"Ma vie n'est intéressante que si je relève des défis." [Gen'sui] [TERMINE]

Le soleil décline à l'horizon, je rentre enfin au lycée.
La journée n'a pas été très longue à mon sens, rien n'est venu entacher mon moral: ni les cours de la matinée, ni la légère bruine momentannée de l'après-midi qui a retardé ma folle virée sur mon bolide dans la campagne environnante.

La tête pleine des souvenirs de cette dernière, je me dirige vers le dortoir lorsque, en croisant un pion, me revient en mémoire la discution de la veille avec une amie:
"Il parait qu'il ne ressent rien !" qu'elle disait. Je lui avais soutenu le contraire, évidement.
Gen'sui Hikage, surveillant et bras droit du proviseur à ses heures perdues tiendrait plus de l'androïde que de l'homme ?
Cette école est remplie de jeunes gens qui se la jouent "dénué de sentiment", froid, distant... bah, n'importe quoi ! Je n'ai encore croisé personne qui ne ressentais ni colère (car c'est le péché capital qui prédomine par ici), ni envie, ni orgueil. Quand aux autres péchés, quoique moins représentés, ils comptent chacun quelques adeptes !
Alala, sachant cela, il m'est donc impossible de croire que ce Hikage sorte du lot. J'avais dû le croiser une ou deux fois dans toute mon année de scolarité et dans tous les cas, nous étions entourés d'autres élèves ou professeurs. Trop d'émotions captées et un manque d'intêret total à son égard ont fait que je n'ai pas tenue une attention particulière sur les impressions de cet homme.
Mais si Hikage m'est étranger de vue, il ne l'est pas de nom. Hors ce que l'on dit de lui correspondrait à un certain manque d'humanité....

Un flux d'adrénaline se glisse dans mes veines et je prends ma décision: je vais mener mon enquête. Ah ! Je me prends pour Sherlock Holmes maintenant.... ça ne va plus moi, il faut vraiment que j'arrête de me prendre pour une héroïne de roman...
Je bifurque vers les salles de classe. J'imagine qu'il fait une ronde pour vérifier qu'il n'y ait pas d'élèves errants..
Dès que je passe devant une salle, je jette un oeil à l'intérieur, après tout, si il ne ressent effectivement rien, je ne le localiserais que par la vue.... Mais bon, j'ai trop confiance en mon Don pour penser un instant pouvoir être bernée.
Pourtant, alors que je passe devant une salle, une ombre anormale me fait m'arreter. Ah le voilà. Je ne l'avais pas senti. Je m'approche lentement de la porte pour vérifier.... Oui, c'est Hikage. Il ne semble pas m'avoir vu encore. Heureusement que j'ai mis un pantalon et des baskets, si j'avais été en talons, j'aurais fait un bruit épouvantbale et n'aurais pas pu m'attarder !

Car en effet, je reste plantée là un bon moment et me concentre. Fort, très fort, comme jamais je ne l'avai fait pour capter une quelconque trace d'un péché capital chez une personne. Une moue boudeuse vient s'afficher sur mon visage. Mon amie aurait raison ? Rien que d'y penser, un vent de contrariété souffle en moi. Je l'enraye rapidement afin de me donner totalement à l'exploration du coeur de l'homme devant moi.
L'intéressé bouge légèrement et pile à ce moment là, me parvient un brin de colère, tellement enfoui que si j'avais cligné des yeux, je ne l'aurais pas senti. AH !! Je le savais ! J'exulte. Un sourire immense de fierté ranime mon visage tandis que lentement, je tente d'accroitre cette colère perçue.
Je ne me rends pas compte des répercutions qu'aurait mon Don sur lui. Si il associe son être à une machine, la remontée à la surface d'un sentiment risque fort de le bouleverser. Surtout que là, j'agis sur la colère qui pourrait se révéler dévastatrice...
Mais non, je m'en fiche, je suis trop orgueilleuse pour laisser le doûte sur cette histoire et pousser Hikage dans ses retrenchements prouverait que j'ai raison. Je songe alors que cela pourrait lui faire du mal. Inconsciement, je réduit de peu l'infime progrès que je vient de faire sur l'exarcerbtion de son péché. Fichu gentillesse !

Mais c'est certainement trop tard. Il m'a repéré, j'en mettrais ma main à couper. Et flûte que va t-il faire ? Mon Don a-t il eu l'effet escompté ?

Il est l'heure pour Gen'sui Hikage, car le soleil disparait peu à peu du ciel. Bientôt la nuit arrivera, et c'est le terrain de chasse pour le pion. Car il n'a jamais eut de difficulté à voir dans le noir.

Les ordres donnés par le directeur sont très clairs, aucun élève ne doit être en train de trainer en dehors de leur chambre. Bien des fois Gen a du partir en chasse de quelques élèves récalcitrants, ils croyaient pouvoir aller n'importe où dans l'école comme ça leur chanté. Malheureusement pour eux, le pion est très au fait des différents pouvoirs que pouvait posséder les élèves. Il a jusque là toujours réussi à trouver une parade quand un élève se rebiffait. Même si pour des raisons stratégique, il a pu faire appel à certain de ses collègues quand il y avait une très forte résistance mais c'était extrêmement rare.

De plus, dans la majorité des étudiants, plus ils vieillissaient et plus ils comprenaient que c'était dans leur intérêt d'obéir au règlement.

Il arrivait même parfois qu'un couple se trouve dans une des classes, la raison de leur présence a toujours paru incompréhensible pour Gen. Quel besoin il peut y avoir à être avec un membre de l'autre sexe si ce n'est pour la reproduction? Les jeunes adolescents n'agissent pourtant pas dans ce but, bien d'autre réactions d'élèves le laisse totalement perplexe.

Le pion avait fait le tour de tout ce bâtiment, n'ayant rien remarqué de spécifique, il lui arrivait de rester dans une classe quelques minutes pour réfléchir à ces différentes questions. Les plus nombreuses étant bien évidemment sur les actions étranges des autres êtres humains. Le seul qu'il arrivait à comprendre et qui le comprenait aussi était le Directeur. Il n'a qu'un souvenir très flou des dix ans qui ont suivit son arrivé dans l'école, qui à l'époque ne comportait que peu de personne dans les lieux. Il a vu défiler un nombre incalculable d'élève depuis ce temps. Tout ce qu'il sait, c'est que cet homme lui avait montré le vrai côté de l'humanité et la véritable évolution des êtres tel que lui.

A ce moment là, il ressentit d'étrange chose en lui, comme une bouffé de chaleur, il a même l'envie de frapper quelque chose ou quelqu'un, bizarre. C'est alors qu'il comprit que cela ne venait pas de lui mais d'une attaque extérieur. Il se tourna alors vers la porte pour voir une étudiante. Il mit plusieurs minutes pour réagir, autant pour chercher dans sa mémoire qui elle était que de savoir ce qu'elle avait fait.

Lilith Izuki...

Il retrouva donc l'identité de cette personne ainsi que de son pouvoir, il l'avait déjà entraperçu l'année dernière. Par contre, il ne comprenait pas l'utilité de son pouvoir, qui agissait sur certains "sentiments", ce qu'il avait senti serait un de ces sentiments? Il aura à réfléchir sérieusement là dessus, à son souvenir, il n'a jamais éprouvé quoi que ce soit qui puisse être assimilé à un "sentiment". Par contre, elle avait violé deux points du règlement, ce qui allait avoir pour conséquence une punition à la hauteur du crime.

Vous avez enfreint deux règlements...

Il avança tranquillement vers la jeune fille, les mains dans les poches, comme s'il ne craignait aucunement le pouvoir qu'elle possédait. Ce qui était d'ailleurs le cas pour Gen'sui Hikage.

Être en dehors de votre chambre lors du couvre feu...

Maintenant, il n'était plus qu'à un mètre d'elle.

Et utilisation d'un pouvoir sur un membre du personnel

Il s'arrêta aussitôt, plutôt étonné de l'étrange timbre de sa voix à ce moment. Il réfléchissait à la raison de ce changement, les conséquences du pouvoir de cette Lilith? Il regardait fixement devant lui sans voir Lilith, en pleine réflexion sur ce qui lui arrive.

Je suis stoppée net dans mon élan de réflexion par sa voix prononçant avec justesse mon identité. Vu son ton, j’imagine qu’il s’agit là d’une constatation plus que d’une interjection. Je ne parviens par à retenir un sourire satisfait.
Orgueilleuse comme je suis, je ne me rends pas immédiatement compte que cette promptitude à trouver justement le nom et le prénom d’un élève peut m’attirer des ennuis, mettre en péril mon statut d’étudiante moyenne dénuée de problèmes. Dans ma tête, le fait que cet homme m’ait reconnu ne laisse que deux options : soit il connaît toute personne intérieure à l’école par cœur, soit il m’a remarqué personnellement. Car je sais que son Don consiste à manipuler les ombres, pas à lire les pensées ou je ne sais quoi qui pourrait l’aider à mettre une identité sur quelqu’un. La première hypothèse ne me parait pas très plausible, il ne reste donc que la seconde : il m’avait déjà repérée.
Depuis toute petite, j’ai pris l’habitude que l’on me porte attention, j’étais connue dans pleins de pays bon sang ! Où que j’allais, je voyais les gens se retourner sur mon passage, étourdis par ma gracieuse démarche ou que sais-je encore. Ici en revanche… je n’attire visiblement pas les foules… Si cela m’avait valu quelques colères, je m’y étais à présent accoutumée.

A nouveau, il interrompt ma cogitation. Et les ennuis commencent.
Que je sois repérable me parait soudain être beaucoup moins intéressant à mesure que je reviens sur Terre. Relever ce défi venait de me fourrer dans de beaux draps ! J’allais avoir du mal à m’en sortir indemne sur ce coup là, c’était certain.
Je grimace tandis qu’il énonce les deux infractions commises. Oh maudit soit le couvre-feu… Cette règle était l’une des rares qui m’irritaient vraiment. En effet, pour ce soir par exemple, il fait encore jour –bon d’accord, peut être pas tant que ça- mais j’ai 19 ans, pas 15… un couvre-feu, sans déconner ! Ma bouche se tord en une moue contrariée.
Alors qu’il me rappelle à juste titre que j’ai aussi enfreins une close des plus importantes du règlement, à savoir l’utilisation de son Don sur le personnel, je sursaute. Le bougre, il s’est rapproché ! Il a également l’air de s’interroger… Instinctivement, je fais un pas en arrière, puis un autre, encore un autre. Enfin, je me retourne vivement et prend mes jambes à mon cou.

Je ne vais pas gagner cette course là, je le sais. Ah dommage que ma moto ne soit pas dehors à la porte, prête à faire rugir son moteur pour m’éloigner d’ici. Certes, ce Hikage n’allait pas m’assassiner –quoique… ?- mais tout de même, je ne voulais pas avoir affaire avec l’administration ce soir. On verrait cela demain.
Enfin, j’espère.

Tandis que je fonce dans les méandres des couloirs aussi vite que mes jambes me le permettent, je concentre mes neurones sur les sensations du pion. La paresse, il devait bien connaître non ? J’ignore pourquoi mais cet homme là me pose du file à retordre pour saisir un sentiment. Néanmoins, bien qu’ils soient très enfouis, je les détecte finalement. Je « sélectionne » la paresse et tente d’accroître son péché. Malheureusement, étant donné que je dois aussi songer à une cachette, ça ne doit être très glorieux.

Gen'sui n'essaya même plus de compter le nombre de fois où un élève pris sur le fait s'enfuit en sa présence. Il se souvient par contre que ce qui se sont rendu tout simplement se compte sur les doigts d'une main. Allez savoir pourquoi un élèves tiens tant que ça à enfreindre les règles et croire qu'il ne risque rien en s'enfuyant. Il pouvait déjà détecter sans problème où la fille partait, car quoi qu'il arrive, elle sera proche d'une ombre. Il réfléchissait à la punition qu'elle méritait, habituellement il répond à toute attaque de sa personne par la mort. Mais il se pourrait que le directeur n'apprécie pas trop qu'il égorge tout élève qui a la bêtise de faire ce genre d'action sur lui.

Au moment où il allait se mettre en marche, il eut une petite envie de se reposer. Bizarre, il a pourtant faire un cycle de sommeil d'une heure justement pour la soirée. De plus, il n'avait pas fait grand chose ce soir qui pouvait l'avoir fatigué. Serait ce encore l'étrange capacité de cette fille. En vérité cela l'intrigue beaucoup ce qu'elle faisait sur lui, non pas que ce soit très puissant, mais ça n'en reste pas moins intéressant.

Mais pour l'instant il fallait que Gen la rattrape, ce qui en soit ne sera guère difficile. Il s'enfonça juste dans l'ombre de la porte qui était à ses pieds. Comme si son corps s'enfonçait dans des sables mouvants. Pour que l'instant d'après il ressort de l'ombre du couloir, juste après un tournant. Il avait facilement repéré la direction où allait Lilith. Il lui a juste suffit de se mettre sur son chemin.

Par habitude il laisse les élèves courir pendant une demi heure, voir une heure complète. Pas du tout dans le but de s'amuser à leur dépends, mais plutôt de leur faire comprendre que ce n'était pas très efficace contre lui. Il attendait tranquillement les bras croisés qu'elle arrive.

Je courre comme une furie depuis bien 10 minutes. C’est fou ce que la peur donne des ailes. Il faudrait que je refasse des coups comme ça plus souvent pour me maintenir dans une forme athlétique !
Si je m’en sors bien.
A droite.
C’est fou ce à quoi je peux penser dans de tels moments… En effet, je me rappelle d’un livre où le personnage principal essaie de retrouver quelqu’un et où revient souvent le nom Marco. Enfin, quand elle trouve la personne recherchée, il y a Polo. Est ce que cela va se passer comme cela ? Bien sûr qu’il va m’attraper, je suis même surprise qu’il ne l’ait pas encore fait. Ah si il joue au chat et à la souris…

A gauche.
A présent, le soleil a quasiment disparu de l’horizon et je n’y vois plus grand-chose. Heureusement, je sais vers quoi je me dirige : le dortoir ! C’est l’endroit le plus logique vers lequel fuir alors je me dis qu’Hikage penserait que, voulant faire ma maligne, j’irai n’importe où ailleurs.
Si ça avait été dans d’autres circonstances, c’aurait pu être rigolo.
Je me souviens qu’un soir où je m’ennuyais particulièrement avant le début d’une représentation, je m’étais enfui dans le sous-sol dédaléen du théâtre. Toute l’équipe, alertée par mon absence c’était mise à ma recherche. Je réapparu pile à l’heure pour le spectacle. Ma mère s’était sacrément énervée et les excuses toutes plus saugrenues les unes que les autres qu’avaient donné les employés me firent hurler de rire. Les lâches ne souhaitaient pas dire la vérité : ils avaient été mystérieusement atteints par une flémingite aiguë !

Marco.
Et si Hikage ne me poursuivait pas en fait ? S’il s’était simplement dit « On verra demain » ? Bah, je n’étais pas prête à m’arrêter et courir le risque. Courir le risque ! Aha, remarque pour courir, je courre !

A gauche.
Ouf je distingue la dernière intersection de couloir. Alors que j’arrive au but, la paresse m’assaille au pire moment qui soit… heureusement, je l’annihile sans peine.
Mais du coup, je ne ressens pas celle que j’ai infligée au pion.
Je bifurque…

Polo.
Je me prends le surveillant de plein fouet.

Comme il s'y est attendu, Lilith n'avait pas pensé qu'il pouvait la surveiller à distance. Par contre, ce qu'il n'avait pas du tout prévu c'est qu'elle allait se cogner contre lui. Le choc ne lui fit pas du tout chanceler, contrairement à la jeune fille. Celle ci se pencha en arrière, perdant visiblement son équilibre. Il fallait dire qu'elle était plus petite que lui, et malgré son corps athlétique, Gen était bien plus costaud.

Par contre, il s'étonna de son geste à ce moment précis. Car il a instinctivement pris Lilith dans ses bras pour l'empêcher de tomber, comme elle était plutôt légère, il n'avait absolument aucun mal à la retenir. C'était plutôt parce qu'il l'avait fait justement qui le rendait perplexe. D'habitude, il n'était pas du tout dérangé que la personne chute, c'était un avant goût de la punition qu'il aurait.

Il tenait toujours Lilith dans ses bras, mais pourtant il semblait qu'elle était invisible, par la façon dont il regardait fixement devant lui. A réfléchir sur toutes les implications de son geste, car ce n'était pas seulement un simple geste de sympathie. Car jamais il n'avait éprouvé le besoin de le faire. Ce pourrait il que la thérapie du directeur aurait des failles?

[Pfiou désolée, journée interminable ><]

Je m'étais attendue à tout sauf à ça.

Je continuais tranquillement (à fond la caisse) mon petit bonhomme de chemin, voyant enfin la lumière au bout du tunnel comme on dit, quand j'ai heurté Hikage. Poah il est pire qu'un mur ! En effet, un mur, quand on le percute, on se fait bien mal mais on recule et puis voilà, fin de l'histoire. Mais le pion, lui, n'a pas absorbé le choc et me l'a même renvoyé. C'est donc tout naturellement que j'ai... rebondi. Ne m'y attendant absolument pas, je me suis sentie partir en arrière sans pouvoir rien y changer. J'ai fermé les yeux le plus fort possible, me préparant à l'impact.
Qui ne vient pas là où je l'aurais cru.

En général, lorsque l'on culbute en arrière, on atterrit au moins sur l'arrière train. Or c'est bien autour de mes bras que j'ai senti une pression. Une pression bien plus agréable que celle que m'aurait procuré une rencontre avec le sol, soit dit en passant...

Voilà donc ce qui m'étonne encore alors que je comprends ce qu'il s'est passé. Hikage la machine m'a empêché de chuter ! Mon coeur a un raté. Je fronce les sourcils, toujours paupières closes. Ma "pompe aortique" bat la chamade à cause de l'effort et avec un peu de chance, il n'aura rien entendu et croira que mon froncement de sourcil était une forme de l'expression de ma surprise en constatant que j'étais toujours sur mes pieds...
Ce n'est pourtant pas le cas et je m'interroge sur le pourquoi de cette pulsation incontrôlée. Je n'ai pas pour habitude de m'émouvoir de la sorte parce que l'on me retient...

Enfin, j'ouvre un oeil inquiet. Que vais-je trouver sur le visage d'Hikage ?
Je suis étrangement refroidie et attristée qu'il ne me regarde pas. Bah, j'ai réussi mon pari, il n'est pas une machine, seul un être humain doté de sentiment aurait souhaité agir pour m'éviter la chute.
Je me mordille la lèvre, vexée que je suis dans mon orgueil (ou du moins c'est ce que je m'obstine à penser).

Au bout de quelques minutes, je me rends compte que je n'ai pas bouger... lui non plus !
Nouveau raté dans ma poitrine.
En grommelant après moi, je m'écarte.
Enfin, ma gentillesse prend le dessus et je lève des yeux inquiets vers le pion.
Depuis que j'ai été dans ses bras, j'ai totalement oublié qu'il est un "danger" pour moi en ce moment même. D'où la question incensée qui m'est venue à cet instant:

"Euh... excusez-moi... vous n'avez rien ?"

[Désolé j'ai du mal à trouver l'inspi pour répondre ><]

Il devait vraiment y avoir un problème dans la thérapie du directeur, car il détecte en lui plusieurs choses inhabituelles. Il ne sait pas du tout si c'est désagréable ou pas de ressentir....ces "choses". Il faudra sûrement en parler au directeur, et surtout réparer les failles, car il était sûrement en train de vivre une rechute. Mais d'un autre côté, c'était aussi le parfait moment pour ausculter ces mots qui lui sont abstrait. Les soins n'en seront que meilleurs s'il comprenait et décrivait parfaitement les symptômes qu'il subissait.

Il se surprit à tenir toujours dans ses bras Lilith, il ne le remarqua qu'au moment où elle décida de se dégager de sa prise. Étrange vraiment, pourquoi il pouvait bien la tenir dans ses bras? D'ailleurs, les joues de l'élève étaient devenu rouge quelque instants, serait ce le sentiment qu'ils appellent de la gêne? Intéressant, Gen'sui comprenait qu'il a découvert beaucoup de point à clarifier. Peut être qu'il devrait utiliser cette fille pour ses recherche personnelles, ce serait à voir.

"Euh... excusez-moi... vous n'avez rien ?"

Gen'sui Hikage cligna une seule fois les yeux, signe de son grand étonnement. C'était une fille très bizarre, car il entendait bien pour la première une telle question envers sa personne. Il devrait l'examiner plus en détail car elle avait des réactions encore plus imprévisibles que les autres habitants de l'établissement. Il se dit enfin qu'il devrait peut être donné une réponse.

Non...

Le pion rentra ses main dans ses poches et dépassa Lilith. Il ne prit même pas la peine de tourner la tête pour donner son injonction à l'élève.

Nous nous verrons demain....rentrer...

Je commence à me demander si il a entendu ce que je viens de dire. Pourquoi met-il autant de temps à répondre ? Mon impatience me fait trépigner nerveusement. Enfin, je l'entends répliquer que non. Ouf. En plus d'avoir utilisé mon Don sur lui, il manquerait plus que je le blesse ! Quoique si il est ce que l'on raconte de lui, ce n'est pas moi avec ma frêle carrure qui lui ferait ce genre d'effet. Ce genre d'effet... et si je lui en faisait mais d'une tout autre manière ?
Aaaaaaaaaaah ! Je m'agace moi même. Alors je change bien vite de centre d'attention.
Pour la première fois -mais certainement pas la dernière, j'essaye de cerner le visage d'Hikage. La pénombre ne m'y aide guère... Et ne le flatte pas beaucoup. En effet, je constate bien vite qu'il n'est pas très en chair et m'inquiète. Se croire une machine, passe encore, mais ne pas se nourrir, cela me déplu immédiatement. Il m'est désagréable de penser que quelqu'un est en mauvaise santé. Pourtant je n'éprouve aucune pitié, il n'en a certainement pas besoin. Mon regard doit transpirer la préoccupation.
Il n'a pas dû le remarquer car rapidement, il enfonce ses mains dans ses poches et s'en va sans un regard pour moi.

Nous nous verrons demain....rentrez...

-Attendez !

Oups, sorti tout seul... Et j'ai rien à ajouter en plus ! Groumphf si il me demande ce que je veux, qu'est ce que je répond ?!
Je grimace mais n'ajoute rien. Pourtant je réfléchis. Qu'est ce qui m'a pris ? j'ai obtenu ce que je voulais - un sursis- alors pourquoi vouloir le retenir ?

Gen'sui Hikage espérait bien vite se remettre dans son état d'esprit habituel, enfin, cela voudrait dire repasser directement chez le directeur pour se faire soigner. Et Gen'sui était curieux de ces choses, il verra demain avec cette fille ce qu'il y aura à faire.

-Attendez !

Le pion avait déjà fait quelques mètres avant de de se faire interpeler par Lilith, il se retourna à moitié, se demandant ce que voulait bien cette fille. Il la regarda d'un air froid, mais toujours avec son unique clignement des yeux qui montrait bien son étonnement. Puis il repartit de plus belle à faire sa ronde qu'il a déjà que trop retardé avec cette épisode.

[désolé j'ai pas pu faire mieux XD]

Je ne sais pas quoi faire et reste les bras ballants.
Par chance -ou pas, Hikage réagit de façon à ne laisser aucunes options. Son regard me glace d'ailleurs le sang... Un frisson me parcourt l'échine.
Je me dis qu'il a dû y avoir un courant d'air frais.
N'empêche... Je me mords la lèvre. Quel manque de courtoisie !
Mais d'un autre coté, c'est normal, je viens, dans un sens, de l'attaquer !
Ah, que cela m'irrite ce genre de dilemme qui, soit dit en passant, n'a même pas lieu d'être.

Il repart plus vite encore, j'ai l'impression. Je marmonne entre mes dents un "Bonne nuit".
Je soupire et après un dernier coup d'oeil intrigué, tourne les talons. Je suis déjà à l'étage de ma chambre et me suis assez attiré d'ennuis pour aujourd'hui alors, à quoi bon aller voir ailleurs si j'y suis ?

C'est sur ces pensées que je me couche, la tête donc pleines de questions sans réponse.