Takuetsu no gakuen
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Naomi (ou le retour de Shino-chan sous un perso prédéfini)

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Auteur Message
Naomi Benedetti
Classe C ☆
Classe C ☆
Naomi Benedetti

Nombre de messages : 78
Age : 27
Emploi/loisirs : I'm coming back-euh !
Date d'inscription : 17/01/2010

Feuille de personnage
Don: Voir les auras des gens autour d'elle.
Chambre: n° 19 (F) Vous avez dit "chambre de l'enfer" ?
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Naomi (ou le retour de Shino-chan sous un perso prédéfini) Vide
MessageSujet: Naomi (ou le retour de Shino-chan sous un perso prédéfini) Naomi (ou le retour de Shino-chan sous un perso prédéfini) EmptyDim 17 Jan - 13:44

Votre personnage


    Identité



  • Nom : Benedetti
  • Prénom : Naomi (personnage prédéfini)
  • Age & date de naissance : 13 ans et demi – Née le 16/05/1996 à Naples.
  • Niveau scolaire : Collège classe C
  • Pouvoir : Voit l'aura des gens autour d'elle. Cet aura prend différentes couleurs selon les humeurs et les désirs de la personne.
  • Forme du don: Diffuse
  • Avec ou contre l'école?: Qu'est-ce qu'elle peut en avoir à faire ? Bien sûr elle a remarqué tout ce petit commerce, mais cela ne la dérange pas plus que ça. Depuis des années qu'elle voit les secrets, jamais elle n'a lutté contre et jamais elle ne luttera. À moins que...
  • Sur le plan scolaire? Naomi essaye de s'investir à fond dans les études pour ne plus penser à ce qu'elle voit. C'est très compliqué, aussi les professeurs diront d'elle qu'elle produit une quantité d'efforts exceptionnelle. Ses notes sont excellentes, généralement très très au-dessus de la moyenne. Elle ne bavarde jamais, mais à la moindre incartade de ses camarades, elle n'y peut rien, sa concentration est rompue. Lorsque ça se produit, elle s'isole en cachant sa tête dans ses mains ; cela peut durer jusqu'à une demie-heure si la classe ne se calme pas.




    Personalité



  • Caractère : Naomi est une jeune fille silencieuse. Elle n'aborde pratiquement jamais les personnes qu'elle ne connait pas, elle fuit les relations. Purement ochlophobe, Naomi ne supporte pas la foule, elle ne tarde pas quand elle est dans celle-ci de se sentir mal, oppressée, elle a alors des nausées, des bouffées de chaleur, et très généralement tout cela finit en malaise vagal. Néanmoins, la foule et le regard des autres sont les seules choses qui lui font réellement perdre tous ses moyens ; elle est tout à fait capable d'affronter sa peur de l'eau, par exemple. Courageuse, elle n'est pas du genre à se défiler devant le danger – sauf devant sa peur des autres bien sûr –, plutôt du genre à serrer les dents et respirer profondément. Naomi accorde sa confiance très difficilement, ce depuis une expérience douloureuse (cf : son histoire), mais lorsqu'elle l'accorde, elle devient une personne loyale, fidèle, certes silencieuse et distante mais toujours à l'écoute, toujours prête à aider ses amis. Comme souvent, son amitié est d'autant plus précieuse qu'elle est ardue à obtenir. Naomi n'a aucune confiance en elle et aucun amour-propre, si elle ne s'est pas encore suicidée aujourd'hui ce n'est pas faute d'avoir essayé. C'est à son courage qu'elle doit actuellement la vie.

  • Qualités : Courageuse, réfléchie, capacité à percer à jour aisément une personne.

  • Défauts : Froide, distante, marginale, personnalité détruite à reconstruire.

  • Aime & aime pas : Il est bien simple de citer ce que Naomi n'aime pas. En première place, elle-même bien sûr, elle se déteste d'une manière inconditionnelle. En seconde place, son don. Elle le déteste plus encore que ce qu'elle hait les gens, si elle n'avait pas hérité de ce foutu don, elle ne saurait rien de la cruauté humaine, elle serait comme les autres, ignorante et bien contente de l'être. Si elle était normale, Naomi serait peut-être capable de s'aimer ; si elle était normale, sa vie l'aurait également été. Ensuite, juste après cette haine pour son don et sa personne, vient sa haine pour l'espèce humaine. Elle les déteste tous autant qu'ils sont. Leur cupidité, leur colère, leur idiotie, tout en eux la répugne. Autant qu'elle se tuerait, elle les tuerait tous.
    À l'inverse de ce qu'elle n'aime pas, il est difficile de dire ce que Naomi aime. La première chose qui répond à cette définition est, contre pas mal d'attente, les insectes. Plus ils sont biscornus, plus elle les aime. C'est simple : ils n'ont pas d'aura, ils sont l'incarnation même de l'innocence. Pour Naomi, même une mygale bien vénéneuse est de pure gentillesse. Ce sont les Hommes qui ne savent pas s'y prendre, ils les effraient, les font fuir, les poussent à piquer. Savez-vous qu'une abeille meurt après avoir piqué un humain ? Cette affirmation seule résume la pensée de la jeune fille. Naomi aime également la littérature. Paradoxal, n'est-ce pas ? Des humains qui en dépeignent d'autre, quelque part, ça s'annule : l'irréalité de certaines œuvres sur l'espèce humaine est tout ce qui plait à Naomi. Les écrivains ne savent pas décrire avec exactitude l'horreur humaine, et cela n'est pas pour déplaire à la demoiselle. Dans les livres, pas d'aura, pas de réalité, des humains bons, des humains méchants, un monde tellement plus simple. Parfois, Naomi se met à écrire, mais ces écrits sont si justes qu'ils en deviennent irréels pour les humains normaux. Trop... tragique, diront-ils. C'est qu'ils ne savent pas ce qu'ils sont.




    Physique



  • Portrait : Naomi n'est pas l'archétype napolitain, loin de là. Le plus frappant, c'est le teint de sa peau. Vous étiez habitués aux italiennes bimbos et halées ? Détrompez-vous : Naomi est tout le contraire. Si blanche qu'on pourrait croire qu'elle se lave à l'eau de javel. Son grain de peau est très fin, à croire qu'elle ne connait l'acné que de nom. Ce qui est vrai d'ailleurs : rien ne se distingue sur sa peau laiteuse, pas même une tache de rousseur ou un grain de beauté. Son teint est parfaitement homogène, on pourrait penser qu'elle se graisse chaque jour de quelconques produits de beauté mais il n'en est rien. La bouche pincée de Naomi est aussi claire que sa peau et ses yeux ne tranchent pas non plus. Ils sont ternes, avec un iris gris-mauve dilaté. Au cœur de cet iris, une pupille si noire qu'elle en parait abstraite, perçante, vive et morbide – dérangeant mélange sucré-salé. Au-dessus des yeux légèrement en amende, des sourcils constamment arqués, plutôt sombre, mais généralement recouvert d'un voile de cheveux. Là est le réveil. Encadrant cette mer de clarté, une crinière rousse flamboyante. Lisses, la chevelure n'en est pas moins destructurée, coupée n'importe comment, pas coiffée. Un semblant de frange, certaines mèches tirées derrière les oreilles, dégageant ces membres, neige au milieu du feux. Portant le visage de la demoiselle, un cou élancé, mince, si mince qu'on se demande volontiers comment il peut retenir le crâne. De frêles épaules avant l'esquisse d'une poitrine – oh ! une esquisse bien fine à vrai dire – un buste harmonieux. La jeune fille est petite mais svelte, quelques trente-sept kilogrammes pour un mètre quarante à tout casser.
    Naomi porte des habits résolument noirs, pas qu'au sens coloré du terme. Toute sa garde-robe empeste la tristesse et le deuil. Oh, ne pensez pas qu'elle s'habille en veuve sicilienne, avec de la dentelle à tous les coins de tissus, plutôt des robes cintrée de petite fille sage. À sa manière de les porter, on devine ses cicatrices, mentales et psychiques, on devine sous ses rubans les marques d'une tentative de suicide. Des rubans qu'elle n'enlève que la nuit, découvrant au creux de ses poignets la dure vérité. Dans son dos, un tatouage roux, vertical, deux croix encadrant un violent « stab me », à savoir, « poignarde moi ». Une incitation aux allures de Kurt Cobain. Violente, suicidaire, désespérée.




    Passé



  • Son histoire :

  • Rêve(s) : Être aimée. Quel paradoxe, lorsqu'on se déteste soi et les autres !


Qui se cache derrière l'écran?!


  • Prénom : Appelez moi comme vous voulez.
  • Age : Un poil plus de 12 balais !
  • Comment avez-vous connu le forum ôô ? : Reconnaissez-vous Shinobu ?
    Qu'en pensez-vous ? Bah à ton avis, pourquoi je suis revenue ?
  • code ? : oki by Yuk'
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Naomi Benedetti
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MessageSujet: Re: Naomi (ou le retour de Shino-chan sous un perso prédéfini) Naomi (ou le retour de Shino-chan sous un perso prédéfini) EmptyDim 17 Jan - 19:26


    Passé



  • Son histoire :

    « Mais qu'est-ce que tu crois ? Que je suis revenu pour toi ? »

    Les mots poignardaient Naomi comme autant de couteaux. Affutés. La voix enragée continuait de hurler, cinglante :

    « Mais dans quel monde tu vis, ma pauvre ? Tu crois tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ? Mais p*tain, ouvre les yeux ! Tu vois les auras non ? Ben regarde-les un peu, et tu verrai que ton petit monde il est pas si joyeux-joyeux. T'façon t'es qu'une gamine, t'as jamais été qu'une sale gamine pourrie gâtée ! »

    Une larme roula sur les joues délicates de l'enfant. Elle fixait le sol, essayait de fermer ses oreilles aux paroles perfides de son grand frère. Soudain, il se tût, et reprit la voix douce qu'elle lui avait toujours connu.

    « Aller, pleure pas... Mon don ne m'aurait jamais servi à rien si tu n'avais pas été là. Et si ça peut te consoler, tout cet argent sera bien mieux entre mes mains. »

    Mais la demoiselle ne cessait pas de pleurer, silencieusement les larmes dégoulinaient de ses yeux à son nez, à sa bouche, à son menton. Le jeune homme leva les yeux au ciel et braqua l'arme sur la jeune fille.

    « Tsss... C'est bientôt fini de toutes façons. »

    Le petit « clac » du révolver se fit entendre, résonnant comme un rappel à la réalité dans le cerveau de la rousse. Elle releva les yeux.

    « Non ! »

    Sa main saisit l'arme à feu placée à quelques centimètres de son visage et la retourna subitement contre son possesseur. Ce dernier força sur son avant-bras pour tenter de récupérer son bien mais la demoiselle y était fortement agrippée. Le jeune homme lâcha l'arme et la jeune fille, la tirant alors de toutes ses forces pour la récupérer, recula de quelques centimètres, le révolver en main. Tandis que le bruit du coup de feu résonnait dans la pièce, le frère sourit. Avant de s'écrouler, mort.

    ~ Le lendemain – Avril 2006 ~

    Naomi avançait silencieusement dans le couloir, les yeux rivés sur le sol, le regard éteint. Ses bras enserraient un lot de livres épais, des pavés direz-vous. Autour d'elle, les gens la regardaient passer, parfois leur regards teinté d'effroi, mais c'était généralement le mépris et la haine qui emplissaient leurs yeux. Naomi évitait au maximum de les regarder. Ses livres. Elle devait regarder ses livres. Ne pas lever les yeux sur les visages haineux qui l'entouraient. Parfois, quelqu'un se risquait à marcher près d'elle, le pied entouré d'une brume colorée que Naomi interprétait sans peine. Mais dès que le possesseur de ce pied s'en allait, on pouvait entendre des chuchotements, des avertissements, des paroles suintant l'horreur et le mépris. Des paroles comme : « Tu n'es pas au courant ? Son frère est mort hier soir... il n'y avait qu'eux deux dans la maison... Tu ne le savais pas ? Ben attends je vais t'expliquer... » C'est ça, explique, explique du mieux que tu peux, donne des détails alors que tu ne sais rien, strictement rien. Naomi serrait les dents. Désormais, chaque minute était une épreuve. Alors qu'avant, sa vie était un paradis doré. Ah, doux souvenirs...

    ~ Deux ans plus tôt – Août 2004 ~

    « Hé Enzo, viens voir ce que j'ai pêché ! »

    Ledit Enzo, qui n'était déjà plus un garçon mais pas encore un homme, accourut vers sa sœur. Cette dernière, de dix ans sa cadette, tenait dans sa main un poisson frétillant de vie, mais qui si elle continuait n'allait pas le rester longtemps. Enzo s'accroupit près de la petite fille et lui tendit un sac en plastique remplit d'eau – dans lequel elle ne tarda pas à faire glisser le poisson. Celui-ci revint à la vie sous les yeux émerveillée de l'enfant. Son frère lui caressa la tête et dit d'une voix bienveillante :

    « Il se fait tard. On rentre ? »

    La rousse approuva d'un hochement de tête avant de se lever et de saisir la main d'Enzo. Autour de lui se mouvait une petite brume claire que Naomi savait bienveillante. Le frère et la seur coururent tous deux jusqu'au vélo. Ils y chargèrent les poissons dans les sacs plastiques et les petites épuisettes. Puis Enzo grimpa sur l'engin et sa seur s'installa derrière lui. Elle s'accrocha à sa taille avant qu'ils ne dévalent la pente, le nez au vent.
    Ils arrivèrent devant l'immense demeure et Naomi attendit son frère lorsqu'il déchargeait le panier du vélo. Avant même qu'il ne se saisisse de ses clefs, la porte s'ouvrit sur une dame à l'incroyable carrure : quelques cent dix kilo pour deux mètres cinq. La domestique gronda de sa voix caverneuse :

    « C'est à cette heure-ci que vous rentrez demoiselle ? Où étiez-vous passée ?
    Enzo m'a amenée au lac et on a pêché des poissons !
    , répondit Naomi avec un sourire heureux. La domestique leva les yeux au ciel mais ne répondit pas, se contentant de faire rentrer la petite. Et jetant un regard assassin au frère, qui répondit en un sourire satisfait.

    « Je vous ai pourtant déjà expliqué que vos père et mère m'ont délégué votre garde, et il est de mon devoir de veiller sur vous.
    - Mais pourtant tu m'as dit que Papa et Maman veillaient sur moi du ciel, non ? »
    Levant une nouvelle fois les yeux, Mademoiselle Plume qui n'avait de plume que le nom répondit :
    « Oui, mais puisqu'ils sont... morts, il ne peuvent plus s'occuper de toi comme avant.
    - Mais pourtant si ils veillent sur moi c'est qu'ils s'occupent de moi, non ?
    - Oh ! mais tu m'ennuie avec tes histoires ! Allez, zou, va faire tes exercices maintenant. »

    ~ Retour à Avril 2006 ~

    « Oh pardon, j'ai pas fait exprès ! »

    Naomi était par terre, la demoiselle lui ayant délibérément fait un croche-patte se répandant en des excuses qui puaient la moquerie. Tout autour d'elle, les gens riaient, pour la plupart à demi. Mais qu'est-ce que Naomi Benedetti, celle qui avait tué son propre frère mais que personne n'avait réussi à mettre en prison, allait faire ? Naomi restait par terre, comme un chien : piétiné, moqué, méprisé. Une larme de rage traça sur sa joue la marque indélébile de la fin d'un temps. C'était fini. Naomi se releva, ses yeux lançant des regards foudroyant. La jeune fille qui l'avait mise à terre recula de quelques pas. Naomi lui lança le livre d'italien qu'elle tenait.

    « Non mais t'es folle ou quoi ? »

    Naomi ramassa le reste de ses livres et alla s'enfermer dans les toilettes, entendant derrière elle une dernière phrase :

    « Vous avez vu ? Elle m'a lancé un livre ! Elle est complètement tarée... »

    ...et de multiples réponses haineuses.

    ~ Le soir ~

    Naomi se tenait debout sur un tabouret, devant la glace. De sa main gauche, elle empoigna une masse de ses cheveux lui arrivant aux reins. De sa main droite, elle les coupa.
    Les mèches de feux tombaient régulièrement au sol, comme tout ce bonheur qu'elle avait à jamais perdu. Et qui, lui, ne repousserait pas.

    S'ensuivit deux ans de souffrance. Avant la tentative.

    ~ 16 mai 2008 ~

    C'en était fini. C'en était fini des mensonges, des auras, des moqueries, des coups, des passages à tabac, des rackets, des autres, de tout. Tandis que coulait l'eau chaude du bain, Naomi enleva sa robe, découvrant l'inscription entre ses omoplates. « Poignarde-moi. » Le cœur serait trop rapide. Aujourd'hui, elle avait décidé de souffrir. Elle se glissa dans son bain et arrêta le robinet. Elle avait entendu dire que l'eau chaude accélérait le processus d'hémorragie. Tant mieux. Naomi comptait en finir. Pour son dernier anniversaire. La chaleur douceâtre du bain l'enveloppa. Sans scrupules, sans peur, avec autant de détermination qu'il était possible d'en avoir, Naomi se saisit du couteau de cuisine dérobé le matin. Est-ce qu'elle allait rejoindre ses parents ? D'ordinaire, elle prenait les dires de Mademoiselle Plume pour des sornettes de faibles mortels. Seuls les froussards se réconfortaient en pensant qu'il y avait une vie après la mort. Tu parles. Mais aujourd'hui, la rousse aurait aimé savoir si elle allait revoir ses parents. S'y préparer peut-être. Elle ne se souvenait pas de ses parents ; elle avait demandé à Enzo, un jour, s'il se souvenait d'eux. Mais il lui avait répondu que son père, également le père de Naomi, l'avait abandonné avant d'épouser la mère de Naomi, qui n'était pas la sienne. De son père, Enzo n'avait pas eu l'amour, et Naomi comprit alors que ce qui l'avait enragé, c'était de ne pas avoir non plus le fric. Tout aurait été pour elle. C'est pour ça qu'Enzo était venu à elle, c'était pour la tuer, et hériter de la fortune. Pendant toutes ces années, tout n'avait été que poudre aux yeux, et Naomi, lisant l'aura-leurre qu'Enzo lui présentait, était tombée dans le panneau. Il avait raison, si Naomi n'avait pas existé, son pouvoir à lui n'aurait servi à rien.
    Ah ! il était beau Dieu, il était beau, celui que le Vatican aimait de toute sa prétendue âme ! Il était beau, il avait donné à Enzo l'outil avec lequel il allait tuer Naomi. Il était beau, il n'avait pas été foutu d'aider Naomi, il n'avait pas été foutu de garder ses parents en vie ! La rousse pleura, non pas à cause de la profonde entaille qu'elle venait de s'infliger au poignet, mais à cause de l'horreur qu'avait été sa vie. À quatre ans à peine, elle perdait ses parents, et à dix ans, elle tuait son frère ! Évidemment, tout cela ne pouvait se solder qu'en un suicide. Suicide, un autre truc qu'il ne fallait pas faire sous peine de ne pas aller au paradis. C'est ça, qu'ils la blâment si ils le veulent, elle s'en foutait ! Elle n'irait pas au paradis, de toute façon, son paradis à elle n'avait été que des mensonges. Naomi entailla son second poignet, plus profondément. Elle dut étouffer un cri de douleur en plongeant la tête sous l'eau, l'eau rougeâtre souillée de son sang. Ses larmes se mêlaient à l'eau du bain et au sang tandis que Naomi perdait doucement conscience.

    Mademoiselle Plume fit irruption dans la salle de bain.

    ~ 23 septembre 2008 ~

    « Alors, tu ne veux toujours pas nous dire pourquoi tu as tenté de te tuer ? »

    Pour seule réponse, Naomi lui cracha à la figure. C'était tout ce qu'elle pouvait faire, ses mains prisonnières de la camisole. Ils n'avaient pas encore inventé la muselière pour humain, enfin, ils n'avaient pas encore essayé de la lui passer. Qu'ils le tentent, pour voir. Le psychologue continua après s'être essuyé :

    « Bon. J'en déduis que c'est un non. C'est dommage, c'est dommage... Tu sais, tu n'as que douze ans, tu as encore pleins de choses à vivre à douze ans, non ? »

    C'est ça. Essaye de lui faire croire que la vie est belle, que les oiseaux chantent, que le ciel est bleu. Lui-même n'y croyait pas une seule seconde, son aura été là pour le prouver. Lui-même trouvait que le ciel était gris et les oiseaux empaquetés au super-marché du coin. Naomi ne dit rien. Le psychologue se lève, sort de la pièce.

    « On va être obligés de la garder, madame.
    Mais ce n'est qu'une enfant !, s'égosillait cette pauvre Mademoiselle Plume derrière la porte. Pour une fois, Naomi avait de la sympathie pour elle. La pauvre. On espère au moins que, de leur petit nuage, les parents Benedetti ne lui en veulent pas trop.
    Oui, mais une enfant particulièrement suicidaire et dangereuse. »

    Ensuite, les sanglots de ladite Plume. Puis plus rien. Naomi savait alors que, à défaut de s'être tuée, elle allait passer les prochaines années de sa vie dans un asile.

    Et elle avait raison.

    ~ 17 janvier 2010 ~

    Naomi respirait l'air libre pour la première fois depuis deux ans. Oh bien sûr, on tentait de les aérer un peu, à l'asile, mais ça ne marchait jamais. Terrain de sport, piscine, tout avait été bon pour les faire dégager un peu. Deux ans recluse, folle chez les fous, c'est bien, ça faisait pas de tâches. Et aujourd'hui, un peu de changement. Un mec en costume-cravate, qui parlait italien avec un accent marrant et bizarroïde, chinois ou je sais pas quoi, vietnamien ou japonais peut-être. Un mec qui lui dit très approximativement :

    « On va t'emmener avec nous, dans un endroit où tu seras bien. »

    C'est ça. Naomi n'y croyait pas, bien sûr. « Un endroit où tu seras bien », c'est une jolie manière de désigner un autre asile. Et comment qu'il s'appelle celui-là ?

    « Takuetsu no Gakuen. »



NOTE : c'est mon premier prédéfini hein n_n" Et désolée, ça rentrait pas sur le premier post (j'aurai du m'en douter... ><)
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