(En)quête d'identité

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Ennui : Sentiment engourdissant tous les membres d'une personne et l'empêchant de faire quoi que ce soit, lui faisant penser que tout en barbant. Il faut une force mentale considérable pour sortir de l'ennui, quand celui-ci est bien installé, mais on peut également sombré doucement dans ses méandres et se laisser glisser par l'ennui jusqu'à que celui-ci ne soir arrêter par un déclic qui vous poussera à faire quelque chose, dans la seconde qui suit.
L'ennui vous pousse parfois à vous traîner lentement vers n'importe quel endroit. C'est mon cas. L'ennui me pousse à aller là où je ne voudrais jamais retourner.

La galerie des glaces. Mauvais souvenir pour moi. Mais en même temps, il est temps de l'affronter de nouveau. Maintenant que je suis Chihiro Beniko, et plus Chi Mirane. Maintenant que j'ai récupéré un semblant de vie. Chihiro Beniko. Chihiro (très profonde) Beniko (enfant rouge). J'ouvre en tremblant la porte de la galerie, et entre. Personne. Quelle chance !
J'exécute une espèce de danse au milieu des miroirs, en prenant garde d'éviter de les regarder. J'ai peur de ce que je peux voir dedans. Même si je suppose que j'aurai mon peur de mon reflet que des bisounours.... Je regarde le tour des miroirs, chaque cadre est gravé suivant un thème, comme des fées, des fleurs et d'autre chose dans le genre. Les cadres sont fait en or, en argent, en bronze ou même en métal, mais toujours d'une beauté surprenante. Je m'arrête devant un des miroirs, dont la gravure est une série de poneys. C'est mignon, mais tellement nunuche...

-Incroyable... Il y en a pour tous les goûts...

Je baisse finalement les yeux vers mon reflet, avec une pointe de peur, mais je ferme les yeux. Je les ouvre lentement, très lentement. Mon reflet n'est pas si horrible que ça. Ce n'est pas le "bon" miroir. Je m'observe. J'ai les cheveux mal coupés, des cernes sous les yeux, une mine de chien battu... Pas vraiment l'idéal féminin. Je sors un poignard et tente d'égaliser mes mèches de cheveux, tant bien que mal. Le résultat n'est pas si mal, mais pas encore la coupe de l'année. J'avance encore le long de la galerie, pour m'arrêter devant un miroir d'une beauté inégalable. Le cadre n'est qu'en bois, mais gravé magnifiquement bien, avec des scènes de contes. La glace est presque transparente, le miroir semble rayonner. J'ai l'impression qu'un esprit le possède....Je m'assois devant et contemple la gravure. Je m'aperçois que quelque chose me gêne. Je fouille ma poche et trouve un flacon contenant du sable. Je l'ouvre et en verse un peu dans ma main, pour sentir le contact des grains de sable chaud dans ma main. J'aime ce contact. Je reste devant le miroir, le sable chaud dans la main. Je pourrai rester ainsi pour l'éternité, même si mon reflet me déplaît. Je suis un monstre devant une oeuvre, un chef-d'oeuvre de la gravure jamais égalé d'après moi.

Avançant lentement dans les ténèbres des couloirs, Shinji faisait tout pour éviter tout contact humain. Depuis 2 jours, le garçon a une baisse de morale, lui conduisant à un statut passif. Il ne bouge plus, ne va plus en cours, fait tout pour éviter de parler,... Il voyage de couloirs en couloirs, ne regardant que dans le vide, comme si un tunnel portant une lumière d'espoir se dessinait devant lui. Et pourtant, à chaque rotation des roues de sa chaise, le tunnel grandit, laissant ainsi place à une illusion qui n'en finira jamais.

Serait-ce son passé qui lui donne autant de réactions, autant de tristesse. Et pourtant, il devrait être heureux. Ses parents sont toujours vivant. Serte il ne sait pas où ils peuvent se trouver mais l'espoir fait vivre. Et cet espoir doit rester le plus longtemps possible. Et pourtant, ce n'est pas l'espoir qui le fait vivre pour le moment, mais plutôt le désespoir de ne jamais les retrouver. La plus grande peur du jeune homme. Arriver sur les lieux et apprendre qu'ils sont morts, cause inconnue. Comme si toutes ses recherches de devraient pas avoir lieues et qu'il doit se résigner à ne jamais les revoir. C'est un véritable désespoir pour un enfant de ne jamais plus revoir ses parents. Surtout qu'il est encore jeune pour vivre une chose pareille.

Le tunnel imaginaire ou peut-être l'illusion le faisait voyager. Tout à coup, le tunnel n'avança plus, laissant la lumière approchée du jeune homme. Lentement, le jeune homme quitte sa torpeur et se retrouve face à la porte de la galerie des glaces. Versailles... Connue pour sa grande galerie des glaces si majestueuses. Mais il n'ouvrit pas tout de suite la porte. Avant même d'y pénétrer, le jeune homme fit un vide dans son esprit. Mais cela était trop difficile pour lui. Trop d'images lui revinrent en tête. Le garçon de 3 ans qui découvrent la macabre nouvelle, celle de la mort de ses parents. Ou plutôt de la disparition de ses parents. Toujours aucune preuve de leur survie ou de leur mort. Ce visage, celui de l'enfant pleurant sa mère et son père, devant un nounou au bord des larmes. Cette image est atroce pour le jeune homme. Une migraine intense vint se former, comme si les images ne suffisait pas. Il avait si mal qu'il revit en lui toute la scène. Cette scène qui le fait toujours autant souffrir.

[Flash Back]
Shinji avait 3 ans, et ce fut le pire jour de toute sa vie. Après un retour d'une balade avec sa gardienne qui était venue pour surveiller le jeune homme. Les parents de Shinji étaient partit faire une petite tournée en hautes mers. Ils retrouveraient ses parents le lendemain. Shinji dessinait sur une petite table. La gardienne, quant à elle, regardait la télévision, montrant les horreurs du monde. Quand l'heure fut venue, la gardienne prit Shinji et l'emmena dans sa chambre pour sa plus belle nuit au monde... Enfin c'est ce qu'il crut à ce moment.

...

Le lendemain, Shinji se leva de bonheur et se dirigea en trombe vers le salon. C'est alors qu'il vit le spectacle des plus étonnant de tout ce qu'il avait vécu depuis; il vit des policiers dans toute la pièce qui parlaient avec la gardienne. Cette dernière était en larmes et se retourna vers moi avant de s'effondrer en larmes sur l'épaule de l'homme qui combattait pour la justice. Shinji ne comprenait pas grand chose de tout ce qui se passait. Il se dirigea vers la gardienne.

« Où est maman? »

La gardienne savait pas répondre, l'émotion étant si grande. Mais elle essaya de lui faire la plus claire des réponses possibles. Elle lui semblait juste de lui dire la vérité sur ce qu'il s'était passé.

« Ta maman et ton papa sont partis en mer, tu le sais bien, c'est pour ça que je suis restée toute la journée hier. Mais tes parents ont disparu... »

« On va bientôt les retrouver? »

« Je ne sais pas... Je l'espère... »

Elle finit de parler par ces paroles si tristes. Elle savait bien qu'ils ne reviendraient pas car les chances qu'on les retrouve était trop mince pour qu'elle soit réalisable. Mais un coup de téléphone rendit espoir à toute la troupe. C'est le commissaire qui répondit. Mais l'émotion qu'il laissait passer à travers son visage ne changeait point. Il raccrocha fermement le téléphone fixe et se dirigea vers la gardienne. Il lui annonça la nouvelle tandis que Shinji était prit en charge par les policiers. Plus tard dans la journée, Shinji croisa la gardienne.

« Elle est où maman? » Dit-il, ras-de-bol d'attendre.

« Elle ne reviendra pas... Elle est partie au paradis. »

Shinji fonda en larme et cria dans tout l'établissement.

MAMAN!! MAMAN!!! MAMAN!!! MAMAN!!!

Depuis ce jour, Shinji perdit la mémoire sur les événements passés. Mais il n'oublia jamais le cris qu'il avait envoyer lors de la nouvelle.

[/Flash Back]

Le jeune homme se sentit partir, les événements, les souvenirs, tout semblait le faire défaillir. Il sentit son corps partir sur le côté, la chaise roulante avec. Lentement, il sombra en syncope. Il essaya tout de même à se retenir. Et la seule chose qu'il trouva fut la poignée de la porte menant à la galerie des glaces. Ainsi, on put trouver le jeune homme par terre, la porte de la galerie grande ouverte, laissant place à une jeune fille regardant son reflet dans le miroir. Le jeune homme, dans un dernier élan d'effort fit sortir un léger souffle de sa bouche.

« A l'aide. »

Ce souffle serait-il assez fort et assez audible pour la jeune fille?

Invité

Seul le silence m'accompagne dans cette immense pièce. La lumière traversant les glaces m'éblouit, mais je ne détourne pas les yeux de la glace. Le silence est mon seul compagnon, mais je m'en fiche. J'ai peur de toute façon que quelqu'un me voit dans cet état. En quête d'une nouvelle identité. Maintenant que Chi et Plume ont disparu, laissant place à Chihiro. Une Chihiro désorientée, déboussolée. Une Chihiro perdue. Comment réussir à se reconstruire après 13 ans dans la peau d'une autre ? Je médite entre regardant un arc-en-ciel se former à travers les gravures, prenant des formes amusantes.
Je me lève et me rapproche de la porte, puis m'éloigne, pour contempler encore et encore les gravures des cadres des miroirs. Comment a-t-on pu créer de tels chefs-d'oeuvres ? J'entends alors un bruit, coupant le silence d'un coup. Mon coeur s'accélère, je commence à paniquer. Je m'arrête et regarde autour de moi. Ce n'est que le vent qui s'est engouffrer par la fenêtre. Je reprends mon souffle et tente de calmer les battements de mon coeur. Pourquoi ce simple bruit m'a-t-il mis dans un tel état de frayeur ? Tout se mélange dans ma tête, je ne sais plus que croire. J'ai peur, réellement peur. Je me rassois devant le miroir, enfouissant ma tête dans mes genoux, puis reprend ma contemplation, le coeur battant encore la chamade.
La porte s'ouvre alors d'un coup, et un garçon entre, s'appuyant sur la poignée de la porte. Il semble en mauvais état. Il se tourne vers moi et dit dans un murmure :

-A l'aide.

Puis il tombe au sol. Interdite, je ne sais pas quoi faire, mais je me lève d'un coup, lâchant le sable qui tomba par terre et me rapproche de lui. Il est pâle, comme s'il était malade. Je prends une bouteille d'eau et lui fait boire, ne sachant pas réellement que faire. Je le mets son mon dos, l'emmène devant le miroir et l'allonge. Je prends mon manteau et lui fait un semblant de couverture, faute de mieux. Je ne sais pas du tout quoi faire, car je ne peux pas aller à l'infirmerie, et je sais qu'il n'y a personne qui puisse m'aider. Aussi j'attends, anxieuse, que le garçon se réveille. Je suppose par son poids, par sa taille et par son look, qu'il est au moins en classe E. Quand il se réveillera, je lui demanderai. Je mets ma main son sur front brûlant, et sors un bout de tissu que je mouille avant de le mettre sur son front. Je ne sais pas quoi faire d'autre, je fais les gestes qui me viennent instinctivement à l'esprit. J'espère qu'il va s'en sortir. Mais qu'est-ce qu'il fait ici ? Je pensais être seule... Peu de gens viennent dans cette galerie, ou même à cet étage. Alors, pourquoi est-il là ? J'espère qu'il pourra me le dire.... Je ramasse le sable qui se trouve par terre, le remets dans le flacon, puis je m'éloigne de lui et me remets contre le miroir.

-Qu'es-ce que tu cherchais en venant ici ?

Je me rends compte que c'est stupide de lui demander ça, et le vent, semble me le confirmer, en ouvrant la fenêtre. Je pose ma tête sur mes genoux, les bras croisés, et je regarde le jeune homme allongé. Mille questions me viennent à l'esprit. Seul un silence de mort me répond.

Quelle est donc la chose à laquelle tu tiens le plus? Tes amis, tes parents,..? Non, ta vie!

Le jeune homme était tombé dans un coma léger. Ce dernier lui avait permis de rencontrer Bielo, un ange qui lui expliqua beaucoup de chose.

...

Shinji se retrouva dans une pièce blanche, entièrement blanche. Du plafond aux murs et même le sol, tout était entièrement blanc. Blanc pur. Sachant qu'il ne pouvait faire grand chose, le jeune homme s'assit et regarda dans le vide. C'est alors qu'une lueur pure vint faire son apparition devant lui. Ensuite apparut Bielo. Il était un ange, mais ressemblait à tout sauf à un ange... Enfaite, c'était un humain normal, avec une toge qui cachait ses parties génitales. Un peu comme un Grec de l'ancienne mythologie. Bielo s'approcha du jeune homme est s'assit à ses côtés, faisant bien attention à sa toge.

« Bienvenue dans un monde parallèle. Je suis Bielo et je sais très bien que ce n'est pas le premier monde parallèle dans lequel tu entre. Et oui, je sais tout sur toi, tout, absolument tout. De ta naissance à cet instant. Je sais même ce que tu désire. »

Le jeune homme ne détourna pas le regard de son point fixe qu'il n'arrêtait pas de regarder depuis son arrivée en ce lieu si... bizarre. Il écoutait sans parler, sans réagir... Comme si le désespoir l'empêchait toute action, tout geste qui pourrait faire avancer les choses.

« Ta maman va très bien, par contre, ton père... »

Le jeune homme se crispa, ses yeux grossirent et une terreur s'engouffra en lui. Comme s'il perdait le contrôle total sur ses émotions. La première information sur ses parents depuis des années. Enfin, la deuxième puisque Koro lui avait donné l'information qu'ils étaient vivants. Le jeune homme vit ses poings se refermer, sentit des larmes coulées sur ses joues. Lentement, il se releva et regarda pour la première fois cet ange qui devenait la seule et unique source d'information.

« Où sont-ils? »

L'ange regarda le jeune homme avec un sourire narquois. Shinji comprit qu'il ne dirait rien, ou alors, quelque chose viendrait perturber son bonheur.

« Avant toute chose, sache que tu ne retiendras très peu de chose de cet entretien, peut-être juste les deux première phrases, peut-être les dernières. Si tu as de la chance, tu retiendras un peu plus. Mais je vais quand même tout te dire. »

Le jeune homme regardait Bielo avec attention, essayant de tout retenir.

« Tes parents sont actuellement sur un ile remplie d'indigènes. Ces derniers ont soigné tes parents et les ont accepté dans leur tribut. Tu te demande comment ils ont pu t'abandonner, c'est simple, ils sont amnésiques. Ils ne se souviennent de plus rien. Ils ne sont même plus mariés, ils ne sont que des collègues de tribut. »

Shinji fondit en larmes, comment avoir pu oublier son fils. Pour lui, c'était inconcevable. Et pourtant, c'était bien le cas. Bielo se leva.

« Je te laisse. Un jour peut-être, nous nous reverrons. »

Bielo quitta le jeune homme, dans une douce lumière réchauffante. C'est alors que le jeune homme entendit une parole une voix qui lui était inconnue.

« Qu'es-ce que tu cherchais en venant ici ? »

Une autre voix fit son apparition. Il la reconnaissait, c'était Bielo.

« Quelle est donc la chose à laquelle tu tiens le plus? Tes amis, tes parents,..? Non, ta vie! »

Le jeune homme sentit que sa tête allait exploser, la douleur était intense, que dis-je pire qu'intense, elle était entièrement incontrôlable et surtout insupportable. Le jeune homme se sentit tomber sur le dos, la lumière devenait obscurité. L'air disparaissait autour de lui, lançant ainsi des gestes effrénés du torse, recherchant un grain d'oxygène. Petit à petit, il se voyait mourir. Comme si son âme se purifiait entièrement. Mais c'est alors qu'il sentit une douleur à la poitrine. L'obscurité redevint lumière, l'air revint dans ses poumons et le jeune homme se réveilla, dans la galerie des glaces. La première chose qu'il remarqua était la jeune fille sur le côté. Il semblait la connaître mais n'en avait aucun souvenir. Tout comme il n'avait aucun souvenir de son voyage dans ce monde blanc, de la rencontre avec Bielo,... La seule chose qu'il se souvient, c'est les deux questions avant son retour dans le monde des vivants. Le jeune homme fit un lien avec la voix de son souvenir et la jeune fille qui se trouvait dans cette salle. Il comprit que c'était elle qui l'avait sauvé de ce coma.

« Ce que je cherchais... Des réponses. »

Le jeune homme se redressa lentement.

« Aurais-je un lien avec toi? »

Il ne laissa pas la jeune fille répondre qu'il surenchérit.

« Ce couloir noir m'a mené à toi. Serait-ce un signe du destin, un signe que l'on devait se rencontrer? »

Le jeune homme se dirigea tant bien que mal, grâce à ses deux jambes encore sous le choc de l'accident qui lui coupa une partie de sa mobilité d'antan, vers sa chaise roulante qui était restée près de la porte. Il s'assit et regarda à travers une fenêtre. Toute cette salle baignait dans un silence de mort, comme si tout le monde cherchait à cacher un secret, une révélation ou autre chose. Serait-ce le désir du destin, ce silence. Voudrait-il que tout reste secret et que rien ne soit révéler? Ou alors attend-il justement une réponse?

Invité

{Le texte en jaune décrit ce que l'on voit en tant que spectateur.}

La lumière brille dans toute la pièce, formant de petits arcs-en-ciels de plusieurs formes. Le jeune homme semble dormir. Je m'ennuie, je n'ose pas bouger, de peur de le déranger. Puis, il se lève d'un coup et sort d'une voix claire deux phrases qui ne parviennent pas jusqu'à moi, étant trop occupée à voir s'il avait besoin d'aide. Il se lève, tremblant et se dirige vers une chaise roulante que je n'avais pas vu. Je m'approche un peu pour mieux voir, à genoux. Puis il dit une autre phrase, qui m'arrive comme un coup :

-Ce couloir noir m'a mené à toi. Serait-ce un signe du destin, un signe que l'on devait se rencontrer ?

Un signe... Du destin... Je me mets à trembler et ne sais pas quoi répondre. Qu'est-ce que c'est, que le destin ? N'est-ce pas pour les humains ? Pour les vrais humains ? Le hasard n'existe pas, tout n'est que fatalité, disait quelqu'un... Et le destin ? Existe-t-il ?

-Je... Je ne sais pas.... Je ne sais.... rien !

Je me prends la tête entre les mains et commence à pleurer. Une espèce de bulle noire se forme autour d'elle, entièrement noire, comme si la lumière n'arrivait pas à y entrer. Je ne sais pas ! Je n'en sais rien !
Qui suis-je ? Non. Ce n'est pas ça. Que suis-je ?
La Peur m'envahit. La vraie Peur. Celle qui paralyse les membres, qui empêchent de fuir. Celle qui nous dévore de l'intérieur. La Peur, la vraie, la fille des Ténèbres la Maîtresse du Noir. L'ennemi du Blanc. La Peur me plonge dans mes doutes, fais remonter mes craintes.
Qui suis-je ? Chi Mirane ou Chisato Beniko ? Quelle différence ? Ne suis-je pas le Monstre qui a tué déjà trop de vie ? Je prends un poignard et me le plante dans la main gauche. Oui. C'est ça la différence. Le sang qui coule n'arrive plus à me réchauffer. Je lève ma main ensanglantée, regardant le sang couler au même rythme que mes larmes.
Maman... J'ai froid.... J'ai mal.... Maman, j'ai peur !
Je place ma main contre mon ventres et pleure encore plus fort. J'ai mal. Je ne sais pas qui je suis. J'ai passé 9 ans dans la peau d'une autre. Peut-on refaire sa vie, après avoir jouer lune espèce de comédie pendant 9 ans ? Si oui... Comment ? Comment refaire sa vie, lorsqu'on vient de la découvrir ?

Le jeune homme récupéra son fauteuil et en profita pour se reposer après l'effort qu'il a fait. Ensuite, il profita pour regarder l'endroit où il avait atterrit. Il n'y était jamais allé et je ne sais pour quelle raison. Le jeune homme trouva les lieux magnifiques au premier regard mais eut un léger frisson dans le dos avec un peu de réflexion. Il n'aimait pas ce lieu pour ce silence glacial qui y résidait. Comme si une ambiance de mort pesait tout autour de cette pièce aux visages infinis par le nombre de miroirs qu'il y a. Il se retourna vers la personne qui l'avait posé sur le sol.

La jeune fille était sur le sol, une genre de boule noire autour de la tête, boule magique supposa le jeune homme. Cette dernière empêchait tout passage de lumière vers le centre. Il compris qu'elle s'isolait. Mais ce qu'il ne comprit pas, c'est le geste qu'elle aura deux secondes plus tard. Elle s'empoigna la main et laissait couler le sang petit à petit.

Le jeune homme se dirigea à toute vitesse vers la jeune fille et l'a prit dans ses bras, se laissant jusqu'à tomber de sa chaise pour se retrouver à sa hauteur. Il ne savait pas si c'était bon ou mauvais tout ce qu'il faisait mais en tout cas, il le faisait pour essayer de la réconforter. Il sentait en lui que la jeune fille était en plein cauchemar ou je ne sais quoi. Il sentait, de par la respiration de la jeune fille, qu'elle pleurait.

« Ne t'inquiète pas, ne pleure pas, tout ira bien... »

Ayant peu d'information sur la raison pour laquelle elle pleurait, il ne pouvait ajouter d'autres mots. Mais néanmoins, il faisait tout son possible pour la réconforter, serait-ce suffisant, seul Dieu le sait. Mais il y croyait, il sentait en lui qu'une source de reconnaissance, d'amour ne pouvait faire que du bien à une âme en peine. Il lui prit sa main qui était sur son ventre et essaya de cicatriser la plaie avec son pouvoir de feu. Une chose qu'il n'a jamais fait mais qu'il savait qu'il pourrait le faire. Après quelques secondes de concentration, le jeune homme cicatrisa la plaie tout en continuant de réconforter la jeune fille.

Chacun sa quête, chacun son destin.

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J'ai froid. Si froid. C'est donc ça, la Peur ? Ca fait mal.... Vraiment mal...
Pourquoi ai-je si froid ? J'ai beau essayer de me réchauffer, même le contact de mon sang coulant le long de mon bras me semble glacé. Pourquoi ? Qu'est-ce qui se passe ? Ca me brûle tellement c'est froid. J'ai entièrement froid. J'ai l'impression d'être un glaçon. Non, ce n'est pas ça.... Un glaçon paraîtrait chaud par rapport à moi comme si même la glace réchaufferait les autres par rapport et à moi. Qu'est-ce que j'ai ? Je ne sens même plus mes orteils !

-Pourquoi... Pourquoi fait-il si froid ?

Je ne ressens plus rien autour de moi, comme si j'étais enfermée dans une bulle. UUne bulle de peur et de glace. Les larmes coulent, coulent.... Elles me refroidissent encore plus, mais je ne peux pas m'arrêter. Je doute... Je doute sur toutes mes actions. Ai-je fais quoi que se soit de bon, dans ma misérable vie de larve ? Quelqu'un me prend dans les bras, mais je ne veux même pas savoir qui c'est. Je veux juste plonger dans le Noir.... Pour en finir avec la Peur et le Doute....

-Ne t'inquiète pas, ne pleure pas, tout ira bien...

Je finis par tourner la tête, toujours aussi glacée. C'est le garçon. J'ai le tee-shirt trempé, et j'ai encore plus froid. Il me prend la main et une flamme cicatrise ma blessure, pourtant, lorsque la flamme lèche ma main j'ai encore plus froid, alors qu'elle devrait me réchauffer. La bulle autour de moi se brise, mais j'ai encore plus froid. Je n'écoute rien, je suis perdue, j'ai mal...

-J'ai mal.... Tellement mal... Pourquoi ? Pourquoi ai-je si froid ?

Je me blottis contre le jeune homme, tentant désespérément de me réchauffer, sans réussir. Je m'accroche à lui, j'ai besoin de chaleur, mais je n'ai que la froideur de la Peur. Pour peu, je dirais même la froideur de la Mort. Je continue à pleurer, mais je mouille maintenant les vêtements du jeune homme. Je ne sais toujours pas qui il est, alors que je suis blottie contre lui. Il y a un problème. Un gros problème. Je le lâche et m'éloigne de lui, assez vite.

-Je suis désolée, je ne voulais pas. Je suis en classe C. Je m'appelle Ch... Chihiro Beniko.... Du moins, je crois.... Et vous ? Comment vous appelez-vous ? Vous êtes en quelle classe ?

Shinji sentait le coeur de la jeune fille battre, battre comme si elle voulait prendre son envol mais ce dernier semble impossible, bloqué par un quelconque obstacle. Il la sentit se blottir contre elle, tout en grelotant. Le jeune homme essaya de réchauffer l'atmosphère en réchauffant son propre corps. Ainsi, il y aurait une transmission de chaleur. Mais elle ne semblait pas arriver à se réchauffer. Quelque chose bloquait toutes les tentatives du garçon.

Toutes les paroles que pouvait dire la jeune fille ne parvenaient jamais aux oreilles du jeune homme. Serait-ce la situation qui fait ça ou autre chose encore? Personne, personne ne pouvait le dire. La jeune fille eut alors une vision, ou alors une révélation, un choc? En tout cas, elle s'écarta du jeune homme et parla de manière assez distincte.

« Je suis désolée, je ne voulais pas. Je suis en classe C. Je m'appelle Ch... Chihiro Beniko.... Du moins, je crois.... Et vous ? Comment vous appelez-vous ? Vous êtes en quelle classe ? »

Le jeune homme ne comprenait pas tout ce qui venait de se passer. Ce retrait avec cette excuse... Ce n'est pas à elle de culpabiliser puisque c'est le jeune homme qui a fait toutes les manoeuvres... Enfin bref, il ne pouvait rein faire, mise à part répondre à sa propre question.

« Je me nomme Shinji Gerard, je suis en classe SA... »

Le jeune fit une interruption avant de pousuivre. Le jeune homme ne savait pas comment prendre le problème qui se pose devant lui. La curiosité est un vilain défaut, mais la curiosité aide bien des personnes à se sortir d'impasse. Non? C'est du moins ce que pensait le jeune homme.

« Pourquoi pleurez-vous? Quelque chose de grave c'est passé? »

Il opta donc pour la curiosité. Après tout, il ne devait pas craindre grand chose mis à part un refus d'explication. Et ce dernier viendrait bien répondre à la question de son problème: Est-ce que la curiosité était le bon choix dans ce cas-ci?

Invité

Une certaine gêne s'installe entre nous, et un silence pesant sépare ma question de sa réponse. J'ai encore froid, mais je commence à me réchauffer doucement, car la Peur semble s'être lassée de moi. Je ne suis certainement trop faible pour elle, je n'ai pas su résister. Je suis tombée tout de suite dans son piège, sans réussir à me battre.

-Je me nomme Shinji Gerard, je suis en classe SA...

Sa voix me fait l'effet d'un poignard caressant ma peau. Froid, coupant. C'est très étrange. J'ai envie d'entendre sa voix, alors qu'elle me fait du mal. Je suis vraiment bizarre... Dans aucun des livres que j'ai pu lire, l'héroïne fait des trucs aussi idiots, c'est elle qui blesse. Même lorsque c'est un héros. Ils ne se laisse pas abattre et réussissent tout ce qu'ils entreprennent.

-Pourquoi pleurez-vous? Quelque chose de grave c'est passé ?

Je le regarde étonnée. Pourquoi les gens s'inquiètent-ils autant pour moi ? Qu'est-ce que j'ai fait pour empoisonner autant leur esprit et les affaiblirent à m'apprécier ? Je dois vraiment être maudite... Je fais souffrir tous ceux qui m'entourent, comme la jeune fille de ce manga. Comment s'appelait-il déjà ? Quelque chose avec un x.... Ah oui, XxxHolic. J'espère que je lirai bientôt la fin. Je me décide enfin à prendre la parole, troublant ainsi le silence de mort de la pièce.

-N... Non. C'est juste que le destin m'a fait me posé une question qui en a apporté une autre puis une autre et encore une autre... Le Doute est vraiment un poison mortel. Tu... Heu... Vous ne croyez pas ? Hem... Vous n'êtes pas obligé de répondre, c'est idiot de ma part.

Je commence à rire, de ce rire gêné qu'on utilise lorsqu'on a fait une bévue. C'est un rire désagréable, très désagréable. Il met dans une situation inconfortable, car on est obligé d'y répondre de la même manière. Mais que faire d'autre ? Je ne peux pas lui demander de répondre à une question pareille !

Elle regardait le jeune homme avec étonnement. Aurait-il dit une bêtise? Il se posa la question... Peut-être, il ne pouvait pas le savoir mais devait affronter la réaction. Il ne pouvait non plus reculer. C'est ainsi que va vie, toujours affronter ses choix, parfois au périple de beaucoup de choses.

« N... Non. C'est juste que le destin m'a fait me posé une question qui en a apporté une autre puis une autre et encore une autre... Le Doute est vraiment un poison mortel. Tu... Heu... Vous ne croyez pas ? Hem... Vous n'êtes pas obligé de répondre, c'est idiot de ma part. »

Elle commença à rire, un rire qui ne semblait montrer aucune émotion qui pouvait rendre une personne heureuse. La joie étant commutative entre tous, une personne riant pourrait rendre le sourire à tous. Mais pas dans ce cas. Serait-ce une mauvaise impression de la part du jeune homme? Puis, un long silence s'installa, le jeune homme en profita pour réfléchir à chaqu'un des mots qui sortirent de la bouche de la jeune fille. Elle ne semblait pas attendre de réponse mais le jeune homme avait son propre avis.

« Le doute est pire qu'un poison. Je caractériserai ça comme étant une maladie comme la leucémie qui s'en va d'un point de notre corps pour l'envahir entièrement, plongeant ainsi la personne dans un doute qui rendra ses choix et ses actions bien différents de la normal. Le doute fait réagir différemment, parfois même dangereusement. Il nous fait voir différemment... »

Il reprit un peu son souffle puis poursuivit.

« Je crois que le destin m'a poussé à venir ici. J'étais dans un tunnel sans fond, j'avançais, il me guidait à travers l'académie et il m'a conduit ici. Vous y étiez et c'est pour moi un signe du destin et rien de plus. Ou alors, c'est qu'on devait se rencontrer en ces lieux. C'est peut-être pour cela que vous êtes aussi ici... Qu'êtes vous venu faire ici? Admirer votre visage dans tous ses miroirs, réfléchir (jeu de mot...) ou simplement venu pour le plaisir d'entendre une fois dans sa vie un silence total, tel celui de la mort? »

Le jeune homme semblait fort perturbé par cette rencontre. Il ne croyait plus que tout cela était du pur hasard, que tout ne soit que coïncidences ne menant à rien. Et il voulait savoir ce qui devait les unir.

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Silence : Contraire de bruit. Dans certaines conditions, le silence est une bénidiction. Dans d'autre, il se transforme en longue agonie en attendant un bruit, un seul, permettant de le rompre. Le véritable silence précède souvent quelque chose d'intense, car la personne relâche d'un coup toute la pression émotionnelle que lui a apporté ce silence. Le silence permet parfois de faire passer des idées, ou tout simplement il permet de réfléchir calmement, d'analyser ses sentiments... D'être en paix. Ou alors il vous plonge dans le doute et vous rend complètement fou. Charmant.

Je reverse du sable au sol et trace des lignes avec mon doigt, en attendant que quelque chose mette fin au silence, car je n'en suis pas capable. Malgré le fait que je n'attende pas de réponse à ma question, je désire toutefois une parole. Lorsqu'il prononce enfin une phrase, rompant d'un coup le silence, mon coeur se met à frapper violement dans ma poitrine et à accélérer. Ca fait mal.

-Le doute est pire qu'un poison. Je caractériserai ça comme étant une maladie comme la leucémie qui s'en va d'un point de notre corps pour l'envahir entièrement, plongeant ainsi la personne dans un doute qui rendra ses choix et ses actions bien différents de la normal. Le doute fait réagir différemment, parfois même dangereusement. Il nous fait voir différemment...

Je le regarde, interdite. Comment fait-il pour avoir exactement les mêmes idées sur des sujets aussi... vastes ? Je tente de dire quelque chose, mais je suis prise de vitesse par Shinji (c'est comme ça qu'il s'appelle, n'est-ce pas ?) qui sort une phrase qui me fait froid dans le dos....

-Je crois que le destin m'a poussé à venir ici. J'étais dans un tunnel sans fond, j'avançais, il me guidait à travers l'académie et il m'a conduit ici. Vous y étiez et c'est pour moi un signe du destin et rien de plus. Ou alors, c'est qu'on devait se rencontrer en ces lieux. C'est peut-être pour cela que vous êtes aussi ici... Qu'êtes vous venu faire ici? Admirer votre visage dans tous ses miroirs, réfléchir ou simplement venu pour le plaisir d'entendre une fois dans sa vie un silence total, tel celui de la mort ?

Lorsqu'il prononce ces mots, avec tellement de sérieux et de sincérité, je suis prise de fou rire. Pourquoi ? Je ne sais pas, c'est cette dernière question. Entendre encore une fois un silence digne de la Mort. Venant de lui, cela me semble drôle, vraiment drôle. Même s'il est en SA, que connait-il de la Mort ? Je commence à avoir les larmes aux yeux à force que rire et je suis prise de hoquet. Je tente de me calmer, et lorsque les sursauts s'arrêtent, je jette cette phrase, comme on dirait un "bonjour" à un ami.

-Je ne suis pas ici juste pour admirer mon reflet, ce serait même plutôt l'inverse. C'est mon reflet qui rit de me voir dans cet état ! Je suis bien ici pour réfléchir.... Et le silence de cette pièce est bien trop bruyant comparé à celui de la Mort...

Je me mets alors à réfléchir à voix haute, sans même m'en apercevoir. Lorsque je me rend compte de ma bêtise, il est déjà trop tard...

-Après tout... La Mort ne vit-elle pas dans cette immense salle blanche, avec l'Horloge ? Si c'est le cas, la Mort contrôle le Silence, car je ne l'ai jamais ne serait-ce que sentit....

Chihiro commença à éclater de rire après les quelques paroles du jeune homme. Avait-il dit une connerie ou une blague? Il ne pouvait avoir qu'un regard intriguant envers la jeune fille qui ne pouvait pas se ravoir. Elle commençait même à pleurer de rire, c'était si drôle? Il hésita à esquisser un sourire mais il comprit après qu'elle pouvait en faite se foutre de lui. Enfin, elle commença à se calmer pour parler.

« Je ne suis pas ici juste pour admirer mon reflet, ce serait même plutôt l'inverse. C'est mon reflet qui rit de me voir dans cet état ! Je suis bien ici pour réfléchir.... Et le silence de cette pièce est bien trop bruyant comparé à celui de la Mort... »

Shinji regardait autour de lui tout en repensant à cette dernière partie de phrase. C'est donc ça qui la faisait si rire, ce silence est si bruyant que pour être un silence de mort... C'est pourtant bizarre, il aurait dit plutôt le contraire. Après réflexion, ce silence est bien trop silencieux pour être associé à la mort. Il était peu certain de ça, serte il avait affronté la mort à 2 reprises lors de cet accident, mais il n'en a que peu de souvenir. Elle continua son discours, mais cela semblait assez bizarre comme parole. Voulait-elle vraiment dire tout cela?

« Après tout... La Mort ne vit-elle pas dans cette immense salle blanche, avec l'Horloge ? Si c'est le cas, la Mort contrôle le Silence, car je ne l'ai jamais ne serait-ce que sentit.... »

Devait-il chercher à comprendre ce qu'elle voulait dire? Mais il bâcla cette idée de la tête. Elle semblait être sûr de tout sur la Mort. Pourtant, seul ceux qui l'ont vécu et s'en souviennent peuvent vous dire que la Mort est loin d'être une berceuse. Shinji lui avait la grande chance de ne pas s'en souvenir et il ne pouvait pas affirmer quelque chose sur la Mort. Il ne pouvait faire que de simples hypothèses.

« Es-tu sûre que la mort est dans cette immense salle blanche? N'est-elle pas partout et nul part comme Dieu? »

Voilà une autre affaire, Dieu... Pouvons-nous renier l'existence de Dieu? Pouvons-nous croire en un monde sans Dieu? Des questions auxquelles je n'ai pas de réponses.

« Crois-tu en Dieu? Ou en plusieurs Dieux? »

Invité

Je mets mes mains devant ma bouche après avoir sortit cette bêtise, mais Shinji ne semble pas en être traumatisé, et poursuit même le sujet. Ses réponses m'étonnent.... Je ne pensais pas que quelqu'un puisse avoir ce genre idée en tête... A part Marya, Alix et Aradwin. Quoique... Je ne suis pas sûre qu'ils aient ce genre de pensées. Faudra que je leur demande.

-Es-tu sûre que la mort est dans cette immense salle blanche? N'est-elle pas partout et nul part comme Dieu ?

Je m'apprête à éluder la question, lorsqu'il m'en pose une autre, m'évitant d'avoir à mentir. Malheureusement, sa question me percute sans rentrer... Il me parle de quelque chose qui m'est totalement inconnu... Est-ce normal ? Je ne sais pas. Peut-être que Chi aurai su, mais pas Chihiro. Chihiro vient juste d'entrer en piste, elle ne connaît pas encore les pas ni même la musique....

-Crois-tu en Dieu? Ou en plusieurs Dieux ?

Un seul Dieu ? Plusieurs Dieux ? Qu'est-ce que ça veut dire ? Je ne comprend plus rien, je suis perdue.... Je me rapproche de lui à genoux et lorsque je suis devant lui, je le regarde droit dans les yeux, pour poser une question qui me tient à coeur....

-Pourrais-tu m'expliquer, Shinji-sempai, s'il-te-plaît ? Je sais, ça peut paraître étrange.... Mais je sais absolument pas de quoi tu me parles. Un Dieu ? Plusieurs dieux ? Qu'est-ce que c'est Dieu ?

Je ne pas nier ce fait. Je ne connais pas ce genre de chose. Je commence à me replier sur moi même. Je suis vraiment stupide ! Personne ne pose ce genre de question, voyons ! Ho, je me demande si je ne préférais pas être Chi et Plume, plutôt que Chihiro. La vie était moins compliquer pour elles. Manger, dormir, survivre étaient leurs seules occupations. Je m'éloigne et remarque que j'ai une soif oppressante. Pas soif d'eau. Soif de sang.

-J'ai soif. Vraiment soif.

Je prends mon poignard et m'entaille le bras, avant de porter le liquide rouge à ma bouche. Le bruit de cette eau rouge dégoulinant le long de ma gorge m'écoeure, mais je ne peux pas m'en empêcher. J'en ai besoin, mais je ne sais pas pourquoi.

-Désolée.... Ca doit vous dégoûter que je fasse ce genre de chose... Gomen (désolée)...

Je retire mon bras de mes lèvres et me fait un bandage provisoire. Je m'occuperai de ça plus tard. Je recommence à penser à l'immense salle blanche et au garçon du champ de fleurs. Ce n'était qu'un rêve ? Non. Je n'ai pas envie de croire que ce n'était qu'un rêve, c'était une étape. Pour changer, pour redevenir celle que j'ai oubliée lorsqu'elles sont apparues.

Elle ne connait pas Dieu...? Elle se fout de moi?!

Shinji hésita à rire mais il comprit par ce regard qu'elle ne mentait pas. Mais comment expliquer un être invisible et dont on a aucune preuve d'existence sauf les écrits racontant ses exploits. Et encore, qui dit que la Bible n'est pas un livre totalement faux? Ce serait tellement bizarre que 18% de la population mondiale croit en quelque chose qui n'est qu'en fait qu'un mensonge... Ce serait une grande déception dans l'après vie... Mais d'un autre côté, l'homme a toujours besoin de croire en quelque chose. Quand ce n'est pas la religion qui agit, c'est la science qui prend les devant.

« J'ai soif. Vraiment soif. »

Le jeune homme la regarda. Il détourna le regard pour chercher quelque chose comme une boisson ou autre chose mais rien ne semblait pouvoir être dans cette catégorie... Il la regarda ensuite se couper le bras et commença à boire de son sang. Le jeune homme ne trouvait pas cela dégoutant, loin de là puisqu'il le pratiquait quand il était plus petit et plus fou. C'était sa manière de se réchauffer. Un liquide à 37°C peut facilement rendre un peu de vitalité à un homme.

« Désolée.... Ca doit vous dégoûter que je fasse ce genre de chose... Gomen (désolée)... »

Il souriait tout en la regardant dans les yeux.

« Détrompe-toi, cela ne me dégoute pas. »

Il repensait à une de ses missions où tout un combat s'était passé dans un chambre froide. Il avait utilisé cette technique pour faire croire qu'il partait dans une direction alors que c'était pas le cas, mais aussi pour se réchauffer le corps.

« Pour ce qui est de ta question, je ne pourrais te répondre vu que le sujet n'est que pure croyance ou pas. »

Un silence s'installa entre les deux personnes. Serait-ce la fin de la conversation? Surement pas.

« Je n'aime pas cette pièce, elle est trop silencieuse à mon goût... »

Une peur du silence?

« ... Je préfère le bruit de la ville qui me donne toujours cette impression de vivre. Le silence est annonciateur d'une mort... Tu ne trouve pas? »

C'est morbide comme conversation...

Invité

Moi qui m'attendais à le voir partir en courant, je me prend sa réponse en pleine face ! Qu'est-ce qu'il faut pour l'étonner ? Quoique... Il a fait une tête étrange lorsque j'ai demandé ce qu'était Dieu. Mais là, il affiche un immense sourire. Je comprendrai décidément rien à la nature humaine.... Mais est-il vraiment humain ?

-Détrompe-toi, cela ne me dégoute pas.

Ah bon ? La plupart des gens que je connais serait déjà partit en courant pour beaucoup moins... Shinji-sempai est vraiment quelqu'un d'étrange. Hem... Je suis mal placée pour faire ce genre de commentaires, après tout, on peut dire que je viens de me "réveiller" après neuf ans de sommeil, dans l'esprit de deux autres... C'est bizarre mais la vie semblait beaucoup plus simple quand j'étais deux... Je commence à vouloir comprendre les gens, au lieu de les laisser me comprendre. J'essaye de... de cacher mes sentiments, de former une barrière de protection autour de moi. De refaire la barrière que formaient Chi et Plume, sans y arriver. Je tourne les yeux vers un autre miroir. Voir mes cheveux courts me traumatisent, moi qui les ai toujours eut très longs...

-Pour ce qui est de ta question, je ne pourrais te répondre vu que le sujet n'est que pure croyance ou pas.
-Une croyance ? Comment peut-on croire en quelque chose qu'on ne sait même pas décrire ?

Je parle plus pour moi même que pour lui, en effet, ma voix n'est qu'un murmure vite engloutit par le silence de la pièce. Mais ce n'est pas important, car je ne tiens pas spécialement à ce qu'il réponde... c'est plus une question pour moi-même. En quoi est-ce que je crois ? Je crois que le monde est dirigé par l'Horloge, que l'Horloge a donné naissance au Temps et au Silence. Que le Temps a donné naissance à la Vie et à la Mort. Que le Silence a donné naissance aux sentiments. Mais pourquoi je crois ça ? Je ne sais pas. Peut-être parce que j'ai vu l'Horloge. Mais... est-ce que je l'ai vraiment vu ? J'ai l'impression que ce n'était qu'un rêve, et pourtant j'ai envie d'y croire. Ca doit être pareil avec Dieu, je pense.

-Je n'aime pas cette pièce, elle est trop silencieuse à mon goût...

Sa voix me sort de ma torpeur et me fait sursauter.

-... Je préfère le bruit de la ville qui me donne toujours cette impression de vivre. Le silence est annonciateur d'une mort... Tu ne trouve pas ?

Je secoue la tête en souriant puis me lève, et commence à avancer un peu partout.

-Non. Cette salle n'est pas si silencieuse... Comparée à une autre, elle est même très bruyante ! Tous les petits bruits se font entendre et se cognent aux murs en amplifiant. Evidemment, c'est difficile de les percevoir, j'en suis consciente ! Mais même la respiration est très bruyante dans cette salle !

Je m'arrête devant un tout petit miroir, puis fait demi-tour et lui lance un sourire innocent.

-Mais si tu le souhaites, tu peux sortir, tu n'es pas obligé de me tenir compagnie ! Je n'ai pas peur de la solitude ! Je suis même une habituée !

La jeune fille murmura quelque mots dont il ne put percevoir la signification. D'un côté, faire un débat sur la religion et les croyances n'était pas surement le meilleur sujet de conversation... Il avait beau essayer de se souvenir de ses visions de morts, aucune ne pouvaient refaire surface pour lui donner une réponse claire et précise de ce qu'est la mort.

« Je n'aime pas cette pièce, elle est trop silencieuse à mon goût... Je préfère le bruit de la ville qui me donne toujours cette impression de vivre. Le silence est annonciateur d'une mort... Tu ne trouve pas ? »

Elle commença à secouer la tête tout en souriant... Encore une opposition...

« Non. Cette salle n'est pas si silencieuse... Comparée à une autre, elle est même très bruyante ! Tous les petits bruits se font entendre et se cognent aux murs en amplifiant. Évidemment, c'est difficile de les percevoir, j'en suis consciente ! Mais même la respiration est très bruyante dans cette salle ! »

Shinji leva le sourcil gauche pour faire mine de ne pas comprendre... Aurait-elle un don pour percevoir autrement les bruits ou fait-il se concentrer pour les entendre? Il essaya tout de même de percevoir tous ces bruits mais aucun ne vint lui bercer l'oreille. Il conclut qu'elle devait avoir un don ou qu'elle était folle...

« Mais si tu le souhaites, tu peux sortir, tu n'es pas obligé de me tenir compagnie ! Je n'ai pas peur de la solitude ! Je suis même une habituée ! »

Déjà que je ne comprends pas pourquoi je suis ici, je devrais déjà partir...?

Le jeune homme ne comprenait plus rien, sa venue ici n'était pas un signe du destin mais un jeu de son imagination? Ou encore une folie de la part de son esprit? De toute manière, il ne voulait pas reculer.

« Qui es-tu, Chihiro Beniko? Pourquoi toi? » Dit-il sérieusement.

Il semblait perdre patience en ce lieu, ce n'était pas une impression mais une réalité. Le jeune homme serra les poings tout en se redressant sur sa chaise, prenant ainsi quelques centimètres. Il en avait marre de tout cette connerie et cette folie. Il ne comprenait déjà pas sa venue en ces lieux, cette rencontre hasardeuse avec une fillette qui boit du sang quand elle a soif, qui croit que le silence est une forme de bruit et que les reflets regardent la réalité et non le contraire. Qui est-ce pour dire des choses pareilles? La mort en personne, qui vient ainsi accueillir le jeune homme dans les bras de Morphée pour l'éternité? Ou alors peut-être le passeur qui va l'accompagner jusqu'au monde des morts? Ou simplement une fillette qui croit tout connaître de la mort alors qu'elle ne semble pas avoir eu affaire à elle?

Invité

-Qui es-tu, Chihiro Beniko ? Pourquoi toi ?

Shinji prononce cette menace aussi méchamment que sérieusement. Cette phrase m'arrive comme un claque. Je sais que je suis complètement cinglée, mais c'est pas la peine de m'agresser comme ça !
Je me lève d'un coup, me retourne et range mes affaires, et alors que je pensais que j'allais pleurer, elle a repris ne dessus. La moi forte, celle qui sait comment s'en sortir. Je me suis mise à rire comme un dément, et j'ai l'ai regardé dans les yeux. Je suppose que mon regard devait contenir à peu prêt le seul sentiment que je possède. La Haine.

-Si je savais qui j'étais, tu crois franchement que je serais ici à regarder bêtement ces miroirs ? Si je savais qui j'étais, tu crois franchement que je t'aurais ramasser quand tu es tombé de ta chaise ? Si je savais qui j'étais, tu crois franchement que j'aurai discuter comme une imbécile avec toi ?

Je me suis mise à hurler, certes. C'est toutes mes émotions refoulées qui ressortent. D'où viennent-elles ? Je commence à partir, énervée. Pourquoi il ne fait pas un effort ? J'en fais moi ! C'est déjà compliqué d'essayer d'être normale, si en plus on me questionne sur des sujets dont les seules réponses qui me viennent à l'esprit sont celles que j'ai cru voir, je vais pas m'en sortir ! C'est à se demander qui est vraiment cinglé ici ! J'arrive presque à la porte d'entrée qui me permettra enfin de quitter ce balourd.

-Je vais te dire non pas qui je suis car je n'en ai aucune idée, mais je vais te dire ce que je suis. Je suis une folle qui il y a pas longtemps s'est coupée les cheveux, s'est coupée les bras et les jambes. Je suis une folle qui il y a pas longtemps s'est plantée un poignard dans le coeur. Je suis une folle qui a assassinée son propre père à même pas quatre ans. Je suis une folle qui pendant neuf ans a cru qu'elle s'appelais Chi Mirane et qui avait une double personnalité. Je suis une folle qui a mangé un furet. Je suis une folle, une folle ! Tu comprends ou c'est trop difficile à emmagasiner dans ton petit cerveau ?

Sur la dernière phrase du jeune homme, la jeune fille prit ses affaires, comme quoi cette phrase était si méchante que ça... Personnellement, je ne vois rien de méchant à poser la question du qui est-ce... Mais peut-être qu'elle ne voulait pas accepter qui elle était...

« Si je savais qui j'étais, tu crois franchement que je serais ici à regarder bêtement ces miroirs ? Si je savais qui j'étais, tu crois franchement que je t'aurais ramasser quand tu es tombé de ta chaise ? Si je savais qui j'étais, tu crois franchement que j'aurai discuter comme une imbécile avec toi ? »

Shinji la regardait sans trop d'émotion, il ne se sentait pas outré par la réaction de la jeune fille mais il ne croyais pas que cette réaction était de sa faute. Que pouvait-il penser alors?

« Je vais te dire non pas qui je suis car je n'en ai aucune idée, mais je vais te dire ce que je suis. Je suis une folle qui il y a pas longtemps s'est coupée les cheveux, s'est coupée les bras et les jambes. Je suis une folle qui il y a pas longtemps s'est plantée un poignard dans le coeur. Je suis une folle qui a assassinée son propre père à même pas quatre ans. Je suis une folle qui pendant neuf ans a cru qu'elle s'appelait Chi Mirane et qui avait une double personnalité. Je suis une folle qui a mangé un furet. Je suis une folle, une folle ! Tu comprends ou c'est trop difficile à emmagasiner dans ton petit cerveau ? »

Invité

Franchement, je suis faible. Très faible. Maintenant que je ne suis plus qu'une et non deux, je suis faible. Je crois que je préférais quand c'était Chi et Plume plutôt que Chihiro. Mais en même temps, c'est lui qui a commencé ! Oh, je réagit comme une gamine... Non. Je SUIS une gamine. C'est pour ça que mes larmes coulent, sans arrêt. Toutes les larmes que j'aurais dû pleurer en 9 ans sortent en moins de trois semaines. J'ai soif. Je sors une bouteille et avale l'eau en grosses goulées, risquant de m'étouffer. Franchement, je n'en ai rien à faire, si je tentais de me suicider, cet endroit est génial, c'est pas Shinji qui m'en empêcherait....

-Je ne connais pas ton passé et je ne pourrais donc pas t'aider. Mais je suppose qu'il n'a pas dû être très rose comme tu viens de me l'expliquer. Je ne peux pas tout comprendre puisque je n'ai jamais vécu les mêmes événements. Mais je te conseil tout de même de ne pas flancher.

Je me remets à rire. C'est lui qui me dit de ne pas flancher ? C'est franchement mignon tout plein !!! Mais trop tard ! Je commence à tousser, j'ai mal au coeur. Non, c'est pas à mon tour de tomber dans les pommes ! Ressaisis-toi ma vieille ! Certes, c'est la pire blessure que tu te sois faîte, mais c'est pas une raison ! Lui donne pas cette joie ! Je ravale le sang qui monte à ma gorge et lance une autre remarque tout aussi méchamment.

-Qu'est-ce que vous en avez à faire ? Après tout, les SA n'ont logiquement rien à faire avec les déchets tels que moi ! Même pas fichue d'être normale ! Alors, franchement, qu'est-ce que la crème de la crème aurai à faire de la moisissure ? Heureusement qu'il n'y en a pas beaucoup, pour ne pas la contaminer !

Je reprends mon souffle et laisse un peu de sang couler, car je ne peux plus rien retenir. Les larmes et le sang se mélangent dans ma bouche, comme les souvenirs et les sentiments se mélangent dans ma tête.

-En plus, je penses avoir le droit de flancher ! J'ai le droit de pleurer ! J'ai parfaitement le droit ! Franchement, en quoi ça VOUS intéresse ? Vous voulez savoir ce qui vous a amené ici, près de moi ? Ce n'est ni votre Dieu, ni le Destin ! C'est le Mal, la Douleur, la Mort. C'est cette force inconnue qui me contrôle comme une simple marionnette. Je ne suis qu'une simple poupée entre ses mains. Alors, fuyez tant que vous pouvez sauver votre magnificence !

Mon sang continue à couler... J'aurai dû prendre mes médicaments... Après tout, faudrait SURTOUT pas que l'infirmière me recouse... Ce serait stupide. Je mets la main devant la bouche pour tenter d'arrêter l'écoulement, mais continue à tousser, mon geste est donc totalement inutile...

« Qu'est-ce que vous en avez à faire ? Après tout, les SA n'ont logiquement rien à faire avec les déchets tels que moi ! Même pas fichue d'être normale ! Alors, franchement, qu'est-ce que la crème de la crème aurai à faire de la moisissure ? Heureusement qu'il n'y en a pas beaucoup, pour ne pas la contaminer ! »

Nous avons une si mauvaise image?

Shinji se retira de sa chaise roulante, essaya de se mettre debout, avec le plus de force possible et ensuite, se mit à croupis pour voir si elle était toujours là.

« En plus, je penses avoir le droit de flancher ! J'ai le droit de pleurer ! J'ai parfaitement le droit ! Franchement, en quoi ça VOUS intéresse ? Vous voulez savoir ce qui vous a amené ici, près de moi ? Ce n'est ni votre Dieu, ni le Destin ! C'est le Mal, la Douleur, la Mort. C'est cette force inconnue qui me contrôle comme une simple marionnette. Je ne suis qu'une simple poupée entre ses mains. Alors, fuyez tant que vous pouvez sauver votre magnificence ! »

Il entendait la jeune fille toussé mais il put aussi voir une tache de sang se former quand la goute eut un contact avec le sol. Il compris alors qu'elle pouvait mourir à tout moment, étouffer par son sang ou encore une perte de conscience. Il essaya d'ouvrir la porte mais il comprit que la jeune fille la bloquait avec son corps. Il ne voulait pas faire de geste brusque et donc, se rassit sur sa chaise roulante. Il commença alors à dire ce qu'il pensait.

« Alors tout d'abord, je suis en SA serte mais cela ne veut pas dire pour autant que je ne m'intéresse pas aux autre, que du contraire. Je suis à l'écoute. Il est vrai que pendant un moment, j'étais du genre à me vanter de ma classe mais ça à changer depuis cet accident. Aujourd'hui, je crois en le monde plus que tout, je m'intéresse aux personnes qui m'entourent... »

Et repensa aux paroles de Chihiro avant de continuer.

« Oui tu as le droit de flancher, tu as le droit de faire ce que tu veux avec ton corps. Mais je te déconseille cela car je pense que tu vas perdre plus que gagner. Tu vas abandonner dans le plus beau défit au monde: la vie. Une dernière chose, je ne veux pas être lâche. Je n'ai pas peur de ce Mal, cette Mort... Si c'est mon destin, je le suivrai mais je ne fuirai pas. »

Il était ferme, confiant et tenace. Il ne lâcherait pas si vite l'affaire et ne s'enfuira pas à tout bout de chant pour peu de chose.

Invité

«Alors tout d'abord, je suis en SA serte mais cela ne veut pas dire pour autant que je ne m'intéresse pas aux autre, que du contraire. Je suis à l'écoute. Il est vrai que pendant un moment, j'étais du genre à me vanter de ma classe mais ça à changer depuis cet accident. Aujourd'hui, je crois en le monde plus que tout, je m'intéresse aux personnes qui m'entourent...»

Je commence à faire un "tiens donc" moqueur ! Il commence à m'énerver !

«Oui tu as le droit de flancher, tu as le droit de faire ce que tu veux avec ton corps. Mais je te déconseille cela car je pense que tu vas perdre plus que gagner. Tu vas abandonner dans le plus beau défit au monde: la vie. Une dernière chose, je ne veux pas être lâche. Je n'ai pas peur de ce Mal, cette Mort... Si c'est mon destin, je le suivrai mais je ne fuirai pas.»

Il m'énerve avec son air monsieur-je-sais-tout, monsieur parfait qui n'a peur de rien ! Je suis à l'écoute ? Tiens donc ! J'ai vu à quel point il est à l'écoute ! Il n'écoute pas ce que je dis, ne me comprend pas et l'affiche clairement sur son visage, et ose prétendre le contraire ! Je... J'en... ARGH !

«Tant mieux pour toi ! Sachant que je n'ai pas de destin, je ne risque pas de le fuir ! Va, va rejoindre ton destin, pendant que je rejoindrais les méandres noires de ma vie ! Une vie dont la seule joie est de savoir que j'ai tué mon père ! Youpi ! On va tous faire la fête ! Nan mais franchement, tu crois vraiment que c'est avec tes phrases toutes prêtes que tu vas changer ma vie ? Peuh ! Si même mes précédentes rencontres n'ont pas réussis, pourquoi toi t'y arriverais ? Parce que tu es supérieur ?»

Je recommence à tousser, et un peu plus de sang coule. Et c'est repartit ! Va falloir que je me change, parce que mon idiot de corps n'en fait qu'à sa tête ! Merci à mes merveilleux parents qui m'ont si gentiment créé !

«Bon, moi, j'm'en vais ! Je voudrais pas vous gêner plus longtemps, Monsieur ! Adieu !»

Je me lève et commence à avancer mais tombe dans le couloir sur les genoux, avec une nouvelle quinte de toux. Ma gorge me brûle. Je me relève et continue à partir.

Shinji restait toujours derrière la porte, sachant que la conversation devait un jour ou l'autre se terminer.

«Tant mieux pour toi ! Sachant que je n'ai pas de destin, je ne risque pas de le fuir ! Va, va rejoindre ton destin, pendant que je rejoindrais les méandres noires de ma vie ! Une vie dont la seule joie est de savoir que j'ai tué mon père ! Youpi ! On va tous faire la fête ! Nan mais franchement, tu crois vraiment que c'est avec tes phrases toutes prêtes que tu vas changer ma vie ? Peuh ! Si même mes précédentes rencontres n'ont pas réussis, pourquoi toi t'y arriverais ? Parce que tu es supérieur ?»

Supérieur moi?

Il garda le silence, il savait que c'était la meilleure solution dans ce cas là. Il devait absolument s'en aller car d'ici peu, il ne ferait que crier contre la jeune fille et il voulait éviter cela. Mais sachant que la fuite était lache et inutile, il devait attendre. Mais à première vue, le jeune homme n'eut pas à se faire du soucis quand il entendit la dernière de ses paroles.

«Bon, moi, j'm'en vais ! Je voudrais pas vous gêner plus longtemps, Monsieur ! Adieu !»

La toue était encore présente, on peut même dire qu'elle est de plus en plus forte. C'est du moins ce qu'il pouvait entendre. Il pouvait ensuite percevoir les pas de la jeune fille s'éloigner de la porte avant de s'arrêter dans un vacarme de chute. Le jeune homme ne bougea pas, il la laissait aller dans ce monde.

Une fois la jeune fille partie, le jeune homme sortit à son tour de la pièce et se rendit dans sa chambre pour méditer à tout ce qui s'était passé.