Nombre de messages : 277 Age : 49 Localisation : tu vois Mars? 'w' bah c'est à côté. Emploi/loisirs : *eeer.. kick slap kick slap..* Humeur : o/ Date d'inscription : 23/12/2008
Feuille de personnage Don: Maîtrise des épées (possibilité de les rendre invisible - non maîtrisé) Chambre: 21 (F) Côté coeur <3: oui je mangerai bien le tien.. owo
C'était un soir, tout à fait banal ; alors que le soleil se couchait, et que le calme s'installait aux alentours, une jeune fille se baladait dans les couloirs du collège. C'était un 24 décembre en fait, lorsque pratiquement tous les élèves sauf les lycéens étaient au bal. Et c'était une nuit, où la pluie tombait fortement, accompagnée par les chants de l'orage, et quelques danses des éclairs.
- Chuchotements - : 闇に惑いし哀れな影よ{ Yami ni madoi shi aware na kage yo - Pauvre âme égarée dans les ténèbres }
Kaoru Mikari. C'était ainsi qu'on l'appelait. Jeune lycéenne, trop longtemps perdue dans des souvenirs maintenant lointain. Jeune fille, prisonnière d'un enfer vivant, incapable de se détacher de l'ombre dans laquelle elle se trouvait. Mais encore heureux pour elle, la lumière qui se trouvait au bout de son chemin ne s'était pas encore éteinte. Elle combattait, certes difficilement, mais elle combattait contre ses démons du passé. Mais comment.. comment pouvait-elle accepter cette terrible vérité? Trois ans que ses parents étaient morts. Trois ans qu'elle était dans cette académie. Trois ans qu'elle laissait faire les choses comme si elle était une marionnette. D'ailleurs, pourquoi laissait-elle les autres la manipuler? Tirer quelques ficelles pour qu'elle fasse ci ou ça, sans pouvoir s'échapper de cette prison. C'est vrai, après tout, si elle le voulait vraiment, elle pouvait très bien s'en aller de cette école. Mais non. La vérité était tout autre. Et elle ne l'acceptait pas.
- Chuchotements - : 人を傷つけ貶めて{ Hito o kizutsuke otoshime te - Tu fais le mal et méprises ton prochain. }
Prise de nostalgie, la lycéenne se baladait donc dans les couloirs du collège. A cette heure-ci, il n'y avait de toute façon personne, et elle n'était pas d'humeur à rester dans sa chambre. Pas ce jour-là. Il y avait trois ans jour pour jour, elle avait intégré l'académie. Elle s'était perdue, égarée dans les couloirs du collège. Les mêmes couloirs où elle marchait en ce moment-même. Finalement, elle s'était retrouvée dans une étrange galerie qui lui rappelait le pays où elle avait toujours vécu : la France. La galerie des glaces du château de Versailles, mais ces miroirs là reflétaient ce qu'il y avait au fond du coeur. Ici, Kaoru n'allait rien pouvoir cacher, elle qui ne faisait que mentir. Mais qui sait, son coeur allait peut-être se mentir à elle-même? Trois années auparavant, elle s'était vue comme une jeune fille à l'image sombre, mais enveloppée d'un halo blanc ; à ce moment là, elle était perdue, mais tout en restant la personne douce qu'elle avait toujours été. Aujourd'hui, quelle allait être son image?
- Chuchotements - : 罪に溺れし業の魂{ Tsumi ni obore shi gyo no tamashi - Ton âme est à jamais souillée par le crime. }
Grincement de porte. Quelques pas hésitants. Vêtue d'une longue robe d'un blanc pur, la jeune fille fit avança un peu. Tremblante, elle déposa son regard sur les glaces. Et elle put y découvrir une jeune fille vêtue d'une robe toute noire, qui avait perdu de son halo blanc d'antan. Voilà donc celle qu'elle était aujourd'hui. Pourtant, même si il brillait faiblement, le halo était encore là. Quelque part, elle était déçue d'être devenue ainsi, mais il n'était pas encore tout à fait trop tard non? Mais de nature pessimiste, impossible de penser ainsi. Quelque peu abattue, elle s'assit par terre, et contempla par la fenêtre la Lune, qui elle, éclatait d'une lumière blanche.
いっぺん、死んでみる?{ Ippen, shin de miru ? - Veux-tu, goûter à la mort ? }
Dernière édition par Kaoru Mikari le Mar 6 Oct - 18:49, édité 1 fois
Yuka Kunimoto Classe E/ SA ★
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Un soir de fête, un soir joyeux, un soir de retard pour la jeune Yuka Kunimoto qui déambulait dans les couloirs du collège avant la fête. Portant une magnifique robe longue noire, cintrée à la taille et se termina par un léger décolleté, la jeune fille était encore une fois en retard. Ne pas être à l’heure en cours pouvait passer, enfin pour elle, mais rater le début du bal serait dommage puisque chaque année son ouverture était complètement changée pour offrir un spectacle unique et magique aux petits primaires et aux collégiens chargés de veiller sur eux. Malheureusement pour elle, le velours de la robe ne facilitait en rien ces mouvements. Et, bien que n’ayant pris le temps ni de se coiffer ni de maquiller véritablement, elle ne pourra pas être à l’heure. L’auditorium se trouvant à l’opposé complet des dortoirs, Yuka avait décidé de couper par le collège, et plus précisément par la galerie des glaces. Peu lui importait ce qu’on racontait sur ce lieu étrange qui reflétait parait-il l’intérieur de notre être, ce passage était un accès quasi-direct au jardin donnant sur l’auditorium !
Doucement, la collégienne poussa la lourde porte en bois. Ses pas résonnaient sur le sol de marbre. Pourtant, cela ne sembla pas être le seul bruit de la pièce contrairement à ce que la Kunimoto pensait avoir à faire au début. Un doux murmure s’élevait régulièrement entre les miroirs. Un murmure rauque mais léger et régulier sorti tout droit d’un rêve.
Chuchotements - : 罪に溺れし業の魂 { Tsumi ni obore shi gyo no tamashi - Ton âme est à jamais souillée par le crime. }
Elle n’en distingua cependant pas le sens exact. Sans prêter attention aux reflets, elle se dirigea tout droit d’un pas assuré vers la porte de l’autre côté de la pièce. Près de celle-ci, une jeune fille rpobablement plus vieille qu’elle et portant une robe à l’exact opposé de la sienne se tenait droite, faisant face aux miroirs. Elle semblait absorbée dans la contemplation du reflet que ceux-ci lui renvoyaient. Alors, doucement, très doucement, comme dans un film au ralenti, Yuka se tourna elle aussi vers le miroir à ses côtés. Elle y distingua une jeune fille qui lui ressemblait à s’y méprendre. Pourtant, ses yeux semblaient plus lointains, sa carrure plus fragile et ses vêtements étaient très différents. Elle portait une robe légèrement déchirée vers le bas de couleur rose pâle en haut puis de plus en plus foncé pour aller vers le mauve tirant sur le noir en bas. Une armure bronze la recouvrait formant une jupe dure et un corsage au manche longue. S’arrachant à cette image qui lui disait clairement qu’elle se cachait beaucoup trop derrière cette armure si confortable, elle se rappela qu’elle n’était pas seule dans cette pièce. A en voir la tenue de cette fille, il était difficil de comprendre pourquoi, si elle était bien habillée, elle ne se rendait pas à la fête. Tout le monde aime les fêtes et s’amuser, penser à autre chose, laissez ses soucis de côté…non ? C’est donc d’une voix d’où perçait l’étonnement que Yuka lâcha :
« Tu ne vas pas à la fête de noël ? »
Bon…cela ne se faisait pas vraiment d’aborder les gens comme ça, sans les connaître puisque la SA ne connaissait même pas son nom. Mais, ce n’est pas aujourd’hui que l’on allait apprendre cela à Yuka. Et, très franchement, se sentir gênée et timide, ce n’était pas son truc. Pourtant, elle ne pouvait prévoir à l'avance la réaction de cette étrange poupée tout de blanc vétue pareille à un ange des neiges. Etait-elle reservée? Ou au contraire extravertie? Ou encore plus démoniaque que ses traits parfaits ne voulaient le laisser entendre? Une chose était certaine, cette fille là ne faisait pas partie des SA, ou du moins pas encore, sinon, elle l'aurait déjà vu.
Kaoru Mikari Classe F ☆ ☆
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C'est ainsi que Kaoru se perdait un peu plus, à chaque seconde qui passait, dans cette lumière blanchâtre. Son regard était plongé dedans, et elle sentait sa personne se laisser emporter au dehors. Elle se sentait attirée par cet astre, et eut comme une envie de se jeter par la fenêtre pour aller la rejoindre. Peut-être que de cette façon, son reflet dont la robe était noire allait reprendre sa couleur d'origine? Et pourquoi est-ce que cette Lune pouvait briller autant chaque soir, sans arrêt? N'y avait-il pas des moments où elle aussi se sentait triste, perdue, et seule? Mais non, elle avait les étoiles à ses côtés, le ciel était toujours là à l'accueillir, et elle venait, vêtue de ses plus belles robes blanches chaque soir. Si elle avait envie de rester encore un peu, elle pouvait, et c'est ainsi que le matin, on pouvait parfois apercevoir encore cet astre. Quelle chance, d'avoir une telle famille, et de pouvoir profiter de ce bonheur sans peur, ni crainte de le perdre.
Mais ça ne ressemblait pas du tout à la jeune fille de penser ainsi. Sans s'en rendre compte, elle devenait chaque jour un peu plus différente de celle qu'elle était avant. Certes, elle était capricieuse, égoïste, et parfois un peu méchante avec les autres, mais elle demeurait une personne douce et gentille au fond d'elle. Plus maintenant, elle se perdait un peu plus dans ses sombres pensées, et noirs désirs de vengeance, de s'attaquer à n'importe qui, à n'importe quoi. C'était aussi ça, de rester enfermée dans une académie comme celle-ci tout de suite après un drame. Elle n'avait même pas eu le temps de faire son deuil, qu'on l'avait conduite dans ces lieux, et depuis, elle y était toujours restée. Et elle oubliait complètement.. qui elle était vraiment.
On pensait toujours que ce genre de personnes, tristes de la perte de quelqu'un, devenant par la suite agressive, étaient toutes les mêmes. Elles tombaient dans un trou, mais pour en ressortir, il leur fallait de l'aide, sinon, elles y restaient à tout jamais, et se métamorphosaient. Elles agissaient toutes de la même manière, pensant que tous ce qui leur arrivait n'arrivait pas aux autres, qu'ils n'avaient pas été gâtés par la vie. Mais quelque part, n'était-ce pas elles-même qui tenaient à rester dans leur trou? Et peut-être bien que Kaoru représentait ce cliché. On s'en moquait, mais la réalité était bien plus dure qu'elle n'y paraissait. Elle accumulait jour près jour une haine, qui ne s'échappait pas, et plus rien ne l'apaisait.
Finalement, au bout d'une poignée de minutes de silence, des pas se firent entendre, et quelqu'un s'approcha. Mais Kaoru n'y fit nullement attention, comme à son habitude, elle ne regarda même pas cette personne. Jusqu'à que celle-ci fasse entendre sa voix, et que pour une fois, la lycéenne décida de répondre sans se poser de questions, ni se faire un jugement sur cette nouvelle arrivée.
- La fête ne m'attend pas. Et de toute façon, je ne suis pas d'humeur à aller m'amuser. Comment le peut-on dans un lieu pareil en fait? (La jeune fille fixa alors de nouveau la Lune, comme prête à briser les murs pour s'échapper d'ici.) Ce serait bien, si je pouvais me promener de nouveau dans la vraie Galerie des Glaces. Tu ne penses pas?
Yuka Kunimoto Classe E/ SA ★
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Cette jeune fille lui sembla encore plus fragile qu’elle ne le laissait paraître. Ses yeux étaient perdu dans de lointains souvenirs, invisible aux prunelles caramel de Yuka. Leurs regards ne se croisa même pas lorsque, dans un murmure aussi doux et pénétrant que celui qu’elle avait entendu en arrivant, elle prit la parole :
« La fête ne m'attend pas. » Comme si elle m’attendait moi… pensa mesquine la jeune fille.
« Et de toute façon, je ne suis pas d'humeur à aller m'amuser. Comment le peut-on dans un lieu pareil en fait? » Là, en revanche, Yuka n’était absolument pas d’accord avec cette étrangère. C’était justement parce qu’ils étaient dans un « lieu pareil » qu’ils pouvaient se payer le luxe de s’amuser. Certe, la vie à l’académie de Takuestu n’était jamais toute belle et toute rose…Mais, tout le monde n’avait pas les moyens de s’offrir pareille fête. Pour certain, comme ce le fut autrefois pour Yuka, c’est la première fête de Noël à laquelle ils ont le droit de faire ce qui leur plait : chanter, danser, manger toutes sortes de choses aux goûts délicieux mais qu’ils regretteront en croisant le lendemain la balance, et surtout, s’amuser avec leurs amis. Pour d’autre, et cette année la collégienne se plaçait dans ce groupe-ci, le bal sera une occasion de se vider un peu l’esprit, de faire tout et n’importe quoi sans crainte du lendemain. Non pas qu’elle se retenait à l’accoutumé puisqu’elle fait toujours ce qui lui plait quand ça lui plait…mais, ce soir, le directeur et ses affreux sbires ne leurs mettront pas la pression…enfin, normalement.
Sans se poser plus de question, la Kunimoto se mit à la hauteur de son interlocutrice, et, le regard tourné elle aussi vers cet astre lumineux dont les reflets des rayons sur les glaces et sur leurs visages les narguaient, lança d’une voix étonnamment calme mais sincère :
« Moi, c’est justement parce que je suis « dans un lieu pareil » que je vais y aller. »
La seconde partie des paroles de la jeune fille lui revinrent alors en mémoire. « Ce serait bien, si je pouvais me promener de nouveau dans la vraie Galerie des Glaces. Tu ne penses pas? »
La galerie des glaces ? Quésaquo ? Si c’est le nom que l’on donne à cette salle, alors elles y étaient n’est ce pas ? Oui…mais elle venait de parler de « vrai » galerie des glaces. Ce qui signifiait que cette salle n’était qu’un répliquât d’une autre. Soudain, son cours d’histoire, appris alors qu’elle entrait en classe C lui revint en mémoire. Elle devait vraiment bien aimer son professeur pour s’en souvenir encore aujourd’hui étant donné qu’elle était partisante du « moins j’en fais, mieux je me porte ! » qui aboutissait régulièrement au « aussi vite appris, aussi vite oublié ! ». Mais là, non. Yuka pouvait se souvenir précisément des mots de cette vieille dame si gentille avec les élèves. Ce jours là, ils avaient du étudier l’Europe, et ils s’étaient arrêtés sur le cas de la France. Pour illustrer la grandeur de ce beau pays avait-elle dit, ils avaient eu droit à divers petit exposé dont l’un sur…quoi déjà…un château…oui…mais son nom…Ver…Ver-quelque chose…Versailles ! Versailles et sa fameuse « galerie des glaces ».
« Je n’ai jamais quitté le Japon…mais cela doit être beau la France… » Reprit-elle plus rêveuse. On assimilait de nombreuses choses à ce pays : une renommée culinaire mondiale, la capitale de la mode, mais aussi une ancienne grande puissance qui avait laissé beaucoup derrière elle. Pourtant, Yuka, connaissant maintenant très bien l’académie, avait du mal à s’imaginer une seconde galerie des glaces ayant les mêmes propriétés que celle-ci.
Kaoru Mikari Classe F ☆ ☆
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C'est à la fin de ses paroles que Kaoru décida enfin d'accorder un regard à sa camarade. Au premier regard, elle trouvait que cette dernière était vraiment très belle, elle semblait illuminer tout comme la Lune au milieu de la salle qui n'était pas éclairée. Mais plus elle l'observait, et plus elle lui trouvait un côté innocent accompagné de ténèbres cachées. Ou peut-être était-ce juste elle qui se faisait encore des idées, à vouloir relever tel ou tel trait de caractère dans le physique d'une personne. En tout cas, sans trop savoir pourquoi, elle pensa que celle-ci avait l'air d'être courageuse et pleine de vie. Tout à fait son contraire en fait.
Soudainement, Kaoru se releva alors pour se diriger vers les vitres dorées, pieds nus -oui, elle aimait bien se balader pieds nus la nuit, allez savoir pourquoi- et aller contempler le parc. Quelques personnes s'y trouvaient encore, tous très bien habillés pour l'occasion sûrement. C'est à cet instant que la jeune fille se souvint qu'elle se situait dans le collège, et qu'elle était venue chercher un lieu reposant, sans personnes autour. Et bien, c'était raté.
- J'espère que tu t'y amuseras alors.
Sa voix était plutôt froide, comme à son habitude, ou plutôt sans aucun sentiments. Elle parlait presque comme un robot, et parfois, c'était effrayant à voir. Après tout, une poupée de glace n'est pas censée donner une douce impression aux gens. Certains resteront indifférents à leur profonds regards, d'autres par contre s'y perdront, et cette image terrifiante restera à jamais gravée dans leur mémoire. Pourtant, l'adolescente n'avait pas toujours été cette poupée, avant, c'était une personne qui aimait s'amuser, profiter de la vie, même si elle n'avait pas toujours un bon caractère. Aujourd'hui, elle s'amusait toujours, mais autrement. Elle en avait sûrement perdu le vrai sens. Et elle enviait beaucoup la collégienne qui se trouvait à côté d'elle.
Mais plus elle y pensait, et plus elle en avait assez d'envier les autres. Pourquoi ne pouvait-elle pas simplement se contenter d'être elle-même, et d'apprécier celle qu'elle était? Qu'est-ce qui clochait chez elle? Pourquoi fallait-il toujours vouloir à ressembler à telle ou telle personne? Elle n'avait qu'à faire ce qu'elle voulait vraiment, et elle serait pleinement satisfaite au fond. Problème, et si elle ne savait pas ce qu'elle voulait vraiment? Qu'importe, elle ne voulait plus de toutes ces questions. Peut-être était-il mieux de se laisser distraire par une anodine discussion.
- La France est en effet un très beau pays. On ne s'y ennuie pas, surtout lorsqu'on habite à côté de sa capitale... On se laisse emporter par ses animations. On passe toutes ses journées à découvrir un nouveau site de la ville. On s'y sent.. libres. (Sur ce, après avoir effectué une révérence, la lycéenne fit quelques pas, dansant un peu, tourbillonnant sur elle-même. Sa robe, qui était légère, virevoltait en suivant ses pas. Mais finalement, tout en se rappelant qu'ici, c'était une fausse copie d'un magnifique lieu, elle s'arrêta brusquement.) Dommage que les personnes y soient assez malpolies. Mais je préfère l'impolitesse à l'hypocrisie que l'on trouve au Japon. C'est vrai, le pays du soleil levant était connu pour sa politesse, le gens y étaient bien éduqués. La hiérarchie était bien ancrée dans les moeurs, on avait des degrés de politesse à n'en plus finir. Avec telle personne, il fallait utiliser tel suffixe, et parler en utilisant cette conjugaison et pas une autre, car ce n'était sinon pas formel. Avec telle autre personne, on pouvait être moins soutenu avec elle, car on était son supérieur. Et même si on ne pensait pas une chose, il fallait se montrer poli et respectueux. Bonjour la liberté...
Yuka Kunimoto Classe E/ SA ★
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Malgré ce ton froid et dénué de sentiment, en la sentant brusquement partir, Yuka se demanda interloquée si elle quittait déjà la salle. Sans qu’elle ne comprenne trop pourquoi, cette idée l’attrista un peu. Peut-être était ce le fait que finalement elle aimait bien cette ambiance calme et reposante qui s’était installée. Décidant que la fête attendrait, quitte à se faire tirer les oreilles pour son retard, Yuka se tourna dos à la fenêtre afin de se hisser lestement sur son rebord. Elle se mit ensuite légèrement de travers afin de pouvoir observer son interlocutrice sans avoir bougé.
« La France est en effet un très beau pays. On ne s'y ennuie pas, surtout lorsqu'on habite à côté de sa capitale... On se laisse emporter par ses animations. On passe toutes ses journées à découvrir un nouveau site de la ville. On s'y sent.. libres. »
La Kunimoto suivit d’un regard intrigué la jeune fille qui s’était mise à tournoyer en disant cela. Celle-ci se laissait guider par ses pas dans un pas de deux hypnotisant avec damoiselle la Lune. Et pourtant, ils étaient nets, précis et surtout emprunts d’une grâce naturelle. Elle n’avait pas besoin de réellement bien danser, elle dégageait une aura sans qu’elle s’en rende compte qui respirait la noblesse. Cependant, c’est le petit mouvement qu’elle avait effectuer au début qui attirait le plus l’attention de Yuka. Au rythme plus doux des paroles déversées par la lycéenne, la jeune fille essaya d’imaginer ce qu’on lui décrivait. Des femmes en robe longue et dorée qui se laissaient guider par de beaux jeunes hommes sur le son d’un violon et d’un piano. Etait ce aussi un fait de son imagination où la voix de la personne qui lui racontait cela était moins cassante à l’évoquation de ce pays qu’elle semblait si bien connaître ? Aussi soudainement qu’elle était partie, la danseuse s’arrêta.
« Dommage que les personnes y soient assez malpolies. » A l’entente de ces mots, Yuka étouffa difficilement un rire, bien vite stopper par la suite : « Mais je préfère l'impolitesse à l'hypocrisie que l'on trouve au Japon. »
Hypocrite…L’hypocrisie, voilà effectivement quelque chose auquel nous sommes régulièrement confrontés. Tout le monde a déjà eu affaire au moins une fois dans sa vie à une situation type où cette idéal est roi. Osez dire qu’il ne vous ai jamais arrivé d’apprendre par un tier que un tel ou une telle ne vous appréciez pas du tout mais que pour obtenir ceci ils avaient décidé de se comporter d’une toute autre manière que celle de sa confiance lui dictait. Si cette personne est bonne comédienne, vous n’y aurez vu qu’une fervente marque d’attention flatteuse, en revanche, si ce n’est pas le cas…on peut difficilement appelé cela de l’hypocrisie puisqu’elle est découverte. Yuka sauta d’un mouvement souple du renfoncement de la fenêtre. Sa voix couvrit le bruit du marbre alors qu’elle se dirigeait vers la seconde personne de la pièce.
« On ne peut pas obliger les gens à dire ce qu’ils pensent…et encore moins à penser ce qu’ils disent. Mais, là, cela vient plutôt d’une différence d’éducation. Et sûrement d’histoire…" Réfléchit-elle à voix haute. De tout temps, on avait obligé les japonais à être comme cela, à faire comme si. Il était donc normal que les plus anciens restent dans ce moule qui les a formé. Reste à savoir si la nouvelle génération en fera de même. Enfin arrivé à sa hauteur, la collégienne se plaça à ses côtés et tenta vainement de reproduire la petite révérence effectuée il y a de cela quelques minutes.
« Comment fais-tu cela ? » Lui demanda-t-elle, curieuse d’apprendre ce genre de chose qui lui serait plus tard inutile mais qui sur le moment l’intriguait énormément.
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Jigoku Shoujo - Chiisana Shiawase {Je vais finir par mettre à chaque fois une musique pour accompagner mes RPs x_x}
Mais même en sachant que cette galerie n'était qu'une reconstitution, Kaoru continua malgré tout de s'y imaginer dans le vrai château de Versailles. Elle était à présent au 17ème siècle, et était une demoiselle de la Cour, vêtue d'une de ces plus belles robes de l'époque. Sa robe à corsage d'une couleur blanc cassé était la preuve de sa richesse, de par son étoffe, et sa fine dentelle. Puis, elle s'imagina le reste du château : de part et d'autres se trouvaient le salon de Guerre et de la Paix, qui donnait respectivement accès aux appartements du Roi et de la Reine. Lorsqu'elle regardait par la fenêtre, ce n'était plus le parc de l'école qu'elle trouvait, mais les jardins du château, qui s'étendaient bien au-delà, avec un peu plus loin, le Hameau de la Reine, bien qu'il ne fut construit que quelques années plus tard. Mais petite, c'était là qu'elle aimait aller se réfugier. Elle était désormais emportée par ce tourbillon de souvenirs : ceux de son enfance, où elle avait souvent visité le château, ceux de ses cours d'histoires, puis ceux de ses parents qui lui racontaient les différents événements qui s'y étaient produits ; en fait, ce sont ces derniers souvenirs qui lui restaient vraiment en mémoire. Et cette fois-ci, elle ne revint pas à la réalité, restant dans ses illusions. Une fois de temps en temps, ce n'était pas bien grave de se laisser aller, et d'atterrir dans un autre monde. Tandis que d'autres profitaient de la fête pour se détendre, et s'échapper du lourd quotidien de cette académie, l'échappatoire de Kaoru était ce lieu, imprégné d'histoire et de souvenirs.
- Il est sûr, que ces deux pays qui sont la France et le Japon diffèrent en tout point.
Tout en repensant à son statut de demoiselle de la Cour, Kaoru fit quelques autres pas, dansant avec la même grâce et légèreté. Elle se sentait soudainement enlevée de tous ses poids, comme prête à être emportée par le vent, telle une plume. Ses anciens et douloureux souvenirs n'étaient plus, et être dans cette école lui importait peu. Elle s'arrêta de nouveau lorsqu'elle vit que sa camarade imita sa révérence, et sourit à cette idée.
- Vous parlez de la révérence? Vous devez lever vos mains et bras pour esquisser un geste ample en forme de cœur, puis, vous relevez les pans de votre robe, et enfin, vous fléchissez vos genoux, le pied droit toujours placé derrière le pied gauche. Vous pouvez également aller jusqu'à vous accroupir devant la personne. (dit-elle, tout en effectuant tous ces gestes.) Essayez, vous aussi. Vous pourrez alors l'appliquer lors du bal de tout à l'heure.
La jeune fille fixa alors la collégienne, d'un regard bienveillant, et d'un sourire sincère. Pour une fois qu'elle pouvait transmettre le peu de savoirs qu'elle avait. Il restait à voir si elle expliquait bien, et avait le talent d'enseigner ne serait-ce qu'un peu.
Dernière édition par Kaoru Mikari le Jeu 1 Jan - 21:56, édité 1 fois
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Sujet: Re: Prisonnière. (Prio' Yuka, Libre ensuite) Jeu 1 Jan - 21:39
Yuka avait beau essayé de reproduire de manière consciensieuse le geste précédent de la jeune fille, elle était encore bien loin de la grâce de celle-ci. Elle vint d’ailleurs à son secours par quelques paroles très précises.
« Vous parlez de la révérence? Vous devez lever vos mains et bras pour esquisser un geste ample en forme de cœur, puis, vous relevez les pans de votre robe, et enfin, vous fléchissez vos genoux, le pied droit toujours placé derrière le pied gauche. Vous pouvez également aller jusqu'à vous accroupir devant la personne."
Un geste en forme de cœur ? Drôle d’idée tout de même…Mais, la Kunimoto s’appliqua à reprendre en même temps les gestes plus découpées de la lycéenne. Elle saisit donc de la main gauche sa robe et leva doucement la droite. Puis, son pied droit vint se placer devant le gauche afin qu’elle puisse se baisser élégamment. Amusée de cette posture nouvellement apprise, elle la reproduisit pour la seconde fois mais cette fois-ci en se mettant en miroir devant celle qui la lui avait apprise. Tout en faisant cela, elle prit une voix un peu plus grave comme pour se donner un air de dame de la cours :
« Merci bien très chère, c’est très aimable à vous. »
En se relevant, son visage se fendit d’un sourire rayonnant mais un bruit de métal tombant vint rompre le doux silence qui emplissait la pièce. Yuka se saisit de son i-pod, plus ou moins intact malgré le choc, et ses yeux s’écarquillèrent sous la surprise. La petite horloge interne de l’appareil indiquait 20h30. Oui, aussi bisard que cela puisse paraître Yuka n’allait jamais nul par sans cet engin, même à une soirée dansante où il y aurait pourtant bien assez de musique. Mais, à ce moment précis, ce n’était pas un problème de musique qui la tiraillait mais le fait que ce n’était plus dix petites minutes de retard qu’elle avait…mais bien une demi heure. Cela n’aurait tenu qu’à elle, cela lui aurait été complètement égal. La jeune fille se serait fait tirer les oreilles et puis c’est tout. Mais, ce soir, elle s’était engagée à encadrer les plus jeunes. Elle se faisait donc un devoir d’y aller. La collégienne risqua un regard vers la jeune fille qui lui avait tenu compagnie pendant cette demi-heure. Celle-ci ne semblait pas faire attention à elle le moins du monde mais ne semblait pas non plus être dérangée par sa présence. Par habitude tout de même, Yuka prit la parole pour s’excuser de partir si brusquement mais à sa manière:
« Tu es certaine de ne pas vouloir venir ? Si non, et bien peut-être à bientôt… »
Voyant qu’elle ne viendrait pas avec elle, Yuka quitta la salle prête à se rendre sur les lieus de la fête. Elle hésita une fraction de seconde car ce n'était pas dans son caractère d'hésiter avant de lancer:
"Au fait, je m'appelle Yuka, Yuka Kunimoto."
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Feuille de personnage Don: Maîtrise des épées (possibilité de les rendre invisible - non maîtrisé) Chambre: 21 (F) Côté coeur <3: oui je mangerai bien le tien.. owo
Sujet: Re: Prisonnière. (Prio' Yuka, Libre ensuite) Ven 2 Jan - 1:57
Alors ce soir, même si son reflet ne montrait qu'une image assez sombre d'elle-même, en dansant au milieu de ces glaces, Kaoru eut l'impression que c'était elle la lumière. Elle ne rayonnait pas beaucoup, mais continuait de rayonner malgré tout ; la lumière qui émanait d'elle était projetée sur les miroirs, qui était alors projetée sur les miroirs d'en face, jusqu'à n'en plus finir. C'était comme si elle avait trouvé sa voie. Il lui suffisait de faire ce qu'elle voulait au fond non? C'était même une évidence en fait. Mais l'évidence pure ne l'était pas toujours aux yeux de tout le monde, parfois, tout était question de temps, et de ces choses compliquées que l'on appelle les "sentiments humains". C'est donc ainsi que même si elle était immobile, dans sa tête, la musique continuait d'être jouée, et elle se laissait envoûter par ces notes.
Mais malheureusement, elle ne put en découvrir plus sur cette mystérieuse collégienne : cela faisait déjà un bout de temps qu'elle traînait ici, et elle devait se rendre au bal, avant que minuit ne sonne. Pour une fois, Kaoru aurait bien voulu d'un peu de compagnie, elle qui d'habitude préférait le calme et la tranquillité, bien loin des foules. D'ailleurs, pendant un moment, la lycéenne, jalouse, aurait voulu plus que tout aller "s'amuser" au bal elle aussi. Chose qui n'était pas possible, car déjà, elle n'y était pas invitée, mais aussi parce que les fêtes et elle faisaient définitivement deux : elle n'y fait jamais rien si ce n'est causer quelques dégâts par ci par là. Tant pis, elle allait se divertir ailleurs. L'école était bien grande, et si plus de la moitié se rendait à la fontaine des voeux, alors il lui restait tous les autres lieux à presque elle toute seule.
- Non je regrette. Une douce mélodie m'attend ailleurs.
Soupir. Cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas été attristée par le départ de quelqu'un. D'habitude, elle faisait tout pour inciter la personne à quitter les lieux, ou sinon, elle s'en allait sans rien demander de plus. Mais jamais elle n'avait demandé à quelqu'un de rester, et ce n'était pas aujourd'hui qu'elle allait le faire. Il y avait peut-être quelques centaines d'élèves dans cette école. Mais elle en était sûre, elle allait recroiser la Kunimoto un jour ou l'autre. Avant que celle-ci ne s'en aille, elle lui souffla alors quelques mots dans la langue de son pays : le français. Sur ce, elle quitta les lieux à son tour. - Au revoir, Yuka.