Hidden From All ... Almost. [PV: Megumi Matsukaze]

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Flic flac… flic flac… flic flac…

Le clapotis incessant de la pluie. Le paysage grisé par les trombes d’eau qui s’abattaient sur la terre. Le ciel nuageux. Cela faisait longtemps. Elle avait manqué à cette belle nature et à notre cher Kyo. Pourtant, personne n’aimait la pluie, sauf lui. Le jeune homme appréciait la regarder se déverser sur l’internat et écouter ses histoires. Relaxant, disait-il.
Mais aujourd’hui, il n’était pas d’humeur, non. Après avoir passé plusieurs heures à contempler les gouttes s’écraser sur le dur sol de Takuetsu et entendu ce même bruit de fond pendant autant de temps, il semblait blasé. On ne se lasse jamais de tels spectacles, ne cessait-il de se répéter… Et pourtant, il s’empressa de se détacher de cette vue. Le lycéen était dans sa chambre. On était un dimanche, et c’était un début de soirée (ou fin, pour certains) comme les autres. Il était précisément 21 heures 47 minutes. Il avait envie de quelque chose, de se vider la tête, ou pas. Juste profiter d’un peu de repos. Non, il n’ira pas dans son lit, comme tous les gens normalement constitués. Il irait dans les sous-sols.
Kyo attrapa un sac en bandoulière et y fourra un livre de proverbes à l’intérieur. Il s’en alla.

Flic flac… flic flac… flic flac…

Les sous-sols. Endroit affectionné par les vampires et les méchants dans les contes de fées. Sauf que lui n’en était pas un. Endroit apprécié de notre jeune homme dans ces jours là. Où même la musique ne lui fait plus envie. Où il n’y a rien à faire, mais tellement à penser. L’obscurité des couloirs, ainsi que leur froideur leur donnaient tout leur charme. Cela fait depuis qu’il est tout petit, qu’il venait se réfugier ici.
Assis, tapis dans l’ombre, dans ce petit recoin qu’il aimait tant, il ne bougeait pas. Là, le bruit de la pluie s’était estompé. On pouvait clairement distinguer quelques petits grésillements de temps à autres, c’était les souris. Kyo connaissait et reconnaissait bien ces bruits, à force de les avoir entendus. Appart ça ? Le silence. Silence complet.
Notre jeune homme était partit, ca y est, on ne l’arrêtait plus. Certains le croyaient fous, d’autres le pensaient sourd ou aveugle. Mais les rares personnes qui le connaissaient bien disaient de lui qu’il avait la tête dans la lune. Si on veut…
Après quelques minutes, Kyo ouvrit enfin son livre. Le jeune homme réfléchissait à chaque citation qu’il lisait avec attention. Jusqu’a…

" Une vie sans souvenirs est une vie sans avenir. "

Il resta stoïque. Comme si le temps venait de s’arrêter. La phrase résonnait dans on esprit.
Lui. Il n’avait plus de souvenir. La plus vieille chose qu’il pouvait se remémorer, c’était son réveil dans l’infirmerie de Takuetsu.
Il s’en souvenait comme si c’était hier. C’était un matin, il faisait beau, mais il avait froid. Megumi était venue le voir, le lit était confortable et il voyait des étudiants par la fenêtre… Et avant ? Le directeur avait-il raison dans son explication ? Tellement de questions qui resteront sans réponse…
Alors, il n’avait pas d’avenir…
Ok, ces quelques letres imprimée ne sont pas forcées d'avoir raison. Mais c'était tellement vrai. Kyo referma le livre avec fureur, l’objet émit un bruit sourd qui résonna dans le couloir. Le jeune garçon se calma, il ne devait pas s’emporter. Il s’interdisait d’éprouver une trop grande tristesse, certaines personnes vivaient pire que lui…
En tous cas, une chose est sure, il n’abandonnera jamais cette quête, afin de recouvrer la mémoire.

Soirée… ce mot pouvait avoir différente signification, compte tenue de l’heure qu’il était et de la personne qui l’employait. Cette fois-ci il était employé par la jeune Matsukaze, qui il faut dire n’était pas une adepte des soirées et autres. Pour elle les soirées devaient être calmes et paisibles, c’est pour cela que celle-ci avait commencé le début de soirée allongée dans l’herbe du parc. Le couvre-feu ? Elle ne l’avait pas encore dépassé et de toute façon, sa place au sein du conseil avec les certains avantages qu’elle avait lui permettait de passer outre celui-ci, mais d’habitude elle évitait, enfin aujourd’hui était une exception. Alors que la jeune fille les yeux fermés rêvassait un peu, elle sentit quelques gouttes doigts qui tombaient les unes après les autres sur son joli minois. Avant que la pluie prit plus d’ampleur, la jeune fille se leva rapidement, et marcha à l’aveuglette pour trouver un abri. Elle alla donc vers le bâtiment le plus proche, c’était celui des Universitaires, bien qu’elle n’appréciait pas particulièrement cette endroit, elle y entra. Le pas assez pressé elle passa devant l’amphithéâtre de cours, avant d’arriver tout bonnement devant la salle qui menait aux sous-sols.

Bien qu’elle soit à Taku depuis un bon nombre d’années les fois où elle était partie dans ce lieu lugubre pouvaient se compte sur les doigts d’une main, et le temps qu’elle y avait passé était très court. Enfin bon, la encore elle n’y restera pas longtemps n’est-ce pas ? Juste le temps que cette légère flotte passagère finisse, elle partira surement dans les dortoirs par la suite. Elle tira donc la porte, avant de descendre une par une les petites marches étroites qui menaient aux sous-sols. L’endroit n’était pas bien entretenue voir pas du tout, l’odeur n’était pas des meilleur, et quelques gouttelettes d’eau tombaient à intervalle précis de vingt seconde, ce qui n’était pas forcément agréable. De plus la propreté ne régnait pas non plus, elle qui était souvent chargée de la maintenance… Enfin, il n’y avait rien à maintenir ici, de toute façon quoi qu’elle fasse, l’endroit resterait toujours comme il l’a toujours été : inhospitalié.

Bref, alors qu’elle descendait péniblement les marches, elle entendit un petit éclat de voix, mais de là où elle était les paroles lui étaient inaudible. Elle se dépêcha un peu plus, et la un peu surprise elle vit un garçon… Surprise premièrement, car elle pensait être la seule personne qui viendrait ici, à une heure pareille, bien que cela ne lui déplaise pas, mais elle n’avait pas le souvenir d’avoir déjà croisé celui-ci, quoi que… Elle ne retenait pas les visages, juste les noms, mais avait l’impression de l’avoir déjà vue auparavant. Ca devait être… il y a pas mal de temps, lors que Megu n’était pas encore celle qu’elle était aujourd’hui, bien qu’en somme elle n’était pas si différente, elle avait rencontré un certain Kyo, on l’avait obligé à lui rendre visite, c’était un matin…le reste elle ne s’en souvenait plus, du moins elle ne voulait pas s’en souvenir. Oui, on pouvait toujours se souvenir de ce qu’on voulait, mais quand on ne voulait pas ou du moins on ne trouvait pas cela intéressant, on ne se forçait pas. Le garçon ressemblait étrangement à Kyo-kun, à vrai dire elle ne serait pas étonnée si c’était lui…

Enfin, ce n’était pas le plus important, ce n’était pas comme si elle était proche de lui, elle se contenta de s’assoir dans le coin opposé au sien, avant de lourdement soupiré. Elle aimait le silence, mais pas l’ennuie, et là… elle s’ennuyait. Alors, elle d’un coup, elle dit.

« Kyo-kun ? »

C’était tout ? Apparemment oui, elle n’ajouta rien de plus, elle n’avait rien à dire de plus, à quelqu’un qui était encore un inconnu pour elle, de plus, d’après ce qu’elle savait son caractère n’était pas des meilleur donc… Peut-être qu’il réagira ?

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Kyo fixait le sol. Il n’entendit personne descendre les escaliers. Ce n’est que lorsque les pas s’accélèrent et prirent une plus grande ampleur sonore qu’il reprit ses esprit (à moitié) pour voir ce qu’il se tramait. Le lycéen constata qu’une silhouette s’était dessinée dans l’ombre et fut quelques peut surpris. Il avait toujours été seul dans les sous-sols, et rares étaient les fois où il avait croisé des gens. D’ailleurs, il n’avait croisé que quelques primaires courageux, des personnes responsables de l’entretien et pas mal « d’antisocial »... Peut-être faisait-il partie de cette dernière catégorie ? Non. Enfin, c’est ce qu’il laissait transparaitre mais il lui arrivait de se lâcher, parfois.

Pour retourner à cette inconnu(e), Kyo se demandait si c’était une personne perdue ou un aventurier intrépide. La silhouette s’approcha. Rien de tout cela. C’était une fille : Megumi Matsukaze. Le jeune homme la reconnue rien que par sa démarche et l’allure ses pas. C’était évident. Cette fille était venue lui rendre visite, neufs ans auparavant, alors qu’il venait de se réveiller. Ces premiers instants de vie, il les avait gardés en mémoire. Il gardait tout, il se devait de rattraper le temps perdu en n’oubliant rien. Cette fille, il ne savait même pas pourquoi elle était venue, mais ca lui avait fait plaisir de voir du monde. Toujours cette même chevelure brune et ces même yeux bleus.
Il l’a voyait de temps en temps dans l’internat mais ne lui avait jamais vraiment adressé la parole depuis ce jour où elle était venue le voir. La jeune fille s’assit à son opposé en soupirant. A cet instant, une question traversa l’esprit de notre cher Kyo : Que faisait-elle dans un tel endroit à une heure pareille ?

« Kyo-kun ? »

Le garçon n’avait pas détaché son regard de la nouvelle venue à l’entente de son nom. Apparemment, elle l’avait reconnu, malgré la pénombre. Sa voix. Il avait tellement repassé cette journée là, en boucle dans a tête, qu’elle lui en était devenue familière. Lorsque le son fut évanoui dans les couloirs glacés des sous-sols, il répondit :
« Megumi. »
C’était une affirmation. Les présentations n’étaient donc pas nécessaires. Kyo rangea nerveusement son livre dans son sac aux teintures orange et marron puis reporta son attention sur son interlocutrice.

* Ca fait longtemps… *

Kyo ne pouvait s’empêcher de remuer ses plu anciens souvenirs tout en regardant Megumi. Le garçon prit la parole d’une voix plus posée qu’il ne l’était dans sa tête :

« La plupart des gens détestent les sous-sols, mais moi je m’y sens bien… »

Voilà qu’il se confiait, que lui arrivait-il aujourd’hui ? Bon, ce n’était pas la première venue, mais excepté son nom et son visage, il ne savait pas grand chose d’elle… Comme pour rattraper son « erreur », le jeune homme reprit la parole :

« Je ne t’ai jamais vue ici, qu’est-ce qui t’amènes ? »

Demanda-t-il avec une pointe curiosité. La compagnie de la jeune fille ne le dérangeait pas le moins du monde, au contraire. Alors que, d’humeur massacrante, il aurait envoyé « bouler » n’importe qui d’autre, excepté ses amis les plus proches, bien sur…

Apparemment, els présentations n’étaient pas nécessaire, il l’avait reconnue, et plus aucun doute, Meg’ n’avait plus à se poser la question sur l’identité du jeune homme. A vrai dire, il n’avait pas changé, malgré sa petite hésitation, elle aurait pu le reconnaître entre mille. Il se confessait ? D’après les rumeurs qui circulaient à l’Académie, le jeune homme n’était pourtant pas monsieur confession, à vrai dire, Megumi s’attendait plutôt à se faire rejeter comme une mal propre, ou mieux se faire ignorer. Enfin, elle n’allait pas s’en plaindre, non plus, toujours le sourire au coin des lèvres, bien qu’un moins visible maintenant, elle l’écoutait toujours avec attention. Toujours en restant silencieuse pour le moment, elle se remémorait les évènements passés. Dans son esprit, elle ne l’appelait pas Kyo, mais le garçon de la chambre blanche… Etrangement, elle était toujours aussi pétillante que d’habitude, la joie dans les veines et lui… On pourrait dire que c’était son exact opposé. Meg’ petite ne savait pas que les gens au visage aussi terne que lui existaient, à ce moment là, elle avait prit pas mal de chose sur le monde…

De plus sa phrase, l’effraya un peu. Se sentir bien dans un endroit aussi lugubre ? Froid et inospitalié, c’était plutôt étrange, enfin chacun ses trips hein… Megumi soupira, n’empêche ce garçon était vraiment étrange, elle aurait aimé en savoir plus sur lui, sans paraître pour autant curieuse et indiscrète, ça pourrait le mettre mal à l’aise. Mais apparemment, c’était lui qui commençait l’interrogatoire… Vu qu’elle n’avait rien à cacher, d’une voix très douce, elle répondit au jeune lycéen.

« Le temps se ternit à l’extérieur. »

Mais ça il ne pouvait pas le savoir…Depuis combien de temps était-il ici ? Un certain temps pour ne pas savoir qu’il pleuvait à l’extérieur… C’était triste et inquiétant, la situation dans laquelle il se trouvait. Elle laissa un moment, avant de vouloir reprendre…Elle hésita, elle ne voulais le gêner, la conversation était plus ou moins bien partie pour ne pas mal se finir. Finalement, elle change d’optique, puis se tourna vers une question, beaucoup plus simple. Avant tout, elle se rapprocha juste un peu plus, tout en gardant une distance respectable, aujourd’hui Meg parlait très bas, donc, il risquait de ne pas l’entendre. Bref, elle se lança, puis dit.

« Kyo-kun ? Ca va mieux depuis le temps ? »

Depuis le temps…neuf ans, c’est fou, d’être dans le même établissement qu’un garçon, qui même si est plus grand qu’elle d’un an, et de ne jamais le voir…enfin lui parler, car il faut dire qu’elle la vu moulte fois dans les couloirs, mais n’a jamais osé lui parler, car elle n’en voyait pas l’intérêt. D’ailleurs même maintenant, elle n’en voit pas l’intérêt, mais bon, vu qu’elle en était presque réduite, et que l’occasion ne se présentera pas dix fois, donc vaut mieux en profiter…

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On pouvait déceler un petit rictus aux coins des lèvres de Megumi, elle semblait très attentive aux dires de Kyo, ce qui faisait toujours plaisir. C’est important de s’écouter et d’écouter les autres, question de respect. La jeune fille avait à peine un an de moins que lui et était pétillante de vie. C’était joli de voir des gens comme cela. Son visage harmonieux contrastait avec la noirceur des sous-sols. Elle n’était, sans doute, pas dans son élément. Cette dernière ne venait pas souvent, sinon, il l’aurait déjà vue rôder dans les couloirs. D’une voix douce, elle lui répondit tout simplement :

« Le temps se ternit à l’extérieur. »

En effet, Kyo avait put constater la pluie qui se déversait sur l’internat sans scrupules. Elle nom plus n’aimait pas la pluie. Cette journée était triste, mais Megumi l’égayait. Kyo ne pensait pas qu’il aurait une occasion de lui parler avant de quitter définitivement l’internat, du moins, s’il partirait un jour… Le fait de la croiser ici ne lui déplaisait guère, même s’il n’était pas dans ses meilleurs jours. Le jeune homme décida de faire abstraction de toutes ses ondes négatives afin de ne pas pourrir définitivement la soirée.
Megumi brisa le silence qui s’était interposé entre les deux élèves pour demander :

« Kyo-kun ? Ca va mieux depuis le temps ? »

A l’entente de cette question, Kyo esquissa un sourire sur ses fines lèvres rosées. Depuis la première fois de la journée il sourirait. D’ailleurs c’était la seule compagnie qu’il avait eu aujourd’hui excepté sa guitare… Le lycéen posa ses yeux sur Megumi et lui répondit gentiment :

« Monsieur le directeur s’est bien occupé de moi, je vais beaucoup mieux que la dernière fois. »

« Dernière fois » qui signifiait neuf ans en arrière. Kyo ne pouvait pas répondre autre chose. De plus, il ne savait pas si Megumi était au courant de son histoire ou pas, ni pourquoi elle était venue lui rendre visite. Quoiqu’il en soit, le lycéen n’avait pas envie d’en parler. En tout cas, ce dernier éprouvait beaucoup de sympathie pour monsieur Ogawa qui l’avait recueillit ainsi que pour sa femme Megumi. Le jeune garçon s’empressa de changer de sujet :

« Et toi, que deviens-tu ? J’ai entendus dire que tu étais la réincarnation de la perfection. »

Cette fille avait une très bonne réputation dans l’internat. Les professeurs disaient du bien d’elle et les élèves aussi. Ecoutez, tan mieux pour elle. Mais n’oubliez pas que, la perfection n’a jamais existé, n’existe pas et n’existera jamais.

Monsieur le Directeur ? Megumi eût une sorte de sursaut quand il prononça ces mots. Bien que de nombreuses rumeurs circulent comme d’habitude à l’Académie, Megumi ne savait pas du tout que Kyo était sous la protection du directeur… Bien que la jeune fille puisse paraitre superficielle, cela ne changeait en rien l’opinion antérieure qu’elle avait du jeune homme, et elle fit abstraction de ce détail. Après tout, qu’il soit ou pas sous la protection du directeur qu’est-ce que cela changeait ? Pas grand-chose…. Elle se contenta d’esquisser un petit sourire de soulagement, vu qu’il semblait aller beaucoup mieux qu’avant…

Elle ne put s’empêcher de retenir un petit rire, lorsqu’elle l’entendit. Réincarnation de la quoi ? Perfection ? Décidemment les gens ne se fiaient qu’aux apparences, mais bon, ce n’était pas elle qui allait s’en plaindre au contraire tant que les gens penseraient cela, elle serait tranquille, enfin cela lui indiquait qu’elle jouait bien son jeu. Bien que Meg’ n’était pas si timide qu’on le disait, elle pouvait tenir une conversation, contrairement au garçon qui avait l’air un peu plus bloqué et réservé. D’ailleurs elle remarqua qu’il rabattit le sujet directement sur elle, avant d’avoir répondu à sa question. Bien que peu ici aime parler de leur passé, elle trouvait cela tout de même un peu brutal…

Pour le moment elle ne chercherait pas la petite bête là où elle n’est pas, après tout, c’était son droit de ne pas vouloir en parler, mais bon, il faut savoir que tout ou tard, Meg’ deviendra de plus en plus curieuse, et bien qu’il ne veuille pas, elle insisterait pour savoir. Elle pouvait être très embêtante quand elle le voulait, enfin espérons ne pas en arriver là. Après un peu silence, elle se contenta d’ajouter après lui.

« Tout le monde c’est bien que la perfection n’existe pas. »

N’avait-elle pas raison ? Après tout même si elle essayait de l’être, elle savait que personne ne pouvait atteindre ce niveau. Bref, elle attendit un peu, avant d’ajouter avec un peu d’humour :

« A par ça, je n’ai pas changé depuis…. »

C’était vrai qu’elle n’avait pas vraiment changé, toujours la petite brunette plus ou moins timide que l’on aimait aborder et a qui on se confiait. Elle se tut un moment, avant de se souvenir, qu’avant, le garçon n’avait pas vraiment l’air de connaître du monde, et apparemment, avec le caractère qu’il avait, ça ne devait pas s’être arrangé. Hésitant un peu, elle finit par ajouter :

« Finalement, tu as rencontré du monde ? »

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Kyo savourait le silence en attendant que son interlocutrice ne reprenne la parole. Silence pesant pour certain, mais reposant pour le lycéen… Finalement, il fut brisé par la douce voix de Megumi :

« Tout le monde c’est bien que la perfection n’existe pas. »

Kyo hocha légèrement la tête à l’entente de cette réplique. Cette dernière l’étonna, surtout venant de Megumi. Il s’était surement trompé à son sujet, la considérant comme une personne hautaine et un peu trop fière d’elle-même, prônant sa réussite... Il faut avouer que, là tout de suite, elle avait l’air gentille et très sincère, en opposition avec l’idée qu’il se faisait d’elle.

« A par ça, je n’ai pas changé depuis…. »

Ajouta-t-elle avec une pointe d’humour. C’est vrai, elle était toujours la même. Enfin, en plus grande, mais toujours pareil, fidèle à elle-même. D'aileurs, lui nomplu n'avait pas changé.
Tout compte fait, cela faisait longtemps qu’ils s’étaient rencontrés, mais se connaissaient-ils vraiment ? La réponse était claire : non. Elle était juste venue le voir neuf ans auparavant, surement un ordre du directeur…

« Finalement, tu as rencontré du monde ? »

Cette question surpris notre jeune homme. Il n’aimait pas se mêler à la bêtise humaine. Il avait rencontré des gens mais rares étaient celles qui avaient jugé agréable de passer du temps avec lui. Il faut croire n’est pas vraiment comme les autres…A force de les observer il a apprit beaucoup de chose sur chaque élève, mais eux, ne savent rien sur lui, jusqu'à ignorer son existence.
A travers cette question, Megumi devait surement faire allusion au fait qu’il restait souvent seul avec des airs d’asocial, ce que tout le monde pensait de lui.
Kyo formula une réponse honnête :

« Eh bien… Je reste souvent seul. Tu vas trouver ça étrange, mais la solitude m’est de bonne compagnie. J’ai rencontré pas mal d’élèves de l’internat mais rares sont les relations durables qui en sont nées. »

Quand à elle, Megumi n’était jamais seule. Elle était populaire et appréciée de tous. Celle-ci ne devait surement pas comprendre les sentiments du jeune homme. De toutesfaçons qui le comprends ?

« Alors que toi, tu as l’air bien entourée. Je me trompe ? »

[ HJ: Désolé pour le ratard =S ]

A vrai dire, ce que Kyo racontait, ne l’étonnait pas vraiment. Ca pouvait être étrangement, mais seulement au visage, on pouvait reconnaître, ceux qui aimaient être entouré, ou alors ceux qui aimaient la solitude, et mystérieusement, l’expression que Kyo affichait sur son visage, lui indiquait qu’il n’aimait pas vraiment ça… Mais c’est vrai qu’elle se demandait comment l’on pouvait aimer rester seul…Depuis petite, on l’avait habitué à être entouré, et ça n’a toujours pas changé. Certes, la compagnie de certains peut être étouffante, mais à force, on s’y habitue, ça devient commun…Pourtant, Meg’ ne démentait pas l’expression « Mieux vaut être seule que mal accompagnée », car le plus souvent, elle l’était. Les apparences, sont très souvent sujet de tromperies, mais il ne pouvait pas comprendre… En y repensant, qui connaissait-elle vraiment bien ? Certes, elle avait de bons, voir très bons amis, mais combien par rapport à cette foule qu’elle côtoie tous les jours ? Le pourcentage était faible, mais une fois de plus elle assumait le faite, d’être entouré faussement. Bref, en soupirant légèrement, elle finit par lui répondre.

« Hm, je ne trouve pas ça étrange, ça doit juste être une autre façon de penser. A vrai dire, je te comprends…un peu. »

Elle esquissa un léger sourire à la fin de sa phrase, bien qu’elle fût étonnée par la seconde du jeune homme. Elle en aurait presque rit, si elle n’était pas polie. Décidemment, elle ne le répètera jamais assez, les gens se fient souvent aux apparences, mais en même temps, ça l’arrange, puisque toute sa personnalité se forge à partir de cela. Bien entourée niveau quantité, mais niveau qualité, on repassera. Enfin, elle n’était pas là, pour lui raconter ses misères, après tout, il l’a verrait autrement par la suite, et c’est la dernière chose qu’elle souhaiterait. Parler avec lui avait du bon, il y a longtemps qu’elle voulait avoir un avis extérieur sur elle, et elle avait enfin fini par l’avoir. Ne voulant créer aucune ambigüité, et voulant rester sobre, elle fit comme d’habitude, mentir, encore et encore, en lui répondant.

« En effet, bien entourée. On peut dire que c’est une chance d’avoir autant d’amis »

Toujours avec le sourire léger qu’elle abordait d’habitude. Qu’est-ce qu’elle aimait ce rôle de fille fragile et timide qu’elle s’était attribuée. Il pouvait s’avérer pratique, même si au fil des années, il devenait de plus en plus pesant. Parfois, elle enviait les gens comme lui, qui n’avait de compte à personne et qui vivait au jour le jour. Un jour c’est sur, elle essaierait, mais pas maintenant. Laissant un peu ses pensées divaguer, elle dit tout haut, ce qu’elle pensait tout bas.

« Mm, parfois, je t’envie Kyo… »

Une confession ? Surement, il pouvait l’interpréter comme bon lui semble, si il était si associable que ça, il ne lui en demanderait pas plus n’est-ce pas ? Et puis, même si il cherchait à en savoir plus, le mensonge serait encore, un bon échappatoire, elle faisait ça si bien…