Takuetsu no gakuen
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Le contraire de l'amour n'est pas la haine, mais l'ignorance. Regarde-moi ! [PV Ogawa][NA] |
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Mitsuko Ogawa
Classe F ☆ ☆ ☆ ☆
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| Sujet: Le contraire de l'amour n'est pas la haine, mais l'ignorance. Regarde-moi ! [PV Ogawa][NA] Ven 12 Fév - 20:56 |
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On dort les uns contre les autres
On vit les uns avec les autres
On se caresse, on se cajole
On se comprend, on se console Mais au bout du compte
On se rend compte ...
Le réveil fut difficile. Nauséeux, avec un sacré mal de crâne et une douleur insupportable au ventre. Pourtant, d’aussi loin qu’elle s’en souvienne, Mitsuko n’avait pas fait la fête hier soir. Elle n’avait même pas bu un seul verre. D’ailleurs, ça faisait un petit moment qu’elle n’avait rien bu avec de l’alcool. Et un petit moment qu’elle n’avait invité personne à la rejoindre quelque part un soir ... Mais étrangement, elle n’en ressentait pas le besoin. Pas encore. Pour l’instant, la solitude n’était pas trop pesante. Autant en profiter, car elle sentait qu’elle n’allait pas tarder à revenir. Et elle s’attendait à un retour violent. Enfin pour l’heure, ce n’était pas tellement ça qui la préoccupait. Ca faisait un peu trop longtemps qu’elle était malade, et sans vraiment bien savoir pourquoi, ça ne la laissait pas tranquille.
Une fois réveillée, préparée, le mauvais moment passé, Mitsuko commença sa journée en déambulant dans les couloirs. Puis, décidant que le meilleur endroit pour sécher les cours restait encore l’infirmerie, elle s’y rendit. En plus, elle y trouverait peut-être quelqu’un d’autre qui, comme elle, sècherait, et avec qui elle pourrait « passer le temps ». Un homme, de préférence ...
Arrivée à proximité de la porte, elle fut soudain prise d’un vertige et s’effondra à terre, inconsciente. Presqu’immédiatement, la porte de l’infirmerie s’ouvrit, laissant apparaitre une infirmière affolée qui entreprit d’appeler à l’aide ses assistants pour porter la jeune fille à l’intérieur.
On danse les uns contre les autres
On court les uns après les autres
On se déteste, on se déchire
On se détruit, on se désire Mais au bout du compte
On se rend compte ...
En ouvrant les yeux, Mitsuko se demanda un instant pourquoi on avait repeint les murs de sa chambre en blanc avant de se souvenir qu’elle se dirigeait vers l’infirmerie, et qu’elle devait donc logiquement y être. Elle se releva et se prépara à sortir du lit lorsqu’elle sentit quelque chose tirer sur son bras. Une seringue. Ou plus précisément, une perfusion. A voir la tête (et à lire ce qui se trouvait marqué sur la poche) c’était du glucose. Elle manquait de sucre ? A voir avec l’infirmière ... Elle se leva donc, en faisant attention, et passa de la chambre spéciale « VIP » à la salle commune où se trouvait l’infirmière, en pleine discussion. Mitsuko se racla la gorge pour attirer son attention, et ni une ni deux, l’infirmière était sur elle, s’inquiétant de sa santé.
- Je vais bien, je vous rassure ... Qu’est-ce qui m’est arrivée ?
- Hypoglycémie, ça arrive à tout le monde, mais c’est la première fois pour vous, Melle. Vous vous êtes nourrie correctement ce matin ?
- Oui ... Enfin comme d’habitude.
- Alors quelque chose doit prendre ce dont vous avez besoin. Venez, on va vous faire une analyse.
Un peu molle, Mitsuko se laissa faire. Quelque chose ? Si elle mettait tout en relation ... Oh pitié non ...
La seringue s’enfonça dans sa veine sans qu’elle y prête la moindre attention. Le liquide rouge se déversait, remplissant la petite fiole. Une fois la prise de sang effectuée et partie dans la machine d’analyse, Mitsuko se leva et mit rapidement et efficacement l’infirmière K.O. tout en prenant soin de ne pas lui faire de mal tout de même. Elle se retira ensuite la tige qui lui rentrait dans la bras, récupéra la feuille qui sortait de l’imprimante et détruisit l’échantillon sanguin.
On dort les uns contre les autres
On vit les uns avec les autres
On se caresse, on se cajole
On se comprend, on se console Mais au bout du compte
On se rend compte ...
Elle fit irruption dans le bureau de son père, sans frapper, ce qui était plutôt rare. Qu’importe, elle le savait seul. Elle avait prit le temps de se recoiffer, de remettre correctement ses affaires, bref, de bien se présenter. En plus, une fois n’était pas coutume, elle portait l’uniforme. Un de ses bons jours, sans doute ... Après cette entrée fracassante, elle posa la feuille qu’elle tenait dans la main sur le bureau face à l’homme qui n’avait pas bougé, gardant sa mine sévère, comme s’il n’était pas étonné de cette irruption. Peut-être ne l’était-il pas, après tout. La feuille n’était qu’un résultat d’analyse sanguine. Le sien, même si son nom n’était pas marqué. Son père étant chercheur, il verrait tout de suite ce qui clochait dans les résultats. Elle se recula ensuite de 2 pas, pour lui laisser de l’espace, certes, mais aussi pour se laisser un temps de réaction supplémentaire. On ne savait jamais, il pouvait s’énerver, et quelques mètres pouvaient vous sauver la vie dans ces cas-là. Forte d’une soudaine colère contre son paternel, elle lui sourit de façon assez provocante.
- Félicitation, papy.
Mais au bout du compte
On se rend compte ...
Au moins, maintenant, il ne pourra plus m’ignorer.
C’était certain. Il allait peut-être même s’intéresser de beaucoup plus près à elle. Après tout, n’était-elle pas l’une des plus grandes mutantes psychiques du monde ? La nouvelle était donc prometteuse ... Et il penserait sans doute que ce petit nouveau pourrait lui être d’une grande utilité. Un jouet. Un de plus. Il se trompait. Jamais elle ne le laisserait faire.
Sa mère aussi, sans doute. En tant que médecin, très certainement, mais aussi, avec un peu de chance peut-être en tant que mère ... ce serait une grande première. Quelques autres personnes, aussi ... et quelques « amis » s’ils l’apprenaient.
Oui, nul doute qu’elle serait bien entourée, même si ça se rapprocherait d’une surveillance ... Mais alors ...
Pourquoi se sentait-elle aussi seule ?
On se rend compte
Qu'on est toujours tout seul au monde
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| Sujet: Re: Le contraire de l'amour n'est pas la haine, mais l'ignorance. Regarde-moi ! [PV Ogawa][NA] Dim 14 Fév - 23:37 |
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PNJ Directeur Ogawa:
Dans un bureau, où peu de personnes osaient s’aventurer de leur plein grès, s’amoncelaient des liasses de papiers de toutes sortes. Zuka aurait du les ranger, c’était de sa faute. Lui avait encore tellement de choses à faire…Ne serait-ce que lire ce rapport sur les nouveaux arrivants, les demandes des entreprises, rassurer l’état qui commençait à criser pour une raison qu’il n’avait pas encore pu percer à jour, ou encore, analyser les dernières informations que venait de lui envoyer Matsuri à propos de la SA. Braves élèves que ces SA…mais, il ne pouvait leur fait totalement confiance, un jour, ceux-ci le dépasseraient peut-être et deviendraient dangereux, même sous la coupe de Matsuri.
Ogawa s’arrêta un instant, se frottant machinalement les yeux sous ses lunettes. Ces gamins, quelle plaie tout de même…intéressants certes, mais ch*ants quand même.
Plus sa lecture avançait, plus son humeur se dégradait, parallèlement à sa fatigue. Lorsque la porte s’ouvrit, il ne réagit même pas. A l’allure des pas, et à ce que cette personne dégageait, il avait aisément pu reconnaître Mitsuko, sa chere fille au don si unique. Mais, elle dégageait quelque chose de différent aujourd’hui…
Un papier fut déposé sur son bureau. Une prise de sang. Oui, et alors ? Si elle était malade, elle n’avait qu’à aller voir l’infirmière, elle était payée pour ça après tout cette folle qui voyait des morts-vivants partout…Un mot dans la bouche de la jeune fille l’obligea néanmoins à quitter son travail pour s’intéresser de plus près au feuillet « papy ». Mitsuko avait beau ne pas toujours être des plus polie vis-à-vis des autres d’après les échos qu’il avait reçus, jamais elle n’avait employée ce terme-ci envers lui...
Les taux s’enchaînaient sans qu’aucun, indice glycémique mis-à-part ne soit alarmant. Si c’était pour une hypo-gly…Le taux hormonal…qu’est ce que c’était qu’un taux hormonal pareil ?
Le directeur reposa calmement la feuille d’analyse sur la table, ôtant ses lunettes pour s’adresser à « sa fille » d’un ton froid et dénué de toute émotion, tout comme il s’appliquait à l’être lorsqu’il était en sa présence.
« Si c’est pour me dire que tu as encore été combler un manque d’affection quelconque auprès du premier venu, tu peux repartir… Je te fais savoir moi ce que j’ai fait avec Matsuri dernièrement après tout.»
Il ne pouvait entrer dans son petit jeu de provocation. Dans son regard, savoir que la fille qui était précédemment entré dans le bureau était la sienne n’était même pas devinable. L’enfant ne l’intéressait guère si il avait été fait par n’importe qui avec n’importe qui. Il repositionna ses lunettes, prenant un document vierge et un stylo.
« Quand penses-tu pouvoir subir l’opération ? »
Il paraissait évident qu’elle n’allait pas le garder. Si cela se trouvait, elle n’en connaissait même le père. Et, si une simple signature était ce qu’elle était venue chercher, il la lui faisait rapidement, et on passait à autre chose…Allez, roulez jeunesse…
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Mitsuko Ogawa
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| Sujet: Re: Le contraire de l'amour n'est pas la haine, mais l'ignorance. Regarde-moi ! [PV Ogawa][NA] Mer 17 Fév - 18:31 |
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Si je dois tomber de haut, Que ma chute soit lente
Je n'ai trouvé de repos, Que dans l'indifférence
Pourtant, je voudrais retrouver l'innocence Mais rien n'a de sens, et rien ne va
Mitsuko resta bouche bée, incapable de prononcer le moindre mot sur l’instant. Intérieurement, elle suffoquait. Elle étouffait. Elle chancelait. Extérieurement, elle restait de marbre, ou plutôt de glace. Une fleur autour d’elle se serait congelée immédiatement. Alors c’était ça ? C’était tout ce que ça lui faisait ? Rien de plus ... A peine un regard, même pas une lueur de sentiment ... Elle ne s’attendait pas à ce qu’il lui tombe dans les bras, certes, mais un sourire ... Non, en fait elle n’attendait même pas un sourire. Elle se serait plutôt attendue à ce qu’il s’énerve. Qu’il l’empoigne fermement en lui criant dessus. Mais même pas.
A côté de ça, il avait osé l’évoquer. Elle. Devant sa fille. Alors qu’il savait ce qu’elle ressentait envers cette femme. Ce qu’elle avait ressenti ... Il se moquait donc totalement d’elle ? Il se fichait de sa famille ? N’était-elle donc qu’une regrettable erreur dans sa vie ? Un accident comme ce qu’elle vivait en ce moment ... Sauf que sa mère ne l’avait pas tuée. Quoi que l’on puisse en dire, elle avait au moins ce mérite : elle l’avait maintenue en vie, envers et contre tout.
Elle ferait de même. Hors de question de perdre cet enfant, aussi indésirable et gênant soit-il. Avant de venir ici, elle en avait douté. Maintenant, elle en était sûre. Elle le garderait, et elle l’élèverait, en essayant qu’il soit un peu plus réussi que sa mère. Quant au père ... Hum, on verra plus tard pour le prévenir. Si jamais on le prévenait ...
En attendant, il pouvait peut-être servir quand même. Contre son propre père à elle. Elle s’approcha du bureau, désormais certaine que sa vie n’était pas menacée. Elle se pencha légèrement au-dessus, posant doucement ses mains à plat de chaque côté du meuble, et regardant son père droit dans les yeux.
- Huuuuum ... Mercredi, dans une semaine. Je crois que je n’ai encore rien de prévu.
Puis elle se releva et s’assit sur le coin du bureau, croisant les bras et laissant son regard « se perdre » dans le vide, prenant un air pensif, et parlant comme pour elle-même, même si elle savait que son père écouterait.
- Quel dommage quand même ... Perdre ainsi la chance d’avoir un élémentaire dans la famille ...
Parce que pour elle, il n’y avait aucun doute. Le père était un certain élémentaire du métal, roux avec d’étranges yeux et un caractère ... pour le moins spécial et délicat. Ancien universitaire devenu chercheur pour l’académie : Ishiro.
Elle fit soudain mine d’avoir compris quelque chose et se retourna vivement vers son père.
- Attends ... tu fais quoi avec Matsuri ?
Elle avait laissé transparaitre une colère contenue parfaitement jouée dans sa voix. A force, elle savait très bien imiter la colère ... Elle l’avait tellement connue ...Mais à vrai dire, elle s’était lassée de devoir toujours se battre seule contre les autres. Qu’ils se débrouillent sans elle pour régler leurs problèmes. Désormais, elle avait les siens. Et ils importaient plus.
Elle savait que c’était risqué de jouer ainsi avec son père. C’était un homme complexe, et elle ne le connaissait qu’en personne froide et calculatrice, directeur d’une école ayant beaucoup de responsabilité. Ses pensées, ses sentiments – encore aurait-il fallu qu’il en ait – lui restaient inconnus. Même maintenant, alors qu’elle était dans la même pièce que lui, son don lui transmettait une boule vide. Il ne ressentait rien. Que dalle. Cet homme était une machine.
Et puis, peut-être sa quête de puissance s’était-elle arrêtée ... C’était plus qu’incertain, mais bon ...
Enfin, au pire, elle pourrait toujours ne pas venir au rendez-vous le mercredi suivant ...
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