Parce que la glace fond toujours. [PV Ishi]

« Je t'ai trouvé dans ce monde... je te retrouverai dans ce même monde. »

« Bonsoir.. sempai. »

Pour tout vous avouer, c’était quand même plutôt le chaos total dans cet appartement. Oh, cela n’est pas dû au fait qu’une homme y vivait seul comme c’est souvent le cas. Non. C’était plutôt que le jeune homme en question était en plein déménagement et que cartons et valises régnaient en maîtres dans cet espace exiguë où Ishiro avait vécu quelques mois à peine. Bientôt, il quitterait l’université pour ….l’université. Bon j’avoue que ce n’est pas encore un changement hors norme mais le changement s’effectué surtout sur ses fonctions : avant simple étudiant, il serait bientôt chercheur et de ce fait, il irai vivre dans le dortoir des professeurs. Oui, vous avez bien entendu, le dortoir des professeur. Mais comment, me demanderez vous, vous qui avez lu en long et en large ma présentation, comment fera Ishiro pour vivre aussi près de Matsuri et de William sans avoir la simple et bénigne envie de les tuer dans leurs sommeils ? Cela, nous en reparlerons plus tard ou ailleurs si vous le voulez bien car ici et en ce moment, c’est hors de propos.

Ainsi donc, Ishiro emballait ses affaires en vue de changer de logement dans les prochains jours. La différence entre les deux lieu de vie n’était pas énorme : les deux avaient la même surface vivable à peu près, dans les deux il vivait seul. Ce qui allait vraiment changer donc était le statut du roux : désormais, il n’était plus un simple élève lambda mais bel et bien un homme qui entre dans la vie active. Il avait tenu la promesse qu’il avait fait à son père adoptif, il avait finis ses études sans (trop) de dommages. Il n’avait lié aucune amitié et s’en moquait pas mal. A quoi servait les amis si ce n’est à s’en servir comme échappatoire à la solitude. Seul, Ishiro l’avait été longtemps est n’était pas assez bête au point de dire qu’il trouverait un jour un ami qui comblera ça. Quant au amours, mis à part la petite…comment dirais-je ? …interaction avec Mitsuko Ogawa, fille du directeur, on peut parler d’un vide néant. Vide ? A ce mot, quelque chose en Ishiro le rappelait à l’ordre par un procédé bien simple : des images. D’ailleurs, chaque fois que le jeune Idogawa était dans un état d’apaisement total, son esprit s’amusait à toujours envoyer les images d’une seule et unique personne : Kaoru Mikari.

Cela avait commencé il y a de cela une ou deux semaines quand Ishiro s’était retrouvé à la merci de Mitsuko. Ishiro, tout du moins son esprit, avait tenté de lutter contre la domination mentale de la jeune fille en visionnant des images de Kaoru. Bon, cela n’avait pas spécialement marché mais ce fut quand même Kaoru parmis tant d’autres qu’il avait vu. Cela ne signifiait-il donc rien ?

Tout à coup, un bruit de verre brisé se fit entendre. Ishiro fut légèrement surpris de voir une épée –oui oui une épée- briser sa vitre avant de disparaître et de laisser place à une jeune fille des plus séduisantes au yeux de Ishiro, si tant est qu’on puisse dire que Ishiro est dans la capacité d’exprimer ses goût d’une manière intelligible.

Bonsoir.. sempai.

Ishiro…

Le jeune Idogawa avait corrigé machinalement la façon dont Kaoru l’avait appelé. Quand ils s’était déjà parlé à l’infirmerie, elle l’avait nommé déjà Sempaï et ce jour là déjà il l’avait corrigé.
Le roux posa sur le bureau le carton qu’il était en train de déplacer et ce dirigea vers la nouvelle arrivante et surtout vers la fenêtre brisée.

Ma vitre est brisée.

Une simple constatation. Pas de mot en trop et pas en moins. La seule chose a laquelle Ishiro pensait en ce moment, c'était sa caution. Réellement ? Non. Ses yeux, bleus en ce moment précis, ne pouvaient se détourner du visage de la jeune Mikari.

« Je crois que je n'ai pas que brisé la vitre. »

« J'aimerais.. rester là, jusqu'à que le temps m'emporte. »

Chuchotements.

Je crois que je n'ai pas que brisé la vitre.

Brisé quoi d’autre ? Ishiro n’en savait rien. Peut-être la grille d’entrée qui mène à la Résidence Universitaire et ses appartements ou le nez d’un vigil qui l’aurait empêché de d’entrer dans l’enceinte du campus mais toujours est-il que désormais, elle était là face à lui. Kaoru avait l’air légèrement confuse mais d’un côté, ne fallait-il pas l’être plus que beaucoup pour briser une vitre et s’invité à l’improviste dans l’appartement assez exiguë d’un universitaire ? Toujours est-il qu’elle l’avait fait, elle était entrée et s’était assise sur un bout du lit encore libre car non occupé par l’un des nombreux cartons. Assise ainsi, elle avait l’air si petit, si faible, à vrai dire comme une fille de lycée normale. Sa personnalité glacé semblait s’être brisé. Dans cette pièce ne se trouvait pas l’Ice Doll et le Metal Emperor. Non Dans cette pièce se trouvait simplement Kaoru et Ishiro.

La jeune fille venait de se lever et s’approcha de Ishiro. Sans qu’il ne puisse réagir, le roux se trouva bientôt enlacé par la jeune Mikari. On peut avouer que Idogawa était des plus désappointé par cette réaction. Il vrai que cela était déjà arrivé une fois durant la Saint-Valentin mais en ce temps là, le roux n’y avait pas fait vraiment attention considérant cela comme une réaction basique à la suite d’une période de stresse mais dans le cas actuelle, c’était bien différent. Le jour de la Saint-Valentin, la seule réaction qu’avait eu Ishiro était de poser ses yeux gris métalliques sur le visage de Kaoru pour lui faire sentir que cette étreinte n’était pas forcement la bienvenu. Aujourd’hui, Ishiro ne savait pas réellement quoi faire. Ses bras le long de son corps, il était dans une situation qui le dépassait.

Cette hésitation était bien légitime car n’oublions pas que quelques semaines auparavant, Mitsuko Ogawa avait complètement démantelé le mur métallique qui protégeait ses réels sentiments. Il fut complètement brisé, réduit à faire ce qu’on esprit malade lui exigeait de faire. Il lui avait fallut la journée entière pour recouvrer ses esprits et bien une semaine de solitude totale pour rebâtir pierre par pierre le mur qui laissait plus personne voir au fond de lui et qui ne laissait plus aucun sentiment transparaître.

J'aimerais.. rester là, jusqu'à que le temps m'emporte.

Et Kaoru resserrât encore plus son étreinte semblant joindre le geste à la parole. C’est à ce moment qu’il se souvint. Quand il lutter seule face à Mitsuko, et bien il n’était pas réellement seule. Non. Car lorsque Mitsuko tentait de percer l’ultime rempart de l’esprit d’Ishiro, ce sont belles et biens des images de Kaoru qui étaient apparues. Alors, les bras d’Ishiro trouvèrent le chemins qu’ils auraient toujours dus prendre : Ishiro étreignit Kaoru contre lui. Son parfum, sa peau, tout, tout lui chantait, lui criait qu’il n’était qu’un idiot de ne pas voir que c’était elle qui était destinait à le réparer, réparer cette blessure ancienne et éternelle qui lui avait fendu son âme, qui avait enfermé la première fois les sentiments dans une prison de métal.

Alors reste là, ne t’éloigne pas et voyons le temps passer ensemble.

Ishiro plongea son regard du bleu le plus profond qui fut dans les yeux de celle qu’il avait aimé depuis si longtemps sans s’en rendre compte. Par Mitsuko le mur fut brisé, mais une fois reconstruit afin d’isoler ce qui ne devait jamais ressortir. Mais une porte fut créé, une porte permettant de sonder et pénétrer au plus profond des sentiments d’Ishiro. Kaoru en possédait la clé.

Ton silence est pire que n'importe quelle sentence qu'il puisse exister sur cette terre amère. Ta voix est plus tranchante que la plus belle lame que je pourrais créer, la plus belle, celle qui coûterait ma vie, ta voix acérée transperce et déchire mon coeur de douleurs inconnues. Est-ce l'amour? L'amour, est-ce ces rares paroles prononcées avec une délicatesse sans pareille, oh ces douces paroles qui rassemblent aussitôt mon coeur brisé en mille morceaux, morceaux tous marqués par le sceau de... oh Amour.

Ton silence est pire que n'importe quelle sentence qu'il puisse exister sur cette terre amère. Pourtant, comment ce parfait calme peut me transporter ainsi? Es-tu magicien? Comment fais-tu pour enlever tous les maux sans rien dire, ni faire quoi que ce soit vraiment? Comment fais-tu pour enlever tout ce poids qui me pesait dessus depuis des années en quelques secondes? Comment puis-je apaiser ton coeur en retour? Comprendre ton silence te suffira-t-il? Je n'en sais rien...

Surprendre Ishiro n’était pas une des choses les plus aisés à faire en ce monde et pour tout vous, je croyais jusqu’à ce jour encore que cela relevé du divin pour ne pas dire de l’impossible. Alors pourquoi en ce moment précis, tout les témoins de la surprise étaient ici, peints sur le visage de l’homme à la chevelure de sang : pupille dilatée malgré le bon éclairage ambiant, le cœur qui rate n battement et je pense qui si cela avait était possible de voir une quelconque émotion dans les yeux d’Ishiro, la surprise aurait était présente. Mais le fait était là, Kaoru, les lèvres collés à celles de son sempaï (qui d’ailleurs refusait se titre), avait réussis le coup magistrale de le surprendre. Et prolongeant se baiser, le dit sempaï ne pouvait que se laisser faire, n’est ce pas ? Et donc ils étaient là, l’un contre l’autre ne semblant plus vouloir se séparer, voulant partager cet unique moment à tout jamais.

Mais comme toute chose doit avoir une fin (hélas), les dites lèvres durent se séparer et le regard d’Ishiro se plongea dans celui de la poupée de glace, glace qui semblait avoir désormais complètement fondu et la protection de métal d’Ishiro se fissurait de part en part et contrairement à l’après-midi dans les sous-sols avec Mitsuko, cette fois ci, la destruction de la forteresse de métal se faisait d’elle-même.

Kaoru…pourquoi ?

C’était vrai. Pourquoi lui ? N’était-il pas considéré comme l’homme le plus froid de cette académie, comme celui qu’il fallait éviter si on ne souhaitait pas se retrouver un collier autour du coup ? Si, il était tout cela. Il était Ishiro-sempaï, celui qui ne souhaitait en aucun cas avoir de relations avec les autres. Pourquoi lui ? De tout temps, il n’avait attiré que méfiance à son égard et n’avait propagé volontairement ou involontairement la souffrance et, parfois, la mort tout autour de lui et cela en tout temps. Fallait-il réellement tout recommencer ? Se rattacher a des gens au risque de les faires souffrir ?

Pourquoi moi ?

[HRP: désolé c'est ultra court mais j'arrive pas a ecrire des masses dans ce genre de situation.....trop habitué à taper des gens]

[same for me ._.]

« Pourquoi les Nuages et pourquoi le Ciel... je n'en sais rien. »

« Bannis 'pourquoi', n'essaye plus de comprendre, c'est peut-être mieux ainsi. »