Pour s'améliorer, il faut parfois avoir le coeur bien accroché ... [PV yuyu =p] [FINI]

Bruits secs de talons claquant dans les couloirs. De sa démarche sûre, grands pas, tête redressée, Matsuri se dirige ers les laboratoires du lycée. Elle a revêtu pour l'occasio sa blouse, chose assez rare, mais elle pourrait en avoir besoin, et de toute façon, c'est une des consignes qu'elle respecte : on n'entre pas dans un labo sans blouse sur le dos.

Arrivée dans les sous-sols du lycée, elle actionna l'interrupteur qui alluma instantanément les couloirs et les salles, ainsi que les chaudières. Bref, tout était prêt à marcher. Elle poussa la porte battante menant au labo de Sciences numero 1. Pas de vieux laboratoire décrépi digne de films d'horreur. Non, ici, c'était le modernisme. On avait beau être aux sous-sols, l'endroit était clair, blanc, propre. Net. Les paillasses sont larges, pratiques. Ergonomiques. Matsuri effleura de la paume l'une d'elles.

- Melle Amamiku, pouvez-vous m'expliquer comment fonctionne la circulation sanguine, s'il vous plait ?

Elle se lève, docile, et pose les mains sur le dessus de la paillasse. Elle fait face à son professeur, un homme d'un certain âge au regard franc. Quelqu'un de droit et sincère que Matsuri respecte énormément. Elle sourit. La circulation sanguine ? C'est son truc, ça ...

- Le coeur joue le rôle d'une pompe, en se contractant ...

La porte s'ouvre à la volée sur un homme qui semble jeune, mais qui n'a pas d'âge réel. Il possède une certaine prestance, un charisme, non dénué d'un charme mystérieux. Elle ne saura que plus tard de qui il s'agit. Cet homme s'appelle O-Yama Ogawa. Il est son directeur. Et pourtant, à cette seconde, sans rien conaitre de lui, elle se jure de réussir un jour à attirer son attention.

Et aujourd'hui, qu'en est-il ? Bah, une autre fois. Ce n'était pas le moment d'y penser. Son élève à elle n'allait pas tarder à arriver. Yuka Kunimoto, collégienne de la classe D, don d'électricité. L'électricité ... Ce qui court dans tous nos nerfs, toutes nos cellules ... Et c'est ce qu'elle va tâcher d'apprendre à Kunimoto-chan, en plus du fait d'utiliser so don à distance ... De quoi lui occuper la tête en tout cas ...

En attendant l'arrivée de son élève, à qui elle n'a pas donné d'heure afin d'éviter d'avoir à "attendre", la jeune fille n'est pas réputée pour sa ponctualité en effet, Matsuri installa l'holocron du cerveau qu'elle avait amené.

Spoiler:

Elle le regarda un instant allumé avant de l'éteindre. Elle n'avait pas trouvé de cobaye vivant. Interdit. Dommage. Bien sûr, elle aurait pu demander à Kenshiro, mais en fait, c'était plutôt ironique comme remarque. Cela n'avait pas empêché le directeur de refuser catégoriquement sa demande. Et dire que ç'avait juste été un prétexte pour entrer dans son bureau ... un prétexte comme un autre, un des nombreux qu'elle trouvait, environ une fois par jour ... et qui lui laissait rarement plus d'une minute ... Le directeur tait un homme occupé ...

Le temps passait lentement, comme ralenti dans ce silence concentré. Matsuri restait songeuse, mais attentive au moindre bruit.

Il y avait de cela quelques jours, Matsuri, la si magnifiquement diabolique professeur des SA, avait apostrophé une de ses élèves au détour d’un couloir, convaincu qu’elle n’aurait de toutes manières pas le choix et accepterait sans rechigner la proposition qu’elle lui faisait. Et…elle n’avait pas tout à fait tort.

Quelle personne normalement constituée refuserait un cours particulier avec Mlle Amamiku ? Certain prendraient cela comme une chance d’améliorer la maîtrise de leur don ou bien d’apprendre de nouveaux coups de combat au corps à corps. Voyant là, une preuve que leurs valeurs ont -enfin- été reconnu. D’autres auraient vu cette demande comme une lente torture à laquelle il ne pourrait pas échapper. Un moment difficile à passer.

Restait à savoir comment la jeune fille qui préparait son sac de cours en écoutant tranquillement une musique de fond que la sono de son placard de cerisier émettait sans discontinuer. A la fois appliquée dans sa tâche de retrouver dans le fouillis de feuillets sur le bureau les bonnes copies, et distraite par un petit pas de danse sur un temps de la chanson qui lui plaisait particulièrement de temps en temps, elle continuait de combler son sac lorsque la cloche du couloir sonna, annonçant trois heures de l’après midi.

L’adolescente ne s’en formalisa pas vraiment, levant à peine la tête à l’entente de la sonnerie. Elle se dirigea vers la salle de bain, attrapa un élastique qu’elle passa à son poignet le temps de se brosser les cheveux, puis, les plaça en queue de cheval bien serré. Ainsi, il n’y avait aucun risque qu’une mèche rebelle vienne la gêner. Elle replaça sa jupe d’un geste rapide, referma un des boutons du chemisier de l’uniforme du collège avant de se dire qu’elle risquait d’avoir froid au vu du vent qui grondait dehors. Son armoire était étrangement bien rangée pour une fille de son âge.

Un chemisier vola jusqu’au lit, alors que sa détentrice se perdait au milieu des cintres. Elle sembla un instant trouvé son bonheur, sortant une veste en jean de l’armoire pour observer son effet dans le miroir, avant de la laisser tomber à son tour. Ses mains hésitèrent une demi-secondes devant un pull en laine grise. Mais, opta finalement pour une veste en velours noir qui abhorrait un papillon rouge et doré sur l’omoplate gauche. La jeune fille passa le résultat à l’œil critique du miroir, puis, afficha un petit sourire avant de prendre son sac et ses clés pour quitter la chambre.

Ses chaussures dévalèrent les trois étages de l’escalier des dortoirs, en direction direct du lycée. Elle n’emprunta cependant pas l’entrée principale, préférant une porte dérobée sur le côté. On lui avait donné rendez-vous au laboratoire. Il n’y en avait qu’un connu dans toute l’académie, celui du lycée. Matsuri devait probablement déjà l’attendre, mais, ce n’était pas une raison suffisante pour courir tout de même.

Quelques minutes plus tard, arrivé à destination, la fille au cheveux de cendre parut hésiter un bref instant. Des images de ses passages passèrent rapidement devant ses yeux noisettes. Celle d’une souris ouverte dans la longueur, clouée à un panneau de liège, d’un cœur de bœuf encore sanglant dans lequel il fallait inclure des tubes pour observer la circulation sanguine… Cela tombait bien, elle n’avait pas faim !

D’une main plus assurée, elle fit glisser la porte qui s’ouvrit sur une Matsuri aux aparances un peu plus distante encore qu’à l’accoutumé devant un hollograme de cerveau, mais, d’une façon qu’elle ne saurait définir.

« Bonjour Matsuri-sensei. » dit-elle sans faire attention au fait qu’après le cœur et les intestins, le cerveau ne l’attirait pas plus que ça.
La Kunimoto que le professeur avait expressément demandée pour une raison dont elle se doutait quelque peu en la connaissant, plaça son sac sur un toubouret à côté d’elle sur l’une des paillasses, mais, ne s’assit pas. Pour l’inciter à démarrer, Yuka se dit qu’il valait mieux se taire. Et puis, il suffisait que sa sensei soit de mauvais humeur pour gaffer. Elle n’avait pas vraiment envie de subir un des quelconques sauts d’humeur bien connu de Matsuri, aussi, avait-elle décidé d’écouter sagement. Peut-être auraient-elle grâce à cela terminé plus rapidement ?
Bon…ce n’était pas interdit de rêver…

Une fois l'élève entrée dans les laboratoires, Matsuri se retourna vers elle, chassant au loin ses pensées et se concentrant sur sa mission.

- Bonjour Yuka-chan. Comme tu le sais, tu es ici pour apprendre à perfectionner ton don. Et aujourd'hui, j'ai prévu un grand bond en avant. Approche, et écoute.

Elle alluma l'hologramme et lui exliqua, à l'aide de plusieurs feuilles polycopiées, tableau de cours et schemas compliqués ou moins le rôle du cerveau et son fonctionnement. Un cours compliqué que la pauvre collégienne devait assimiler rapidement ...

- Tout est une question d'impulsion électrique, et c'est là que tu interviens.

Elle alla au fond de la salle et decouvrit un corps humain plutôt grand et bien bati. Les muscles se repéraient facilement sous la peau.

- Ceci est un androïde. Nan, e plaisante. Cet homme est mort il y a quelques jours. c'est pour ça qu'il est complètement relâché.

Afin d'attester ses paroles, elle pris la main du mort, la souleva, et la relacha. La main tomba sur la table avec un bruit mat.

- Tu vas t'entrainer sur lui, il a accepté de livrer son corps à la science. Bon, tout d'abord, j'aimerais que tu vises son bras. Je veux la contraction du triceps avec impulsion directe dans le muscle, mais je veux que tu le fasses à distance. On ne craint rien, rien n'est conductible comme matériau ici. Evite juste de me viser, ç m'arrangerait.

Elle alla prendre un verre d'eau et mouilla tout le bras du mort, que nous appellerons Tony. Tony avaoit donc un bras mouillé. Elle rempli à nouveau le verre et le posa à côté de yuka.

- Au départ, on va s'aider de conducteurs, quand même ...

Puis elle se sécha les mains.

- Quand tu veux. Fais-moi des étincelles ...

(c'est court, je sais, mais si je mettais les explications du cerveau, on en perdait la moitié en route ... je le mettrait peut-être en spoil, qui sait ... mais pas maintenant)

Connaissez vous l’expression « se noyer dans un verre d’eau ? »

En observant ce verre de ces prunelles noisette, ce fut exactement l’impression qui s’empara de la jeune Yuka Kunimoto. On pouvait dire ce que l’on voulait sur elle, que Matsuri était le professeur le plus sadique, hait, mystérieux (et j’en passe) de l’académie, elle n’en demeurait pas moins un très bon professeur. Elle expliquait clairement, de manière très brève mais très explicite. Yuka qui souvent s'ennuyait en cours ne pouvait qu'être attentive à ces paroles, coulant sous les informations qu'elle tentait de retenir. A moins que Matsuri ne possède naturellement le don de captiver l’attention de son élève sur un but précis. Et puis après tout, qui sait ?

Sans un mot, elle l’observa badigeonner d'eau le bras de l’homme. Juste à l’observer ainsi, pâle comme la mort (bien Yuka, il est mort -.-‘), elle pouvait sentir son estomac se tordre et sa gorge se serrer. Un corps sans vie, mais bien réel. Cela lui ressemblait bien cela tien. Mais, au moins, de là où elle était positionnée, l’odeur ne se faisait pas ressentir.

Lorsqu’elle comprit que le but de l’exercice allait être d’envoyer une décharge électrique sur ce pauvre homme, la Kunimoto voulu s’approcher afin de le toucher, se motivant d’hors et déjà mentalement par des « quand il faut, il faut ! » ou encore par des « Plus vite j’irais, plus vite ce sera terminé ! ». Aussi fut-elle grandement soulagée, sans le montrer bien entendu sinon cette sadique de Matsuri allait le relever et en profiter, lorsqu’elle reprit son discours à propos d’une certaine prise de distance.
Une prise de distance avec le cadavre en putréfaction (comment ça j’en fais trop ? >>), Chic ! Chic ! Chic !
…
Pardon ?!

Dans son regard un éclat interrogateur passa brièvement. Elle avait parlé d’un « bond en avant », mais la lycéenne n’avait jamais imaginer qu’elle souhaiterait qu’elle joue à Zeus sur son nuage sacré, châtiant les vivants (et les morts d’après ce qu’on lui indiquait)… ou presque.

Manipuler l’electricité en la laissant se répandre à travers son corps était une chose, mais la canaliser afin de donner une direction en était une autre. Cependant, jouer à charger les ions de l’air en electricité, la Kunimoto l’avait déjà fait. Oh, ne croyez pas non plus qu’elle soit très douée, ayant une parfaite maîtrise de son don depuis son plus jeune âge et patatati patata. Loin de là. Pour être tout à fait exact, lorsque que cela arrivait, ses cheveux devenues électriques et son corps devenant impossible à toucher sous peine de se prendre une importante décharge, l’agaçait au plus haut point.
Bon, n’allez pas vous imaginez que c’est un problème de « je suis douce, je veux qu’on me touche » non plus, mais, les contacts restent habituellement tellement peu importants, que personne n’y prête plus la moindre attention. Une bousculade ou une poignée de main pourrait pourtant s’avérer fatale.
Tout ce blabla inutile pour en arriver à dire que, malgré que la mutation génétique dont l’aînée des enfants de la famille Kunimoto avait été victime soit d’une puissance incontestable, elle pouvait s’avérer très incontrôlable quand il s’agissait de l’utiliser. Et, ce que lui demandait Matsuri la tracassait quelque peu. Se retrouver sur un lit d’hopital pour ne plus avoir d’énergie ne l’embêtait pas plus que ça pourtant…

Inspirant un grand coup, fermant les yeux pour mieux visualiser la scène, ses veines palpitèrent au moment où son sang ressentit une source d’énergie proche. Quelques infimes secondes plus tard, les paupières de la jeune fille se rouvrirent sur des yeux d’un doré profond indiquant qu’elle était prête.
Prise d’un élan d’espoir, sait-on jamais, Yuka tendit une main vers l’homme de la place où elle se trouvait. Mais, rien ne se produisit. Alors, elle referma de nouveaux ses yeux, se concentrant sur la scène en y ajoutant une sorte de grand faisceau bleuté courant droit sur le bras de l’homme. Ses doits picotèrent bel et bien, mais, ils étaient les seuls à présenter un léger rayon de lumière.
Décidément, elle n’y arriverait pas comme ça. Ce ne fut qu’à ce moment là que Yuka comprit pourquoi Matsuri avait laissé le verre juste à côté d’elle. Sans se poser plus de questions, elle y trempa le bout des doigts qui, encore chargé si l’on peut dire, provoqua une réaction assez étrange dans le verre. Une légère vapeur d’eau s’en échappa, puis, se calma instantanément lorsqu’elle enleva ses mains de là.
Réitérant la procédure précédente, la blondinette observa attentivement le bras de l’homme en face d’elle. Ne voyant même plus l’homme, mais seulement les goutelettes qui tombaient une à une de sa peau de craie. Quelques minutes plus tard, les muscles tétanisés noircirent. La jeune fille quand à elle vacilla un instant avant de tomber sur le sol dure sur les fesses.

Spoiler:

Matsuri avait posé le verre d'eau et attendait que Yuka agisse. La jeune fille semblait se poser quelques questions, hésiter, mais elle décida bien vite apparemment de se lancer. Elle tendit le bras face à elle, l’air se chargea d’électricité (visible aux cheveux qui commençaient à se dresser sur leur tête) mais il ne se passa rien. Matsuri resta immobile et regarda la jeune fille prendre conscience du verre d’eau qui était toujours posé sur la paillasse à côté d’elle. Cela dut faire tilt, car la jeune SA plongea le bout des doigts dans l’eau avant de recommencer une tentative. Matsuri croisa les bras et reporta son regard critique vers le cadavre d’homme toujours étendu à l’autre bout de la salle. Son bras frémit, puis se leva pendant un certain temps avant que les muscles ne se mettent à noircir. Une soudaine odeur de brûlé envahit la pièce. Le bras retomba ensuite avec un bruit sourd, ainsi que la jeune fille. Matsuri alla s’assurer que celle-ci allait bien avant de l’asseoir contre le mur et de la réveiller en lui tapotant les joues. Lorsque la collégienne rouvrit les yeux, Matsuri, cachant un soupir de soulagement, lui sourit.

- Bravo ! Tu viens de réussir une première étape, et non des moindres, l’attaque de loin. Nous verrons la suite juste après que tu te soies reposée.

Parce que non, ce n’était pas fini. Non ... il restait encore une partie très très intéressante à voir après ... Le cerveau ... et toutes ses fonctionnalités. Le cours qu’elle avait fait avant n’allait pas être inutile. Elle devrait aviser en fonction du temps, mais a priori, elle devrait pouvoir emmener l’adolescente jusqu’à ce point. En attendant que celle-ci reprenne ses esprits, elle décida d’aller préparer le prochain exercice.

Matsuri retourna près du corps étendu sur la table et l’examina. L’avant bras qui avait été mouillé était noir. Comme brûlé de l’intérieur, ce qui n’était pas tellement faux, en soi. La SA n’y avait pas été de main morte ... Prenant un scalpel, Matsuri ouvrit le bras en faisant une longue et fine entaille en plein milieu. Elle écarta les tissus, et entreprit de regarder le muscle plus attentivement. Il était inutilisable. Heureusement qu’il était déjà mort ... Elle rinça son ustensile et alla chercher un nouvel appareil. Enfin, deux, car en même temps qu’un ampèremètre, elle ramena un distributeur de boisson miniature. S’adressant à celle que tout le monde surnommait la « pile électrique des SA », Matsuri lui demanda si elle voulait boir quelque chose pour se remettre bien d’aplomb avant la suite.

- Jus d’orange ? Coca ? Café peut-être ...

Puis elle se servit elle-même une tasse de café qu’elle but en vitesse avant de se remettre au travail. Elle installa sur l’ampèremètre deux longs fils qu’elle relia à de fines et grandes aiguilles qu’elle planta ensuite dans l’une des jambes du patient qui, chose étonnante, ne broncha pas tandis qu’elles s’enfonçaient dans la chaire ... Elle mouilla la jambe, puis à nouveau le bras, le même que celui qui était noir, mais plus haut. Elle finit les réglages de l’appareil et retourna voir la collégienne qui avait repris des couleurs.

- Bien, nouvel exercice, plus difficile. Tu vas devoir envoyer des décharges dans la jambe droite. Mais attention, pas plus de 2 Ampères ! Si jamais tu fais plus, l’ampèremètre sonnera. Tu dois aussi faire attention au point d’arrivée, car j’ai aussi mouillé le bras gauche. Le mieux serait également que tu le fasses sans mouiller ta main, mais au départ, j’accepte que tu t’aides un peu. N’oublie pas, si l’ampèremètre sonne ou ne réagis pas, arrêt l’exercice puis recommence.

Matsuri aida la jeune fille à se relever. Puis s’installa, comme la dernière fois, dans une zone « sans risque » ... et attendit. Ce que ne savait pas la collégienne, c’était que lorsqu’elle commencerait à bien maitriser l’exercice, Matsuri organiserait la résistance interne du muscle aux impulsions électriques en contractant le muscle opposé.

[bon...j'avoue j'ai écrit un peu nawak... la faute à la chanson que j'écoutais à ce moment là dirons-nous. X)]

Resté au sol, la Kunimoto écoutait les nouvelles instructions, la respiration encore haletante. Lorsqu’elle lui proposa une boisson, la jeune fille se contenta d’hocher la tête de gauche à droite en signe de négation. Son corps ne réclamait pas à boire. Il voulait autre chose, mais quoi exactement. Elle aurait eu du mal à le dire. Plus d’énergie ?
« Bien, nouvel exercice, plus difficile. Tu vas devoir envoyer des décharges dans la jambe droite. Mais attention, pas plus de 2 Ampères ! »

Elle est gentille… comme si elle savait qu’elle intensité electrique elle envoyait lorsqu’elle lachait son don. Ce n’était pas un amperemètre ambulant elle.

« Si jamais tu fais plus, l’ampèremètre sonnera. »
Rectification, on parlait de Matsuri là, elle avait pensé à tout.

« Tu dois aussi faire attention au point d’arrivée, car j’ai aussi mouillé le bras gauche. Le mieux serait également que tu le fasses sans mouiller ta main, mais au départ, j’accepte que tu t’aides un peu. N’oublie pas, si l’ampèremètre sonne ou ne réagis pas, arrêt l’exercice puis recommence. »

Les yeux de l’adolescente s’attardèrent sur le corps inerte où des gouttes d’eau perlait sur une infime partie de peau. Cela risquait d’être très difficile. Cependant, l’exercice était loin d’être inutile aussi accepta-t-elle l’aide de son professeur pour se lever, annonçant par là la fin de la pause.

Le premier essai ne fut pas fructueux. Yuka avait bien sentit l’énergie électrique affluer dans ses veines, mais n’avait pas réussit à maîtriser correctement le trop grand apport et avait eu une chance absolument phénoménal que tout soit isolé autour d’elle car un faisceau bleuté avait brusquement surgit de son annulaire en direction du mur près de Matsuri. Sans la blesser bien sûre. Matsuri n’était pas folle et avait prévu le coup en isolant suffisamment la surface près d’elle. Cependant, cela eut au moins le mérite de réveiller complètement la Kunimoto qui fronça les sourcils et vrilla son regard d’or sur le corps de l’homme qui avait soit disant donné son corps à la science. Le même faisceau revint, tout aussi puissant, frappant la nuque de l’homme. N’avait-on pas dit le bras ? Vu le regard de Matsuri probablement que si.

Evidament, l’ampèremètre devantelle s’égosillait histoire de lui rappeler qu’elle avait tout faux sur ce coup.
Merci. C’est gentil mais on s’en passera. Du-t-elle penser en appuyant vivement dessus afin d’interrompre ce son strident et d’épargner à ses oreilles une souffrance trop atroce. Eurk… Un son comme ça c’est une vraie torture. A tous les coups la dirigeante sadique des SA l’avait fait exprès.

Deuxième essai. Il lui fallait visualiser la cible. Ne pas se préoccuper de qui il était. Juste de ce à quoi il devait lui servir. Ne pas faire d’état d’âme parce qu’après tout de là où il était il ne devait probablement plus ressentir grand-chose. Et attaquer. Comme un loup se jetant sur l’agneau inoffensif qui ne pouvait se défendre. Le serpent lumineux happa toute la partie de la jambe droite, laissant une marque noirâtre sur son passage tel un étau impossible à enlever. Ses yeux perdirent au même instant leur éclat doré. Et son corps se laissa tomber sur le tabouret le plus proche.

L’intensité mise dans le coup avait été moins puissante mais cela pouvait aussi provenir du simple fait qu’elle commençait à fatiguer. Hors sans energie, pas de don. Quelques gouttes de sueurs maculaient son front s’accordant avec le soudain vide physique qu’elle ressentait. Et pourtant, une seule étape sur les deux qu’elle devait avoir réussit d’ici le soir n’avait aboutit à son terme et elle devrait recommencer encore et encore ~~c’est que le déut d’accord, d’accord~~.

Cette fois-ci, Yuka pris le temps de boire un peu même si l’effet escompter sembla l’inverse de celui auquel elle aurait pu s’attendre. Boire ne la soulageait pas. Au contraire cela lui faisait mal. Mal à la gorge, mal dans ses veines, mal tout simplement. Son corps devait encore être parcouru de beaucoup trop d’électricité pour supporter un conducteur extérieur incorporé sans préavis. Bien, c’était à retenir pour l’avenir.

Jamais deux sans trois…Jamais trois sans quatre…Cela continua encore longtemps ainsi et je vais donc vous épargnez le restant absolument passionnant (si on ne peut même plus faire dans l’ironie) de l’après-midi. Lorsque enfin elle y arriva, déclanchant une réaction au niveau du bras du jeune, et sans eau puisque celle-ci avait séché s’il vous plait, sans même faire sonner cet idiot d’objet dont elle ne voulait même plus connaître le nom, la nuit était déjà tombée. D’un certain côté, cela tombait bien…Elle tombait littéralement de sommeil.
…
Yuka ? Yuka ? Yuka ! Quand je disais littéralement, il ne fallait pas me prendre au mot non plus ! relève toi bon sang !

[Comment ça, ça se sent que j'avais pas envie de poster ? ...]

La collégienne avait fait des progrès énormes. Après l’attaque de loin, elle réussissait désormais à contrôler le flux, et l’intensité des décharges qui sortaient de son corps. Le point d’impact aussi. Le plus dur avait été de réguler l’électricité, en fait, pas de la diriger ? Ca, maintenant qu’elle avait repéré le trajet, ça allait mieux. Elle dirigeait à peu près, faisant tout de même parfois quelques fautes, mais bon ... ça restait acceptable.

La collégienne y passa l'après-midi. Les essais infructueux étaient santionnés de regard sévères, et d'un silence sanglant. Rien ne résonnait dans la pièce que le son strident de l'ampèremètre quand la SA échouait à réguler, et le son crépitant de l'électricité traversant l'air. La soirée venait de tomber quand Matsuri s'était éclipsée pour aller chercher à manger. L'autre n'avait pas fait mine d'y préter attention, continuant son exercice. C'était peu de temps après que la collégienne avait finalement réussi toutes les parties de l'exercice en même temps. Matsuri n'avait pas bougé, même quand l'adolescente s'était effondrée par terre. Elle avait attendu calmement que le silence soit revenu, puis s'était dirigée vers la paillasse et avait rangé tout le matériel utilisé, ainsi que le ... corps ... cadavre ... truc de chair ... qui avait servi de cobaye.

Une fois le laboratoire entièrement "nickel", Matsuri sorti de sa poche un téléphone portable et appela l'infirmerie.

- Allo ? Oui, j'ai une élève inconsciente dans les laboratoires. Non, juste un peu de fatigue. Vous pouvez venir la chercher ? Je suis pressée ... Faites vite.

Une fois deux infirmiers ayant pris en charge la SA, Matsuri jeta un dernier regard à la salle et sortit du couloir en éteignant les lumières, replongeant toute la zone dans le noir le plus total.