Je suis Lion, il est Antilope ... Tu es l'herbe [PV : Lyn-nee-chan] [NA]

" Le lion mange l'antilope,
À notre mort, nous devenons de l'herbe,
Et les antilopes mangent l'herbe ... "
Inspirée du constat de Mufasa à Simba, le Roi Lion

Je marchai lentement dans le campus de Takuetsu no Gakuen. J'avais l'air d'un robot tant ma marche était machinale. Je repensais à toutes ces choses qui m'étaient arrivées dans l'école. Premièrement, j'avais rencontré beaucoup de personnes et j'avais déjà mit mon bazar un peu partout. La personne qui vint de suite à mon esprit était Yagami Kazuma. Je n'y étais pas allée de main morte avec lui. Après tout, je l'avais manipulé, comme tous les autres ... Certains s'en doutent pourtant. Lui, il s'est prit les deux pieds dans le traquenard. Mon attitude était méchante ? Je ne savais pas réellement comment réagir face à mes idées et ma façon d'être. Je ne m'en rendais pas forcément compte alors souvent, un sourire pansait les blessures du temps. Mais lui ... non, je ne pouvais plus l'approcher, il me rappelait trop cet homme qui avait imposé son autorité sur Lyn et moi ainsi que la création de l'ultimatum de maman. Juste pour cette raison, je le haïssais. Mais peut être que j'avais tort ... dans le fond, je ne savais pas.

Abruti ...
Idiot ...

Imbécile ...

En fait, je m'en moquais totalement de mon beau père. C'était Kazuma en lui même. J'avais fait trop d'efforts pour qu'il parle. Je m'étais trop amusée avec lui que j'en avais mal fixé mes limites. Pour moi, ce n'était qu'une pâle copie de ce connard qu'était mon beau père. Il était mal créé le pauvre ... et puis je ne l'aimais pas du tout. Non, je le haïssais au plus profond, comme tous ces hommes. Après tout, il n'avait absolument pas de chances. Contrairement à Lyn, je n'étais pas une gentille personne au cœur pur. Enfin, je pouvais l'être mais surtout pas avec les hommes. Non, moi, avec les hommes, j'étais une personne toute autre. Je devenais méchante, prête à mordre pour leur arracher la peau, leur couper les veines, leur planter mon bâton en plein cœur. Ah mon bâton, mon meilleur ami, le seul qui me connait corps et âme ... la personne qui vit en moi. Serais je schizophrénique ? Je le devenais peut être. Cela ne me gênait pas, j'avais un(e) ami(e) imaginaire qui allait me rendre visite et m'aider. Un problème ? Aucun, cette personne qui voguerait dans mon esprit saurait tout de moi, ne me casserait pas les pieds, me conseillerait, m'aiderait. Enfin bref, cette image fausse ne me torturerait pas l'esprit comme beaucoup le font. Ensuite, il y avait une autre personne que j'avais rencontrée. Naomi Benedetti. La jeune rouquine au même passé que moi. Je m'étais facilement confiée à elle, je l'avais appréciée très facilement. Pourtant, il me fallait bien du courage pour lui balancer ma triste vérité. Je n'avais pas le choix, elle savait déjà mon nom secret alors ... puis cela m'a réussit !

Amour ...
Fraternité ...

Protection ...

Comme ma petite sœur en fait. Bref, je marchai toujours aussi lentement qu'au début. Je me dirigeai vers la bibliothèque. Je savais que j'y trouverai Lyn. Ah Lyn ... ma sœur, la personne à qui je dis ce que je pense lorsque je pense ce que je dis ! - ce qui est difficile à comprendre et plutôt rare. Mais je ne peux pas faire autrement ... ! Je veux la protéger, la préserver de mes malheurs. Si je devais lui dire la vérité ... bah ce serait simple et facile à résumer, toutes - enfin presque toutes - mes histoires vont de mal en pis. Cependant, là, j'avais besoin de me confier, de sentir la chaleur des bras de ma sœur. Malgré notre âge similaire et nos mentalités, les épreuves avaient faits de nous une mère et sa fille, deux sœurs soudées qui ont énormément besoin l'une de l'autre. Et quand on a besoin de l'une, l'autre est là. J'aimais ça, je voulais le garder pour moi, égoïstement. Le conserver à tout jamais au fond de ma boîte à sucres - celle de mes plaisirs, vous l'aurez comprit. Je relevai la tête. Là, enfin, face à moi, la bibliothèque. Je me mis à courir pour entrer dans ce lieu calme, regorgeant de livres et parfait pour retrouver ses rêves, ses douces pensées. Je poussai la porte d'une main frêle.

Bienvenue Nee ... me disait ma conscience ... oh celle là, je n'avais qu'une seule envie, la faire taire à tout jamais !

Bref, je regardai très rapidement autour de moi en cherchant Lyn. Où était elle ? Mon cœur voulait absolument qu'elle soit là, près de lui pour le protéger, le dorloter comme un nounours. Une peluche que l'on serre fort pour lui montrer que malgré son manque d'âme, on l'aime. Moi, j'avais une âme et celle ci n'était pas si pure que beaucoup le croyaient. " Ne vous fiez pas aux apparences ", vous connaissez ? Oh moi oui. Je ne le connaissais pas ce conseil, j'étais " mariée " à lui. Je l'avais mit dans ma poche, je lui avais insufflé mon savoir ... enfin, lui, me connaissait mieux que quiconque, il me surveillait ... mais oui je l'aimais, très fort même. Je sortis de mes pensées et scrutai attentivement les environs. Où était Lyn ?

Lynou Lynou ... Viens mon enfant ! Je ne vais pas te manger ! Tais toi vilaine conscience, reste tranquille ... on ne peut même plus regarder les alentours tranquillement ! Je voulais la fouetter celle là !

Après avoir sourit, amusée par la bêtise profonde et cachée de ma conscience, j'aperçus Lyn. Oh mon sauveur ! Mon ange gardien aux ailes si pures et si blanches ! Je marchai d'un pas décidé et rapide vers ma sœur. J'avais énormément de choses à lui dire. Je passai devant la bibliothécaire et lui affichait mon plus beau sourire. Celui ci était empli d'empressement. Une fois arrivée à destination, je pris un livre et m'assieds aux côtés de Lyn, qui, comme habituellement, était plongée dans son bouquin sur Nostradamus. Oui, " La Prophétie de Nostradamus " ou un truc du genre. J'ouvris le livre que j'avais prit au hasard dans la grande bibliothèque. La chance avait fait que ce soit un livre d'une saga qui me plaisait et que je n'avais pas encore lu ! Parfait ! Une pierre deux coups. Pas mal pour une débutante en matière de chance non ? Bref. Je regardai Lyn. Avait elle remarqué ma présence ? Bah elle le devrait. J'inspirai et commençai en dialogue qui me permettrait de tâter le terrain.

" Lyn ... Je peux te parler d'une chose importante ? "

[HRP : Oui oui, j'ai mit du temps pour te le pondre celui là ... mais je l'aime bien ... en général, je mets du temps que si je sais que le post sera bon ... j'ai réussi mon coup ! *w*]

La bibliothèque, mon lieu favoris. Cachette d'histoires aussi étonnantes qu'imprévisibles. Témoins d'autant de liaisons secrètes que de discutions passionnées. Gardienne des désirs les plus fous. Mais surtout, mon sanctuaire, le seul endroit où je me sente réellement chez moi. Je me souviens, de celle qui étais le notre. La plus grande, la plus spacieuse que j'ai jamais vu. Tous les murs de la pièce étaient recouverts de livres, pas un seule centimètre ne restait découvert. Ah, c'était la belle vie, le bon temps, l'ancien temps, le temps perdu, celui que l'on ne rattrape jamais, celui qui est révolu. En ce temps dont je vous parle, je pouvais rester des heures, voir des journées entières dans cet endroit magique, sans penser à rien d'autre que de dévorer tous les livres amasser au fils des années.

Mais vous savez ce qui accompagne le mieux un bon bouquin? La musique. Mais surtout, le rock'n'roll. Attention, pas n'importe lequel, pas le rock d'aujourd'hui, qui vous casse les oreilles. Pas le rock qui ne ressemble pas à du rock. Non, je vous parle du vrais rock, celui des années 60. Pour moi, rien ne vaut un bon solo à la Jimmi Hendrix.

Bref, j'étais donc dans cette bibliothèque de mon cœur (enfin, celle de l'école), avec mon livre et du rock plein les oreilles, via mon MP3. Le titre de mon livre, était:"La prophétie de Nostradamus". J'en avais un autre à lire pour l'école, mais je n'en avais pas envie. Où plutôt, je n'avais aucune envie de détourner mes yeux et ma pensée de Mélisande et Nostradamus. Je me sentais bien, simplement bien.

J'entendis un murmure, vraisemblablement humain. Mais je crus au simple fruit de mon imagination. Cependant, pour en être sûre, je levais la tête et vis... ma sœur! Ah, Needy, ma sœur adorée, mon rayons de soleil, ma bonne sousoupe qui peut soigner mon mauvais rhume ( je vous rassure, ceci n'est qu'une image), ma source de vie, mon antidépresseur et ma confidente. J'étais peut-être sa grande sœur, mais j'avais autant besoin d'elle, qu'elle avais besoin de moi. Nous étions respectivement une source vitale pour l'autre, surtout depuis la mort de notre père et l'ultimatum de notre mère. En parlant de ma mère, je trouvais quelques point de ressemblance entre elle et Needy. Elles avaient le même petit sourire quand elles étaient entourées des gens qu'elles aimaient. Ce qui était drôle, c'est que Nee avait pris le nom de sa mère et qu'elle lui ressemblait beaucoup, de même que moi, j'avais pris le nom de mon père et que je lui ressemblais énormément. J'aimais ma sœur, plus que cela, je l'admirais. Sa force et son intelligence étaient exemplaires. J'aimerais plus lui ressembler sur ce point là. Ma sœur adorée, petite Needy, mais que me voulait-tu? Sur ce, j'enlevais mes écouteurs, posais mon livre à terre et dis:

-Oui?

-Lyn, je peut te parler d'une chose importante? dit-elle d'une voix que je lui connaissais peut.

-Je t'écoute, qui y a-t-il? l'encourageais-je.

J'attendais sa réponse, impatiente de savoir ce qu'elle devais bien avoir à me dire.

La douceur et la chaleur de la bibliothèque ... Cette sensation d'être enveloppée par un univers empli de mots posés dans des livres recelant mystères et rêves ... ce sentiment d'être protégée par des formules magiques dites par des magiciens populaires des anciens temps. Cette impression d'être couvée par les récits des grands chevaliers reconnus pour leur force, leur bravoure et leur sagesse. Cet effet créé par le douillet des récits qui se terminent bien ... cette chose inconnue qui nous ramène à nous souvenir de notre passé, qu'il soit bon ou mauvais. Après tout, je n'avais pas vécu si mal. J'avais des bons souvenirs parmi les mauvais, les choses tristes qui créaient mon passé, cet amas classifié d'avant. Je ne le haïssais pas tant que ça ... je me disais que je le chérissais pour certaines choses ... pas toutes mais beaucoup.

FLASHBACK |ON|

Je courais dans la maison pour trouver Lyn, je scandai son nom à m'en arracher les cordes vocales et m'en ratatiner les poumons. Mais où était-elle ? Je traversais la maison de long en large pour enfin tomber sur une brèche lumineuse. Je m'avançais rapidement vers ce trou éclairé d'un faisceau jaune clair. Je poussais la porte pour finalement trouver ma grande sœur. J'affichais un sourire radieux, mon visage de gamine s'éclaira d'une lueur de joie. Je me ruais sur elle en la serrant dans mes bras, presque l'étranglant. J'étais très heureuse, ma très chère espérance - Lyn, en l'occurence -, m'avait offert un cadeau d'une rareté inoubliable ; le nouveau livre parlant de Jeanne d'Arc. Petite, j'étais fan d'elle, après tout, elle avait donné sa vie pour son pays. Cette guerrière était mon idole. Je serrai très fort ma sœur pour la lâcher peu après, afin de la remercier oralement.

" Merci merci merci merci merci ma Lynou ! "

FLASHBACK |OFF|

J'étais là pour converser avec Lyn d'un soucis passé avec quelqu'un ... Un homme ... une personne qui aurait pu me manger crue s'il l'aurait voulu ... mais je fus plus forte car c'était ça, le destin.

Ouais ! Car Nee est la meilleure ! La plus puissante ! Elle sait briser ... et pas qu'un peu ... ! Les autres n'ont qu'à bien se tenir ! Nee est " wound-girl " Et crois moi conscience ... je n'en suis pas fière ... pas du tout.

Je regardai Lyn, elle était prête à m'écouter, son livre était sur le sol et ses écouteurs s'étaient nichés dans le sweat de ma grande sœur. Je lui souris, prête à me confier à elle ... de façon minime mais après tout, c'était mieux que rien non ? J'inspirai et commençai.

" Lyn ... J'ai fait une erreur ... j'ai joué avec un homme ... j'ai joué avec l'amour. Je n'ai rien fait de mal, juste lui faire croire que je l'aimais ... bon, il était faible aussi. "

Je n'étais pas trop " nue " face à ma grande sœur. Je ne l'étais pas assez peut être ... mais je ne voulais pas l'emporter dans mes soucis.

[HRP : Les dialogues sont écrit en Crimson -^^- Désolée, je n'ai pas fait de super long ... j'espère que ça-t-ira ôô]

"Lyn, j'ai fais une erreur, j'ai jouer avec un homme."

Ah, ma sœur, toujours pleine de surprises. Il faut dire que j'en apprend tous les jours. La preuve, Needy avait fit du mal à un home, ce que moi même, je n'aurais jamais oser faire. Par jouer, voulait-elle dire manipuler? Oh, ma Nee, comment as tu pu faire cela? Voyons Nee, ne laisse pas ce qu'il me reste d'estime pour toi partir en bouillie!!! Non pas que je n'ai plus d'estime pour elle, je la respecte et je l'aime. Alors, pour ne pas être trop dure, je lui dis:

-Oh, Needy...

Puis, avant de rajouter quoi que ce soit, je me souvint de la fin de sa phrase.

"J'ai jouer avec l'amour..."

Non! Needy, comment as tu pu? Au fond de moi, j'étais terriblement déçue. Mais, je ne voulait pas qu'elle le sache. Après tout, j'étais sa grande sœur, sa confidente. Si elle était venue me parler, ce n'était certainement pas pour que je lui fasse la morale. A ce moment là, je me souvint de ce que nous avait dit notre père. Je décidais donc de le lui rappeler:

-Needy, tu te souviens de ce que nous a dit notre père quand mous avions 11 ans? Il nous avait dit que l'amour, l'honnêteté, la fidélité et l'amitié étaient les quatre choses les plus importantes et que c'était cela qui définissait la valeur d'une personne.

Je trouvais que cette phrase était parfaite pour la situation, mais aussi qu'elle pouvait être mal prise et un peu dure. Mais c'étais la vérité, elle devait assumer les conséquences de ses actes.

"Pourquoi as tu fais cela? Il serait temps que tu apprenne à respecter les sentiment des autres, à ne pas les manipuler. Tu te perdra toi même sinon." Je lui aurais sûrement dis cela si je n'avais pas été celle que j'étais. Mais je ne voulais pas la blesser. Puis, la curiosité s'empara de moi, je voulais savoir.

-Je ne suis pas là pour te faire la morale. Alors viens près de moi, assied toi, et raconte moi tout depuis le commencement ma chérie. Tu disais qu'il était faible?

Pourquoi être sincère ?

Lyn ... Pourquoi suis-je venue te raconter mes mésaventures ? Je n'aurais réellement pas dû ... maintenant, je ne sais pas comment te dire la vérité, je ne veux pas tourner autour du pot, je ne veux pas en dire trop ... Je ne sais plus comment faire. Tu as beau être ma sœur, tout te dire ne me ravit pas. Tu me vois si intelligente, si drôle, si protectrice, si parfaite. En fait, tu me vois comme je ne le suis pas. Tu crois que Needy est la personne idéale qui n'a peur de rien et qui ne ment jamais. Finalement, je sais que je ne suis pas du tout comme ça. La preuve ... j'ai blessé une personne ... pire encore ...

J'ai joué avec l'amour ...

Ses yeux portés sur moi avec attention et ... dégoût m'attristait. Je voyais qu'en elle, je devenais une personne mauvaise. La réalité m'avait attrapée, maman m'avait indirectement vaincue, forcée à tout révéler mais ... elle n'était pas si forte. Non, je pouvais encore la vaincre. Je savais que mentir était ma spécialité et que les scrupules n'étaient pas amis avec moi. Je pouvais arracher le bonheur aux autres, je pouvais trahir les autres et ce, sans jamais éprouver du ressentiment. Je me savais méchante, dangereuse et menteuse mais Lyn, petite fille innocente ~~qui aime les papillons~~ ne le sait pas ... et je ne veux pas lui montrer. Soigneusement, je la contemple, soupire et lance une phrase à moitié inaudible en espérant qu'elle ne l'entendra pas.

" Tout te dire est mauvais, je ne te dirai rien ... ou presque. "

Une parole qu'elle lâche me rassure. Sa phrase était jetée en même temps que la mienne, elle ne m'avait pas entendue et n'avait fait que renchérir avec une réponse ... plutôt spéciale.

" Needy, tu te souviens de ce que nous a dit notre père quand mous avions 11 ans? Il nous avait dit que l'amour, l'honnêteté, la fidélité et l'amitié étaient les quatre choses les plus importantes et que c'était cela qui définissait la valeur d'une personne. "

Ma petite Lyn, si fragile et innocente ne l'était pas tant que ça. En fait, elle était devenue " éclairée ", intelligente mais toujours aussi accrochée à " Papa ". Je trouvais cela très particulier ... moi, j'avais oublié notre père ... ainsi que notre mère. Je les avais enfermés dans la boîte de Pandore.

Avais-je bien fait ?

Je secouai la tête. Papa n'avait jamais été très présent pour moi ... mais je l'aimais, je le croyais mieux que tout mais en mourant, il avait créé une plaie béante dans le cœur de ma sœur ... il était comme les autres, incapable de rester avec nous, incapable de nous protéger. Je lui en voulais pour être mort ... mais je n'y pouvais rien, la vie était ainsi. Je répondis à Lyn, sortant de mon mutisme et de mes pensées.

" Il est comme les autres. Tu as beau avoir raison, je ne changerai pas pour autant. J'ai toujours été ainsi, toujours aussi méchante avec tout le monde. L'amour, tu dis ? Sauf que l'amour ... ça ne fait que blesser. Pour moi ce n'est pas un cadeau. Non, c'est autre chose ... un poison. C'est comme une drogue. On y goûte, on aime, on en dépend puis, le jour où il n'y en a plus, on en est blessé, meurtri. "

Et toc ? Non, pas toc. J'avais montré une logique presque implacable sur le sujet. Bah quoi ? Je n'avais absolument pas honte. Me blottir dans ses bras comme lorsque j'étais petite m'était sorti de l'esprit. Je n'avais plus besoin de Lyn comme avant. J'avais grandi, j'étais devenue une autre personne, plus forte et plus méchante. Ma sœur ... pourquoi avais-je enclenché cette discussion ? Je n'aurais absolument pas dû ! Lyn coupa court à mes pensées.

" Je ne suis pas là pour te faire la morale. Alors viens près de moi, assied toi, et raconte moi tout depuis le commencement ma chérie. Tu disais qu'il était faible ? "

Je ne voulais plus rien lui dire, pourchassée par la peur d'être démasquée. Elle n'allait pas me faire la morale ... toujours aussi gentille ... mais à force, elle allait y perdre. Je revêtis mon masque des beaux jours, mimant un bonheur inexistant. Je souris et lui racontai ... la vérité ... à peu près.

" Lyn ... quand je te dis j'ai " joué " avec l'amour, j'entends qu'un homme à voulu sortir avec moi et puis j'ai joué avec ... en lui disant que moi aussi et puis je lui ai avoué que non. Il a au moins eu la vérité ! "

Bah quoi ? Elle avait eu ce qu'elle voulait. J'avais contourné la vérité et alors ? ...

Je suis vraiment pas douée ...

" Lyn ... quand je te dis j'ai " joué " avec l'amour, j'entends qu'un homme à voulu sortir avec moi et puis j'ai joué avec ... en lui disant que moi aussi et puis je lui ai avoué que non. Il a au moins eu la vérité ! "

Au fond de moi, je pensais qu'elle ne me disait même pas la moitié de ce qu'il c'était passé. Mais, si c'était son choix, je ne pouvais aller à son encontre. Le problème, c'est que cela ne manquais pas de m'irriter. Enfin, j'étais sa sœur tout de même! Pourquoi refusait-elle de s'ouvrir à moi? Je ne lui demandais quand même pas la Lune! J'avais envie de me lever, de prendre mes affaires, et de partir par la porte le plus proche.

En fait, je ne savais même pas ce qu'il me retenais de le faire. Je commençais donc à défaire les nœuds qui s'étaient formée dans les fils de mes écouteurs. Ça y est, j'étais énervée. Je vous rappelle que ma colère monte plus vite que le magma d'un volcan en fusion. Je ne pouvais rester là, j'avais envie de déchirer tout les livres autours de moi. Mais, au lieu de cela, je lui dis:

-Je ne vois pas pourquoi tu viens me voir, si c'est pour ne rien me dire. C'est vrais, je ne suis peut-être pas la meilleure soeur, ni la meilleure confidente sans doute que l'on puisse espérer, mais quand même!

Je n'étais pas énervée à cause de ce que Needy me disais, ou bien, ce qu'elle ne me disais pas, enfin, peut-être, mais pas que. je passais des nuits difficiles.

-Je ne sais pas ce que je t'ai fais, je ne sais pas pourquoi tu ne me fais pas confiance. J'aimerais savoir, j'aimerais que tu me dise. Mais malheureusement, tu es une énigme à toi seule. Sur ce, je te dis au revoir.

Je me levais, je savais qu'elle ne me suivrais pas. Elle ne devais pas comprendre pourquoi j'étais si énervée, mais je m'en fichais. Je partis, mais une fois arrivée devant la porte, je me retournais:

-Si tu veux continuer à vivre dans tes mensonges, je t'en prie, vas-y. Mais fais bien attention, cela pourrais bien se retourner contre toi un jour.