Comment ça vous connaissez pas le C++ ? [Classe D]

Pour l'ambiance

C’était un bel avant-midi, les oiseaux gazouillaient sous ces beaux rayons de soleil… et mon ventre gargouillait sous ces aiguilles d’horloge. Quelle idée de foutre mon premier cours juste avant l’heure des repas ? Non mais franchement, on dirait qu’ils ont fait exprès d’organiser mon horaire pour me pourrir mon humeur. Bon, bref, c’est mon premiers cours et j’ai encore du mal avec la saloperie de réforme de l’éducation. Avec les « compétences transversales » et toutes les cochonneries qui viennent avec, je sais plus du tout où donner de la tête. Je me cassais le c*l là-dessus hier soir dans ma chambre vide parce que les déménageurs sont des escargots quand à savoir comment j’allais organiser mon plan d’année et la matière à donner. Histoire courte, j’avais prit une grosse décision : on est dans une école à part et la réforme vaut pas de la m *rde alors je vais faire mon propre système d’évaluation ! En voilà une bonne idée, non ? Vous êtes pas obligés de répondre au fait, ça me dérange pas que vous pensiez le contraire, ça se passe dans ma tête de toute façon.

C’est ainsi que, tout fier de mon travail de nuit blanche, j’avais englouti un équivalent en caféine pour toute une vie en près de vingt minutes avant de préparer mon premier cours. L’informatique ça allait être la base de mon programme cette année, et autour de ça j’allais bâtir avec des notions de techno. Après tout, pas facile de faire des examens sur une matière comme celle-là, et surtout, pas facile de la rendre intéressante. Mais pour un loup-garou, rien n’est impossible ! Bon, le coup de se lécher le coude, ça compte pas ! Pfff, tricheurs ! À part ça, je peux faire à-peu-près n'importe quoi ! À commencer par rendre mon cours intéressant, un défi à la fois, on verra pour l'histoire du coude.

Bon, je pense et je pense, mais j’en oublie que l’heure tourne. Empilant mes notes, mes livres sur le C++ et sur le binaire, ma clef USB et un croissant, je filai à toute vitesse en oubliant de refermer la porte derrière moi. Bon, pas grave : y a rien à voler et en plus j’ai pas les clefs. La gamine me les a pas rendues, et d’ailleurs, faudrait bien que je la revoie un jours, pour les récupérer. Bon, bref, je tourne à droite, je tourne à gauche, je bouscule un groupe d’étudiantes, je marmonne un juron, je continue sans m’arrêter, je mange mon croissant, j’échappe des feuilles, oh et tant pis pour les feuilles ! J’ai pas envie d’arriver en retard, et aussi, le café aide pas à ralentir.

Bon, super, je suis arrivé, avec un bon gros quart d’heure d’avance, super ! Soupirant de lassitude, je lâchai négligemment la pile d’objets divers sur mon bureau, tout en observant la salle. Des craies, un tableau, un projecteur et son écran au-dessus du tableau, un ordi rien que pour moi, relié au projecteur, des rangés et des colonnes de bureaux avec des classiques petites chaises d’école en plastique-pas-confortable-du-tout. Contrairement à la mienne, bois de qualité médiocre (le même que le bureau), mais avec un coussin… C’est pas formidable tout de même ? Le bureau était étonnamment long et large, presque comme s’il m’appelait à mettre mes pieds dessus. Tentation… Oh, je peux bien attendre un peu, nah ? Poursuivant mon observation, je pu observer une merveilleuse cachette de gommes ballounes usagées sous un bureau d’élève, et rien d’autre d’intéressant, pour le moment.

J'en revint à mon programme de l'année. Mes évaluations allaient porter sur les projets à long terme plutôt que des examens ou des notes pouvant être prises en un seul cours. D'ailleurs, les élèves pouvaient très bien ne pas tous être au même niveau dans ce domaine, alors certains risquaient d'être avantagés avec les examens et le plan du ministère de l'éducation. Ma méthode allait fonctionner selon la motivation des élèves à travers un projet. Les notions que j'allais donner allaient être sommaires et un étudiant qui voudra en faire plus devra soit faire des recherches à l'exétieur des cours ou venir me voir directement. Ils sont assez vieux maintenant pour que je n'aie plus à les tenir par la main, nan ? Je leur donne des outils, mais s'ils en veulent plus, ils devront chercher et travailler. C'est un peu beaucoup demander pour une matière dite "secondaire" par le programme collégial, mais je m'en fout tellement, vous pouvez pas savoir ! Entre faire un projet intéressant et des devoirs de math ou de science, vous optez pour quoi ? C'est ça que je pensais moi aussi (et pan dans les dents !). Quand à savoir si j'allais faire ces fameux projets sous forme individuelle ou en équipe, ça, je n'y avais pas encore pensé, mais la réponse allait venir des étudiants eux-mêmes, bien entendu.

Plus que dix minutes, je pris une craie et m’amusai un instant sur le tableau… bon… je n’ai aucun talent en dessin… fini l’amusement, j’écrivis mon nom complet sur le tableau, avant de l’installer sur ma chaise, pieds sur le bureau. Il ne me restait que dix minutes de répit. Ouvrant l'ordinateur, j'y insérai un de mes nombreux CDs et ouvrit le lecteur de musique tout en allumant les hauts-parleurs. La magnifique mélodie de Black Tide, Warriors of Time, emplit la pièce alors que je reprenais une position confortable. À cette ode musicale allait succéder Beast of Desire, de Versailles, et une magnifique série de grands noms de mon répertoire musical. Le temps passe vite quand on s'amuse, pas vrai ? Un dernier instant, j'observai mon inscription au tableau.

Matsuyama Makoto
Technologie et Informatique

Moins de cinq minutes avant la première cloche...

La sonnerie retenti. Arthémÿs rangea ses affaires dans son sac et après une dernière vérification elle sortit de la salle de cours. Tout en avançant dans le couloir et en essayant d’éviter les autres élèves, elle sortit son nouvel emploi du temps : prochain horaire : Techno.

Qui as bien pu inventer cette matière ?! Comme si nous, enfants du 21ème siècle avions besoin d’apprendre à ce servir d’un ordinateur. .. Espérons que le prof saura nous divertir…Avec un peu de chance il sera mignon .

La jeune fille partit donc en direction de la salle où aurait lieu le prochain cours. La jeune fille ouvrit la porte sans même frapper se disant que le prof ne serait sans doute pas la. Mauvais idée. La collégienne découvrit en homme d’une trentaine d’années aux cheveux noirs …et très musclé.

Oups. J’aurais peut être du frapper …

La jeune fille se ressaisie et afficha un grand sourire. Après tout elle devait faire bonne impression si elle ne voulait pas être embêtée par ce prof.

« Bonjour. »

Arthémÿs déambula à travers les allées pour aller s’asseoir à la table du fond ; Celle où aucun prof ne voit ce que vous faites…autrement dit la meilleure. Un fois assise, elle examina l’homme avec intérêt…faignant de regarder tantôt par la fenêtre tantôt le tableau…avec des aller-retour sur lui.

Il est pas trop mal …bien foutu… par contre il a pas l’air très aimable… Je vais devoir me montrer extrêmement prudente si je veux ne pas me faire choper entrain de dessiner pendant son cour.

Bon, cette mâtinée avait très mal commencé. Même si on excluait le fait qu'elle avait cours (normal après la fin des vacances), c'était pas brillant. Bon, n'exagérons pas non plus, c'était pas catastrophique, mais quand même... En fait, ça avait commencé avec la sonnerie du réveil. Jusque là, rien d'anormal. Sauf que la coordination n'étant pas le fort de Khim au réveil, au lieu de faire un mouvement vertical avec le bras, pour taper dessus dans le but de l'éteindre comme d'habitude, elle avait fait un mouvement horizontal. Grossière erreur, puisque cela avait aboutit à un vol plané expérimental dudit réveil (continue à sonner en plus, il est coriace), passage par la fenêtre ouverte (manque de bol, encore une idée brillante d'Arthémÿs pour que je me réveille) et un saut en chute libre vers le sol (Lapalace lui-même n'aurait pas dit mieux) avec atterissage en urgence en mode albatros (pour les non-initiés, revoir Bernard Et Bianca^^). Pour le coup, la perspective d'avoir achevé son troisième réveil-matin en moins de deux mois fit lever la jeune fille, et c'est en se précipitant vers la fenêtre qu'elle se fit la réflexion que ça volait plutôt bien ces machins là...

Après ce malheureux incident, elle se dirigea vers la salle de bain. Avez-vous déjà remarqué qu'il est impossible d'éternuer les yeux ouverts ? Bah, non, c'est pas possible. Quel rapport me direz-vous. Bah passer une porte en étant pas bien réveillée et les yeux fermés à cause du problème évoqué précédemment, c'est pas super facile, surtout si le but était de ne pas se manger le chambranle.
« Encore une belle journée qui commence... »
Après avoir endossé un jean noir avec un haut ample en soie carmin, elle choisit de mettre des sandales à talons compensés (pas pour aujourd'hui les talons aiguille). Elle inspecta ensuite ses bandages (et oui, elle a réussi à se blesser toute seule comme une grande) puis sortit pour ne pas être en retard à son premier cours de la journée : techno.

N'étant pas particulièrement en avance, pour ne pas dire en retard, elle accéléra l'allure, ce qui lui permit de bousculer au passage un élève non identifié, et de lui piquer au passage son porte-feuille (conscience professionnelle ou réflexe ?) et de manquer de justesse de se rétamer dans les escaliers. C'est donc en maugréant sur le thème « j'aurai jamais dû sortir de mon lit » qu 'elle arriva en cours. A l'heure, finalement. Comme quoi, tout ne peut pas être négatif. En cherchant bien.

Elle repéra tout de suite le professeur déjà présent, un homme d'une trentaine d'année à l'air moyennement aimable. Peu soucieuse de faire bonne impression, elle le gratifia d'un signe de tête, avant de se précipiter vers sa soeur qu'elle venait de repérer.

« Arthé ! Tu ne devineras jamais tout ce qui m'est arrivé ce matin ! »

C'est à ce moment précis qu'elle se pris les pieds dans un bureau et s'étala de tout son long.

« Bah peut-être que si finalement. Ça manquait à la liste, mais en fait ça résume assez bien l'ensemble de ce qui s'est passé... »

[HRP/ je laisse encore jusqu'à vendredi prochain (le 26), après quoi je considérerai les suivants comme abscents/HRP]

Traînasser entre deux cours était un peu le petit plaisir d’Itsuki, mais à trop s’attarder au milieu des couloirs, il lui arrivait d’être en retard. D’un regard calme, il jeta un coup d’œil à son portable, cherchant à connaître l’heure… Et de toute évidence, s’il ne se dépêchait pas il allait vraiment l’être… surtout que c’était quand même un cours d’informatique. Certes, il s’y connaissait déjà assez, mais en apprendre plus n’était pas de refus. Vêtu d’un sweat ouvert sur un t-shirt rayé, il s’infiltra dans la salle de cours juste à temps et salua le prof avec son petit air d’élève studieux et enjoué après avoir jeté un coup d’œil rapide au tableau derrière lui :

« Bonjour Makoto-Sensei ! »

Le seul membre du corps enseignant qui devait comprendre ma chère passion pour ces petites bestioles aux nombreux câbles qui dépassaient de part et d’autres de leur corps de plastique. Une mélodie assez dynamique amplifiait la pièce, annonçant qu’il n’allait sans doute pas nous laisser nous ennuyer une seule seconde, c’était bon signe. Ainsi, il se dirigea vers les bureaux et aperçut une demoiselle allongée au sol, qui de toute évidence ne devait pas avoir choisir cet emplacement comme lieu de sieste, riant avec discrétion, il s’assit à la seconde rangé, placé près de la fenêtre et commença à sortir sa trousse. Il aurait tant voulu discuter de son don avec ce supposé as de l’informatique, comprendre comment il pourrait l’améliorer sur le plan technique. Comprendre exactement le fonctionnement… A part déambuler dans ce monde d’informations en tout genre, peut-être y avait-il un moyen d’en découvrir plus au travers d’un autre moyen que les ordinateurs… Parce que ça restreignait tout de même son champ d’action.

Il avait beau être légèrement en avance, de juste deux ou trois minutes, il n’y avait vraiment pas beaucoup de monde. C’était outrant de savoir ce peu d’enthousiasme envers cette matière pourtant si intéressante ! Un passage à Nettowaku pour montrer que leur insolence n’est pas la bienvenue se ferait après les cours ! Bah oui, il a l’air cool le prof avec son air sévère !

Selvi se déplaçait rapidement dans les couloirs de l'école. Heureusement, elle avait eu du temps pendant les vacances pour visiter l'endroit, sans cela elle aurait été perdue. Un plan ne suffit pas toujours pour se repérer. La foule d'élèves obstruant les couloirs empêchait l'adolescente de trouver ses repères. Heureusement, elle avait retenu l'emplacement des salles de classe et pouvait se repérer en regardant les numéros des salles. La jeune fille se dirigeait vers son dernier cours de la matinée. Ce serait le cours le plus dur de la journée, car la faim commençait à se faire sentir, ce qui diminuait considérablement la concentration. Entendre son ventre gargouiller et sentir les odeurs de la cantine à travers une fenêtre ouverte, pouvait être un supplice redoutable.

Selvi devait zigzaguer entre les élèves qui encombraient le couloir. L'heure tournait et elle risquait d'arriver en retard, elle accéléra donc le pas et finit par arriver devant sa salle de classe. La sonnerie n'avait pas encore retentit. Elle entra et aperçut un garçon qui se dirigeait vers un pupitre. Le prof était assis à son bureau et une autre fille était assise dans le fond de la classe. Elle ne leur prêta pas plus attention.

Après avoir rapidement analysé la disposition des pupitres de la classe, Selvi entra et adressa un bonjour poli au professeur, puis alla s'asseoir au premier pupitre, celui près de la porte. Le chemin à faire jusqu'à sa chaise était le plus court possible, elle serait donc plus vite sortie. La salle était presque vide, elle ferma les yeux en attendant que le cours commence.

L'adolescente repensa à sa matinée. Son réveil matinal ne l'avait pas mise de bonne humeur. Elle avait soigneusement évité ses colocataires pour ne pas provoquer de conflits et avait passé peu de temps dans sa chambre. Elle s'était préparée rapidement et avait filé. Sa première étape avait été la cantine. Peu d'élèves étaient présents lorsqu'elle y était arrivée. Après avoir pris un bol de céréale, un verre de jus d'orange et un thé chaud, elle était allée s'asseoir à une table vide et avait commencé son repas. Tout s'était passé dans le calme. Les élèvent avaient commencé à arriver au moment où la jeune fille était partie. Elle était remontée dans sa chambre, à ce moment vide, et avait fini de se préparer.

Sans plus tarder, elle avait pris son sac et était partie. Elle avait marché dans les couloirs sans but, évitant les groupes d'élèves, puis lorsque l'heure était arrivée, elle s'était rendue à son premier cours de la matinée. Ils s'étaient ensuite enchaînés sans que Selvi ne s'en aperçoive.

La jeune fille sortit de ses pensées lorsque la cloche retentit. Le cours pouvait commencer.

Mai s'était levée aux aurores ce matin pour aller s'entrainer près de la forêt. Certes, elle avait une plus grande maitrise de son don depuis les grandes vacances, mais tout cela pouvait être qu'une illusion. Ses pistolets et l'épée, elle les avait bien apprivoisé, mais on ne pouvait pas en dire autant des bracelets de feu.

* Galère, galère, galèèèèère !!!!!! *

Ragea-t-elle intérieurement après avoir raté son attaque pour la énième fois. La patience n'était pas son fort, mais là c'était surtout une question de vie ou de mort. Bon, les mots sont peut-être mal choisis, or un mauvais contrôle de son don et les conséquences pour Mai pouvaient être désastreuses. Mais, ça c'était encore un autre chapitre.

Bref, après une bonne heure et demie passée à la lisière de la forêt, la jeune fille retourna dans son dortoir. Ses colocataires semblaient avoir disparu à son plus grand plaisir. D'ailleurs, elle n'appréciait pas du tout la nouvelle arrivante, la dénommée Selvi Okada. L'adolescente fila sous la douche et enfila, pour une fois, l'uniforme qui lui allait à merveille. Elle sécha rapidement ses longs cheveux bleus, puis attrapa son sac et se rendit à sa première heure de cours. Malgré le beau temps qui s'annonçait, Mai était d'humeur à étudier, chose très inhabituelle de sa part.

Les périodes de cours s'écoulèrent rapidement. La dernière heure avant le repas de midi c'était l'informatique. La demoiselle s'y rendit d'un pas lent, mais rythmé. Les gens qui se trouvaient sur son passage la laissèrent passer. Car oui, même si elle était de bonne humeur aujourd'hui, son visage dégageait tout de même quelque chose de terrifiant. C'était une façade pour éviter que les gens ne l'approchent. Elle n'arrivait pas à les rejeter lorsqu'ils l'approchaient, or à cause de son don, elle se devait de les fuir. Pourtant la solitude commençait vraiment à lui peser lourd sur le moral.
Mai entra dans la salle de classe jeta un bref coup d'oeil au professeur et aux élèves, avant d'aller s'asseoir sans un mot. A peine s'était-elle installée sur sa chaise que la sonnerie pour annoncer le début de la période retentit.

Des moutons !
Plus sérieusement, j'en reviens pas comment l'effet mouton est présent. Une personne fait un truc, dix suivent. Bon, plutôt cinq-six dans le cas ici échéant. Pourquoi je pense à des moutons, j'en sais rien, mais bon, la cloche vient de sonner et j'ai un cours à donner.

J'avais eu l'occasion d'observer à ma guise les étudiants qui venaient de débarquer dans mon cours. Une seule semblait vraiment ponctuelle, celle qui m'avait gratifié d'un large sourire et d'un bonjours on ne peut plus cordial et amical. La seconde, d'humeure bougone, devait apprécier voir les planchers de bois franc de très près car sitôt arrivée, elle s'y jeta sans ménagement afin de l'examiner de plus près. Où elle s'était simplement tombée... Ouais... elle était vraiment juste tombée par terre... Comprenant que l'une et l'autre étaient reliées par le sang, j'en avais pris bonne note mentale. Quand au troisième, je l'adore déjà ; un enthousiasme débordant, il m'avait même appellé par mon nom rien qu'en regardant le tableau, et semblait éprouver de l'intérêt pour ma matière ! Pas de doute, je l'appréciais déjà. Suivit une gamine du genre peu expressive, qui s'installa tout simplement, sans rien de plus. Pareillement fit la deuxième. Puis, le timbre sonore fatidique et monocorde de la cloche indiqua que le cours pouvait commencer.

Dégageant mes pieds du bureau d'où j'avais la position la plus confortable du monde, j'appuyai sur stop à l'écran afin d'arrêter ma musique. D'un pas paresseux, je me dirigeai simplement vers la porte afin de la refermer. Ainsi, tout élève retardataire sera impitoyablement arrêté par cet obstacle de bois. Faisant volontairement languir mes étudiants, je prenais tout le temps du monde pour revenir jusqu'à mon bureau. Puis, je me jettai à l'eau.

- Bonjours à tous ! Moi, c'est Matsuyama Makoto ! je serai votre professeur d'informatique et de technologie pour l'année et pour le reste de vos études.

Bon, à moins que je n'aie des gens boostés auu café décaféiné, tous venaient de comprendre ça. Sans compter que le tout était écrit sur le tableau se dressant derrière moi. Poursuivant avec entrain, j'entrepris de capter leur attention toute entière.

- Pour vous mettre ça simple, le programme du ministère de l'éducation dans ma matière est, à mon humble avis, une grosse m*rde. En plus, en ce qui concerne l'informatique, je sais très pertinemment que certains ont beaucoup plus de connaissances et de facilité que d'autres. Je pris un instant pour observer leurs réactions concernant mon language volontairement cru (J'ai toujours dit les choses telles qu'elles sont) et leur probable approbation quand à ma déclaration de leurs compétences. Je vais tout de suite vous rassurer, les examens, j'aime pas ça plus que vous et j'adore pas corriger tout court. Vous suivez jusque-là ? Bien évidemment qu'ils suivaient !

Je m'approchai de la porte un instant et la rouvrit, voir si quelqu'un était arrivé dans ce court laps de temps. Personne. J'en profitai pour continuer ma présentation.

- Concernant les retards, parce qu'on dirait bien qu'il y en a plusieurs, dis-je en indiquant la porte, ce n'est pas bien compliqué : je ne vous sanctionnerai sans doute pas, ou du moins, pas souvent. Ça vous regarde si vous voulez sécher ou pas, mais ne venez pas pleurer sur mon épaule si vous échouez à la fin de l'année. Pareil pour les devoirs et les projets : vous les faites si vous voulez, mais vous avez la note qui vient avec. Ceux qui ont des difficultés, je vais les aider du mieux que je peux et même plus... seulement s'ils se donnent la peine... Des questions jusque-là ? si vous en avez, retenez-les encore quelques instants, j'en ait pour deux secondes et quart encore.

Me retournant vers le tableau, je poursuivis en enchaînant sur les règles de cours.

- Pour les règlements, c'est pas très compliqué ; moi aussi je suis pas fanatique de règles et je comprend que ça vous fasse ch*er. En gros, vous pouvez m'appeller comme vous voulez, mais c'est à vos risques et périls, donc les surnoms insultats sont à éviter pour votre propre sécurité physique. J'adore pas le vouvoiement, alors on se tutoie, okay ? C'était plus une affirmation qu'une question, remarquez... À part ça, concernant le plagiat : je suis devenu pro dans l'art de reconnaître la copie, et je tolère pas. Je laissai planer cette nouvelle information un instant dans l'air, avant de poursuivre. À part ça, je suis pas un fanatique de retenue et de copies, avec moi vous en aurez pas : j'aime pas en donner et vous aimez pas en faire. Mais j'ai des méthodes plus radicales en cas de besoin, dis-je en faisant craquer mes jointures.

Satisfait de ma très sommaire présentation de premier cours, je fit signe aux élèves tout en demandant :

- Des questions ?

[Note : même si votre perso n'a pas de questions, vous pouvez simplement poster pour expliquer sa perception des choses, du cours et du prof par exemple]