aperçu au détours de ceux-ci une pendule murale, miroitant sous les néons. Vingt deux heures trente. Trente ou trente cinq ? Peu importait. Il se faisait tard. Shinobu était fatiguée. Non, elle était épuisée. Alors, pourquoi ne pas aller dormir ? Parce que . . .

Si le loup y était, il nous mangerai . . .

Une marche, deux marches, trois marches . . . dix marches, onze marches, douze marches . . . vingt-six marches, vingt-sept marches, vingt-huit marches . . . cinquante-quatre marches, cinquante-cinq marches . . . Escaliers, que des escaliers . . . toujours et encore, et toujours . . . Monter, sans cesse alterner, droite, gauche, droite, gauche . . . encore et toujours . . .
Il y a un vent frais qui arrive sur sa peau, il ne faisait déjà pas très chaud mais maintenant c'est pire, il fait froid, il gèle. Serait-ce la fatigue Shinobu ? Oui, c'est peut être bien la fatigue, ça alourdit ses muscles, ça glace ses articulations. Aurais-tu un cerveau mon enfant ? Oui. Non. Elle ne sait pas . . . elle ne sais plus . . .
Toujours marcher, sans cesse alterner, c'est comme un monotone refrain, qu'on répète sans arrêt, sans arrêt . . . Et il fait froid et il fait sommeil, si ça n'existe pas alors c'est pareil, elle a les paupières qui commencent à tomber, elle ne cligne plus des yeux, elle les ferme bel et bien. Shinobu, pourquoi restes-tu éveillée ? Viens dormir . . .

Ne pas s'arrêter de marcher, c'est obligatoire, c'est comme ça c'est la vie, c'est peut être la mort mais quoi qu'il en soit c'est obligé, on doit marcher jusqu'au jour, si le jour se lève pas c'est pareil, on doit marcher, marcher, dormir pour l'éternité . . .

Mais comme il y ai pas, il nous mangera pas . . .

Enfin. On était arrivé. Shinobu rouvrit les yeux. Elle ne les avait pas vraiment fermer, mais c'est comme si elle ne les avait jamais ouverts. Elle était sur le toit. Le vent soufflait sur sa peau, encore une fois. Mais c'était doux cette fois ci, c'était très doux, ce souffle glacé venu des nuages. Shinobu contemplait l'horizon. Que c'était beau. Il faisait nuit noire, on ne voyait presque rien, on était même trop haut pour voir les lumières d'en bas. Il faisait très sombre. Shinobu s'avança jusque derrière le bord de la toiture. Elle ferma un instant les eux et . . .

Quelq'un. Quelqu'un lui passa juste devant. Shinobu recula promptement, affolée à l'idée d'être projetée dans le vide. Une silhouette blanche se tenait devant la jeune fille, face à l'horizon. Concrètement, celle-ci ne pouvait pas la voir. Shinobu commença à reculer doucement, pour aller quitter le toit.
Ah, enfin tu te décides ! Mais pourquoi diable es-tu allée sur le toit ? Qu'est ce que tu avais en tête ? Tu ne voulais quand même pas . . . Non, bien sûr que Shinobu ne voulait pas en finir avec la vie. Aussi triste sois la sienne, elle ne baisserais jamais les bras. Elle était juste venue chercher le réconfort des cumulus . . .

Mais il y avait quelqu'un, là, une femme à en juger par la silhouette blanche qui laissait penser à une robe. Alors Shinobu devait partir, puisque son plan de rester seule était fichu autant aller dormir et côtoyer les cumulus en rêve. Shinobu était à deux doigts d'atteindre la porte reconduisant à l'intérieur lorsque . . . lorsqu'elle s'affala sur la toiture de tout son long, dans un énorme ''spaff'' sonore.

Loup y es-tu ?

Invité

Tous ses sens en éveil, Ayumi restait plantée là, sans bouger. Les yeux plongés dans ce qui paraissait être un trou noir mais il n’en était rien. Elle avait l’impression de voir des ombres danser partout où elle posait les yeux; " Ayumi… Rejoins-nous " disaient-elles arborant un sourire machiavélique, toujours en dansant. Ne sachant pas pourquoi, la jeune fille avait une irrésistible envie de les rejoindre… Elle sentait même son corps tanguer entre le vide et le toit, si cela continuait elle sentait tomber. Mais quelque chose l’en empêchait, elle ne savait pas encore quoi… L’image de son frère restait constamment dans sa tête, impossible de s’en dépêtrer. Elle rêvait constamment de pouvoir le revoir, d’être devenue plus forte et qu’il soit fier d’elle…

* Pfff… Je le déteste. *

Elle entassait ses bons sentiments au plus profond d’elle-même, mais impossible de le faire disparaitre… Quelle faiblesse !
Ayumi sortit de sa réflexion, il y avait bel et bien quelqu’un sur le toit. L’étranger – ou étrangère – s’avança jusqu’au bord du toit, l’adolescente en était certaine. L’inconnu s’était avancé et se tenait juste derrière elle. En l’espace d’un instant, Ayumi envisagea la possibilité que l’on la pousse dans le vide. Reprenant ses esprits, elle fit volte-face. Inutile de préciser que notre chère amie avait faillit tomber en faisant cela si brusquement. Fort heureusement, elle réussi à reprendre l’équilibre de justesse. Elle descendit du petit rebord. Cette dernière s’apprêta à parler, à crier mais rien ne sortit de sa bouche, même pas un chuchotement.

* Mieux vaux savoir à qui j’ai affaire avant de tenter quoi que ce soit *

La lycéenne n’entendait rien d’autre que sa respiration, elle observait inconsciemment que l’ombre s’éloignait. Peut-être avait-elle rêvé ? Il faut avouer que ça lui arrive souvent en ce moment… La jeune fille posa sa main sur son front et soupira lorsqu’elle cru entendre un « Spaff ». Elle leva les yeux, cette fois ci, ce n’était certainement pas son imagination.

C’était l’ombre, elle avait tenté de s’enfuir ! Oui, c’est ça, elle a prit ses pieds à son cou l’orsqu’elle avait aperçut son prédateur. C’était bien tenté, mais qu’elle naïveté ! Personne ne peut lui échapper, pauvre petit agneau perdu, sans défense dans ce monde de brutes. La fille aux cheveux électriques, s’approcha lentement, savourant chaque pas. L’air continuait de faire virevolter ses cheveux jusqu'à siffloter dans ses oreilles. Ses pas étaient aussi discrets et silencieux que ceux d’un loup, chasseur redoutable. Enfin, elle avait atteint sa proie.
Ayu s’agenouilla, observa sa proie. Il était à présent beaucoup plus aisé de la regarder mais pas encore assez pour bien la détailler. Elle avait l’air jolie, Ayumi lui aurait donné environ onze ans voir douze, elle en conclut que ce devait être une collégienne. D’une petite taille, ses cheveux devaient être châtains clair ou blond. C’était tout ce que pouvait constater la jeune fille pour le moment.

L’adolescente plongea ses yeux assassins dans ceux de sa victime qu’elle pouvait repérer grâce à leur brillance. Ses fines lèvres roses ébauchèrent un sourire, mais cela personne ne le voyait à cause du manque de luminosité.

" C’est pas de chance ma pauvre petite. Tu es prise au piège. Tu sais, c’est dangereux de s’aventurer toute seule la nuit. "

Ayumi ne savait pas vraiment ce qu’elle voulait. Celle-ci se contentait donc de jouer avec son interlocutrice. La bouche entre-ouverte, la lycéenne jeta quelques coups d’œil distraits autour d’elle, qu’elle sérénité. Aucun bruit, personne. Personne n’allait les déranger et encore moins secourir la pauvre folle qui avait osé mettre les pieds ici.

" Se jetter dans la gueule du loup "

Murmura-t-elle comme pour elle-même.

Invité

Loup y es-tu ?

Sur le sol, la surface tapissée de tuiles du toit tortueux, Shinobu était en mauvaise posture. Pourquoi es-tu venue ? Tu ignorais ce qui t'attendais et bien voila, c'est fait, tu t'es toi-même dénoncée. C'est raté petite. Shinobu se releva maladroitement, le souffle court, la respiration bruyante et tentant vainement de cacher son essoufflement, mais le mal était fait, la silhouette blanche s'approchait , si peu bruyante elle, silencieuse comme une panthère. Shinobu était debout désormais, mais c'était comme si elle était encore affalée de tout son long, elle était toujours faible face à cette silhouette à la fois belle et menaçante qui s'approchait. Éminemment. Et le prédateur s'approchait toujours, toujours aussi silencieusement.
À pas de loup.
La silhouette blanche était tout près de Shinobu, elle n'était pas effrayée, mais elle avait un peu peur tout de même. La jeune collégienne pouvait distinguer maintenant deux yeux colorés et brillants qui la fixaient avec un air mesquin. La silhouette – Shinobu en était désormais sure, il s'agissait d'une jeune femme – s'agenouilla et continua de planter ses yeux perçants dans ceux de l'inconsistante collégienne, qui ne pensait rien, tentant juste de dominer ses sentiments pour ne pas se liquéfier. La silhouette, la jeune femme, dégageait un aura assassin, froid et bouillant aussi, comme contrôlé par de noires intentions. Qui était-ce ? Mystère Shinobu, mystère . . .

Un sourire se lisait dans les yeux de la prédatrice. Elle regardait Shinobu avec amusement, la collégienne constituait un jouet pour son interlocutrice. Cette dernière ce mit à prononcer d'une voix sure et régulière :

« C’est pas de chance ma pauvre petite. Tu es prise au piège. Tu sais, c’est dangereux de s’aventurer toute seule la nuit. »

La collégienne restait stoïque. Sa respiration ce fit plus lente, adoucie quelque part par les paroles faussement protectrice de l'interlocutrice. Aucune pensée néfaste ne perturbait son cerveau, aucune peur, juste un contrôle de sois affolant. Avec le temps, on peut apprendre à être un robot.
Shinobu attendait simplement que sa prédatrice poursuive sa tirade, mais elle ne semblait pas vouloir le faire. La collégienne allait tenter une action désespérée lorsqu'un murmure se fit entendre dans l'infiniment silencieux du toit.

« Se jeter dans la gueule du loup . . . »

Un frisson glacé parcourut le corps de la jeune fille. Oui, cette phrase l'avait atteinte. Tous ces comtes que l'on raconte aux enfants, le soir, sois disant pour les endormir ou pour leur inculquer une notion de non-gourmandise, de prudence ou autre, restaient tous encrés dans la mémoire de Shinobu. Le Grand Méchant Loup . . . toujours lui . . . dans tous les contes . . . ce Méchant Loup qui dévorait les trois petits cochons, c'était le même qui avalait le Petit Chaperon Rouge, c'était encore lui qui mangeait les moutons, les agneaux . . .
Pauvre petit agneau perdu dans la forêt, tu n'as vraiment pas de chance, de te trouver ici à ce moment. Ce Grand Méchant Loup, qui avait dévoré les trois petits cochons, le Chaperon Rouge et les moutons, allait-il te dévorer ce soir ? Tu as le parfait profil du petit agneau docile . . .

Oui mais non. Shinobu ne se laisserait pas faire. Elle avait toujours son issue de secours, quoi qu'il advienne. Et puis, mentalement, la jeune fille était aérienne, un rien dilettante. Elle pourrait se trouver corde au cou que cela ne la dérangerais guère . . . Intouchable Shinobu ? Non. Mais presque. Mentalement fortifiées, pourrait-on dire. Mentalement fortifiée.

*Non Grand Méchant Loup, tu ne m'auras pas . . . pas ce soir en tous cas. Mais j'accepte de te servir de jouet, si tu veux . . . j'accepte.*

Shinobu resta très droite, fixant l'horizon et ses amis les nuages, les étoiles désormais, aucune émotions ne se lisait sur son visage pâle. Elle semblait morte, avant de dire sans broncher de sa voix d'autre-tombe :

« Et que vas-tu me faire ? »

M'entends-tu ?

Invité

La pauvre petite se releva maladroitement, Ayumi cru entendre sa respiration haletante. Serais-ce de la peur ? Qu’est-ce que cela peut être d’autre ?
Voici à présent l’un des moments préférés des prédateurs lors de leur chasse: voir leur victime apeuré ; la voir s’agenouiller et finalement aller jusqu'à supplier son adversaire pour avoir, ne serais-ce qu’une chance infime s’en sortir sain et sauf. Quel festin, c’était si beau.
Face à son interlocutrice, Ayu fixait avec intensité ses profonds yeux bleus en tentant de déceler un quelconque sentiment. Sa respiration semblait s’être adoucie, son visage était pale et dépourvu d’émotions. Le prédateur ne sentait aucune peur de la part de sa proie, même pas une petite part crainte. La jeune fille approcha d’avantage son visage de celui de l’inconnue. Rien. Ce n’était pas un manque de concentration. Juste un contrôle infaillible, tel un robot.

*Pas mal, petite*

En lot de consolation, Ayumi sentit tout de même un frison glacé chez la collégienne et cette dernière restait stoïque comme enchainée par la peur. Mal grès cela, elle osa prendre la parole en empruntant un ton glacial. Courageux de sa part. Vraiment très courageux, ce n’est pas tout le monde qui aurait put en faire de même.

« Et que vas-tu me faire ? »

Un rire étouffé. Ayumi n’avait put le retenir en entendant la question naïve de son interlocutrice. Elle commença à tourner autour de sa proie, l’agneau innocent était pris au piège.
La lycéenne avait l’impression de revenir dix ans en arrière. Oui, elle se sentait comme une petite fille à qui l’on venait d’acheter une nouvelle poupée. C’était exactement ça, elle avait presque les yeux pétillants des enfants. Tout en encerclant sa proie, l’adolescente dit d’un ton malicieux :

« Qu’elle question… Ne sais donc tu pas ce que font les loups dans les contes de fées ? »

Il y eu un silence. Un silence oppressant accentué par la noirceur de la nuit. Notre chère Ayumi avait apprit à apprécier cela, elle ne s’en priva pas. Elle cherchait à entendre le cœur de son jouet battre, sentir son sang couler dans se veines.
Enfin cette impression de supériorité que notre Grand Méchant Loup appréciait tant, impossible de ne pas savourer ces moments là ou encore de s’en passer. C’était certain à présent, elle était née pour faire la méchante. Chacun avait son rôle, elle avait obtenu le meilleur. Chacun devait jouer le rôle qui lui était attribué. Personne ne pouvait le choisir. Personne n’a le pouvoir de modifier ce qui est prévu. C’est à la fin que l’on constate le poids de la fatalité pour certains et la gloire pour d’autres.
Ce ne sont pas toujours les gentils qui gagnent.
Vue d’ici, la vie ressemblait à une immense pièce de théâtre dont elle occupait le devant de la scène.

*Et toi, seras-tu l’héroïne vaillante ou une vulgaire poule mouillée… ?*

Elle se stoppa derrière l’adolescente.
Le loup s’apprêta à bondir sur sa proie.

« Bouh ! »

Dit-elle doucement en accrochant gentiment les épaules de sa proie à l’aide ses ces griffes acérées.
Un rire s’évanoui dans les ténèbres.

[ HJ: Pour les paroles de ton personnage, j'ai pas reussi à trouver la bonne couleur, désolée ^^']

Invité

[pour ma couleur, le code c'est darkseagreen. Il y a un topic quelque part à l'administration avec pleins pleins de couleurs et leur code]

M'entends-tu ?

Un rire, un rire étouffée mais faussement, comme si son générateur l'avait délibérément laissé s'échapper. Le mince son se dissipa rapidement dans l'obscurité oppressante de la nuit. Shinobu restait de marbre tandis que la silhouette blanche se mit à tourner autour d'elle. La collégienne était bien là, elle sentait la présence de son prédateur et pourtant, elle ne ressentait rien. Tous ces sentiments, ces émotions propres aux humains étaient retenus derrière une barrière mentale soigneusement érigée mais que Shinobu pouvait ouvrir d'une seule pensée, laissant se déverser le flot d'émotions en elle et se déclencher sa capacité. Son issue de secours. Quoi qu'il advienne.
Les pas du loup étaient lents et rythmés, réguliers, ils œuvraient dans l'ombre et dans le plus grand des silences. Shinobu regardait toujours dans le vague. Oui, cette action semblant anodine était réfléchie. Tout était contrôlé. Chaque acte, chaque parole, chaque pensée, chaque geste, allant d'une course haletante au simple clignement d'œil. Shinobu ressemblait plus à un robot qu'à un être humain tant elle se contrôlait, en public du moins. Seule devant sa feuille de papier, c'était une autre histoire, pire même, une autre Shinobu . . .
Le prédateur continuait de tourner autour de sa proie. Il articula soudainement avec netteté et malice :

« Quelle question . . . Ne sais donc tu pas ce que font les loups dans les contes de fées ? »

Encore ces maudits contes. Shinobu pensa brièvement à ses parents. Pendant un très court instant elle songea à sa maison, à sa famille, à sa vie là-bas, à tout ce qui l'avait bercé jusque là, sa ville, Osaka, ses parents, son école, ses parents, ses parents . . . Une seconde plus tard à peine, Shinobu se ressaisissait et fixait à nouveau l'horizon, toutes ces pensées enfermées à nouveau derrière la grande barrière mentale. Non, il ne fallait pas l'ouvrir. Pas maintenant. Pendant ce temps, la jeune femme continua sa ronde autour de la collégienne, sa ronde régulière et lente, silencieuse. Lente, de plus en plus lente . . . jusqu'à ce que le Loup s'arrêta derrière sa proie.

Que fais-tu ?

« Bouh ! »

Deux mains s'étaient posées sur les épaules frêles de l'adolescente, en même temps que la voix inquiétante se fit entendre dans l'immensité de la nuit noire. Il y eu un rire, mais c'était déjà fini. La barrière s'était ouverte.

Oui, la barrière retenant les sentiments et les émotions de Shinobu s'était ouverte sous le coup de la surprise inculquée par la voix de la jeune femme. Le corps frêle se déroba sous la pression des deux mains, soudainement, fondant comme glace au soleil pour se faire liquide, devenant flaque d'eau sur les tuiles. Oui, Shinobu avait déclenché sa capacité, son issue de secours. Elle était devenue flaque d'eau, liquide, informe lors d'un quart de seconde, le quart de seconde où elle passa du statut moléculaire d'humaine à celui de flaque.
Shinobu laissa déferler en elle le flot de sentiments qu'elle contenait depuis quelques temps déjà – savez vous à quel point cela fait mal d'être un robot ? - se laissant aller à de grands questionnements sur la vie, sur ses parents et, sujet incontournable lors d'une telle crise, la mort. Temps qu'elle ne reconstruisait pas sa barrière mentale, la collégienne resterait à l'état de flaque. Entre-temps, elle coula sur la toiture tel un torrent d'été pour aller se retrouver derrière la lycéenne qui avait cru l'avoir.
Après s'être ainsi déplacée, Shinobu reforma rapidement la barrière mentale qui emprisonnait ses sentiments, peurs et questionnements et revint à sa forme initiale, sa forme humaine. Tout cela (son passage à l'état liquide, son déplacement et son retour à l'état humain) n'avait duré que quelques infimes secondes. Mais dans le noir, impossible de voir qu'elle s'était métamorphosé en flaque d'eau pour aller ramper sur le sol, de ce fait un humain normal aurait tout bonnement cru à une téléportation tant son déplacement avait était rapide, silencieux et invisible qui plus est.
Shinobu sourit gentiment à sa prédatrice qui lui tournait désormais le dos et pensa malicieusement :

*Raté . . . mais merci de ton aide pour ma transformation. Et maintenant, si on jouait à faire comme tout le monde ?*

La jeune fille attendit que le Loup se retourne et tandis ensuite une main dans le vide, comme si son interlocutrice allait la voir dans le noir complet qui régnait et qu'elle allait la serrer gentiment.

« Au fait, je ne me suis pas présentée. Bonsoir, je m'appelle Shinobu Kawasaki et je suis en classe C. Et toi, qui es tu à part un Grand Mechant Loup ? », ajouta la collégienne sans que sa voix ne trébuche aucunement, sans aucune nuance de peur, ni dans le ton de la voix ni dans l'esprit. Shinobu attendait juste la réponse de la demoiselle.

Invité

De ses mains glaciales, Ayumi avait agrippée les frêles épaules de son interlocutrice. Du bout de ses ongles parfaitement limés et vernis, elle sentait l’ossature fragile de sa proie. Elle avait vraiment la peau sur les os.
Tout à coup, elle sentit une part de crainte mêlée à de la stupeur chez sa proie, quel changement tout à coup ! Ce fut comme un éclair, comme si un mur venait de s’être effondré sous le choc de la surprise… Elle l’avait eue, son petit jeu avait marché.
Enfin c’est ce qu’elle croyait.
Sa proie se déroba sous ses mains, Ayumi se figea. En un quart de seconde la silhouette réapparut un peu plus loin derrière elle. Ayumi resta immobile, les yeux rivés sur cette nouvelle forme humaine. Oui, c’était bien elle, c’était bien sa tendre proie. La lycéenne se questionna, serais-ce un don de téléportation ? Tout cela avait été si rapide, elle n’avait pas eu le temps de réaliser… Mais avec la nuit, Ayumi n’avait pas put bien distinguer ce qu’il s’était passé. N’y avait-il pas un flash lorsque quelqu’un se téléportait ? se demanda-t-elle en faisait référence aux films de science-fiction, mais les films ne reflétaient pas toujours la réalité. Encore moins ceux de science-fiction… Quoiqu’il en soit, la collégienne avait réapparut derrière son prédateur et avait un sourire amusé aux lèvres.

* Intéressant … *

Ayumi se retourna vers son interlocutrice même si cela ne l’aiderai pas à y voir mieux. C’était juste une forme de politesse car ce n’est pas agréable de parler à quelqu’un de dos et puis elle l’aurait prit pour plus folle qu’elle ne l’est déjà.
Alors qu’elles se retrouvaient face à face, la collégienne prit la parole :

« Au fait, je ne me suis pas présentée. Bonsoir, je m'appelle Shinobu Kawasaki et je suis en classe C. Et toi, qui es tu à part un Grand Méchant Loup ? »

Alors elle s’appelait Shinobu Kawasaki, elle était en classe C. Ayumi le nota dans un coin de sa tête et le garderai bien précieusement. Elle prit la peine de lui répondre même si ce n’était pas dans son genre d’être polie. D’une voix posée et faussement sympathique, elle lui répondit :

« Ayumi, Classe F. Ravie de faire ta connaissance, Shinobu. »

Une mauvaise habitude qu’avait prit la jeune fille aux cheveux roses était de toujours appeler les gens par leur prénom, même si elle ne les connaissait pas. De plus, elle ne donnait que rarement son nom lorsqu’elle se présentait. D'après elle, il était inutile pour les autres de savoir que son nom de famille était « Suzuki » et puis elle détestait que l’on ne l’appelle comme cela. A moins qu’elle ne l’eut décidé. Il faut avouer qu’elle changeait souvent d’avis et qui plus est, sur un coup de tête la plupart du temps.
Sois Ayumi devenait paranoïaque, soit la température ambiante avait beaucoup baissé en un rien de temps. Dans sa petite robe d’été, la jeune fille commençait à avoir vraiment froid. L’air étouffant et chaud s’évanouissait peu à peu. De gros nuages gris et menaçants s’amoncelaient lentement au dessus de leurs têtes, grondant. Ils remplaçaient les cumulus blanc et cotonneux qui étaient là il y a encore quelques dizaines de minutes. Ayumi leva les yeux au ciel, elle n’y voyait qu’un gros amas grisonnant. Un goutte lui atterrit sur le front, puis deux, puis trois…

* Un orage … *

Ayumi haïssait littéralement la pluie, cela lui donnait des frisottis. Et puis, le vent se levait, le vent aussi était très détestable, sa faisait des nœuds dans les cheveux.

« Il commence à pleuvoir, on rentre ? »

A peine avait-elle posé sa question, qu’Ayumi se dirigeait déjà vers la porte qui permettait de rejoindre un escalier qui lui-même menait aux couloirs. Elle s’arrêta sur le pas de la porte, à l’abri, et jeta un coup d’œil à sa montre. Celle-ci indiquait pratiquement vingt-trois heures. Le temps passait vite… Ayumi fixait son interlocutrice en attendant une réponse de sa part.

Invité

Lorsque l'agneau n'a plus peur du Loup, il n'y a plus de comptine . . .

Un soupçon de surprise. Une petite surprise s'était faite ressentie chez la jeune femme tout à l'heure prédatrice de Shinobu. Lorsque celle ci c'était liquéfier et avait couler pour arriver derrière la lycéenne, tout c'était passé trop vite pour que la collégienne ne prenne en compte sa prédatrice. Mais désormais, elle n'avait plus peur, même les sentiments barricadés derrière la grande barrière n'exprimaient pas de peur.
Sans Grand Méchant Loup, plus d'agneau. Et lorsque le Loup ne fait plus peur à l'agneau, le jeu s'arrête, c'est généralement la fin du conte. Shinobu avait mentalement vaincu cette présence féminine tentant de l'oppresser. Raté . . . pour cette fois. Shinobu avait presque totalement oublié qu'elle s'était présenté à la jeune femme lorsque celle ci répondit avec politesse, ce qui contrastait étrangement avec toutes ses actions machiavéliques.

« Ayumi, Classe F. Ravie de faire ta connaissance, Shinobu »

Tiens, bizarre la dernière phrase. Elle sonnait étrangement faux. Mais l'esprit de Shinobu n'était pas à l'étrangeté, ni aujourd'hui, ni jamais d'ailleurs. Et puis, la lycéenne puisque c'en était une l'avait appelée par son prénom. Mais la politesse avait toujours était le dernier des soucis de Shinobu, aussi ne fit-elle pas attention à ce détail peu important à ces yeux bleus. Cependant, Ayumi ne lui avait pas donné son nom de famille, et la collégienne aimait être bien renseignée sur les gens – surtout ceux qui eurent tentés de lui faire peur.

La main de Shinobu était resté désespérément pendue dans le vide, aussi la retira-t-elle vivement. Que pensait-elle aussi, que malgré la noirceur du ciel son interlocutrice allait voir quelque chose et lui serrer amicalement la main ? Non bien sûr. Mais qu'il faisait bon de rêver un peu . . . Shinobu releva le menton et huma l'air qui soufflait doucement, une brise légère, à l'odeur légèrement marine. Marine ? Oh, ce n'était pas bon du tout ça, niveau météorologie du moins. Le vent marin venait des côtes, de la mer, la mer étant de l'eau, le ciel s'en charge et génère d'immenses nuages qui, en arrivant sur la terre, se déversent de leur contenu.
En définitive, il allait pleuvoir. Et dans très peu de temps même, puisque Shinobu voyait déjà ces amis les cumulus se mélanger entre eux pour former un colossal cumulonimbus noirâtre et menaçant. Une chute de température ce fit sentir ensuite, Shinobu frissonait dans ses habits, elle n'était en effet pas très bien habillée, mais elle ne se souvenait plus de quand elle avait quitté sa chambre, ni comment ni même pourquoi. Telle une somnambule, elle s'était levée de son siège et avait marché, monter des escaliers et s'était retrouvée là, devant une inconnue qui se prenait pour le Grand Méchant Loup. Entre les deux, c'était le trou noir, impossible de se rappeler.

Après le froid soudain et la toute aussi soudaine fusion des cumulus en cumulonimbus vinrent les redoutées gouttes d'eau venues du ciel. L'eau commençait à tomber par touche légère mais bien présente. Shinobu avait senti quelques taches liquide s'abattre sur son front, et apparemment Ayumi aussi.

*C'est ce querelleur de Susano-Wo*, ne put s'empêcher de penser la collégienne, toujours autant intéressée par la mythologie de son pays.

La pluie n'était pas encore une vraie pluie, elle commençait tout juste. Shinobu aimait bien la pluie, mais à petite dose, lorsque celle ci était fine et chaude. La jeune fille pointait son nez vers le ciel nuageux, ce gros nuage sombre lui faisait vraiment peur, bien qu'elle maitrise tout ressenti en elle. Non, cette pluie là ne serait pas la gentille pluie fine et chaude des jours d'été connus en Guyane par ses parents. C'était un orage.
Shinobu plissa les paupières sous la couche nuageuse. Si la température chutait soudainement mais que les nuages persistaient, la chaleur ne tarderai pas à revenir, la couche nuageuse retenant cette dernière à l'intérieur des terres. Shinobu espérait juste que le vent continuerai à souffler dans cette même direction, aucune montagne dans ces endroits là, elle était sure que les nuages passeraient leur chemin si c'était le cas. Enfin, pas entièrement sure, mais presque. Presque.
Toujours plongée dans son ciel tumultueux, la collégienne fit tirée de ses rêveries par la lycéenne qui semblait détester un tel temps. La voix de la jeune femme se fit entendre, plus difficilement car un tonnerre arriva au même instant. Huit secondes après l'éclair, l'orage n'était vraiment pas très loin.

« Il commence à pleuvoir on rentre ? »

La fille de classe F ne devait vraiment pas aimer la pluie pour être pressée à ce point. Shinobu ne quitta son nuage des yeux que quelques secondes après le tonnerre et la voix de la lycéenne, pourtant cette dernière c'était déjà réfugiée sur le pas de la porte menant aux couloirs. Elle regardait Shinobu, certainement en l'attende d'une réponse. La jeune fille eu un petit instant de décalage, ne comprenant pas très bien ce que sa ''prédatrice'' faisait à lui demander son avis sur quelque chose, surtout en utilisant le pronom ''on'', synonyme de groupe. Or à aucun moment les deux jeunes personnes ne s'étaient comportées comme un groupe. Enfin bon, il y a avait un début à tout.

« Oui, rentrons. Et puis il se fait tard, je devrais dormir depuis longtemps. »

Shinobu rejoignit Ayumi et s'engagea ensuite dans les escaliers. Malgré la forte ressemblance avec la montée qu'elle avait éffectuée moins d'une heure auparavant, cet acte ne lui rappela aucunement quand et comment elle avait quitté sa chambre n°20 (F). Ni pourquoi.

Promenons nous dans les bois, pendant que le loup n'y est pas . . .

Invité

Shinobu rangea vivement sa main. Ayumi ne l’avait même pas remarqué dans noir de la nuit. Elle aurait surement voulu qu’Ayumi la serre pour passer simultanément d’ennemis à amis ? Non, ca ne marchait pas comme ça, ce serai trop facile.
De toute façon, elle ne l’aurait pas serrée. Ce n’est pas son genre d’être aussi amicale dès la première rencontre. Enfin, ce n’est pas son genre d’être aussi amicale tout court. La jeune fille était naturellement méfiante et assez distante. Elle passait pour la peste de service les trois quarts du temps, eh bien quoi ? C’est sa vie elle avait décider de la mener ainsi, elle ne regrettait rien – du moins pour l’instant- soit.

« Oui, rentrons. Et puis il se fait tard, je devrais dormir depuis longtemps. »

Dormir depuis longtemps… Oui, tout collégien ou lycéen dit normal devrait être en train de dormir à l’heure qu’il était. Mais Ayumi savait pertinemment qu’elle serait en train d’errer dans les couloirs (ce qu’elle évitait depuis qu’elle était tombée) ou encore d’écouter de la musique dans sa chambre… Déjà qu’elle avait du mal à dormir en temps normal alors là… La jeune fille avait perdu tous ses repères et n’avait pas encore l’habitude de dormir autre part que dans le lit auquel elle était accoutumée.
Quoiqu’il en soit, elle n’allait pas embêter plus longtemps son interlocutrice et la laisser aller se coucher. Après tout, il fallait se lever tôt demain… Rien que d’y penser, Ayumi était déprimée. Qu’elle poisse !

Ayumi observait les gouttes tomber sur le pensionnat à travers la baie vitrée. A présent, c’était un torrent d’eau qui s’écoulait sur le toit. La pluie s’écrasaient violemment contre les tuiles en émettant un clapotis régulier. De temps à autre, on pouvait entendre un bruit de tonnerre après un flash plus ou moins aveuglant. La lycéenne frissonna.
L’intérieur était chauffé mais Ayu n’avait pas encore eu le temps de retrouver sa température. Elle ne rêvait que d’une chose : un bon bain, là, tout de suite. Et de pouvoir se glisser dans son lit douillet enroulée dans de grosses couvertures.

*Brrrrr … *

Elle soupira, on n’entendait rien d’autre que le bruit de la pluie qui frappait le toit de l’internat. La jeune fille dit à Shinobu, d’une voix posée :

« C’est vrai qu’il commence à se faire tard... »

Ayumi jeta quelques coups d’œil distraits autour d’elle avant de poser les yeux sur la collégienne. Elle lui fit un signe de la main en gage au-revoir.

« A une autre fois. »

Ayumi se demanda si elle aussi allait réussir à dormir, cette fois-ci. De toute façon elle irait dans sa chambre se reposer un peu car la fatigue commençait à sérieusement se faire sentir à cause du manque de sommeil et de nourriture.
La jeune fille descendit les escaliers, un à un, et disparût au tournant d’un couloir.

[HJ : Fin du topic, ravie d’avoir rp avec toi ^-^]

Invité

[n'oublie pas de marquer "terminé" dans le titre ^^ Ce fut un plaisir pour moi aussi]