Takuetsu no gakuen
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Takuetsu no gakuen


 
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Un ciel sans nuage |Alex'|

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Un ciel sans nuage |Alex'| Vide
MessageSujet: Un ciel sans nuage |Alex'| Un ciel sans nuage |Alex'| EmptyVen 24 Juil - 13:19

    Il fut un jour, où un magicien au grand cœur me tendit cette main vers moi, j’avais pourtant promis ne plus jamais lâcher cette main chaleureuse, mais aujourd’hui je suis seule. Il n’est plus là, c’est comme un vide, un néant qui m’aspire. Ses gestes, sa voix, sa chaleur, sa magie, tout me revient si soudainement, j’ai l’impression de rêver… Doucement, j’ouvrais les yeux petit à petit pour m’habituer à la luminosité de la chambre. Ce n’était onc qu’un rêve, et malgré cela, mes yeux étaient humides. Lentement, je me levais, essuyant d’un revers de ma chemise trop grande ces larmes inquiétantes. Je m’asseyais au bord de mon lit, je n’avais pour pyjama que son haut, et pas de bas, ainsi, je balançais mes jambes avant de me lever. Je regardais longuement le téléphone, à vrai dire je ne pensais à rien, j’étais encore ailleurs, et les effets du marchand de sable mettaient du temps à se dissiper. Je baillais une dernière fois avant de m’étirer. Je soupirais, le temps m’échappait, il me fallait partir, me préparer à vivre ma vie.

    Les cours étaient terminés, lentement mes camarades quittaient la salle, tandis que moi je rangeais tranquillement mes affaires. Bien évidemment, le professeur de mathématiques ne me manqua pas et s’avança vers moi pour critiquer comme il avait l’habitude de faire ma profession de mannequin. Non cela il osait dire du mal de ce métier que j’aimais faire, mais il me fit des reproches et les conséquences que cela entraînait apparemment sur ma petite personne. Comme mes absences à ses cours, ou bien la maigreur horrible de mon corps. Je l’écoutais parler, sans l’interrompre, mais jamais je ne cessais de sourire, oui, ce sourire moqueur sur mes lèvres qui avait le don de l’énerver davantage. N’ayant plus la moindre envi de l’entendre jurer, et me faire la morale, je le coupais net dans son nouvel élan.

    « Monsieur, cela ne vous regarde pas. J’ai eu de très bons résultats aux derniers examens, bien que j’aie eu à rater votre cours trois fois de suite. Et cessez d’exagérer s’il vous-plaît, car cela montre bien votre ignorance sur mon travail, mais sur moi aussi. Vous me connaissez très mal, et votre position ne vous permet pas de parler ainsi de ce que je fais. Alors la prochaine fois, s’il vous plaît, renseignez-vous un peu plus sur moi et sur mon métier. Je vous laisse le numéro de mon manager, sur ceux, au revoir Monsieur et bonne journée. »

    Si je lui avais dis cela d’une façon froide et hostile, mon sourire commerciale l’acheva et le laissa de marbre. Il ne pouvait rien faire, car j’avais fais preuve de politesse et de courtoisie, je n’avais pas haussé la voix et je lui ai expliqué clairement mes pensées. Ainsi, je quittais moi-aussi la salle, le cœur plus léger et satisfait d’avoir régler ce petit détail qui ne mine de rien n’était pas si anodin que cela. Je rejoignais alors mon manager pour une nouvelle séance qui allait durer pendant l’heure du midi, bien évidemment, il m’avait fait un sandwich fait maison pour que je ne souffre pas trop lors de la séance. La séance dura deux heures, bien évidemment, il me laissa devant le campus, mais dés qu’il fut parti je sorti pour aller manger à l‘extérieur, hors de question d’attraper une intoxication alimentaire à cause du titan qui étendait son empire sur tout le réfectoire et principalement autour des fourneaux.

    Discrètement, je sortis pour aller au petit parc, car sur le trajet du square, il y avait bien évidemment un fast-food dans lequel j’achetai trois hamburgers, un bol de salade et une bouteille d’eau minérale. Rien d‘aussi équilibré que les plats proposés dans le self, mais tant pis, j’étais humaines, et ma ligne, je m’en fichais un peu étant donné que je perdais facilement des kilos. Sur le chemin, je mangeai un hamburger, et lorsque je vis le parc, je commençais déjà à entamer mon deuxième sandwich. Il était quatorze heures passé, et par miracle, je pus me trouver un banc libre et malheureusement, les feuillages des arbres ornant le chemin de pierre ne m’atteignaient plus à cette heure de la journée, néanmoins, il m’était possible de rester sous les rayons du soleil qui n’était pas trop fort puisqu’il avait quitté son Zénith. Face à moi, il y avait une fontaine qui était au centre du parc, et qui par la suite menait à de nombreux chemins différent, c’était en quelque sorte la place étoile. Et à côté de cette fontaine, il y avait un marchand de glace, ce qui me fit penser que j’avais complètement oublié de prendre un dessert. Tant pis, ce n’était pas bien grave. Je jetais alors dans une poubelle les emballages de mes hamburgers, gardant dans mon sac à main, juste ma bouteille d’eau. Je pris un roman qui traînais dans mon sac et me mis à le lire, profitant du moment.

    Le soleil commençait à se faire plu fort, était simplement du à mon exposition trop longue ? Je ne savais pas, mais mon roman, « Au bonheur des Dames » de Zola, me passionnait, que je ne m’en rendis pas compte. En revanche, lorsque quelqu’un me fit de l’ombre, ça je le vis tout de suite, levant les yeux brièvement, je ne pu discerner ses traits, puisqu’il était à contre-jour, mais je ne tardais pas à me replonger dans mon roman.
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Alexandre Valmont
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Alexandre Valmont

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Localisation : Tu tapes Bisounours sur ton Gps et après... bin tu suis la voix
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Humeur : Adaptable
Date d'inscription : 07/07/2009

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Don: Capacité à annihiler ou au contraire amplifier le don d'un ou plusieurs individu.
Chambre: n°21
Côté coeur <3: L'amour... qui voudrait traîner le boulet que ça représente? =o

Un ciel sans nuage |Alex'| Vide
MessageSujet: Re: Un ciel sans nuage |Alex'| Un ciel sans nuage |Alex'| EmptySam 25 Juil - 3:22

« Alexandre, mon petit Alexandre… Maman te quitte un peu tôt, mais promet-moi d’être fort… »


    Quoi, déjà l’heure de se lever ? Et merde, j’aurais bien dormi un peu plus aujourd’hui. Troisième jour dans l’Académie, honnêtement je pensais que cela serait plus amusant mais je me suis trompé, ma foi ça n’est que le début. Après une douche bien chaude, j’enfilai mon petit pull blanc en laine à col V, très fin et agréable à porter peu importe le temps qu’il pouvait faire. Avec cela je mis un short beige en coton ainsi qu’une paire de mocassin. Comme vous l’aurez compris, il y a longtemps que ni la pluie, ni les nuages n’avaient troublés le ciel du coin, laissant les gens profiter d’une chaleur parfois trop étouffante à leur goût, bref jamais content quoi. J’avais vite retenu le chemin pour me rendre aux principaux lieux de l’Académie mais certains endroits restaient encore à découvrir, ce serait pour plus tard étant donné que là, c’était classe d’Art Plastique. Ma classe, pas très marquante, pour l’instant je préférais rester dans mon coin car ils ne m’intéressaient pas encore. On nous rendit nos petites statuettes d’argile que nous avions dû réaliser durant 2h la veille, c’est moi qui eu la meilleure note. Mon œuvre ? Une main lisse aux doigts fins et allongés… figée, prisonnière dans cette espèce d’enveloppe de boue séchée. Oui en matière de sculpture je ne trouvais mon inspiration que dans les formes d’un corps féminin, pourquoi je ne sais pas, peut-être pour figer à jamais ce que j’aime ou créer par mes mains la forme la plus proche de la perfection… j’eu droit aux félicitations de mon professeur, même de certains élèves qui vinrent me voir à la fin du cour. Pas envie de jouer aujourd’hui, un goût amer, un poison invisible qui se répand dans l’âme… un poison que l’on aime voir agir, que l’on aime voir détruire…

    Je me dirigeai alors vers les complexes sportifs pour suivre l’entraînement des dons physiques. Hier au soir j’avais eu la bonne idée de parler à un élève venant régulièrement s’entrainer ici. Je lui avais parlé de mon pouvoir et il m’avait donc proposé de venir m’entrainer avec lui. Bientôt 10h30 et j’étais déjà devant les bâtiments, bon d’accord je séchais les cours de langue pour être ici mais bon, j’étais déjà bilingue voir même trilingue si l’on comptait le français où je ne me débrouillais pas trop mal… enfin oui par pas trop mal j’entend que j’étais tout de même capable de lire du Gautier où du Baudelaire sans trop de difficultés… bon d’accord trilingue. Bref, le jeune homme m’attendait dans le long couloir plongé encore et toujours dans cette écœurante odeur de chlore. Le grincement de la porte résonna, souvenir de la visite en voyant toujours les mêmes tatamis posés sur le sol. Nous commençâmes alors l’entraînement. Lui voulait repousser ses limites grâce à mon pouvoir, moi je voulais travailler la rapidité de déploiement de mon don. Ainsi pendant 1 heure pleine, le jeune homme s’extasia face à la propre puissance qu’il de voyait capable de déployait, quant à moi je me contentai de me satisfaire en silence…


« Alexandre… rien, soit fort mon garçon… »



    Déjà 11h45 alors que je rejoignais le bâtiment du réfectoire. Comme la journée d’hier, je m’installai seul à une table. Je sentais bien quelques regards tenter de me dévisager, je ne cherchais même pas à savoir qui cela pouvait être… un nouveau, voilà qui doit être divertissant, une nouvelle attraction dans la cage géante de zoo Takuetsu. Bah, ça ne tarderait pas à passer. N’ayant pas grand appétit, j’en fini vite de rester ici, au milieu de tous ces élèves. Qu’avais-je aujourd’hui ? C’est comme si chacun de mes actes seraient voués à l’échec, comme si chaque péripétie ne serait qu’un ennui de plus… je me rendis alors au parc, encore peu fréquenté à cette heure-ci, l’endroit était plutôt calme. Le soleil pointait à son zénith tout là-haut, une classe d’élèves de primaire sortie du bois d’à côté, leur professeur à leur tête. Fatigué de tout et de rien, je remontais un peu le parc, longeant le bois. Le terrain montait légèrement, une sorte de petite colline protégée par les ombres rafraichissantes des arbres aux alentours, c’est ici que je m’allongeai… au calme. Lentement mes yeux se fermèrent… pas un bruit, juste mon souffle… plus rien, seulement le poison.


« Alex, t’as ce qu’il te faut pour devenir fort… alors deviens-le ! »


    Le soleil m’éblouit… durant mon sommeil il est passé de l’autre côté de la lisière, balayant les ombres de ses rayons chauds. Je me levais lentement, combien de temps m’étais-je assoupi ? Il devait être pas loin de 14 heures. Je passai mes mains sur mon visage histoire de tirer mes traits engourdis. Belle journée… mais je n’aime pas le soleil. Lentement je me lève, je prend mon temps, le temps de saisir le fil de ma journée… tout ce soleil, ça me coupe l’envie de faire quoi que ce soit.

    D’un pas non chalant, je redescendis vers le petit parc. Toujours si peu de personnes, un vendeur de glaces venait de s’installer à côté de la fontaine centrale. Vieux réflexe trouvant ses bases dans mon enfance, je m’approchais de cette eau claire en constant mouvement, prenant une pièce dans ma poche et regardant la surface ondulante. Vous pensez que je suis du genre à gaspiller de l’argent ? Le vendeur me regardait, sérieux il pensait quoi, que j’allais lui prendre une glace ? Et bien non, je jetai la pièce dans la fontaine, un fin sourire amusé sur les lèvres, murmurant un simple mot…


- Idiote…

    Maman gaspillait souvent les petites pièces qui traînaient dans ses poches… sans doute la personne qui avait dû remplir le plus de fontaine au monde, répétant le même rituel à chaque fois qu’elle se trouvait devant l’une de ces constructions. Elle répétait que quelque part, des Anges entendaient les vœux et réalisaient parfois des miracles… quelle naïveté, ces veines paroles ne l’ont pas sauvées, personne ne l’a fait et personne n’aurait pu… personne à part une personne ayant ce don, et c’est en cela que je pensais que les dons ne devait pas rester entrer ses murs mais servir à rendre ce monde meilleur. J’en fini avec ma réflexion intérieure lorsqu’une secousse me traversa le bras, ce bon vieux soucis qui ne m’avait jamais quitté. Je n’avais jamais su si mon pouvoir en été la cause ou bien si je souffrais de la même maladie que Maman, dans le pire des cas je mourrais aussi jeune qu’elle. Tenant fermement mon bras d’une main, je vins m’asseoir sur l’uns des quelques bancs disposés dans ce petit parc, attendant que cela passe, que cela se calme. Depuis quelques mois ces secousses s’accompagnaient de douleurs, c’est pourquoi les médecins m’avaient prescrit des médicaments afin de me soulager. Malheureusement dans mon élan de clairvoyance matinale je n’avais rien pris avec moi. Pour me changer les idées je regardais donc un peu autour de moi… pas grand monde. J’aperçu une fille sur le banc d’à côté, plongée dans sa lecture, elle semblait plutôt mignonne. Mon cœur bat, pour ce beau visage que je viens de voir où pour me rappeler la douleur. Il coule en moi, ce poison…


- Monsieur, tu n’aurais pas 10¥, c’est pour une glace !

    Haut comme trois pomme, le petit enfant me faisait face, affichant un grand sourire auquel il manquait visiblement quelques dents de laits en cours de remplacement. Même assis, je demeurait plus grand que ce petit bonhomme… non mais qu’est-ce qu’il avait, comme si j’étais un distributeur à monnaie. Sur cette frimousse, un sourire niais et un regard pétillant que je ne pouvais supporter, parce que je l’enviais ? Oui c’est cela, j’enviais cet air stupide… je me levais, lui adressant un sourire déjà plus chaleureux que la mine glaciale affichée précédemment. Je cherchais de l’argent dans ma poche et lui tendait alors 30¥, à peu près tout ce qui me restait… stop, pas de question, je lui ai tout tendu c’est tout


- Tiens, prend ça tu pourras t’en prendre plusieurs…

    Son visage s’illumina un peu plus tandis que me tournant déjà le dos, il me lança un grand merci plein de joie et de sincérité. J’en avais oublié ma douleur quelque instant, les secousses étaient d’ailleurs passées. Maintenant debout, je m’avançais de nouveau vers la fontaine, toujours sous le regard impatient du glacier qui devait se demandait si oui ou non j’allais venir lui en acheter une… perdu mon garçon, j’avais bien mangé à 12h… je m’asseyais sur le rebord humide, face à la ravissante demoiselle dont je n’avais dessiné que le profil précédemment. De face son visage était tout aussi charmant et, bien que je me trouvais à une certaine distance, je voyais clairement la beauté figée de ses traits, plongé dans les fines pages de son livre. Un garçon s’approcha, son ombre vint faire écran entre elle et le soleil, elle releva tranquillement le visage, avec il faut le dire une certaine froideur. Dans ce mouvement elle redressa son livre et je pus voir quel était là fruit de sa lecture. Bonheur… dame… « Au Bonheur des Dames », voilà un titre qui évoquait quelques souvenirs. Rapidement elle replongea dans son livre, l’homme comprit sans doute qu’il n’était pas le bienvenu et ne tarda pas à partir. Je ne souriais pas. Sans réfléchir, je me levai pour m’approcher d’un pas tranquille. Je tentai de soulever le coin de mes lèvres afin d’esquisser ce petit sourire gêné que j’avais l’habitude de faire lorsqu’il s’agissait d’aborder quelqu’un que je ne connaissait pas… je ne savais même pas pourquoi j’allais vers elle à vrai dire, un désir soudain ? Peut-être un pouvoir ? Non quand même pas, j’étais juste… attiré.

    Bientôt, plus que quelque mètre et je ne savais même pas quoi dire, je me sentais légèrement stupide, mon visage inexpressif et mes cheveux en bataille. Je ne pensais plus à rien si ce n’est à ce que j’étais en train de faire. Trop tard pour faire demi-tour, j’étais à quelques pas du banc qu’elle avait choisi pour faire sa lecture. Elle ne leva pas de suite ses yeux du livre, main dans la poche, ma bouche n’était qu’un fin trait au milieu de mon visage qui ne tarda pas à s’entrouvrir lorsque qu’elle sembla finalement se soucier de ma présence


- Bonjour… ce n’est pas mon intention que de te déranger dans ta lecture mais j’ai remarqué que tu lisais du Zola, je suis surpris, je ne pensais pas que ce classique était très connu par ici… tu le lis en Français ?

    Pas trop mal pour le coup, heureusement que j’avais une certaine facilité à l’improvisation, restait à voir sa réaction. Stupidité totale de ma part que d’être venu l’interrompre dans sa lecture ? Je ne me l’explique vraiment pas, je n’étais pas le genre de type à me lancer dans quelque chose sans y entrevoir un succès, ou tout du moins un aboutissement positif…


- Attend, maintenant que je te vois… tu ne serais pas à l’Académie de Takuetsu no Gakuen par hasard ? J’ai vraiment l’impression que ce n’est pas la première fois que vois…

    Imprudence où non, je n'avais alors pas mon champ d'annihilation activé bien que je me tenais constamment prêt à toute éventualité. Il resterait à voir si cela s'avérait une leçon pour me conduire sur les voies d'une prudence plus grande dans l'avenir ou si au contraire trop de prudence n'était pas nécessaire.

    Ses yeux bleus étaient à présent levés vers moi, un regard qui semble vous sonder l’âme, un regard magnifique mais qui dans sa beauté vous semble être un piège pour mieux vous détourner de ce qui vous entoure. Je regardai ce visage sans parvenir à esquisser le moindre sourire, j’observais ce nez, ce teint, ces cheveux… et je confirmais ce que j’avais pensé en la voyant de la fontaine, elle était ravissante. Silence, un battement de cœur mais pas de douleur, la journée semblait s’éclaircir pour moi, elle qui jusque là était obscurcit par de sombres nuages. Je parviens à adresser enfin un sourire de politesse à la demoiselle tandis qu’elle me regarde. Le poison a stoppé son effet, pour combien de temps encore ? Chaque battement de mon cœur le chasse de mon âme à lui qui me poursuit depuis si longtemps… mélancolie.

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Un ciel sans nuage |Alex'| Vide
MessageSujet: Re: Un ciel sans nuage |Alex'| Un ciel sans nuage |Alex'| EmptySam 25 Juil - 17:00

    Je hais les hommes, et leur regard. Je sais leur ruse et leur victoire. Et pourtant, je ne peux m’empêcher d’espérer de voir encore un jour, ce magicien. Alors à chaque fois que j’en croise un, je me retourne, dans l’espoir de voir que c’est bien celui que je cherchais, mais en vain. Le destin est bien capricieux, et donne ce qu’il veut et non ce qu’on lui demande. Denise avait trouvé son magicien, Octave, un bel homme de condition bien aisé, mais ce dernier avait un empire d’illusions dont elle ne réussissait pas à voir au travers, doutant de la sincérité de son amour, et surtout de peur qu’il ne lui brise le cœur et ne la traître comme toute les autres auparavant, elle se montrait rétissante, distante malgré les avances enflammés ce dernier pour elle. Était-ce si dur d’avouer ? Il ne lui suffisait de dire qu’un seul mot pour que leur cœurs battant à l’unissions se lient pour toujours. Oh, comme elle se montrait trop prudente et si sotte, avait-elle si peur de voir son cœur brisé par cet homme dont chacun de ses gestes étaient emplie d’amour ? Ainsi l’amour rendait cet homme faible et puissant lorsqu’elle lui avoue avec sincérités la réciprocité de ses sentiments.

    Était-il si doux d’aimer?



    L’homme partit, je retrouvais les bienfaits du soleil, mais il revint une seconde fois. Non, l’ombre était plus fine, ainsi elle se succédait, fallait-il aussi que je porte mon regard dans le sien pour lui faire comprendre mon agacement et mon envie de lire avec une plénitude harmonieuse sans avoir à me retrouver déranger toute les cinq minutes ? Mais je ne lui donnerais pas ce plaisir, ainsi je l’ignorais tentant une seconde fois de me replongé dans cet autre monde qu’offrait le roman, ou plutôt dans le monde de Zola, mais il manquait une chose, le soleil. Mais l’astre céleste du jour était toujours caché par cet homme. Je soupirai.

    « Bonjour… Ce n’est pas dans mon intention que de te déranger dans ta lecture mais j’ai remarqué que tu lisais du Zola, je suis surpris, je ne pensais pas que ce classique était très connu par ici… Tu le lis en Français ? »

    La raison de son approche était donc pour ce roman ? J’étais surprise et d’un côté déçu qu’il ne fût là que pour avoir une confirmation des questions qui semblaient se poser intérieurement. Mais quelque part au fond de moi, on me disait que ce n’était pas exactement ça qu’il cherchait. La règle numéro une de Georges, était « Ne jamais parler aux inconnus ». Je le regardais un moment, et esquissais un sourire. J’allais retourner dans ma lecture espérant que mon indifférence lui ferait tourner les talons, mais non, il continua à ma grande surprise. Coriace le jeune homme.

    « Attend, maintenant que je te vois… Tu ne serais pas à l’académie de Takuetsu no gakuen par hasard ? J’ai vraiment l’impression que ce n’est pas la première fois que je te vois. »

    Finalement, je levais mes yeux, plongeant sans la moindre retenu dans les sien d’un vert si intense ? Non, ce n’était pas le bon mot pour quelqu’un qui m’empêchait de voir le bleu du ciel, mais mon esprit ne put hérisser aucune barrière face à son regard, un regard qui me rappela celui d’un autre. Je le dévisageais et n’hésitais pas à chercher dans son regard la raison de sa présence ici. Il n’y en avait aucune car je ne l’avais jamais vu auparavant, ni même croisé, car un jeune garçon avec un regard pareil ne s’oubliait pas facilement. Mais le déclic fut lorsqu’il prononça le nom de cette cage dorée qu’était l’académie, ainsi il fréquentait lui aussi cette école. C’était certainement un lycéen, car je ne l’avais jamais vu auparavant parmi les universitaires et j’avais entendu parler de l’arrivée un jeune homme particulièrement mignon pour ne pas employer le mot atroce qu’elle criait en parlant de lui. Il fallait dire que mes camarades souffraient d’un terrible complexe pour tout ce qui était « beau ». S’il connaissait cette académie, c’est qu’il en était un élève. Finalement, il n’était un « parfait » inconnu. Je refermais mon livre après avoir délicatement coincé un marque-page afin de continuer plus tard ma lecture, et le rangea dans mon sac que j laissais près de moi, à ma gauche.

    « Le fait qu’il ne soit pas très connu et que les traductions laissent parfois à désirer, que je lis en Français. »Déclarai-je d’un ton détaché, « car souvent, les traductions ne pouvaient interpréter certain jeu de mots qui peuvent sempler anodin mais qui ont tout de même leur place et leur importance pour la cohérence du texte. Mais si tu me poses cette question, cela veut dire que tu l‘as déjà lu.»

    Cela me dérangeait pas de lire en français, je connaissais parfaitement la langue ainsi que d’autres, car dans le milieu de show business, il n’était pas rare de croiser des stars, mannequins venant de l’étranger. J’esquissais finalement un sourire à ce jeune homme, non pas pour répondre au sien qui n’était certainement que pour la forme de la politesse, mais tout simplement parce que j’étais contente, ravi de voir qu’il était lui aussi bilingue.

    « Pas la première fois ? » J’esquissais alors une mine étonnée. Mais je continuais, abordant cette fois-ci un sourire malicieux et avec un ton amusé, « Vous, les garçons, vous dites toujours cela lorsqu’il s’agit d’une demoiselle à aborder non ? »

    Cela aurait pu être une simple plaisanterie, mais j’attendais de voir cette réaction sur son visage. Mais s'il pensait que cela en était une, ça aurait été mieux. Cependant, ce n’était pas mon genre de dire ce type de propos, mais il dégageait quelque chose de spécial, il avait dans son regard quelque chose qui était en commun avec le mien, oui, ce sentiment qu’on cache, qu’on ne dévoile à nul autre que soi-même. Mais il y avait autre chose qui le rendait attirant, ce n’étaient pas la beauté non négligeable des traits fins et harmonieux de son visages, ni même la douceur de sa peau que je soupçonnais aussi velouté que celui des pétales d’une fleur appelé la rose, mais quelque chose d’autre. Une chose dont aucun mot, adjectif ne pouvait le décrire correctement, je pouvais juste le ressentir. Le masque de l’indifférence ne m’allait pas vraiment dans ce genre de situation, mais la méfiance était toujours requise.

    « Je m’appelle Angeal. » lui dis-je en hochant légèrement la tête vers la droite. « Tu peux t’assoir, si tu veux, à moins que tu préfères rester debout, ou bien veux-tu marcher ? »

    Nan, ne mâchons pas nos mots et je n’aimais pas vraiment tourner autour du pot. A vrai dire, je ne voulais plus rester assise à m’exploser plus longtemps au soleil, car si je prenais un coup de soleil, mon manager ferait une de ses têtes et prendra par la suite des résolutions comme m’accompagner jusqu’au pied de mon immeuble pour être sûr que je ne sorte pas sans sa permission, ou bien d’autre qui nuirais à ma liberté et qui pourrait aller à l’encontre de mes envies.
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Alexandre Valmont
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Un ciel sans nuage |Alex'| Vide
MessageSujet: Re: Un ciel sans nuage |Alex'| Un ciel sans nuage |Alex'| EmptyDim 26 Juil - 2:43

    Quelle idée stupide... ses premières paroles semblèrent une mélodie lassante pour la demoiselle, son attention tarda à quitter le livre, appuyant d'un soupir me présence. Une indifférence évidente qui m'aurait tenu à distance en temps normal, simplement parce que je n'aimais pas me lancer dans ce qui semble perdu d'avance. Étrangement le sujet de Takuetsu sembla changer légèrement l'atmosphère, un simple mot, plutôt efficaces. Elle daigna lever ses yeux d'Ange pour voir qui osait troubler sa lecture, qui venait de parler de cette splendide Académie. Pas très discrète, je sentis qu'elle me dévisageait, certainement à la recherche d'un détail qui lui permettrait de valider si oui ou non elle l'avait déjà rencontré... ne m'avait-elle peut-être pas remarqué alors? Non, elle aurait beau chercher elle ne trouverait pas. J'aime observer les gens, les détailler dans leur physique et leur caractère, ainsi lorsque je me trouvais seul dans ma chambre j'ouvrais souvent la fenêtre et je regardais, je l'avais vu passer durant une matinée particulièrement maussade, sous un petit parapluie que lui tenait un homme légèrement en retrait. J'avais entre-aperçu ses quelques mèches cuivrées, cette bouche aux lèvres fines surplombant un menton juste ce qu'il faut de prononcé. Écartant un court instant le parapluie pour regarder derrière elle, j'avais pu voir ces deux perles azurées. Ainsi dit, cela vous semble long mais il n'en est rien, la scène ne dura pas plus de quelques secondes, ces détails de sont visages je ne pu me les décrire correctement, je l'avais ainsi juste croisé, elle est son charmant minois. L'ayant maintenant face à moi je pouvais clairement décrire avec plus d'intensité et de profondeur, plus de poésie et de charme, ces quelques traits restés flou dans ma mémoire.


« Le fait qu’il ne soit pas très connu et que les traductions laissent parfois à désirer, que je lis en Français... »

    Sa voix me rappela que j'avais d'ores et déjà entamé la conversation et que par conséquence, ce n'était plus le moment de réfléchir. Sur le point de la traduction j'étais tout à fait d'accord avec elle, certes vous aurez facilement deviné que le livre n'était qu'un prétexte pour parler, mais aller jusqu'à dire que cela ne m'intéressait pas, non. Des discussions littéraires, ça ne me dérangeait pas au contraire... c'était là un de mes avantages de m'intéresser un peu à tout, ainsi lorsque je discutais je pouvais toujours transmettre à mon interlocuteur cet intérêt qui semblait m'habiter.


« ... car souvent, les traductions ne pouvaient interpréter certain jeu de mots qui peuvent sempler anodin mais qui ont tout de même leur place et leur importance pour la cohérence du texte. Mais si tu me poses cette question, cela veut dire que tu l‘as déjà lu. »

- En effet, je serais même plus radical mais je trouve qu'un livre traduit, quelque part, il n'est plus le fruit de son auteur...

    La langue maternelle, bien que je me débrouillais habilement en Japonais - tel un petit poisson dans l'Océan Nippon - c'est bien en Anglais que je pensais dans ma tête. Et il m'arrivait souvent de ne pouvoir dire certaine expression du simple fait que je ne trouvais pas d'équivalent ayant un sens en Japonais... alors pour un livre, c'était la même chose une fois passé dans la moulinette de la traduction, on tue les mots de l'auteur pour en mettre d'autre, étranger à la langue avec laquelle il a pensé son livre. Ennuyant me direz-vous? Eh bien je vous répond intéressant et je rajoute que votre sens du goût manque cruellement de profondeur pour trouver ennuyant ce genre de discussion. Je ne dis pas que vous êtes bêtes, juste que votre substance pensante est fortement amoindrie, mais n'ayez pas peur, ça se travaille.


- J'avais commencé, il y a quelques années... je ne suis jamais allé jusqu'au bout, arrêté au Chapitre XIII lors du cauchemar de Denise. Autant Zola excelle dans la représentation du monde qu'il décrit, autant, pour les personnages, je le trouve un peu " pauvre "... je n'ai pas vraiment accroché.

    Intéressant de rencontrer une autre personne parlant Français, et surtout inattendu. Pour moi c'était une certaine fierté, cette langue étant considérée comme l'une des plus dures à apprendre... pour le passage à l'écrit, j'avais encore cependant bien des efforts à faire, mais pour l'oral je n'étais pas mauvais du tout... ce qui était amusant, c'était de voir comment les Français aimaient ce petit accent lorsque qu'un Anglophone parlait leur langue, de la même façon que pour ma part, j'aimais plutôt bien un anglais parlé à la française, un peu lourd mais pas dénué de charme. Bref revenons-en à nos moutons, mouton que dis-je? Notre ravissante jeune demoiselle.


« Pas la première fois ? »

    Elle semblait étonné, mais comme dit précédemment je l'avais déjà vu, et bien qu'elle fut éloigné à ce moment, je pu tout de même mémoriser les traits qui m'apparaissaient les plus marquants... tout le monde n'avait pas de tels yeux, de tels cheveux, un tel visage, donc pas un doute possible.


« Vous, les garçons, vous dites toujours cela lorsqu’il s’agit d’une demoiselle à aborder non ? »

    Belle répartie, superbe. Elle ne semblait pas vouloir paraître sérieuse ou méprisante en disant cela, cependant il y avait une sacré épine dans cette phrase qui pouvait plonger certains jeunes hommes dans les affres d'une situation où ils ne savent plus que répondre. Vraiment amusant, je ne pu retenir un sourire gêné... bien qu'un plissement de lèvre signifiant mon amusement à cet instant m'aurait plus ressemblé...


- Eh bien... peut-être, ce n'est pas comme si je connaissais le répertoire des phrases utiles pour aborder les gens... ce n'est pas trop mon genre d'aborder ainsi des personnes que je ne connais pas...

    Je passais comme si souvent ma main derrière ma nuque pour donner plus de profondeur à cet air gêné que je prenais si souvent. Non pas que j'aimais passer pour un crétin stupide et maladroit mais en me montrant souvent ici, les gens me sous-estimaient, me pensant moins intelligent que ce que j'étais... hors quitte à ne jamais me montrer sous mon vrai visage, je préférais qu'on me sous-estime, qu'on ne pense pas de moi que j'étais capable de tromper, de mentir mais qu'on ait simplement cette image d'un sourire maladroit et d'un type peu sûr de lui.


- ... et puis je t'assure, c'est vrai... je t'avais vu passer derrière les dortoirs des garçons, il pleuvait ce jour-là et tu était accompagné d'un homme qui tenait un parapluie... ça devait être mercredi ou jeudi dernier, je ne sais plus exactement...

    J'accentuai légèrement l'impression de gêne en plissant les yeux et en me frottant à présent la nuque. Finalement le jeu revenait, moi qui pensait, moi qui voulait aujourd'hui rester seul, qui voulait ne pas avoir à matérialiser de manière continue ces sentiments sur mon visage que je ne ressentais point. Enfin... cela en valait la peine qui sait?


« Je m’appelle Angeal. »

    Dit-elle, sa tête exécutant un mouvement de tête vers la droite. Enchanté Angeal... qu'y avait-il? Ces parents avait-il pensé que leur enfant été un Ange? Non, ça n'existe pas, c'était une jolie fille, peut-être était-elle très gentille, mais dans ce bas monde, rien n'était angélique, tout n'était que mauvais et cruel. Pourtant en regardant ces iris si claires, mon envie de paraître semblait décroître, j'y voyais une envie de me montrer sous mon vrai jour... encore ce foutu syndrome que m'ont donné les médecins? Oui, ce truc de transfert affectif qui faisait que, privé brutalement de l'amour que je portais à ma mère et à ma demi-soeur, je portais cette affection qui m'habitait encore sur certaines personnes. Il n'y avait pas vraiment un cycle régulier... enfin, encore ces médecins qui trouve de quoi dire là où il n'y a rien à rajouter. Ils ont du inventer ça pour palier au manque de réponse à propos de ces tremblements occasionnels qui secouaient mon organisme. Je ne voyais en Angeal ni ma mère, ni ma demi-soeur... c'était d'autre beauté, d'autres sentiments. Et puis les prétendus fois où ce fameux syndrome s'était manifesté, je n'avais jamais ressentie le besoin d'être naturel. Et zut, qu'est-ce que je peux me prendre la tête facilement moi...


- Ravi de faire ta connaissance Angeal, moi c'est Alexandre... et sinon je suis dans la classe F, histoire de compléter un peu niveau information

    Je ne savais pas quel était son niveau d'étude, elle ne semblait pas plus âgée que moi, une élève de la classe E? Peut-être une universitaire alors. Il y a un petit moment que je n'avais plus le visage maladroit du type pas sûr de lui, à présent je me contentais d'un sourire plus de politesse sans pour autant qu'il soit superficiel.


« Tu peux t’assoir, si tu veux, à moins que tu préfères rester debout, ou bien veux-tu marcher ? »

    Je m'étais visiblement trompé sur son compte, la demoiselle semblait bien plus chaleureuse que l'impression que j'avais eu. Elle avait fermé son livre un peu plus tôt, signifiant qu'elle comptait bien entamer une discussion. Avais-je fait bonne impression? Avais-je trouvé les bons mots? Ou simplement ma tête lui revenais pas si mal et elle avait envie de bouger un peu. Il faut dire que le soleil avait beau avoir quitté son zénith, la chaleur cognait quand même et je craignais plutôt les coup de soleil, le teint pâle de ma mère...


- Si cela ne te dérange pas nous pourrions faire un bout de chemin, en continuant un peu plus haut il y a un petit étang derrière le parc avec quelques café et boutique, l'endroit est agréable... sauf bien sûr si tu n'as pas envie de voir de monde, car vu le temps l'endroit risque d'être peuplé.

    J'attendais sa réponse, si elle acceptait je lui tendrais une main amicale pour l'aider à se lever... non pas que je doute qu'elle y arrive seule, mais mon éducation de par mon milieu social et de par ce côté anglo-saxon qui veut que l'homme fasse montre de beaucoup d'égard envers les demoiselles faisait que c'était devenu presque un réflexe. Après il y avait d'autre convenances que par contre je prenais à la légère, comme par exemple la coutume Japonaise qui voulait que l'on appelle une personne dont on est pas proche par son nom de famille... là oui, je me permettais un certain laissé aller, au diable ces stupidités.
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Un ciel sans nuage |Alex'| Vide
MessageSujet: Re: Un ciel sans nuage |Alex'| Un ciel sans nuage |Alex'| EmptyDim 26 Juil - 13:37

    « En effet, je serai même plus radical mais je trouve qu’un livre traduit, quelque part, il n’est plus le fruit de son auteur. J’avais commencé, il y a quelques années… Je ne suis jamais allé jusqu’au bout, arrêté au chapitre XIII lors du cauchemar de Denise. Autant Zola excelle dans la représentation du monde qu’il décrit, autant, pour les personnages, je les trouve un peu pauvre… Je n’ai pas vraiment accroché. »

    Chacun avait ses propres goûts, je ne pouvais lui porter un jugement, n’y même imposer le mien, nous avions tous une façon de voir les choses à notre manière. Cependant, je n’étais pas d’accord sur la pauvreté des personnages, car si l’on plongeait sur le pourquoi du comment de l’existence de ces caractères, on voyait qu’à travers eux, Zola, avait minutieusement réfléchi à leur existence, à leur caractère. L’un représente un rêve, l’autre la conception idéale de la vertu, de la femme. Mais n’allons pas plus loin, ce n’était pas le moment de réfléchir à ce genre de chose pour le moment, je ne notais néanmoins dans un coin de ma tête.

    A ma remarque qui avait un air de plaisanterie, j’eus le plaisir de voir sa réaction. Mais il y avait une chose qui me dérangeait avec ce jeune homme, c’étais son regard couleur émeraude qui formait un mur derrière son esprit ce regard, et même si mon visage ne laissait filtrer aucun de mes sentiments, je soupçonnais qu’il était aussi bon que moi dans ce domaine, cela m’agaçais fortement au début, mais je ne finissais pas trouver la chose drôle et amusante, comme avec mon amie la Barbie de l’antarctique.

    « Eh bien… peut-être, ce n’est pas comme si je connaissais le répertoire des phrases utiles pour aborder les gens… Ce n’est pas trop mon genre d’aborder ainsi des personnes que je ne connais pas… »

    Fallait-il vraiment un répertoire pour ce genre de choses ? Cela me rappelait un jeune homme dans ma classe qui s’amusait à jouer avec un autre soi-disant pour rire, un jeu de rencontre virtuel pour perfectionner la manière d’aborder et de draguer une jeune fille. Bien évidemment, des phrases étaient proposées et il n’avait qu’à les sélectionner pour voir la réaction de la demoiselle. Après deux mois de pratique virtuel, nous avons parié sa réussite ou son échec de la mise en application de ces techniques. Et bien évidemment, le résultat fut des plus drôles, il était complètement paniqué car dans la réalité, il n’y avait pas de phrases qui pouvaient aider, mais à notre plus grande surprise, il improvisa, laissant parler son cœur. Si la jeune fille était devenue perplexe par rapport à son comportement étrange, elle fut rapidement conquise par ce dernier. Bien évidemment, il devint riche avec l’argent que nous avons parié, enfin, moi, je n’avais rien signé, j’eus la chance de ne pas lui devoir le moindre yen.

    Je continuais bien évidemment à l’écouter, j’observais ses gestes, la façon dont il était gêné m’amusa, et je ne pus m’empêcher de laisser échapper au seuil de mes lèvres, un petit rire que j’étouffais en portant ma main sur ma bouche. Je lui fis signe de continuer et d’oublier mon laisser-aller.

    « Et puis, je t’assure, c’est vrai… Je t’avais vu passer derrière les dortoirs des garçons, il pleuvait ce jour-là et tu étais accompagné d’un homme qui tenait un parapluie… ça devait être mercredi ou jeudi dernier, je ne sais plus exactement. »

    Il avait bien plut mercredi dernier, et j’étais en effet accompagner de mon manager. A vrai dire, j’étais furieuse ce jour-là, car le professeur de math m’avait de nouveau retenu, et mon manager dû venir me chercher. Mais cet accident ne se reproduira plus heureusement, vu que je lui avais dis clairement ma façon de penser ce main-même. Rien que le fais d’y penser, me dégoûtait, car j’eus l’occasion d’être le centre des regards et des rumeurs par la suite. Mais bon, peut-importe ce que racontaient les langues bien acéré, je m’en fichais pas mal, seul mon avis comptais.
    Dans tout les cas, je ne pouvais pas nier ma présence avec l’académie de Takuen no gakuen.
    Je me présentais. A vrai dire, les protocoles et moi, ça faisaient deux, certes, la politesse était requises en toute circonstance, mais aujourd’hui, je me fichais pas mal de la façon dont il pouvait m’appeler. Mais peut être que lui pas. Et puis quoi, je ne pouvais imposer ma volonté et mes envies, c’était fort désagréable.
    Une absence… c’était la deuxième.

    « Ravi de faire ta connaissance Angeal, moi c’est Alexandre… Et sinon je suis dans la classe F, histoire de compléter un peu au niveau information. »

    Je ne m’étais pas trompé, c’était bien un lycéen, il devait avoir un an ou deux ans de moins que moi. En tout cas, je le trouvais particulièrement beau physiquement, il aurait pu être mannequin s’il le désirait. Ce que j’aimais le plus, c’était son regard, l’intensité de son vert,et surtout la profondeur de celui-ci…
    « Si cela ne te dérange pas, nous pourrions faire un bout de chemin, en continuant un peu plus haut, il y a un petit étant derrière le parc avec quelques café et boutique, l’endroit est plus agréable… sauf bien sûr, su tu n’as pas envie de voir de monde, car vu le temps, l’endroit risque d’être peuplé. »

    « Cela ne me dérange pas du tout, à vrai dire, et ton idée me plaît beaucoup, d’ailleurs, je ne connaissais pas ce coin. »

    Je fus quelque peu surprise de cette main tendue, mais je levais alors mon visage et lui souriais tendrement en prenant cette main pour m’aider à me relever.

    « Merci. »

    D’ailleurs, je remerciais silencieusement l’équipe qui m’avait encadré lors de la séance du midi, car ils m’avaient laissés garder les vêtements qui me plaisaient, car j’étais arrivée avec quelques choses d’atroces. J’avais donc un simple débardeur d’un bleu très pâle, attaché autour de ma hanche, un gilet blanc, un pantacourt, et une paire de sandale. Rien de plus simple pour sortir. Je ne m’étais jamais soucié de mon apparence lorsque je sortais avec quelqu’un, mais étrangement, je ressentais ce besoin d’être dans une tenue correcte, peut-être pour éviter les regards indiscrets.
    Ou plutôt parce que j’étais avec lui, et que je le connaissais pas… ? Oublions, ce n’est pas vraiment important.

    Nous marchâmes, un silence nous entourait, à vrai dire, je ne savais pas vraiment quoi lui dire puisque je ne le connaissais pas vraiment. Finalement, je compris ce dernier lorsqu’il m’avait dit « ce n’est pas comme si je connaissais le répertoire des phrases utiles pour aborder les gens », et mon camarade puisque je me retrouvais dans la même situation.

    « Alexandre ? Ce n’est pas un nom très rependu ici, en tout cas c’est un très joli prénom. Es-tu d’origine étrangère ? Enfin, tu n’es pas obligé de me répondre, la question est bien trop indiscrète… »

    Je le regardais un moment, avant de regarder droit devant nous, et de continuer afin de ne pas le gêner. Car j’avais le don de poser des questions indiscrètes, je n’aimais pas tourner autour du pot, et attendre « une parfaite entente » pour espérer un jour la poser. Je n’étais pas du genre très patiente avec ces choses-là.

    « Ah oui, pour compléter ‘’un peu au niveau information’’, je suis à l’université, je suis ton aînée d’une ou deux années peut-être puisque j’ai dix-neuf années derrière moi. Si tu as des questions n’hésite pas. D’ailleurs, tu peux m’appeler Angeal, ou bien par mon nom, Primavera, les deux ne me dérangent pas à vrai dire. Pour être franc, les petits détails du comportement pour la bienséance d’après les traditions, je m’en fiche pas mal. Mais toi, veux-tu que je t’appeler de façon particulière ? »

    Cela ne me gênait pas de dire mon âge, d’ailleurs, la façon de le dire faisait de moi une p’tite vielle qui avouait sans mal et avec une certaine fierté son âge. On ne pouvait se vanter de son âge, mais j’étais contente qu’il ne soit pas au collège déjà. On m’aurait prise pour une jeune fille complexé pour les garçons d’âge inférieurs…
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Alexandre Valmont
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Un ciel sans nuage |Alex'| Vide
MessageSujet: Re: Un ciel sans nuage |Alex'| Un ciel sans nuage |Alex'| EmptyDim 26 Juil - 22:34

« Cela ne me dérange pas du tout, à vrai dire, et ton idée me plaît beaucoup, d’ailleurs, je ne connaissais pas ce coin. »

    Un sourire et elle attrapa la main que je lui tendais alors. Premier contact établit, j'avais donc bien tord d'être pessimiste avant même de lui adresser la parole. Sa voix fut légère lorsqu'elle me remercia, je lui répondis d'un simple mais sincère sourire. Nous commençâmes donc à nous diriger vers le petit étang. Moi légèrement devant pour la guider, elle suffisamment proche pour que d'un léger basculement de tête sur le côté je puisse déjà voir le bout de son petit nez fin. Pulsation dans la poitrine, j'en arrive presque à sentir le sang passer dans chaque artère... j'étais troublé, ceci n'annonçait pas de secousses, rien ne les annonçait. Le silence pendant quelque pas égayé par le champs de quelques oiseaux et par les voix insupportables de nombreux passant, dont faire la conversation en hurlant ne semblait pas un problème. De temps en temps je jetais un petit coup d'oeil vers Angeal et lorsque je voyais que celle-ci me regardait aussi, je me retournais alors rapidement... au contraire lorsque son attention était occupée par un objet du décors j'éternisais un peu mon regard.


« Alexandre ? Ce n’est pas un nom très rependu ici, en tout cas c’est un très joli prénom. Es-tu d’origine étrangère ? Enfin, tu n’es pas obligé de me répondre, la question est bien trop indiscrète… »

    Je ralentissait alors légèrement la cadence pour l'avoir à ma hauteur. C'était elle qui venait de relancer la conversation et quelque part j'en était soulagé. Les mains dans les poches je lui donnais alors plus d'attention que par mes petits coups d'oeil peu discret lancés auparavant.


- Merci! En effet tu n'en croiseras pas beaucoup dans le coin, tout comme je ne risquerais pas de croiser d'autres Angeal...

    J'esquissais alors une moue amicale à son encontre. Je ne la connaissais que depuis peu de temps et portant je me sentais bien, mes différentes mimiques n'avait pas à être forcées elles venaient presque naturellement. La journée avait bien mal commencée et cela changeait maintenant.


- Pas de soucis je ne vois rien d'indiscret dans une telle question, juste de a bonne curiosité... je ne sais pas si tu l'auras reconnu à mon Japonais pas encore parfait mais je viens des États-Unis, j'y suis né et j'y ai grandi. Mais très jeune je suis venu au Japon, ma mère était Japonaise et on peut donc dire que c'est ma seconde maison ici... mon pays de coeur.

    J'étais sincère, pour moi le Japon était mon vrai pays, celui que j'aimais et celui dans lequel je voulais construire ma vie... construire ma vie? En aurais-je seulement l'occasion? Je m'étais fixé tant de but, tant d'objectifs à réaliser que j'en avais négligé l'aspect futur de ma propre vie. Au fond je ne voulais pas le connaître car je n'en aurais peut-être pas, pourquoi faire des prévisions quand tant de facteurs rendant l'idée d'avenir compromise se dressait sur ma route? Oui vraiment je pouvais être plutôt stupide par moments...

    Je sentais son regard tourné vers moi, n'osant me retourner. Non pas que ces splendides iris me déplaisaient, mais elles me perturbaient, j'avais les plus grande difficulté du monde à conserver mon regard dans le sien, me sentant subitement sans défense, une sensation désagréable de faiblesse. Le souffle sortait de mon bouche, je m'apprêtais à retourner la question à la demoiselle, il est vrai que Angeal ne sonne pas vraiment Japonais, mais elle fut plus rapide et avant même que quelque chose sorte, sa voix parvint à mes oreilles.


« Ah oui, pour compléter ‘’un peu au niveau information‘’, je suis à l’université, je suis ton aînée d’une ou deux années peut-être puisque j’ai dix-neuf années derrière moi. Si tu as des questions n’hésite pas. D’ailleurs, tu peux m’appeler Angeal, ou bien par mon nom, Primavera, les deux ne me dérangent pas à vrai dire. Pour être franc, les petits détails du comportement pour la bienséance d’après les traditions, je m’en fiche pas mal. Mais toi, veux-tu que je t’appeler de façon particulière ? »

- Vraiment? Dans ce cas c'est d'une année que tu me précèdes, je vais sur mes 18 ans... quand à ce qui est de l'appellation je ne suis pas du genre à faire dans la dentelle Japonaise, une fâcheuse tendance à appeler les gens par leur prénom... donc si tu n'y vois aucun inconvénient, ce sera Angeal...

    Quelques centaines de mètres plus loin se dressaient déjà les première bâtisses indiquant que nous approchions de l'étang. Malgré le monde fréquent, l'endroit typiquement japonais dans son installation comportait un petit moulin à eau mis en marche par une petite chute d'eau artificielle et un petit pont en bois à un endroit ou les berges étouffaient le point d'eau, évitant un tour complet pour passer de l'autre côté... à présent plus besoin de guide, je me tournai vers Angeal pour terminer ma phrase


- ... et puis de toute façon Angeal est un jolie prénom, autant le prononcer haut et fort! Pour ma part comme je te l'ai dit je n'ai aucun soucis avec ces traditions qui ne sont pas les miennes, tu peux donc m'appeler Alex sans craindre de me voir devenir gêné et tout rouge.

    Arrivé, finalement j'étais étonné de voir qu'il n'y avait pas tant de monde que cela. Remarque tant mieux pour nous. Là où nous nous trouvions, nous avions à proximité un petit bar à Sushi Pour le reste comme le café, les boutique de souvenir ou encore le petit musée de l'étang pour les enfants se trouvait de l'autre côté. Une idiotie ce musée, surtout qu'il fallait payer pour voir deux plantes séchées et quatre insectes épinglés. Je n'avais pas envie de m'asseoir, j'entraînais donc avec mon Angeal, entamant un tour du point d'eau


- Je suis arrivé cette année à Takuetsu, il faut encore que je m'habitue un peu à l'ambiance mais je trouve que c'est un endroit sympa. Par contre ce qui m'a étonné c'est de voir à quel point nombre d'élèves semblent détester le Directeur... mais bon nous ne sommes pas à l'Académie ici et j'imagine que tu voudrais plutôt te changer les idées. Tu as l'air d'aimer la lecture d'oeuvres Française, as-tu déjà lu les Fleurs du Mal? Personnellement je trouve que c'est un vrai chef d'oeuvre...

    J'étais là, avec une de mes aînés à Takuetsu... j'avais l'occasion d'en savoir plus sur le Directeur où sur d'autre aspect de l'Académie et pourtant je n'en faisais rien, je préférais lancer la demoiselle sur de la littérature. Par moment je me demandais si je n'étais pas schizo... peut-être avais-je besoin d'un break, faire une pose. Jouer à l'autre, à changer de visage, tromper tous ces élèves par des sourires et des paroles que l'on aime entendre, étais-ce fatiguant? Aucune idée, mais ce qui est sûr, c'est que je me sentais bien, léger, en la compagnie de cette jeune demoiselle finalement moins inconnu qu'il y a quelques minutes.
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Un ciel sans nuage |Alex'| Vide
MessageSujet: Re: Un ciel sans nuage |Alex'| Un ciel sans nuage |Alex'| EmptyLun 27 Juil - 13:16


    « Merci! En effet tu n'en croiseras pas beaucoup dans le coin, tout comme je ne risquerais pas de croiser d'autres Angeal... - Pas de soucis je ne vois rien d'indiscret dans une telle question, juste de a bonne curiosité... je ne sais pas si tu l'auras reconnu à mon Japonais pas encore parfait mais je viens des États-Unis, j'y suis né et j'y ai grandi. Mais très jeune je suis venu au Japon, ma mère était Japonaise et on peut donc dire que c'est ma seconde maison ici... mon pays de cœur. »

    Je lui souris avec une certaine sympathie avant de détourner mon regard de la façon la plus naturelle pour regarder le ciel. Une certaine douleur refaisait à présent surface en moi. Une douleur vive, qui ne m’avait jamais vraiment quitté, elle sommeillait à l’attente du moment idéal pour resurgit et enfoncer petit à petit ce poignard qui me torturait depuis bien longtemps. Ce passé voilé me faisait souffrir, et étendait son empire sur mon âme, tel un serpent s’enroulant petit à petit pour étouffer sa victime. J’avais des parents, mais je ne les connaissais pas, et rien ne me prouvait que j’étais bien le fruit de leur union, pas la moindre photographie, mes recherches n’étaient qu’une longue succession de piste qui ne répondaient pas à mes questions. Il fallait dire que je ne faisais pas le moindre effort pour trouver mes réponses, en réalité, j’avais peur.
    Je détournais légèrement la tête pour chasser ces pensées qui n’avaient pas de raison d’être.

    « Vraiment? Dans ce cas c'est d'une année que tu me précèdes, je vais sur mes 18 ans... quand à ce qui est de l'appellation je ne suis pas du genre à faire dans la dentelle Japonaise, une fâcheuse tendance à appeler les gens par leur prénom... donc si tu n'y vois aucun inconvénient, ce sera Angeal... »

    Je hochais légèrement la tête pour lui donner mon approbation, du moins, le fait que cela ne me dérangeait pour rien au monde. Petit à petit, l’horizon s’étendait, et me permit de voir pour la première fois les lieux. C’était avec éblouissement que je contemplais les moindres détails dont la distance me permettait de voir. Je frémissais d’impatience intérieurement.

    « Et puis de toute façon Angeal est un jolie prénom, autant le prononcer haut et fort! »

    Je ne pus m’empêcher de rougir de plus belle, c’était la façon dont il disait cela qui me rendait aussi gênée, non pas une gêne qui entrainait la honte, au contraire, cela me touchais et bien plus que je ne pouvais le prédire. Je le regardais avec une mine faussement contrariée et embarrassée par ces propos, avant de laisser de nouveau un rire m’échapper.

    «Pour ma part comme je te l'ai dit je n'ai aucun souci avec ces traditions qui ne sont pas les miennes, tu peux donc m'appeler Alex sans craindre de me voir devenir gêné et tout rouge. »
    « Je n’aurais donc pas ce vil plaisir à te voir rougir ! En voilà une déception… C’est fort dommage, mais je trouverai bien quelque chose pour voir tes joues se teinter d’un joli rouge. »

    Déclarai-je, avant d’achever ma phrase avec un petit clin d’œil malicieux. Nous arrivâmes enfin, la marche ne fut pas longue à moins que le temps m’est échappé, ce qui était sans doute le cas... Les lieux ne manquaient pas de charmes, certes, j’aurai peut-être préféré un endroit un peu plus en harmonie avec la nature, c'est-à-dire sans ces petits commerces, mais je ne pouvais déjà demander, et cela me suffisait déjà beaucoup. Je regardais avec fascination le petit moulin à eau. J’admirai les alentours de façon silencieuse, mais néanmoins, je ne pus cacher ma surprise à le vue de ce petit havre de paix.

    « Je suis arrivé cette année à Takuetsu, il faut encore que je m'habitue un peu à l'ambiance mais je trouve que c'est un endroit sympa. »
    « En effet, tu trouveras cet académie à ton goût, enfin, cela dépend de tes attentes. »

    Il était vrai que l’académie Takuen no Gakuen ne manquait pas de charme aussi, je me souvenais d’avoir été surprise par l’étendue et la richesse des lieux. Cet établissement était tout sauf banal, mais avec le temps, j’avais envi de le fuir tout simplement parce que je m’ennuyais un peu. Mais apparemment, cette année, les choses allaient devenir plus intéressantes ?

    « Par contre ce qui m'a étonné c'est de voir à quel point nombre d'élèves semblent détester le Directeur... mais bon nous ne sommes pas à l'Académie ici et j'imagine que tu voudrais plutôt te changer les idées. Tu as l'air d'aimer la lecture d'œuvres Française, as-tu déjà lu les Fleurs du Mal? Personnellement je trouve que c'est un vrai chef d'œuvre... »

    Sa première phrase me laissa perplexe, étant donné que nous marchions près de l’étang, je fis mine de regarder la clarté de l’eau pour froncer légèrement des sourcilles, une lecture s’imposait. Bien évidemment, il détourna la conversation pour parler de littérature. Faisait-il cela pour attendre une réponse ou bien ce changement de sujet était vraiment sincère ? Le fait d’être loin de l’académie signifiait en effet mon envie de m’éloigner non seulement des lieux et de ce qui le touchait de près ou de loin. Mais malgré cela, je ne pus m’en empêcher ;

    « Il suffit qu’une personne dise non pour qu’une autre soit du même avis, ainsi de suite, et cela même si l’on n’est pas d’accord avec l’autre. On dit beaucoup de choses sur lui, mais souvent les faits sont exagérés et c’est de cette façon que nul ne peut vraiment savoir la vérité… »

    Hormis quelques uns bien évidemment, il suffisait juste de les dénicher. Mais ne voulant me justifier et d’attirer la curiosité de ce dernier, je préférais jouer le rôle d’une simple élève qui ne souciait pas vraiment de connaître de la vérité, préférant écouter et de se ranger au même avis que la majorité, ne faisant qu’observer les choses.

    « Mais bon, laissons les choses s’écouler t et s’accumuler, cela finira bien par exploser. »

    Murmurai-je avec une pointe d’amusement en détournant mon regard, avant de revenir à la littérature, avec cette voici-ci, Charles Baudelaire.

    « Je n’ai pas eu l’occasion de le lire entièrement, cependant j’ai lu la partie Spleen et idéal, ainsi que les tableaux parisiens… »

    Mais je n’achevais pas ma phrase, je ralentissais progressivement. Nous avions fait le tour de l’étang, du, du moins nous étions de l’autre côté de celui-ci. D’ici nous ne pouvions plus entendre le bruit de la foule, des marchands, des enfants, il y avait juste la nature et le bruit timides de nos pas sur les galets rond de la rive. L’autre côté de l’étang était encore « sauvage », il n y’avait plus d’installation, juste de grands arbres verts, des buissons, ainsi que la faune et la flore du site. Hormis ce « qu’on pouvait voir », il y avait, derrière la végétation, un petit temple, enfin, les escaliers qui menaient certainement à un temple.

    « Le son d’une cloche… »

    Je fermais les yeux.


    C’était ce qui m’avait guidé, on entendait le son d’un vieux grelot, dont le métal chantait lorsque nous voulions excuser notre vœu en tirant sur une corde relié à ce dernier. Oui, le son chantait pour nous, simples humains dont la voix ne pouvait atteindre les anges, pour qu’on nous entende, la cloche sonnait pour réveiller l’au-delà afin de ne pas nous faire oublier.
    En murmurant ces mots, j’avais attrapé la main d’Alex pour le retenir, un geste instinctif car auparavant, les seules mains que j’attrapais, étaient celui d’un magicien.

    « Alex… L’entends-tu ? »

    Demandai-je alors en posant mon regard sur ce dernier. Je fermais de nouveau les yeux et pris une inspiration, avant de lui sourire de façon enjoué, pour ne pas être provocante non plus.

    « Vieux temple hanté ou pas à ton avis …? »

    La réponse semblait évidente, mais il y avait aussi beaucoup de facteur si on regardait bien pour qu’on hésite un moment. Par exemple, si beaucoup de gens passait par là, le chemin menant vers les escaliers du temple, serait un peu plus dégagé alors qu’à présent il était presque invisible. Bien évidemment, je prenais toujours la réponse la plus stupide, ce n’était qu’un jeu après tout.

    « Hanté pour moi ! Allons voir si cela ne te dérange pas »

    Tout comme j’aurai pu dire « de toute manière j’y vais, tu peux rester là si tu es peureux, ça me dérange pas ». Je lâchais alors sa main, pour m’avancer vers les buissons.


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Alexandre Valmont
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Alexandre Valmont

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Un ciel sans nuage |Alex'| Vide
MessageSujet: Re: Un ciel sans nuage |Alex'| Un ciel sans nuage |Alex'| EmptyMar 28 Juil - 18:19

    Je n'attendais pas vraiment de réponse, la phrase était certes sortie de ma bouche mais c'était là plus un réflexe qu'autre chose, l'habitude de répéter toujours les même questions aux différents élèves sur ma route. Question, réponse, finalement je m'ennuyais plus vite que je l'aurais imaginé dans cette grande Académie. Il y avait si peu d'animation et les quelques personnes intéressantes que j'avais croisé ne suffisaient pas à me rendre l'enthousiasme niais des premiers jours. Que me manquait-il? Plus de fantaisie, plus de chaos au sein du domaine? Travailler me prenez beaucoup de temps en ce moment, je faisais beaucoup d'entraînement dans l'espoir qu'un bouche à oreille porte la nouvelle au Directeur que le nouvel élève Alexadre Valmont avait un niveau excellent, afin d'intégrer la SA... pourquoi faire, Matt m'avait bien signifié que la SA accomplissait les basses besogne du Directeur, cependant cela restait la classe de l'élite, je devait prouver aux autres et à moi-même que je faisais parti de cette élite, on ne change pas le monde avec des mots et si je voulais trouver la force de réaliser mes projets, je devais avant tout l'avoir, la gagner, pour être respecter. De plus cela me permettrait d'entrer en contact avec les autres élèves les plus forts de l'Académie, en apprendre beaucoup sur eux et leurs capacités... trop de confiance en moi? Oui, sous mes air de jeune homme très peu sur moi, j'avais - la fâcheuse? - tendance à me penser intouchable. Ici j'étais un Homme, à Takuetsu j'étais bien plus. Le pouvoir le plus destructeur et le plus terrifiant n'était plus devant moi qu'un souvenir inutile et sans efficacité, ou bien un pouvoir encore plus ravageur qu'il ne l'était déjà. Très imbus de moi-même dirons-nous.

    Angeal éleva la voix pour me faire part de son opinion dans laquelle je trouvais une forme de justesse à laquelle j'adhérais. Il est vrai que même dans un établissement lambda les élèves n'aimait bien souvent pas le Directeur, symbole de l'autorité scolaire et parfois même, de l'école elle-même.


« Il suffit qu’une personne dise non pour qu’une autre soit du même avis, ainsi de suite, et cela même si l’on n’est pas d’accord avec l’autre. On dit beaucoup de choses sur lui, mais souvent les faits sont exagérés et c’est de cette façon que nul ne peut vraiment savoir la vérité… mais bon, laissons les choses s’écouler et s’accumuler, cela finira bien par exploser. »

    Exploser... vraiment? Ces paroles étaient intéressante, Angeal ne prenait pas position et faisait un simple constat dans lequel elle introduisait une opinion à la fin mais une opinion plus proche de l'objectif que du subjectif... habile. Voici une demoiselle qui semblait bien intelligente - rusé? -.


« Je n’ai pas eu l’occasion de le lire entièrement, cependant j’ai lu la partie Spleen et idéal, ainsi que les tableaux parisiens… »

    La demoiselle ne termina pas sa phrase... ensemble, nous étions maintenant parvenu de l'autre côté de l'étang, pas de bâtisses à l'horizon si ce n'est un vieux temple bien masqué par une flore dense. J'entendis alors un léger son de cloche, vibrant jusqu'à nous. Curieux de savoir pourquoi s'était-elle interrompue, je me tournai alors vers Angeal avait les yeux fermés, elle restait immobile sans que je comprenne bien pourquoi... le bruit de cette cloche? Je souriais discrètement, un petit sourire amusant alors que je me retournais pour poursuivre sur le sentier. Une petit main chaude saisit la mienne, une petite main qui m'arrêta net, fendant mes lèvres pour laisser échapper un léger éclat de voix de surprise. Je me retournai en direction de la demoiselle, regardant d'abord sa main puis son visage


« Alex… L’entends-tu ? »

    Entendre quoi? Je tendis l'oreille dans un court instant de silence pour me rendre compte que le tintement de la cloche résonnait encore, doux et léger. À qui était destiné cet appel? Et ce temple n'était-il pas abandonné? Toutes les fois où j'étais passé par ici, je n'avais jamais vu personne s'y aventurer. Elle ferma de nouveau les yeux et durant ce nouveau silence, je n'entendis que la cloche et l'air entrer dans ses poumons lors d'une profonde inspiration. Elle prit alors un air enjoué, non pas cet air enjoué semblant parfois provocateur mais plus cet air enjoué d'un enfant curieux, prêt à se lancer dans une nouvelle aventure, fruit de son imagination et de son innocence.


- La cloche? Oui je l'entend...

« Vieux temple hanté ou pas à ton avis …? »

- Euh... aucune idée

    L'espace d'un instant je me revis plusieurs années en arrière, quand Maman et moi venions au Japon et qu'elle me faisait visiter les monuments anciens. Croyait-elle aux esprit? Je ne lui avait jamais demandé... moi? Je n'y croyais pas, bien trop matérialiste et terre-à-terre pour cela. Cela faisait déjà quelque temps que j'avais perdu ce que l'on nomme "l'âme d'enfant" qui sommeillait en moi. Pourtant je me prenais dans son jeu, à la fois surpris et amusé. Ce petit côté enfantin dont elle faisait preuve me faisait renouer avec une forme de fantaisie perdue. Moi-même je n'arrivais pas bien à y croire, comment une fille que je venais de rencontrer pouvait-elle fracturer ainsi l'épaisse carapace de mensonge et de tromperie que j'avais solidement forgé à fleur d'âme et de peau?


« Hanté pour moi ! Allons voir si cela ne te dérange pas »

    Je ne pouvais répondre non, impossible. Elle avait su éveiller une curiosité enfantine bien que je savais que les temples hantés n'existaient pas.


- D'accord, allons-y... mais si on tombe sur un esprit je te préviens, moi je décampe!

    Dis-je avec une pointe d'amusement. Nous commençâmes alors à avancer vers l'antique chemin encombré de ronces et de plante en tout genre


- Euh... à moins que tu puisses nous ouvrir la voie...

    Je cherchai alors en bordure du sentier avant de trouver ce que je voulais, un bon gros bâton


- ... il nous faudra faire à la manière traditionnelle!

    Je lui adressais un fin sourire maladroit avant de commencer à ouvrir le meilleur chemin qu'il m'était possible de faire... vraiment pas facile, c'est que ça devait faire un sacré bout de temps que personne n'était venu. Lorsque je m'arrêtais, nous pouvions entendre ce fameux son de cloche qui semblait s'intensifier... fruit de l'imagination? Nous étions presque à l'entrée, j'abattis alors mon bâton sur la flore de sorte à faire une sorte de pont par dessus la végétation. Les quelques personnes passant sur le sentier nous regardaient, étonnées. C'était un remake de Indiana Jones dans lequel nous étions, Angeal et Alex et le Temple disparu. Je l'invitai alors à traverser mon pont de fortune avant de la suivre.


- Fait attention, je ne sais pas si les fondations sont encore très solides!

    J'avançais derrière elle, les rayons du soleil ne nous étaient pas d'une grande utilité, ne parvenant à percer bien profondément les ténèbres du temple. Je n'entendais plus la cloche à présent et c'est à peine si je parvenais à distinguer Angeal devant moi.


- Dis, tu l'entends toujours la cloche?

    Dans quoi m'avait-elle embarqué? À présent je me rappelais de la Galerie des Glaces de Takuetsu, un endroit magique où les Glaces renvoyait les images d'un passé que l'on voulait revoir. Cet endroit était-il similaire, un mutant y avait-il laissé la trace de son pouvoir? Tout était envisageable...
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MessageSujet: Re: Un ciel sans nuage |Alex'| Un ciel sans nuage |Alex'| EmptyLun 3 Aoû - 15:36

    « D'accord, allons-y... mais si on tombe sur un esprit je te préviens, moi je décampe! »

    Je ris doucement, et continua à marcher. Bien évidemment, la nature avait pris le dessus, car la végétation s’enroulait le long des marches, se faufilant entre les pierres qui composaient les escaliers menant au temple, tel un serpent voulant protéger un trésor. Je ne refusais pas la proposition d’Alex d’utiliser la « manière traditionnel » pour remédier à notre petit souci. Je le regardais faire, malgré cette apparence plutôt frêle, il possédait bien une force à lui, dans ces cas-là, on pouvait dire qu’il était « l’homme de la situation ». J’adressais des regards hostiles aux passants qui commençaient à vouloir siffler des paroles sur nos actes. Mais lorsqu’il m’invita à aller devant lui, je le regardais avec gentillesse. Esquivant un sourire, je pris les devants, prenant soin à marcher dans le passage qu’Alex avait pu frayer au sein de cette végétation abondante, et non dans les ronces.

    « Fait attention, je ne sais pas si les fondations sont encore très solides! »
    « Ne t’inquiète pas, je ne suis pas téméraire au point de chercher à me blesser. »

    Le temple n’était pas un temple comme on en voyait partout, il n’y avait pas de cour, car arrivé du haut des marche, une sorte de grotte nous accompagnait. Je ne pouvais déterminer si c’était véritablement une grotte ou bien une construction aménagé, mais c’était avec prudence que j’avançais. Je voyais encore Alex puisqu’il était à contre-jour, enfin, je ne distinguais de lui que sa mince silhouette qui se détachait de l’obscurité. Mes yeux s’étaient habitués à l’obscurité, mais je ne pouvais voir réellement la profondeur du « hall d’entrée ».

    « Dis, tu l'entends toujours la cloche? »

    Je m’arrêtais et tendis l’oreille pour réentendre ce son de cloche qui m’avait amené dans ses lieux, un faible carillon résonnait presque sourdement dans le passage où nous étions.

    « Elle murmure, mais cessera très vite de chanter. Dépêchons-nous de trouver la sortie de cet endroit pour voir où elle nous mènera

    Murmurai-je à Alex, mais ayant avancé un peu plus loin, je n’arrivais plus à le distinguer. Un peur me revint, je n’aimais pas être dans l’obscurité la plus absolue et encore moins si j’étais seule. Cette peur ne m’avait pas prise puisqu’il était là, mais une fois fondu dans le décor sinistre, tandis que lui demeurait invisible, elle devenait palpable. J’avançais, mes mains tremblaient, j’avais peur mais je ne voulais céder à la panique. J’entendais alors une voix, je m’arrêtais, ne discernant que des propos inintelligibles. Non, ce n’était même pas des murmures, mais un chant.

    « Je ne te vois plus, où es-tu Alex …? Il faut que je t’avoue un truc, être dans le noir total, c’est pas du tout ce que j’aime le plus. »

    Et surtout si c’est dans un lieu inconnu dont je ne peux discerner la moindre chose hormis l’obscurité. Des mauvais souvenirs ressurgissent dans ces moments-là, des souvenirs dont je n’ai pas vraiment envi qu’elles refassent surface, et surtout ici, devant lui. Trop tard, j’entends de nouveau ses voix, des voix qui me sont si familières mais dont le timbre m’est inconnu. Instinctivement, je m’accroupis et de mes mains, je bouche mes oreilles. Je ne veux rien entendre, et ne veux plus entendre ces mots qui blessent, froids et indifférents, ces cris… qui dessinent la couleur de mes rêves, plus jamais je ne veux rouvrir mon cœur à ces mots que mon esprit abhorre. Trop tard, tout bascule dans ma tête.

    Meurs !

    « NOOON ! »

    Un cri de désespoir, les chauves-souris parcheminant le plafond invisible se mirent à battre des ailes, par centaines, je me recroquevillais contre-moi-même, pour me protéger, criant un « ATTENTION » à Alex. Essayant de retrouver mon calme, et cette plénitude dans mon esprit qui m‘avait quitté. Une stabilité que je retrouvais dans une petite pilule au fond de mon sac.

    Je me relevais doucement, en prenant appuie contre la paroi glacée et humide des lieux. Mes jambes tremblaient encore, mon visage était fiévreux, mais tout allait de nouveau mieux. Ce n’était que passager, du moins, le temps que la petite pilule cesse de faire son effet.

    « Tout va bien ? Toujours entier ... ? »

    Je plissais les yeux pour tenter d’apercevoir sa silhouette mais en vain. S’il avait disparu dans l’obscurité, la mélodie aussi avait cessé. Si je craignais cette absence de lumière, je la remerciais de cacher mon état pitoyable et ma honte. Je tapotais légèrement mes joues pour qu’elle retrouve un peu de leur couleur et aussi pour me remettre les idées en place.

    Je soupire, et fis demi-tour sur mes talons pour tenter de retrouver Alex. Il était dans cette grotte la seule lumière qui me restais, je ressentais à son égard, un bien étrange sentiment que nul mot ne pourrait vraiment qualifier, hormis un.

    « Il nous reste plus qu’un moyen pour nous retrouver. »

    Guide-toi au son de ma voix.




    Spoiler:
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Alexandre Valmont
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MessageSujet: Re: Un ciel sans nuage |Alex'| Un ciel sans nuage |Alex'| EmptyMer 5 Aoû - 4:17

    Était-elle amusé par cette expédition qui se mettait en place? Maîtresse incontesté du jeu étant donné qu'elle l'avait initié, nul sourire ne quittait son visage d'Ange. Moi improvisé en aventurier, je n'aurais jamais pensé cela quelques instants plus tôt, j'aurais même ris au nez du premier mutant qui m'aurait prédit cet avenir en lui rétorquant que j'avais passé l'âge. Et pourtant j'avais bien écarté la marée verte à la manière d'un Moïse des temps moderne, j'étais également bien entré dans ce temple, guidé par le son métallique d'une cloche. Un tel endroit ne pouvait être un lieu très sûr, aussi le côté plus sérieux qui est majoritaire en moi se permit de mettre Angeal en garde face aux risques. Ce à quoi elle répondit de manière claire, comme si mon avertissement n'était qu'une banalité et qu'elle était déjà consciente de l'état des lieux avant que j'ouvre ma bouche... bien entendu suis-je bête, quelles remarques stupide je peux parfois avoir, disons que même avec une bonne volonté on ne se contrôle jamais vraiment, sûrement avais-je pris soin d'avertir Angeal du danger tout comme je l'aurais fais avec Séréna. Bref, pour commencer la bataille sur mon petit échiquier je devais encore m'améliorer... que dis-je? Trop tard, dés mon arrivé j'avais commencé le jeu.


« Ne t’inquiète pas, je ne suis pas téméraire au point de chercher à me blesser. »

    Dans le temple la voix résonnait, brisant le silence. Bien loin du sentier faisant le tour du lac à présent les bruits des passants ne nous atteignez plus, vraiment coupé du monde. Ma camarade avança, petit à petit engloutie par des ténèbres que la lumière ne parvenait à repousser. D'un oeil observateur j'observais la salle dans laquelle nous nous trouvions, du moins j'observais ce qui voulait bien se montrer à la lumière du jour, soit les quelques mètres de pierres formant les murs, couvert de mousse. Quelques colonnes jalonnaient une allée centrale sur laquelle nous nous trouvions. L'endroit était humide, une odeur indescriptible venait titiller mon odorat tandis, sûrement le mélange entre l'odeur des plantes, l'humidité et le véritable cloisonnement d'un air qui n'avait pour seul issu que la porte déjà si petit derrière nous, par laquelle nours venions d'entrer quelques minutes plus tôt.

    À intervalles réguliers, Angeal se tournait vers moi, peut-être pour vérifier que je ne me soit pas esquivé... je lui adressait un demi-sourire chaleureux. Oui, tellement léger que je qualifiais ceci de demi-sourire. La faible lumière venant dans mon dos faisant briller sa peau, ravivant la clarté de ces superbes yeux. Tout comme moi, elle tentait de capter les sons de cette cloche, cependant elle aussi semblait le perdre peu à peu, s'arrêtant même pour tenter de capter le son.


« Elle murmure, mais cessera très vite de chanter. Dépêchons-nous de trouver la sortie de cet endroit pour voir où elle nous mènera.»

    Un murmure, un chant... tourner le bruit de cette cloche d'une si belle façon. Je ne voyais quasiment plus son dos lorsqu'elle prononça ces belles paroles. Trouver la sortie, voilà qui semblait s'annoncer délicat. J'allais accélérer le pas pour la rattraper, mais mon attention fut attiré par un fredonnement, comme un début de chanson... voir plutôt de berceuse. Je me tournais alors, apercevant encore le faible éclat lumineux. Rien, plus de son, personne. Je perdais la tête? Et puis quoi encore, juste mon imagination qui avait du trouver l'instant propice pour me jouer un tour. J'allais me retourner et de nouveau la voix féminine fredonna l'air d'une berceuse.


- ...

    Un air familier? Serait-ce... non. Je me remémorais ma vision dans la galerie des glaces en me disant qu'il ne pouvait se produire la même chose ici. L'explication devait être un simple maque de de soleil. Et merde je ne pouvais plus me retourner, la mélodie était claire et ses notes envoûtante clouées mes jambes au sol.


« Je ne te vois plus, où es-tu Alex …? Il faut que je t’avoue un truc, être dans le noir total, c’est pas du tout ce que j’aime le plus. »

    Les mots me parvenaient, faibles, presque silencieux. Je l'entendais, je voulais lui répondre, mais je restais ainsi figée, comme si jamais ils ne m'étaient parvenus. Je déteste ce genre de situation où je me sens prisonnier, sans pouvoir agir, victime d'une force plus grande. Le notes s'affaiblissent, la voix devient plus un écho, prise au piège dans un temps et un espace différent. Je bouge de nouveau, mon premier réflexe est de me tourner vers l'endroit où était Angeal, du moins l'endroit où elle a disparu.


- Angeal, tu m'entend? Je...

« NOOON ! »

    Un cri intense, douloureux. Je me tourne dans un sursaut vers l'endroit d'où il provenait. J'ai à peine le temps d'entendre sa voix fragile et affolée me crier attention. Petits cris aiguës résonnant dans le lieu sombre, une nuée d'animaux semble passer juste au-dessus de ma tête, je peux sentir les battements d'ailes, certaines semblent tomber à mes pieds, d'autres se cogne à moi. J'agite rapidement mes bras devant moi comme pour effacer, gommer cet ennemi invisible. Angeal cette voix...


« Tout va bien ? Toujours entier ... ? »

- Tout... tout va bien oui! Ne bouge pas je te rejoins!

    Non, sa voix semble normale pourtant... je tâte les ténèbres devant moi, aveugle. Imbécile, j'ai laissé mon Keitai dans ma chambre pour le charger. Ici cela m'aurait permis de m'éclairer un minimum. Ténèbres je sens que je me perds, et plus je pense que je vais enfin tomber sur elle, plus elle semble m'échapper je ne comprend pas. Le noir ne m'effraie pas j'aime le noir car il est comme le vide, tout ce qu'il avale disparaît. Je la cherche sans craindre, sans maudire cette obscurité. Je la cherche car si je la trouve elle ne sera plus seule, perdu et aveugle. Je serais la petite lueur de chaleur, comme pour toi Maman, comme lorsque tes cauchemars te tracassaient alors que tu étais malade, comme quand je venais près de toi le soir, dormir juste là, repoussant tes cauchemars... une petite lueur.

    Mais la petite lueur s'est éteinte, perdu, elle n'a pas trouvé l'Ange. Sensation désagréable, mes mains ne touchaient que des murs et du vide. Malgré la situation l'obscurité masquait un visage serein, presque détaché de tout cela, une âme sans but errant dans son élément. Les yeux d'Angeal serait-il assez éclatant pour me permettre de la retrouver? Je ne pense pas, il faudrait donc trouver autre chose, ou sinon le manège durerait encore un moment. Ange, petit Ange où est-tu, ne sois pas effrayé par ces ombres qui t'entourent...


« Il nous reste plus qu’un moyen pour nous retrouver. »

    Ne sois pas effrayé, continu de briller... car ta lumière guide cette ombre isolée. Cette ombre-là vient pour toi, pour te sortir d'ici, seule la clarté de ta voix lui permettra de te rejoindre. Alors chante Ange petit Ange, car ta voix est la lumière qui attire le marcheur aveugle auprès de toi.

    Une voix, j'entendais clairement une voix. La même que tout à l'heure? Non, cette fois-ci s'était bien celle d'Angeal. Pas bête du tout, maintenant que le son était continu, je pouvais me laisser guider, les yeux fermés, les mains toujours légèrement devant moi. C'est que notre Angeal chantait plutôt bien, j'aurais pu m'arrêter ou ralentir ma marche pour que cela dure plus longtemps...

    Une présence, de la chaleur... j'entendais alors la voix juste devant moi. Mes mains sentaient sentaient cette présence sans la toucher, à un moment je cru même me sentir frôler le tissu d'un vêtement. Elle chantait toujours, je l'écoutais, buvant ces paroles comme s'il s'agissait d'un flux nourrissant directement mon esprit. Mes main tombèrent dans mes poche alors que j'esquissais un fin sourire alors qu'elle semblait reprendre son souffle


- Je t'ai finalement trouvé on dirait...

    Oui petit Ange, tu n'es plus seule dans ce noir, quelqu'un est venu, a répondu à ton appel... je lui parlais sur un air légèrement détaché et s'était voulu. Je ne savais pas pourquoi sa voix avait laissé transparaître tant de peur tout à l'heure, si c'était l'obscurité, le mieux à faire était surtout de ne pas l'angoisser plus. Maintenant ma priorité, que dis-je, certainement notre priorité était de trouver enfin la sortie. J'avançais donc avec elle, marchant cette fois devant, la petit lueur qui peut repousser les ténèbres hein? Eh bien on verrait ce que cela donne. Dans le silence de la marche la cloche semblait avoir retrouvé l'éclat d'un son plus intense. Tant mieux, mais nous marchions encore dans l'obscurité.


- Est-ce que ça va Angeal? Je... je t'ai entendu tout à l'heure...

    Je t'ai entendu... pas besoin de préciser elle saurait qu'il voulait parler de ce fameux "Non" qui ne pouvait être rapproché des chauves-souris contrairement au "Attention" qui avait suivit. Répondrait-elle? Rien n'était moins sûr mais je devais lancer le sujet. Ma nature curieuse n'est plus à annoncer...

    Ange, petit Ange, nous raconteras-tu le cri de désespoir que les ténèbres t'ont fait pousser?
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MessageSujet: Re: Un ciel sans nuage |Alex'| Un ciel sans nuage |Alex'| EmptyVen 28 Aoû - 13:18

    « Je t'ai finalement trouvé on dirait... »

    La luciole était enfin arrivée. Je me tus, et regarda alors Alex, ou plutôt, je devinais très bien où il se trouvait. Il était tout près assez pour me donner cette illusion, comme si sa silhouette se détachait de l’obscurité. J’esquissai alors un sourire qui en disait bien long, profitant de l’obscurité, moi qui n’avais pour habitude de ne pas montrer un de ces visages qu’on enfuit en soi. A cet instant, j’aurai voulu le serrer contre moi, pour être sur qu’il était vraiment là, mais « il » m’hantait toujours, et cette réaction était bien trop exagérée, étais-je à ce point désespéré ?

    « -Alex… »

    Nous marchâmes, le silence était maître dans ce tunnel qui semblait sans fin, c’était comme si le temps s’était arrêté, mais le bruit de nos semelles se frottant contre la roche était le seul rythme qui nous restait. Un silence ? Pas vraiment. Le son mélodieux de la cloche résonnait, elle semblait rire aux éclats, ricanant de nous, se moquant de ma peur. Il marchait devant moi tel un guide, un ou deux pas nous séparait, la distance était suffisante pour me rassurer, je pouvais donc relâcher sans qu’il ne le sache, ces tremblements qui se manifestaient le long de mon corps. Si ma mémoire me faisait défaut, mon corps ne semblait pas avoir oublié. Oublié quoi ? Je l’ignorai et je voulais rester l’incapable que j’étais, et par ce seul désir, je me forçais à penser à autre chose.

    « Est-ce que ça va Angeal? Je... je t'ai entendu tout à l'heure...
    -Je… je vais bien… »

    Encore sous le choc ? Je ne le pense plus, mais valait le feindre, mais cela demeurait inutile. Superflu, la question posée en cachait une autre, je le savais très bien à moins d’être une paranoïaque… Il ne devait pas être différent des autres, il était juste quelqu’un parmi tant d’autre, oui, juste une personne curieuse. Je ne pouvais savoir ce que me prédisait l’avenir, ni de ce qu’il adviendra de nos lignes. Mais ce sentiment était toujours en moi, quoique je fasse ou dise. Mon cœur clamait le contraire, mais ma raison disait de me taire.

    Manipulation. Courage. Rejet. Ouverture.
    Repli.

    « -C’est juste… que je n’aime pas être seule dans le noir. J’aurai dû te le dire, mais j’étais bien trop excitée que j’en ai oublié ma peur, idiote comme je suis. » Murmurai-je en baissant légèrement la tête.

    L’obscurité était devenue mon alliée en quelque instant. J’échappais à son regard émeraude perçant, profond et inquisiteur. A côté de lui, je me sentais faible, fragile mais surtout vulnérable, était-ce parce qu’il était devenu en quelque instant cette douce lumière qui me guiderait dans les profondeurs de ces lieux ?



    Heureusement qu’il m’avait accompagné, j’imaginais déjà le pire s’il ne s’était pas comporter comme un parfait gentleman. Les fantômes, je ne les craignais pas contrairement l’obscurité, surtout si elle perdure.

    « -Je suis vraiment désolée pour les soucis, les inquiétudes que j’ai pu te causer Alexandre... »

    Comme j’aurai pu dire, j’espère que tu ne m’en veux pas trop.

    Nous marchâmes depuis bien longtemps, combien ? Je ne savais, la notion du temps et de l’espace m’était devenues parfaitement inconnu dans ces ténèbres. Pourtant au bout de quelque « minutes », se détacha de la singularité inquiétante du paysage, de la lumière. Faible, comme cet espoir que j’avais à trouver une sortie à cet endroit. Tss. Et moi qui me disais optimiste.
    Soudainement, j’eu l’impression de revenir sur terre, je pouvais de nouveau voir, sentir. Comme si cette grotte était « déconnectée » du monde, dans une dimension à part qui lui était propre.

    « -Ah ! »

    Exclamai-je sans le vouloir. N’importe qui aurait couru vers cette lumière qui indiquait une fin à nos tourments, pourtant, je n’en fis rien, de peur de voir une illusion, un semblant d’espoir. Pourtant, j’accélérai le pas, pour me retrouver plus proche de lui, mais pas à côté de ce dernier. La grotte était bien étroite.
    Je souriais même malgré moi, mais pas au point d’en être complètement retournée. Peut-être un peu, j’avais l’impression que mes yeux étaient plus humides… ?

    « -Es-ce vraiment la réalité, ou juste notre imagination ? »

    Suis-je devenue folle ? La question pouvait aussi être tournée de cette manière. Après tout, celui qui se dit être sage est certainement le plus fou des deux. Je serrai doucement mon sac contre moi, comme par peur d’entendre une réponse négative de la part d’Alexandre. Avançons, seul le temps nous le dira. De petites marches nous conduisaient hors de ce monde souterrain et ténébreux.



    Le vent, voilà le première élément qui nous accueilli après les doux et réconfortants rayons lumineux de l’astre du jour. Un vent frais, enjoué, qui prenait plaisir à ébouriffer nos cheveux, nos vêtements, emportant avec lui, les angoisses, la peur le doute, ou presque. Face à nous, une étendue d’herbe verte où poussait de petit fleur jaunes, blanches et roses. Ce petit havre était délimité par quelques pierres où le lierre cachait sous son épaisseur les gravures d’un temps passé. Et autour de cette petite barrière en pierres, des cerisiers dont les bougeons étaient prêts à éclore, or, si on prenait le soin d’observer, on pouvait voir qu’ils menaient à un chemin. Au-delà de cela, on devinait un grand édifice, un sanctuaire bâti dans de la montagne elle-même, et pour y accéder des marches infinies où toute les cinquante maîtres, se tenait un petit autel pour ces divinités auquel on croyait autrefois et peut-être maintenant.
    L’endroit ressemblait à un immense havre de paix.



    Inconsciemment, je me disais que si un jour je devais mourir, ce sera ici. Ainsi mon âme pourra se reposer dans cet espace dont le temps ne semblait plus avoir aucun effet. Je me retourne, pour regarder la grotte, et découvre avec une certaine stupeur la taille grotesque des lieux traversés.

    Aucun mot ne pouvait qualifier la beauté de cet havre, et même s’il en existait un, je ne pourrais pas le prononcer, de peur que tout cela ne soit qu’une illusion.

    Magie.
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Alexandre Valmont
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Un ciel sans nuage |Alex'| Vide
MessageSujet: Re: Un ciel sans nuage |Alex'| Un ciel sans nuage |Alex'| EmptyDim 13 Sep - 19:35

    La silhouette s'était dessinée finalement, parmi les ombres nous entourant. Un fantôme dont le visage ne m'apparaissait pas, à quelques pas seulement... si j'avais tendu la main j'aurais pu délier l'illusion de la réalité mais la voix me suffit à faire cette distinction, je t'avais finalement retrouvé Angeal. Tendis que je prenais la tête de notre petite expédition, pas un bruit si ce n'est celui de nos pas ne venait troubler ce silence. J'avais encore dans mon esprit les échos de ce cri, glacial, et plus je laissais le temps passer, plus j'avais l'impression d'avoir alors rêvé. Ce silence me troublait, la baisse d'enthousiasme d'Angeal aussi. Il semblait évident que quelque chose s'était produit, un changement d'état d'esprit, une peur... je ne savais pas ce que cela pouvait être, naïvement je lui demandais alors si elle allait bien. Comme je pouvais m'y attendre, elle répondit positivement à ma question, pourtant je n'en étais pas plus rassuré. Finalement dans un murmure, elle avoua que tout n'allait pas si bien finalement


« -C’est juste… que je n’aime pas être seule dans le noir. J’aurai dû te le dire, mais j’étais bien trop excitée que j’en ai oublié ma peur, idiote comme je suis. »

    Peur du noir, quoi de plus normal pour un petit Ange... une peur primaire, primitive de l'homme démunit face aux prédateurs tapis dans l'ombre. Une peur d'un enfant le soir dans sa chambre. Une peur d'un homme seul face à lui-même, la nuit, les ténèbres, c'était aussi la peur de la solitude.


- Vraiment? En effet tu aurais pu en parler avant... mais maintenant que nous sommes là, continuons et faisons juste en sorte de ne plus nous séparer!

    Je n'avais pas le ton d'une personne faisant un reproche à cet instant, mais plutôt celui d'un ami chaleureux, une présence sur laquelle Angeal pouvait compter.

    Bien, que faire à présent, comment s'orienter dans un endroit comme celui-ci. Par moment mon pied heurtait des rochers semés sur notre chemin. J'avançais à tâtons, aveugle, une main balayant l'air devant moi pour me prévenir du moindre obstacle. Dans quoi m'étais-je aventuré? Est-ce que cela me ressemblait vraiment de jouer ainsi à l'aventurier? Au milieu du néant l'étincelle enfantine qui m'avait conseillé de suivre Angeal s'était éteinte, maintenant la froide raison était revenu, celle qui soulève les doutes et les questions, celle qui ne succombe pas sur un coup de tête. Espoir, plus nous avancions et plus j'avais le sentiment que le monde autour de nous prenait forme, nous sortions d'une toute autre dimension, un passage, pour finalement arriver sur un nouveau monde.


« -Je suis vraiment désolée pour les soucis, les inquiétudes que j’ai pu te causer Alexandre... »

    Le voyage commençais à se faire silencieux, je m'en serais bien excusé en d'autre circonstance, excusé de ne pas plus me préoccuper de ma camarade. J'avais été tellement préoccupé par l'idée de me trouver un chemin que j'en avais oublié mes bonnes manière, oublié de rassurer Angeal, de détendre l'atmosphère en ironisant sur notre situation. Elle était désolée, regrettait-elle déjà cette aventure qu'elle avait lancé avec tellement d'énergie?


- Ne sois pas désolé voyons... n'oublie pas que personne ne m'a forcé à venir jouer les aventuriers, et puis regardons le bon côté des choses, cette petite escapade à le mérite d'animer une journée qui aurait sans doute été bien plus morne...

    J'étais sincère, en effet je pense que sans Angeal, sans ce lieux, j'aurais passé une journée bien longue. Mes camarades faisaient bien des sorties en ville, on m'avait bien invité à venir mais j'avais refusé, quelque chose me retenait encore, m'empêchant de me rapprocher plus de mes camarades, je voulais simplement faire leur connaissance, apprendre à les cerner et en rester là, pour l'instant. Après ce bref échange, une lueur se pointa à l'horizon, c'est sûrement pour cela que depuis quelques pas je parvenais à mieux dessiner les formes autour de nous. Angeal s'exclama, pour ma part je restais encore silencieux, n'en esquissant pas moins un léger sourire. Le rythme imprimé par les pas de ma camarade s'accélérait, elle l'avait vu, peut-être même avant moi... je la sentais toute proche... les murs se refermaient lentement sur nous au fur et à mesure de notre avancée vers cet horizon tant attendu.


« -Es-ce vraiment la réalité, ou juste notre imagination ? »

- On dirait qu'il n'y pas de doute possible... on est arrivé à destination!

    J'y croyais, mon esprit ne pouvait me jouer de tours, les rayons chauffaient ma peau, brûlaient mes yeux habitués depuis plusieurs dizaines de minutes à l'ombre. Je plaçais une main protectrice un peu au-dessus de mon regard, continuant d'avancer d'un régulier vers notre échappatoire. Des marches, dernier obstacle vers la sortie, une air frais me venait déjà aux narines, portant le parfum agréable du printemps.

    Lumière aveuglante, il me fallut dix bonnes secondes avant de pouvoir contempler le lieux dans lequel nous avions atterri. Un seul mot: paix... cet endroit semblait un havre de paix, lieu où la flore jouait harmonieusement avec des formes et des couleurs différentes... je regardais Angeal qui semblait éprise par la vue de ce magnifique endroit. À cet instant se disait-elle que le chemin parcouru ne l'avait pas été pour rien? Aucune idée, mais ça devait sûrement être des pensées de ce genre-là.


- Incroyable... qui aurait cru que nous tomberions dans une endroit comme celui-ci?

    Je m'avançais déjà vers les marches du temple devant nous, une grand édifice dont le nombre de marche à monter pour l'atteindre semblait déjà à vu d'oeil impressionnant. Il semblait plutôt bien conserver, taillé à même le flanc de la montagne, de quoi en impressionner beaucoup. Nous en avions fait du chemin pour en arriver là. Je me retournais finalement, devant la première marche, regardant Angeal qui avait retrouver la sourire que les ténèbres avaient dû lui faire perdre un peu plus tôt. L'Ange avait finalement retrouvé un petit coin de Paradis en ces lieux, un chez soi.


- Alors... on dirait que nous voici enfin dans la dernière ligne droite, pourtant je n'entends plus le son de la cloche.

    Curieux oui, ma légendaire curiosité qui maintenant reprenait le dessus. Je devais savoir, cette cloche, ce lieu à l'abri des regards... Je voulais découvrir le mystère. Un pied sur la première marche, prêt à grimper, oubliant complètement de prendre en compte le fait qu'Angeal puisse vouloir se reposer avant.



[Hrp: Désolé, pour le retard et pour la qualité de la réponse u.U]
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