Quant le passé et le présent s'entremêle [ Pv Nee] [NA][FINI]

Sakura avait eu beaucoup de mal à remettre les pieds dans cet endroit, même si elle avait le beau souvenir de la rencontre avec Kouen, c’était quand même liée à ses peurs enfantines, qu’elle avait toujours tellement de difficulté à refouler au fond d’elle-même. Cependant la petite fille n’avait pas vraiment eu de choix, il ne faisait pas bon vivre près des bâtiments scolaires, parce que la redoutable secrétaire faisait passer des entretiens, ainsi elle n’avait pas pu profiter de son arbre. Les élèves qui ne se trouvaient pas dans le bureau de l’ombre du directeur, s’amusait dans la cours ou jouait près de la fontaine et elle n’avait nullement envie d’être aspergée d’eau. C’était cela la fin de printemps, la chaleur montait aussi rapidement que la pluie pouvait tomber dans cette période de l’année incertaine.

L’enfant s’était assis sur un banc, situer en dessus d’un arbre, pour profiter du jeu de lumière entre les branches mais également de l’ombre de son protecteur feuillu. Elle avait entre les mains son bouquin ‘’sur la confection de poupée’’ sur ses genoux, occupée à contemplée également les mots et les images de l’ouvrage, sa seule véritable amie, Dolly.
De temps en temps un peu de vents faisait voler les cheveux châtains retenus dans deux petites couettes en même temps que ses rubans de couleur noire, ce qui allait parfaitement bien avec sa robe à manche courte de couleur jaune et noire. La gamine avait un sourire sur les lèvres, pas qu’elle appréciait vraiment sa lecture, après tout elle l’avait déjà lu plusieurs fois, mais parce que c’était son masque. Celui-ci était naturellement là, sans qu’elle n’en prenne plus conscience…

La Japonaise entendit un bruit de pas, du moins cela y ressemblait, sur les graviers du sentier du parc, mais elle ne relevait pas la tête, elle se contentait d’une étreinte plus forte sur sa poupée, afin d’être sur ses gardes, en espérant que la personne ferait comme toute les autres, passerai son chemin. Sakura avait parfaitement conscience de n’être pas très sociale, malgré le masque qu’elle montrait à tout le monde, après tout elle n’avait pas été élevée dans ce but. La petite fille se rendait compte que ses divers ‘’amitié’’ était tordue. Deux des aînés qui passait de temps en temps un moment avec elle, était membre d’un organisme qu’elle détestait, car il représentait trop le monstre dirigeant l’établissement. Kouen était la seule de ses ‘’fréquentations’’ depuis son retour dans cette prison sur qui elle pouvait compter un minimum. Cependant son seul vrai soutien restait toujours et encore son amie de chiffon.

Le mois de Mai … Cette période de l'année à beaucoup de significations et chacun en retient forcément une, celle qui lui plait le plus, évidemment. La plus part du temps, on retient : Printemps, car c'est la saison qui se déroule durant ce mois, Muguet, car c'est la fleur qui représente le mois de Mai, Anniversaires, car pour certains, c'est une année de plus qui s'ajoute à celles déjà vécues et enfin, celle que tous les étudiants adorent, Jours Fériés. Eh bien oui, le mois de Mai est le mois qui contient le plus de jours fériés et qui donc, mettent une entrave aux cours. Cependant, à Takuetsu, l'histoire n'est pas la même. Jour férié ou non, vous restez dans l'école et vous vous taisez. De toutes façons, personne n'a le choix, cela se passe toujours comme ça. Passons à autre chose, cette analyse m'a donné la migraine.

Je disais donc que cet épisode de ma vie se déroulait en Mai. Chaque jour se montrait extrêmement capricieux, nous pouvions subir les journées très ensoleillées et donc, très chaude ainsi que d'incroyables intempéries telles que la pluie et les orages. Ce jour là était calme, assez doux et plutôt agréable. Je me baladais au parc, dans l'espoir de ne pas m'ennuyer en ce dimanche. Les cours n'ayant pas lieu, tous les élèves pouvaient être chez la glaciale secrétaire du directeur, dehors à s'amuser ou bien un autre lieu mais tout le monde s'occupait. La plupart des jeunes années couraient dans tous les sens en jouant au célèbre jeu du chat. Les voir courir l'un après l'autre m'amusait, je ne savais trop pourquoi. Je souriais à une petite fille adorable. À vue de nez, j'aurais dit qu'elle était en B. Sa façon de gambader me rappelait la mienne lorsque Lyn voulait m'attraper, en ce temps où je l'embêtais tout le temps et où nous nous chamaillions toujours pour une raison inutile et puérile. Je mis ce moment de ma vie dans un coin de ma tête et continuais d'avancer. À force de m'enfoncer dans le parc, je voyais ces enfants et même ces adolescents vaquer à leurs occupations principales. La plupart des collégiens parlaient et les primaires jouaient. Je me sentais bien parmi la foule, pas comme d'habitude où j'ai envie de partir loin du lieu où se trouve tout ce monde pour éviter quelque rencontre que ce soit. Loin de là que je n'aime pas la compagnie des gens mais lorsque je n'ai pas envie, je n'ai pas envie. Un peu comme tout le monde. Bref. Je poursuivais ma route pour me rendre je ne sais où. Au bout d'un moment, ma marche fut arrêtée par une troupe d'enfants qui jouaient à je ne sais trop quoi. Mon visage se décontracta, mes sourires détendirent ma physionomie à une allure incroyable. Après avoir un peu tourné autour de moi, le groupe de marmots disparut de ma vue. Je tournai la tête. De loin, je vis une personne, assise sur un banc avec deux choses dans les mains. La distance qui me séparait de la personne qui se trouvait sous le grand chêne m'empêchait de dire si c'était une fille ou un garçon et ce qui était tenu dans ses menottes. Je décidai d'approcher un peu. Plus j'avançais, plus je remarquais que la petite personne posée sur le banc était une fille et qu'elle tenait d'une main une poupée de chiffon et de l'autre un livre sur la confection des poupées. Je ne remarquai rien au départ mais avec un peu plus de recul, je remarquai que je la connaissais. Mes souvenirs étaient clairs. Je l'avais déjà vue. Il y a très longtemps. Peut être six ans nous séparaient de cette époque, si ce n'était plus.

Après avoir marché un peu pour m'approcher de la petite fille, je compris que mes souvenirs n'étaient pas trompeurs, je connaissais cette enfant. Je n'avais jamais vu deux petites filles tenant la même poupée. Mais elle avait bien prit soin de cette poupée de chiffon. Sur le moment, je ne me souvins pas du nom des deux petites filles mais j'avais une intime conviction que je connaissais cette gamine. Je réfléchissais alors à une tactique d'approche, pour éviter de paraître légèrement brutale. En général, les enfants ont besoin d'amour et de gentillesse. Ils aiment être assez dorlotés … enfin je crois. J'eus une petite idée qui fit comme un flash dans ma tête. D'abord, je devais me souvenir du comment s'était passé notre rencontre.

Comme je le disais, j'avais onze ans lorsque je la vis. Il me semble que c'était durant une visite familiale à ma tante, Nelly Lesnicki. Étant ennuyée par la réunion de famille, je sortis un peu pour m'amuser. En me baladant, je remarquai une petite fille tenant une poupée et l'image du chiffon m'était gravé en mémoire. Je me souvins donc; tendresse et gentillesse. Un autre masque à revêtir en perspective malgré que je ne pensais pas mentir à cet enfant au minois chérubin.
Calmement, je m'avançais vers la petite fille. Je marchais en frôlant le sol, de sorte à ne pas être trop brutale avec une marche de mammouth. Enfin bref. Une fois prêt du banc, je m'assis aux côtés de la petite fille. Je remarquai qu'elle avait serré son étreinte autour de sa poupée. Je me relevai, me tournait face à elle et lui affichai un magnifique sourire. Une mèche noire se posa sur mon visage et se plaça tout juste devant mon œil gauche. Assez gracieusement ainsi qu'avec des gestes distincts et légers, je la replaçais à sa place. Mon sourire était toujours animé et pas prêt à disparaître. Je me dis qu'entamer une courte discussion ne serait pas de refus. Je commençai donc d'une voix douce et assez ouverte … en me rendant compte que les masques que j'avais pour habitude de porter étaient réellement importants à mes yeux. Bref, je commençais donc le dialogue.

« Bonjour ! Peut être nous sommes nous déjà croisées. C'était à Tokyo, il y a de cela six ans maintenant. J'avais donc onze ans … Cela fait longtemps … Mais vous n'avez pas énormément changé ! Tu as gardé ton joli minois et ta petite poupée est restée la même. Au fait, je m'appelle Needy. Je suis en classe F, ici, à Takuetsu. Et vous ? Comment vous appelez vous ? »

Les dés étaient jetés. Je savais qu'en disant « vous », j'incluais sa petite poupée dans le lot. J'avais peur de paraître un peu sans-gênes mais je ne savais pas trop comment m'y prendre. Pour essayer de dissiper mon gêne, je lui affichai un nouveau rictus qui, cette fois ci, était plutôt nerveux.

Sakura devait constater que les pas se rapprochait et pire encore, ils s’arrêtaient sur sa hauteur. Ainsi elle serrait un peu plus sa poupée contre elle, les doigts serrer contre le livre, elle ne faisait pas attention à la personne qui venait la voir, elle voulait peut-être tous simplement s’asseoir après une longue marche et avait jugé que la petite fille ne l’ennuiera pas puisque ‘’plongée’’ dans sa lecture. L’enfant fut rassurée quand l’inconnu prit bel et bien place sur le banc, qu’ils partageait à présent, mais elle ne relâchait pas son emprise autour de sa poupée de chiffon pour autant, ni n’était moins sur ses gardes mais cela était un peu plus discret tout de même.

La personne qui était là depuis quelques secondes, décidait de se relevé, la fillette s’étonnait intérieurement, s’était-elle déjà reposée ? Où étais-ce elle qui mettait mal à l’aise, la personne mystère ? Peut-être s’était attendu à un babillage incessant ou un peu de compagnie en s’asseyant à côté d’une gamine ? La petite fille chassait l’autre de son esprit, c’était mieux comme ça de toute façon, elle n’était pas très douée pour les relations sociales et il fallait dire qu’elle n’avait pas vraiment le cœur à jouée la comédie aujourd’hui. Pourquoi ? Parce que Kouen allait passer devant la secrétaire, elle était nerveuse pour lui, mais surtout elle avait peur que celui-ci puisse la trahir sans le vouloir. Pourquoi parlerait-il d’elle au glaçon qui dirigeait l’aspect administratif de cet établissement ? Elle ne savait pas, mais pour elle cela restait une possibilité, une crainte.

Sakura en aurait presque sursauté, si elle n’était pas aussi maître de son corps, en remarquant que l’inconnu n’était pas parti mais que son ombre l’aspergeait, signifiant qu’elle s’était contentée de se placée devant elle. Peut-être voulait-elle demander officiellement si elle pouvait s’asseoir à côté d’elle ? L’enfant allait donc lever les yeux vers l’étranger mais n’en eut pas l’occasion puisque celui-ci commençait par ‘’entamer’’ la conversation. La voix était douce et sans aucun doute féminin. Pourtant les mots que venait de dire la jeune femme, lui glaçait littéralement le sang, elle était persuadée que son léger sourire avait disparu, que son masque venait de tomber. Elle relevait ses yeux améthyste vers la lycéenne où la confusion passait clairement par ses prunelles, incapable à cet instant de contrôler une partielle d’émotion alors qu’elle en avait fait sa doctrine pendant toutes ses années d’enfermement.
Sakura parcourait du regard la silhouette en face d’elle, pendant un moment elle avait cru que c’était un des patrouilleurs directement aux ordres du directeur, mais celle-ci n’avait pas la carrure ni même l’âge pour faire partie des toutous du monstre des lieux.
La petite fille n’essayait pas de plongée dans le passé, pour voir où elle avait vu ce visage, parce qu’elle savait ne l’avoir jamais croisé ou du moins elle n’en avait aucun souvenir.
Le plus ancien qu’elle possédait était que son père l’avait ‘’vendue’’ au directeur, un beau matin, sans explication et sans qu’elle ne s’y attende.

La gamine était déchirée intérieurement, par le faîte de repoussée la jeune femme et de signalée son erreur ou alors l’écoutée et acquiescée et s’inventée un ‘’doux ‘’ passé. Ses mains s’entouraient plus fort autour de son amie de chiffon. Le silence était brisé par le chant des oiseaux ainsi que le vent qui dansait dans les feuilles. Le voile de question qui s’affichait dans les yeux de l’enfant disparu aussi rapidement qu’il était apparu. Un sourire doux se formait sur les lèvres de la petite fille, un sourire poli, qu’elle réservait à tout le monde.

- Je suis désolée madame. Tu dois te tromper de personne, j’suis pas la seule à avoir une amie en tissus. Déclarait Sakura, alors qu’elle se rappelait que la brune lui avait parlé en ‘’vous’’, pourquoi est-ce qu’elle l’avait vouvoyer d’ailleurs ? Elle était pas une vieille personne ni quelqu’un d’important. La japonaise, savait qu’elle devait faire preuve de plus de politesse envers les autres, mais il était vrai aussi qu’elle commençait tout juste à parler plus ou moins correctement. Pas qu’elle ne savait pas le faire, juste qu’elle conservait ainsi un peu le côté enfantin, qu’elle essayait de renvoyer à tout le monde ; cela faisait partie intégrante de son masque.

Sakura ne reprenait pas sa lecture, puisqu’elle n’était pas impolie au point de faire pareille effronterie mais attendait quand même que la lycéenne reparte pour rentamée son ouvrage.

Le mois de Mai ... Tout un tas d'éléments réunis faisait chanter cette période printanière. J'étais dehors, à prendre l'air. J'étais au parc, pour être plus précise. Ce dimanche était différent de ceux qui avaient fuit mon esprit. Celui ci était moins monotone. Je me trouvais avec deux petites filles aux minois chérubins. Je sentais que la plus humaine des deux (oui, l'autre étant de chiffon, je ne pouvais la classer parmis les personnes humaines que je connaissais) était stressée, l'étreinte qui retenait sa poupée étant la preuve de mes pensées. Je me souvins d'une rencontre entre elle et moi. Ce jour là, j'avais quitté Lyn et les parents pour prendre un bol d'oxygène et me libérer un peu de cette réunion ennuyante. Ah ! La famille ! Un bon moyen de s'ennuyer et d'avoir un humeur morose. La meilleure façon de rencontrer des gens, en visualisant ma situation. Bref.

J'étais donc là, inerte, à tenter de renouer avec la gamine qui se trouvait face à moi. Je savais que je la connaissais ! Mes souvenirs étaient nets ! La journée s'était passée à Tokyo, en 2004, lorsque je n'avais vécu que l'espace d'onze années. La petite fille marchait vers je ne sais où. Elle était avec la même poupée de chiffon que l'actuelle gamine mais un homme plutôt grand et brun était avec elles. Le grand homme donnait l'air de bien s'occuper de la gamine et celle ci n'avait pas l'air gênée. Enfin, je dis ça, je dis rien, je n'avais que onze ans et la manipulation ou même le mensonge, j'étais loin de les maitriser. Je passais l'éponge sur ce détail. À présent, je plongeais la tête la première dans mes souvenirs. Une volonté ténace me poussait à savoir tout ce que je pouvais chercher dans ma tête. Le combat contre ma mémoire fut rude mais je fus proclamée victorieuse. J'avais gagné le nom de la poupée. C'était peu mais un bon début. Tout était bon à prendre. Je me risquais désormais au heurt de la muraille de la petite blonde qui était face à moi. Après tout, je n'avais plus à rien à perdre.

" Je sais qu'au fond, je ne me trompe pas. Ta petite poupée par exemple. Il n'en existe pas des milliers comme elle. Il me semble que son nom, c'est Dolly n'est-ce pas ?

Petites, nous nous sommes croisées à la Capitale du Japon, ou Tokyo, comme tu le souhaites. Tu étais avec un grand homme brun auquel j'aurais assigné les sciences pour métier. Mais malgré cet homme, tu jouais avec ton amie de chiffon que tu nommais Dolly, d'où mon souvenir. Et si ma mémoire ne me joue pas de tours, tu te montrais affectueuse avec elle, comme si tu oubliais son statut de poupée n'était qu'un masque porté afin de cacher son humanité. De mes yeux d'enfant, je t'aurais dite la fille du grand brun. Mais mes pensées de gamine sont sûrement insignifiantes et iréelles, après ce n'est pas le problème ni le sujet.

Je pense que mon récit est maintenant terminé et que peut être tu me crois maintenant. "

Je fus désormais plus confiante, sûre d'avoir laissé ne serait-ce qu'un grain de sable dans sa mémoire. Peut-être était-elle amnésique ? Non, pas possible, elle était trop jeune. Je restai debout, face à la petite fille en lui affichant un léger sourire. Au fond, j'étais quelque peu déstabilisée. Avais je fait le bon choix ? La meilleure solution était sûrement l'attente ...

La petite fille observait longuement la jeune femme en face d’elle, incapable de dire un seul mot. Pourtant la fillette en connaissait et n’hésitait pas en utiliser habituellement. L’enfant serrait un peu plus sa poupée contre elle, puis d’une lenteur et douceur sans nom, elle se laissait glisser du banc. Comme un papillon de nuit hypnotisé par une lueur, la gamine avançait vers la jeune adulte et la touchait, elle lui prenait la main, avec la seule qu’elle avait puisqu’elle portait Dolly dans l’autre, comme pour s’assurer que celle-ci était bien réel, puis raffermissait sa prise autour du membre de la demoiselle.

- Tu sais où est mon papa ? Demandait-elle d’une voix parfaitement enfantine où une légère tristesse ne pouvait que percer. Pour une fois, elle n’utilisait pas son masque, le choc de voir une personne dont son passé oublié était une réalité, ne lui permettait pas de le garder. Sakura savait parfaitement ce que lui avait fait subir son père, pourtant, même si elle s’était jurée de couvrir ses mains de son sang. Elle avait envie de le revoir, lui la seule personne qui n’était pas floue dans sa mémoire et puis si elle savait où se trouvait son géniteur, elle pourrait peut-être savoir où était sa maman ! Cette perspective lui ajoutait un vrai sourire aux lèvres alors qu’elle tirait sur la main de la jeune femme avec entrain.

- Dis madame ? Tu sais où il est mon papa ? Insistait-elle sachant qu’elle mettait l’étrangère dans une situation des plus difficiles mais comment résister à un visage comme le sien ? Ses lèvres portaient un magnifique sourire, ses yeux étaient illuminé d’espoir. Le masque était de nouveau en place, cela avait quelque chose de rassurant pour l’enfant, après tout n’est-ce pas la seule chose auquel elle pouvait se raccrocher en dehors de son amie en chiffon ?

L’enfant était en train de sautiller et a ressors de s’il vous plait ! Incessant, pour achever sa victime, prise dans son rôle de petite fille mignonne et épuisante. Est-ce que la jeune fille allait répondre ? Est-ce que celle-ci serai positif ? La gamine n’aurait su le dire, car un sifflement lui bourdonnait les oreilles. Pour le faire taire, elle portait vivement sa main et celle de Dolly à ses oreilles mais le bruit strident continuer et s’amplifiait de plus en plus.

Subitement c’était comme si la fillette n’entendait plus rien à part se bruit, ni ne voyait plus rien, alors qu’elle ne se rappelait pas avoir fermer les yeux. L’enfant ne ressentait plus son corps, alors qu’elle savait être plus ou moins consciente. C’est là, qu’elle comprenait ce qu’elle vivait…parce qu’elle se voyait à 5ans, jouant de la dînette avec son amie Dolly.
Ainsi, elle revivait un souvenir enfui depuis près de 5 années ?

Flash Back/

La petite fille était ravie ! Son papa était de bonne humeur aujourd’hui. On plus, il avait dit pas d’entraînement ! L’enfant était donc aux anges, il fallait avouer que même si elle aimait passer du temps avec son papa, elle aimait pas du tout les séances. C’était souvent douloureux. Seulement, aujourd’hui son papa, lui avait dit qu’il l’amènerait au parc ! La gamine était très impatiente. Il y avait longtemps qu’elle n’avait plus quitté la maison !

Assise dans l’herbe, elle ne s’occupait pas que sa belle robe jaune soit toute tâchée, elle avait placé sa poupée en face d’elle et lui parlait de sujet et d’autre. Elle lui confiait surtout sa joie d’être là. De temps en temps, elle tournait la tête, vers le banc sur un coin de chemin, pour s’assurer que son papa était bien là, qu’il l’avait pas oubliée, qu’il la laisserait pas toute seule là. Alors qu’elle était occupé à faire semblant de préparer un thé ou un repas pour Dolly, avec un tas de sable et de terre, une autre enfant rentré dans le par cet venait la rejoindre.

- Bonjour ! S’écriait avec un sourire radieux la petite japonaise alors qu’elle préparait un nouveau plat pour sa nouvelle invitée, si elle se joignait à ses jeux bien entendus.

- Dolly et moi on prend le thé. Tu veux une tasse ? Bien sûr faut pas mettre de l’eau dedans, papa il veut pas, sinon on est toutes mouillée. Expliquait sérieusement l’enfant alors qu’elle plaçait au pieds de la demoiselle, une tasse en plastique sortie d’un sac en forme de cœur (de couleur rouge).

Fin du Flash Back

Sakura reprenait ses esprits et découvrait qu’elle était dans les bras de l’adolescente, presque couchée sur le sol, une fois de plus, le retour de souvenir avait fait des dégâts sur son corps. Elle clignait quelques fois des yeux, avant de se redresser, avec l’aide de Needy, assise sur le chemin de Gravier, elle portait sa main à sa tête car celui-ci était encore douloureuse. La petite fille, ramenait plus près d’elle sa poupée de chiffon et murmurait d’une voix cassée parce que son énergie sans était allée ailleurs.

- On te connaît toi. Tu étais au parc des cerisiers avec mon papa.

Les souvenirs sont ce que l'on a parfois de plus cher au monde. Lorsque notre présent est foutu, nous nous raccrochons tous à ce que notre passé nous a offert de plus joyeux. Comment faire lorsque nous n'avons pas de souvenirs ? Beaucoup tentent de les retrouver, de savoir ce qu'ils étaient. C'est sûrement le cas d'une fillette blonde au minois d'ange. Toujours accompagnée de Dolly, sa petite poupée, ce que je sais depuis la rencontre brève que j'avais eu avec elles (oui, elles, Dolly et l'enfant). Bien sûr, ce que moi je savais, elle l'avait oublié. Je trouvais cela étrange mais je n'avais pas envie de lui poser la question, après tout, ce n'était qu'une enfant. Je laissais donc ce détail de côté. Apparemment, je n'aurais pas dû faire la gaffe de nommer son père dans mon récit. Suite à cela, la gamine accrocha sa main au bas de ma manche et commençait à sautiller en me demandant si je savais où se trouvait son « papa ». Elle restait ainsi durant environ quelques minutes avant de s'arrêter pendant un court laps de temps avant que son corps ne perde l'équilibre et aille se heurter contre le sol. Je le stoppai peu avant en la rattrapant. Je me demandai ce qui allait lui arriver et était prête à l'amener avec moi chez l'infirmière lorsqu'elle rouvrit les yeux et se releva. Après son malaise, la gamine affirma me connaître. J'avais gagné le combat dans un sens. Elle se souvenait de moi.

Je me relevai à mon tour. Un brin de concentration se mis en travers de mes pensées pour me pousser à savoir que dire, que faire. À vrai dire, je n'en avais aucune idée. Je savais juste que je ne devais pas me montrer indiscrète vis à vis de la fillette et éviter de la faire fouiller dans son passé vu le résultat précédant. Je me dis que si j'avais réussi le début, autant le poursuivre. Seulement, je ne savais pas où était son père. Je l'avais peut être croisé une ou deux fois, ici, à Takuetsu mais sans plus. Il ne m'avait peut être pas reconnue mais moi, si. Je savais qu'il n'était autre que l'homme qui se trouvait avec … la gamine. Bref, je la fixai gentiment, de sorte à ne pas l'embarrasser ou l'apeurer, je n'étais point là pour ça. Je commençais un nouveau dialogue, pleine d'aplomb mais dénuée des précieuses informations qu'elle attendait.

« Oui, on se connait. Nous nous sommes effectivement vues au Parc, à Tokyo lorsque tu étais enfant. Et, en autre partie, il y avait ton père. Donc tu te souviens de moi … Je savais que c'était impossible que tu ne sois pas celle que je croyais. Et j'en ai la preuve. »

Je lui montrai un sourire maternel, sa bouille de petit ange me poussant à agir ainsi. Étant plutôt haute par rapport à la fillette, je pliai mes genoux de sorte à me retrouver à sa taille pour lui avouer que je ne savais pas où se trouvait son père.

« Désolée de te décevoir mais je ne sais pas où se trouve ton père. Je l'ai déjà croisé ici une ou deux fois mais pas plus. Je ne peux donc rien t'apprendre. Il te manque n'est-ce pas ? »

Peut être étais je bernée ? Je ne savais pas réellement où j'allais et cela me dérangeait mais malgré cela, je ne voulais pas avoir l'air de vouloir lui soutirer des informations... peut être juste pour mon égo … Au fait, je ne savais toujours pas son nom ! Je le lui demandais sans intention quelconque, juste celle de savoir comment elle se nommait.

« Au fait, je sais comment se nomme ta poupée mais toi, je ne le sais pas réellement … Peux tu me dire comment tu te nommes ? Et si tu le souhaites, nous pouvons poursuivre cette conversation ailleurs. Dans ma chambre par exemple. »

Cette dernière parole était pleine d'espoir et de prières. Pour une fois, je voulais me rendre dans ma chambre sans que Lyn n'y soit. La fillette ne la connaissait pas et si elle était amenée à la connaître … je ne sais pas si elle aurait envie de retourner dans le cocon Lesnicki / Legder. Je priais mentalement en affichant un rictus nerveux. Que va-t-il se passer ? Cette question me démangeait les lèvres, au point que ma patience (déjà assez limitée) atteignait presque ses limites.

[HRP : Alors, j'ai mis du temps pour poster puis, en plus, j'ai fait un post plutôt court >.< Gomen ^^']

Sakura avait ainsi la confirmation qu’elle connaissait bien la personne devant elle. Elle apprenait aussi qu’elle était donc originaire de Tokyo, cela faisait quand même un peu bizarre de se souvenir d’un parc, sans connaître la ville et encore moins sa maison. Cependant, elle ne cherchait pas réellement de se souvenir, sachant que cela lui était néfaste, si elle avait oublié tout cela…n’est-ce pas parce que c’était trop dur ? Le seul souvenir qu’elle aurait aimé conserver précieusement était le souvenir de sa mère, mais même ce mini-retour dans le passé ne l’a renseignait pas. Peut-être était-elle morte à présent ?

Intérieurement la gamine poussait un soupir, alors qu’elle raffermissait sa prise, elle n’avait vraiment pas envie de se souvenir, avec le temps, elle avait appris qu’elle avait scellé ses propres souvenirs pour sa protection. Contre quoi ? Elle ne le savait pas mais ne le voulait pas non plus. Elle avait appris à vivre avec ce brouillard constant dans sa tête…même si c’était souvent douloureux. La fillette se rendait compte, qu’elle n’avait pas encore répondu à la jeune fille, ainsi elle se contentait vivement de secouée la tête. Elle ne pouvait dire de vive voix que son père lui manquait bel et bien. C’était trahir un de ses objectifs, une fois les mots dit, elle n’aurait jamais su les récupérer, ainsi c’était mieux.

L’enfant se demandait pendant quelques instants, si la jeune fille l’a connaissait vraiment. Et si tout cela n’était qu’une vaste fumisterie ? Après tout, ne venait-elle pas de dire à l’instant qu’elle ne connaissait pas son prénom ? Pourtant, la gamine avait envie de croire que le nouveau souvenir qui emplissait sa tête, n’était pas faux, monté de toute pièce.

- Sakura. Répondait-elle tous simplement ainsi qu’assez faiblement, elle n’avait toujours pas de sourire sur les lèvres, comme si son masque venait de se fendre et qu’il n’arrivait plus à reprendre sa place. Une chose qui avait le don de perturbé l’enfant, son univers fictif s’écroulerait si son visage de cire venait à disparaître à jamais. La petite fille avait presque envie de pleurer mais elle se retenait, se contentant de resserrer encore sa prise sur son amie de chiffon.

Jusqu’ici la Japonaise était restée assise, ainsi elle décidait de se levée, elle époustait sa robe rapidement, reconstituant avec une difficulté toute nouvelle un sourire sur ses lèvres, mais qui se trouvait encore faible. Pour l’enfant, la demoiselle était dangereuse ! Elle ne pensait jamais entrer en contact avec son passé oublier alors si elle n’arrivait pas à passer outre, il faudrait qu’elle l’évite au maximum, du moins jusqu'à se qu’elle arrive à reprendre son calme, son rôle. Car il était certain que celle-ci lui serait très utile un jour, perdre tout contact n’était pas une bonne idée également. Elle avait un peu l’impression d’être dans une impasse.

- Allons-y ! Disait-elle avec le plus beau sourire qu’elle pouvait alors qu’elle se saisissait avec autorité de la main de son aînée. Elle recomposé un sourire un peu plus grand puis tirait sur son membre, pour bien lui prouver qu’elle était prête à la suivre.